La fin de la récréation

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Le commencement de la fin pour les libéraux





Depuis son élection, Philippe Couillard a eu la partie relativement facile face à l’opposition. Le PQ a passé beaucoup de temps à se choisir un chef, puis un autre. La CAQ a connu sa part de défections qui affaiblissent sa position.


Les partis d’opposition ont malmené le gouvernement lors de la période des questions à quelques reprises, surtout dans la dernière année, mais l’impression demeure que tout cela égratigne peu la coque du gros navire libéral.


Les choses risquent de changer. Jean-François Lisée va être un chef de l’opposition stratégique, dur, imprévisible et vicieux à certains moments. Ceux qui avaient encore leur sourire en coin dans l’équipe libérale pourraient le perdre... et leur dentier avec.


Fin stratège


En remportant la course à la direction du PQ, monsieur Lisée a démontré l’ampleur de ses qualités de stratège. Même s’il s’agissait d’une bataille entre collègues du même parti, ses attaques contre le meneur de la course ont porté fort, au point de faire basculer la trajectoire. Nous n’avons rien vu: maintenant il s’attaquera à un véritable ennemi.


Le chef Lisée sera d’abord redoutable comme parlementaire lui-même. Il est cultivé, il a une longue mémoire et une vaste expérience politique. Il pense plusieurs coups d’avance. Il n’est nullement intimidé ni par Philippe Couillard ni par quiconque dans le Salon bleu de l’Assemblée nationale.


Il a les atouts d’un solide chef de l’opposition. Il doit se méfier de ses attitudes et de sa tendance à se montrer un peu trop sûr de lui.


Cependant, sa performance personnelle n’est qu’un élément parmi plusieurs qui me font affirmer que l’opposition péquiste sera plus virulente sous sa direction.


Libéraux sous pression


Je crois aussi qu’il saura mieux utiliser tous les éléments de l’équipe pour matraquer les maillons faibles de l’équipe d’en face. Il y a dans le caucus du PQ quelques bons talents, quelques vieux loups de mer qui ont l’expérience du combat, quelques jeunes affamés, tout ce qu’il faut pour composer une opposition féroce.


Il reste à monsieur Lisée à réussir ce qui semble toujours périlleux dans ce parti: faire ramer tout ce beau monde dans la même direction. A-t-il ce talent de rassembleur? Je n’en suis pas certain. Sauf qu’il a rallié des gens dans cette course pour une période assez brève en leur faisant rêver à la victoire. Ce rêve pourrait porter toute l’équipe d’ici 2018.


Mon pif me dit que le calculateur Lisée mettra d’autres moteurs en marche pour agir en opposition efficace. Les chefs péquistes ont souvent su s’allier à toutes sortes de forces de la société qui jouissent de gros haut-parleurs pour crier à quel point le gouvernement libéral est mauvais.


Les fameux partenaires sociaux (syndicats, groupes communautaires, etc.) pourraient, par exemple, entonner le même refrain que l’opposition péquiste.


Lorsque les libéraux ont été dans l’embarras dans la dernière année, c’est généralement qu’ils trébuchaient par eux-mêmes. Tomber égratigne les genoux. Mais si un méchant te piétine une fois au sol, ça fait plus de dommages. Attention!




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