La Caisse dans tous ses états

le livre couvre toute l'histoire de la Caisse jusqu'à la crise de 2007-2008 et la nomination de Michael Sabia.

Chronique de Mario Pelletier

Quand la nouvelle est sortie que la Caisse de dépôt et placement du Québec avait perdu 40 milliards de dollars en 2008, le quart de son actif - de loin les pires résultats de son histoire - la colère a grondé dans la population. Plus de 70 % des Québécois (selon un sondage Léger Marketing publié le 9 mars 2009) réclamaient des explications. Ils étaient frustrés de n'avoir pas obtenu de réponse à une question simple : « Pourquoi la Caisse de dépôt a-t-elle fait nettement moins bien que les autres grandes caisses de retraite au Canada ? »
Le livre La Caisse dans tous ses états tente d'apporter, sinon LA réponse, du moins des éléments de réponse à cette question, en révélant des choses qui n'ont jamais été dites sur l'administration Rousseau, des fait qui vont à l'encontre de bien des idées reçues.
Il montre comment l'investissement excessif dans des produits dérivés douteux comme le papier commercial non bancaire, entre autres, n'est pas tombé du ciel par accident. Il résulte d'une orientation, d'une politique, en somme du changement de culture radical qui s'est produit à la Caisse avec l'arrivée d'Henri-Paul Rousseau en 2002.
Pour situer ce changement dans sa juste perspective historique, l'auteur a joint l'essentiel d'un ouvrage antérieur, Dix milliards par jour. Ainsi, le livre couvre toute l'histoire de la Caisse jusqu'à la crise de 2007-2008 et la nomination de Michael Sabia.
Et surtout, il soulève des questions troublantes sur l'avenir d'une des plus importantes institutions créées par la Révolution tranquille au début des années 1960.


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