Nous voilà à un tournant dans notre histoire commune. Le Canada a besoin d'un gouvernement fort et efficace, qui a la confiance du Parlement. Aujourd'hui, ce n'est pas ce que nous avons.
Lorsque les Canadiens se sont tournés vers Ottawa à la recherche de leadership, M. Harper les a laissé tomber. Les familles qui ont perdu leur emploi ont besoin d'espoir. Des économistes et des leaders du monde des affaires ont recommandé des gestes concrets. Du Japon jusqu'en Australie, des États-Unis jusqu'au Royaume-Uni, les leaders du monde prennent des mesures audacieuses pour stimuler leur économie.
Or, dans sa mise à jour économique, Stephen Harper a démontré aux Canadiens qu'il ne prend pas le ralentissement économique au sérieux. Il ne comprend pas la situation! On ne peut pas tourner autour du pot pendant des mois, puisque les familles en souffrent à l'heure actuelle.
Faisant face à la pire crise économique depuis une génération, M. Harper a induit les Canadiens en erreur en ce qui concerne les finances du pays et n'a proposé aucun plan pour stimuler l'économie. Il a préféré présenter un plan idéologique pour vendre des édifices, se débarrasser des partis d'opposition et faire reculer les droits des travailleurs.
À cause de l'inaction du premier ministre Harper, son gouvernement a perdu la confiance du Parlement. Dans notre démocratie, cela signifie que M. Harper ne peut plus gouverner. La prochaine étape juste et démocratique est de demander si l'opposition est en mesure de former le gouvernement.
Le NPD et le Parti libéral, avec l'appui du Bloc québécois, ont conclu un accord et sont prêts à gouverner en coalition. Pour la première fois dans l'histoire récente, la majorité des représentants du peuple ont mis leurs différences de côté pour le bien du Canada.
Nous avons tous fait des compromis. Le NPD a laissé tomber l'idée d'annuler les réductions d'impôt prévues pour les grandes entreprises; les libéraux ont laissé tomber leur Tournant vert; et le Bloc a mis en veilleuse son plan pour un programme à part pour le Québec. Chaque parti a mis l'avenir économique du Canada au premier plan.
La Coalition a convenu des mesures prudentes, responsables et efficaces qui sont nécessaires pour relever les défis économiques et fiscaux auxquels nous faisons face. Nous assurerons la stabilité du gouvernement et nous adopterons le plan dont nous avons besoin pour relancer l'économie, créer des emplois et favoriser la confiance des consommateurs.
Nous protégerons les bons emplois en appuyant les secteurs industriels clés. Le secteur de l'automobile aura des garanties de crédit et des prêts à faible taux d'intérêt, liés à la production des véhicules peu polluants que veulent les Canadiens. Les entreprises forestières ayant un plan d'affaires solide et un avenir durable auront des garanties de crédit.
Nous créerons des emplois tout de suite. Les projets d'infrastructures prêts à entamer seront accélérés. Nous procéderons immédiatement à la rénovation des maisons et à la construction de logements abordables, sans parler des emplois dans l'énergie renouvelable et l'élargissement des transports en commun.
Nous investirons dans les familles en réformant l'assurance-emploi, en favorisant la formation professionnelle et en aidant les travailleurs plus âgés qui prennent leur retraite. De plus, nous aiderons les aînés en protégeant leurs pensions, en réformant les retraits obligatoires des FERR et en améliorant la Sécurité de la vieillesse.
Nous travaillerons de près avec la nouvelle Administration Obama pour combattre les changements climatiques à l'aide d'un marché du carbone. Et nous nous efforcerons de rendre le commerce plus équitable, afin d'assurer des marchés sains pour les produits canadiens.
Il faut mettre en oeuvre ce plan pour relancer l'économie dès que possible. Le premier ministre Harper a perdu la confiance du Parlement irrévocablement. Ses derniers gestes -- lorsqu'il a brisé ses promesses et cherché des solutions désespérément -- ne pourront pas rétablir cette confiance.
Il y a une semaine, j'ai demandé au premier ministre de respecter la volonté de la Chambre du peuple et de démissionner gracieusement. Je lui répète la même chose aujourd'hui. Il faut que le premier ministre mette les intérêts du Canada au premier plan, qu'il accepte son rôle dans l'opposition et qu'il permette à la Coalition de nous donner la stabilité et les mesures économiques décisives dont notre pays a besoin.
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Jack Layton, Chef du NPD
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