La Caisse prête à financer le nouveau pont Champlain

Qui remboursera la CDPQ, et avec quel profit (retraite des Québécois) pour ses "investissements" dans les infrastructures, ponts, Plan nord, etc?


André Dubuc LA PRESSE - Infrastructures montréalaises, Plan Nord, actifs en hausse de 4,5 milliards: la Caisse a redécouvert le Québec en 2011 et entend augmenter la part de ses investissements dans la province en 2012 et les années suivantes.
> Caisse de dépôt: notre couverture des résultats 2011
La Caisse souhaite ardemment participer au financement des nombreux travaux d'infrastructures attendus à Montréal, à commencer par le pont Champlain.
«J'aimerais par-dessus tout participer à l'un des consortiums qui soumissionnent à la reconstruction du pont Champlain, a dit Michael Sabia en conférence de presse. Ça serait un beau projet non seulement pour nos investisseurs, mais ça serait une contribution inestimable à l'économie du Québec en général. Ça ressemble peut-être à un pont, a-t-il poursuivi, mais dans les faits, c'est l'équivalent d'une gigantesque usine. Pourquoi? Parce s'il n'y a plus de pont, il y a un paquet de choses qui ne fonctionneront plus au Québec», a-t-il souligné, faisant allusion au rôle crucial que le pont joue dans l'accès de nos produits au marché américain.
M. Sabia se montre volontaire pour que la Caisse joue le même rôle dans l'amélioration des voies d'accès à l'aéroport Dorval. «Dans le temps de Noël, je suis allé à Hong Kong, Pékin et Singapour. Quand je parcours le chemin entre l'aéroport et le centre-ville à Montréal, on se demande si on se trouve dans un pays en développement ou dans un pays développé», a-t-il dit. Le grand patron de la Caisse n'a pas précisé quelle somme la Caisse serait prête à mettre dans le Plan Sud, selon l'appellation choisie par le Conference Board du Canada.
Si la Caisse de dépôt entend se faire présente à Montréal, elle se fera aussi active dans le Nord, là encore dans le financement des infrastructures. «Si on a une mine de fer, il faut faire quelque chose avec le fer. [Il faut] des infrastructures capables d'acheminer ces produits jusqu'au port, par exemple. C'est quelque chose d'important», a-t-il répondu à une question d'un journaliste qui portait sur le rôle qu'elle entend jouer dans le Plan Nord. L'investisseur institutionnel veut aussi prendre des positions directes dans des développements miniers. Là encore pas de chiffres précis.
Des chiffres, la Caisse en a toutefois dévoilé plusieurs pour illustrer la croissance de ses investissements québécois en 2011. On sait que l'institution avait été critiquée, entre autres par François Legault de la Coalition avenir Québec, en raison de la timidité de ses avoirs dans sa province d'origine.
Fin 2011, la Caisse avait des actifs de 41 milliards au Québec, en hausse de 4,5 milliards. Durant l'année, elle a financé le consortium qui construit le CHUM pour 400 millions. Elle a mis 800 millions dans Cascades, Genivar, Industrielle Alliance et Kruger, même si, dans ce dernier cas, l'investissement sert à financer une expansion aux États-Unis. Elle a aussi consacré 210 millions en immobilier, comme dans la rénovation du Château Frontenac et l'achat des tours d'appartements Rockhill, sur la montagne, à Montréal.
Actuellement, les actifs au Québec représentent environ 25,8% de l'actif total de la Caisse. La proportion continuera d'augmenter dans les prochaines années, a indiqué M. Sabia, sans identifier de cible particulière.


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé