La cuirasse libérale

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Elle ne résistera pas à la tornade qui s'en vient






Sur fond de rentrée parlementaire, un sondage Léger /Le Journal-Le Devoir confirme la solidité de la cuirasse libérale. Quelques premières fissures commencent néanmoins à apparaître.




À 36 %, le gouvernement Couillard maintient son avance, mais perd 6 points depuis son élection. Ses compressions frappant les services publics de plein fouet, le taux d’insatisfaction grimpe à 62 %. Chez les francophones, ses appuis stagnent à 25 %.




Sa véritable force est ailleurs. Soit dans l’appui massif des non-francophones combiné à la division des trois quarts restants du vote francophone entre le Parti québécois, la CAQ et Québec solidaire de même qu’entre «régions» et centres urbains.




Sur le plan électoral, le Québec se balkanise de plus en plus et les libéraux en sont les bénéficiaires.




Un Québec balkanisé




Pour Pierre Karl Péladeau, la commande pèse lourd. Malgré les bourrasques récentes, le PQ mène chez les francophones avec 37 % d’appuis. Un bloc de 34 % lui échappe toutefois au profit de la CAQ et de QS.






Pierre Karl Peladeau







La cuirasse libérale




Photo d’archives







C’est pourquoi sans une forme ou autre d’alliance ponctuelle avec Québec solidaire d’ici l’élection de 2018, le PQ est condamné aux limbes de l’opposition. Le constat est mathématique.




En 2018, sur les 15 années précédentes, le PQ n’aura d’ailleurs passé que 19 petits mois au pouvoir...






Pour Pierre Karl Péladeau et le Parti québécois, la commande pèse lourd.










Au PQ, le temps court. La division du vote francophone est un handicap de taille. Les doutes sur son leadership et la chute de son option auprès des francophones lui plombent les ailes. Québec solidaire se fait désirer. Les effets du «virage nationaliste» de François Legault sont encore inconnus.




Pour PKP, 2016 s’annonce déjà comme l’année de tous les dangers et de tous les défis.




Dangers et défis




Sa première urgence est d’accélérer son apprentissage politique. Sa deuxième est de profiter des premières fissu­res dans la cuirasse libérale pour mener une bataille soutenue contre l’austérité.




Car une autre fissure est celle-ci: selon le sondage Léger, avant répartition, plus de 20 % des répondants se disent indécis, discrets ou abstentionnistes. Cette talle est celle des électeurs en quête d’une alternative. Si le PQ ne la laboure pas, les autres partis le feront.




Sa troisième urgence est d’élargir sa palette de députés visibles sur la place publique. Sa quatrième est de soigner ses rapports avec les médias. La «manière» Robert Bourassa est riche en sagesse sur le sujet.




S’ajoutent d’autres grosses comman­des.




Créer son Institut de recherche sur la souveraineté. Commencer à monter sa «machine de guerre» électorale. Préparer le prochain grand congrès du PQ reporté à 2017. Remettre la «convergence» sur les rails. Ramener Jean-Martin Aussant au bercail. Donner à son option un caractère plus ancré dans les enjeux actuels. Auprès des communautés culturelles, rebâtir quelques-uns des ponts dynamités par la charte des valeurs.




De toute évidence, le Parti québécois n’est pas sorti de l’auberge. D’où le seul choix qu’il lui reste: donner tout ce qu’il a à donner.



 




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