Ordonnera-t-on le retrait du site web ?

La Boussole de R-C s’est-elle démagnétisée ?

L’indépendance du Québec existe déjà, il ne reste qu’à formaliser le tout..!

Recomposition politique au Québec - 2011

Tous se rappellent de la Boussole électorale mise en ligne par Radio-Canada afin d’aider tous et chacun à préciser leur penchant politique. Ce questionnaire, pensé et analysé par une université torontoise, s’est avéré d’une grande précision, et a éclairé plusieurs électeurs dans leur choix. On ne peut douter de la véracité et de l’exactitude de ses résultats, tous sont unanimes là-dessus…
La Boussole, avec plus de 1.1 million de résultats de compilés, soit les réponses au questionnaire versus l’origine géographique du répondant, devient en soi une compilation de données indiscutables, valant plus que tous les sondages réunis. L’échantillonnage substantiel, voir faramineux, de la Boussole, en fait un outil incontournable et indispensable pour connaître les désirs et volontés actuels des canadiens, tant au niveau des valeurs profondes dites individuelles, que des volontés régionales, provinciales et canadiennes dans toute leur ensemble. Ce qui rend en soi très intéressant et constructif les résultats finals face aux potentiels politique, économique et social de l’unité canadienne.
Même si la Boussole électorale explique que le mode de sélection des utilisateurs n’est pas aléatoire, et doit être interprété avec précaution,
mathématiciens, statisticiens et actuaires confirment que ces chiffres parlent d’eux-mêmes, car l’échantillonnage étant si nombreux – plus de 1.1 million – que le facteur de représentativité s'applique automatiquement (imaginez un sondage avec plus de 1.1 millions de répondants).
On se rappelle que 30 questions sélectionnées, étaient posées aux électeurs pancanadiens. Des questions claires et précises répondues individuellement. Prenons quelques instants pour regarder les résultats indiscutables de ce merveilleux outil mis à notre disposition.
Regardons la question numéro 25 : Le gouvernement fédéral devrait avoir son mot à dire dans les décisions concernant la culture au Québec ? [ http://bit.ly/mtQIXi ] Le résultat est stupéfiant, sur plus de 1 276 263 répondants, toutes les provinces canadiennes, sauf le Québec, sont davantage en accord pour que le gouvernement fédéral intervienne au niveau de la culture...!
Si l’on prend la question numéro 26 : Le Québec devrait être formellement reconnu en tant que nation dans la Constitution ? [ http://bit.ly/k7aESl ] Le Québec est encore plus clairement isolé, soit un Canada noir tout entier, face à un Québec qui dit OUI..! Et 1 277 625 canadiens ont répondu à cette question… Incroyable !
Poussons encore plus loin, et prenons la question qui tue, comme dirait G.A. Lepage… La question numéro 27 : Le Québec devrait devenir un État indépendant ? Wow, qui oserait poser cette question aujourd’hui sans se faire traiter de méchant séparatiste ! [ http://bit.ly/lMb4lP ] Sur 1 292 332 répondants, le Québec entier est davantage en accord, sauf un petit nuage gris indécis en Outaouais… Je n’en reviens pas, les chiffres sont clairs et parlent d’eux-mêmes… Le Québec veut devenir un état indépendant ! De quoi remettre à leur feuille et crayon bon nombre de politiciens et de stratèges.
Et si l’on observe les interrogations de jugement et valeur d’opinion, comme la question numéro 1 : Toutes les troupes militaires canadiennes devraient être retirées de l’Afghanistan immédiatement ? [ http://bit.ly/jQcrWa ] Ou la question numéro 2 : Le Canada devrait augmenter sa présence militaire dans l’Arctique ? [ http://bit.ly/kjFD8s ] Ou encore la question numéro 17 : Le registre des armes à feu devrait être aboli ? [ http://bit.ly/mzrsYn ] Dans toutes les réponses à ces questions, le Québec est distinct et diamétralement opposé à l’opinion du Canada… L’indépendance du Québec existe déjà, il ne reste qu’à formaliser le tout..!
Analysez les questions que vous voulez, vous arriverez toujours au même résultat, le Québec est en désaccord avec le Canada et vice versa. Nous avons toujours deux pays dans le Canada [ http://bit.ly/lpRyGd ], ce fait est indéniable.
Alors pourquoi n’osons-nous pas ? Pourquoi ne voulons-nous pas quitter notre chambre, notre appartement, pour avoir notre propre maison ? Nous agissons quelques fois comme d’éternel adolescent qui ne veulent pas se prendre en main, se responsabiliser. Le Canada nous a bien endoctriné en nous faisant croire que nous n’étions pas « assez grands » pour voler de nos propres ailes… Le Québec et le Canada sont comme un vieux couple forcé, ayant essayé tous les compromis possibles pour s’entendre… Qu’est-ce qu’un bon psychologue recommande lors d’une telle consultation : De un, il nous fait comprendre que la personnalité fondamentale d’un individu ne se change pas… De deux, il nous met devant une réalité accomplie, nous sommes différents, l’étape des concessions mutuelles ayant échouée, le point est irréversible… Et de trois, il nous conseille un médiateur pour se séparer sans séquelles ! Simpliste comme comparaison diront certains, mais regardons plus loin que le bout de notre nez… nous en sommes rendus là !
Le Québec a tout ce qu’il faut pour devenir un pays prospère et envié. Nos richesses naturelles – mines, eaux, rivières, potentiel gazier et pétrolier, potentiel éolien, ingénieries, expertises, techniciens, financiers, économistes, etc. – couplées à notre position géographique – voie du St-Laurent, ports, passages stratégiques, etc. – font de nous un territoire ayant tous les atouts en mains pour s’épanouir heureux chez nous.
Et de plus, les conditions politiques sont favorables. Le fédéralisme canadien a prouvé qu’il ne peut être fonctionnel, et toutes les méthodes possibles et imaginables ont été tentées. C’est clair, le Québec est distinct, pense différemment, le Québec est unique, le Québec est un pays..! Attendons-nous que le Canada nous mettre dehors… pour agir ?
PS1 : Ordonnera-t-on le retrait du site web de la Boussole ?
PS2 : On retire le Bloc du panel des invités de RDI http://bit.ly/jJmrfL
Michel Dion (iiibooo sur Twitter)
Pour voir article et liens complets : www.malys.ca
Complément : www.jemesouviens.info


Laissez un commentaire



19 commentaires

  • Laurent Desbois Répondre

    15 mars 2017

    Voir les photos de la boussole électorale 2011
    http://www.journaldemontreal.com/2017/03/15/lindependance-du-quebec-en-6-menteries

  • Archives de Vigile Répondre

    9 mai 2011

    Vous avez raison qu'il y a un autre gros problème avec la boussole. D'ailleurs, pas moins de trois auteurs à Gesca (Y.Boisvert de la Presse, P.-O.Fortin du Soleil, et même S.Laporte) ont écrit chacun un article sur le fait que la boussole amenait systématiquement les nationalistes/souverainistes québécois directement chez les libéraux, et que donc, c'est une grosse blague.
    C'est un bogue de conception des axes politiques. Dans bien des systèmes politiques, c'est correct de juste avoir un ou deux axes pour se situer dans les deux à cinq partis les plus gros. Dans un système à deux gros partis comme aux USA, t'as juste besoin d'un seul axe (qui serait une diagonale dans le dessin de la Boussole Électorale). Mais au Canada, t'as besoin d'au moins trois axes en même temps pour pas avoir l'air épais, et les gens de la Boussole ont essayé de s'en passer. C'est vrai que le 3-D c'est ben ben plus compliqué à dessiner (d'une manière qui se regarde bien), mais ça aurait quand même valu la peine d'avoir trois axes.
    De toute façon, même le choix des deux autres axes est pas super bon, parce que ça met trop de partis trop proches l'un de l'autre : même si on tient pas compte du Bloc, il reste que le PLC, le NPD et le PVC sont trop proches l'un de l'autre. Les deux axes qui ont été choisis sont les deux axes habituellement présentés quand on essaie de montrer aux gens à sortir de l'axe gauche/droite, mais il y a rien qui dit que c'est la seule combinaison d'axes possibles.
    Si on pose 30 questions, ça fait 30 axes de base, donc 30 dimensions. Pour résumer les positions politiques, il faut grouper (fusionner) ces axes-là de diverses manières pour être en même temps représentatif des opinions et garder les partis bien séparés dans l'espace.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 mai 2011

    @Claude S.
    Je voulais évoquer que la carte ainsi faite biaisait l'interprétation, pas que le sondage était biaisé. Désolé si je n'ai pas été clair.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 mai 2011

    De toute façon cette boussole est déboussolé et si c'est le cas plusieurs de leurs renseignements ne vaut pas cher car moi je suis un ardent souverainiste et la boussole me disait que le parti qui se rapproche le plus de mes valeurs est le PARTI LIBÉRAL, j'ai rasé de m'étouffer. Le parti qui de façon historique m'a plus fait ch... serait le parti le proche de mes valeurs.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 mai 2011

    Les sondages modernes faits à l'aide d'échantillonnages aléatoires sont apparus quand un certain grand magazine américain avait prédit la défaite de F.D.Roosevelt à une présidentielle américaine par une bonne marge, et que c'est le contraire qui s'est produit.
    Le magazine Literary Digest avait basé son étude sur plus de deux millions de volontaires, et à cause de cela, se targuait d'être la plus grande étude d'intention de votes, et dans leur logique, ça voulait nécessairement dire la plus précise.
    Le grand gagnant des sondages a été un inconnu du nom de Gallup qui a fait une étude de cinq mille personnes pigées au hasard et en a fait une excellente prédiction. Literary Digest a perdu beaucoup de crédibilité et a très vite perdu son lectorat.
    Le biais du contenu d'un journal (ou d'une station de TV ou d'un site web) crée un biais dans la constitution de son auditoire, ce qui crée un biais dans la constitution de l'échantillon de la population. C'est clair, non ? Pourquoi pensez-vous que les maisons de sondages insistent pour piger des gens au hasard ?
    De plus, seuls les gens qui ont pris l'initiative de répondre au sondage ont été inclus. Il faut solliciter les gens, pour aller au delà du genre de gens qui prennent de telles initiatives.
    La Boussole est un sondage en proie à des erreurs d'échantillonnage bien documentées, et je crois que les gens de Vigile devraient être plus vigilants dans le sens de pas faire trop de suppositions quant à la fiabilité d'un échantillon d'un million de personnes.
    http://en.wikipedia.org/wiki/George_Gallup

  • Archives de Vigile Répondre

    9 mai 2011

    En réponse au commentaire de Julien Beaupré:
    Ce que vous soulevez ici n'est un "biais", mais un problème relatif à une mauvaise représentation graphique. Il faudrait leur écrire pour qu'ils fassent des cartes avec zoom ou des cartes plus grandes. Les résultats demeurent toutefois clairs sur le clivage ROC/Québec.
    Il faut toutefois faire attention à l'interprétation de ces résultats. Ce sont des échelles relatives et non absolues. Cela veut dire que le niveau absolu sur les questions est incertain puisque l'échantillon n'a pas été sélectionné aléatoirement. Par contre, et c'est primordial ici, les résultats demeurent recevables de manière comparative parce que la source de biais peut être considérée comme constante. Par exemple, si on croit qu'il y a plus de jeunes qui répondent, plus de conservateurs, etc., il n'y a pas de raison de croire que cette source de biais est différente parmi les circonscriptions surtout avec plus d'un million de répondants En d'autres mots, s'il y a trop de jeunes, il va y avoir trop de jeunes partout. Donc, les résultats comparatifs sont recevables et de loin les plus intéressants. Le clivage ROC/Québec sur plusieurs questions est clair et sans équivoque.
    En somme, il est peut-être mois surprenant pour les souverainistes de voir les circonscriptions québécoises plus en faveur de l'indépendance du Québec de manière relative que pour les fédéralistes de voir le rejet relatif du bilinguisme à la Cour suprême et à la reconnaissance de la nation québécoise. Ici, le message est clair et c'est ce qui fait le plus mal pour les fédéralistes il me semble: le rejet ou le manque d'appétit pour tout renouvellement de la fédération. Cette désillusion semble plus efficace pour convaincre nos concitoyens qui partagent différentes opinions que la simple confrontation.
    Sur un autre sujet, ce qui est aussi intéressant dans ces résultats, ce sont les questions sur l'immigration. Le Québec se fait souvent traité de raciste dans le ROC. Qui sont les racistes? Le contraste entre la question sur les accommodements religieux et le nombre d'immigrants à admettre est clair: le Québec tient à la protection de sa culture, mais n'est pas le moins ouvert aux nouveaux immigrants. Une différence primordiale. Qui sont les moins ouverts aux nouveaux immigrants? L'Alberta, Terre-Neuve et l'Ontario rural! J'espère que plusieurs personnes vont voir cela et arrêter enfin de traiter le Québec de xénophobe.
    Il reste que le point le plus positif de tout ce processus est que le goût de discuter de politique nous revient...
    Passez une belle journée.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 mai 2011

    On ne devrait pas se fier à la carte. Celle-ci rend presque inintelligible les résultats dans la région de Montréal, là où habitent environ la moitié des Québécois. Il faudrait les statistiques elle-mêmes, pas une carte colorée qu'on ne peut agrandir.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 mai 2011

    D'abord merci pour vos bons commentaires. Je dois toutefois ajouter une précision: j'ai fait le test et j'ai mis un commentaire favorable au Qc sur le site de la boussole, et ils l'ont publié. Donc je ne vois pas de censure anti-Qc de leur part. Voir mon commentaire:
    http://www.boussoleelectorale.ca/2011/05/05/197/#voteintention
    À moins que votre commentaire les a fait réfléchir...
    PS: Vous êtes Ph. D. en quel domaine ? Merci.
    M. Dion

  • Archives de Vigile Répondre

    8 mai 2011

    Je vous félicite d'abord pour votre article. Vous abordez un point chaud qui touchent bien des gens, un point de plus qui nous confirme la spécificité du Québec. Je voulais mentionner que site le de la boussole.ca ne publie pas les commentaires pro-Québec, leur modérateur ne les laisse pas passer, c'est désolant. Possiblement que vous avez raison, et que ce site embarrassant pour le Canada disparaîtra.
    Déjà, j'ai tenté d'avoir plus de chiffres de la boussole, et sans réponse de leur part. Il serait intéressant de connaitre le nombre exacte de québecois qui ont répondu à la question 27: Le Québec devrait devenir un État indépendant? Cela permettrait de préciser davantage la clarté du résultat.
    Je me permets d'avancer que le Québec équivaut à 23% de la population canadienne. Si l'on considère que le nombre de réponses est sensiblement proportionnel au pourcentage d'habitants par province, nous pouvons affirmer que sur les 1,292,332 réponses reçues par la boussole, 23% venaient du Québec. Donc 1,292,332 X 23% = 297,336 québecois qui ont potentiellement répondu à la question 27.
    Ce nombre est énorme. Jamais un sondage n'a interrogé autant de personnes. Je suis d'accord avec vous, nous pouvons parler de consultation publique virtuelle, ou de référendum virtuel. J'ai vu qu'une dame mathématicienne et une autre actuaire avait aussi laissé des commentaires pertinents au niveau technique de la statistique. Je me suis aussi informé parallèlement, ces dames auraient raison. Soit, le volume de masse (le nombre élevé de répondeurs)écrase le facteur de représentativité.
    Je peux aussi préciser qu'une personne ne peux répondre 2 fois d'un même poste car les adresses IP sont filtrées. Au même titre qu'un compteur de bas de page web de visiteurs uniques. Vous avez beau cliquer maintes fois, le compteur n'augmente pas.
    Donc, considérant tous ces facteurs, même si cette consultation ne s'est pas fait de façon scientifique tel un sondage, les résultats parlent d'eux-mêmes. 297,236 québecois aurais dit OUI au fait que le Québec doit devenir un état. Ce n'est pas négligeable, c'est même stupéfiant.
    Cela signifie que même si le Québec a subi une vague orange, le projet de souveraineté est loin d'être mort, il est plus vivant que jamais. Je crois que les gens sont plus mobilisés que jamais, et ils veulent que cela se fasse à Québec.
    Pour revenir à la boussole, soyez certain que ces chiffres détaillés vont rester secrets et servir les chercheurs de l'Université de Toronto pour développer de meilleurs stratégies pour baliser et contrôler le projet souverainiste afin de tenter de le détruire de l'intérieur. Imaginez que ces chercheurs ont tous les chiffres, circonscription par circonscription, des intentions souverainistes. Cela leur permettra de mieux cibler leur attaque.
    J'espère que cette lucidité est déjà identifiée du coté québecois. Je vous dit bravo M. Dion, vous feriez un bon stratège politique.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 mai 2011

    Complément à mon commentaire précédent : j'ai fait le baccalauréat en actuariat à l'UQÀM. Ce pourquoi je connais un peu le fonctionnement des statistiques ;o) !

  • Archives de Vigile Répondre

    8 mai 2011

    D'un point de vue statistique, Mme Harvey a raison.
    L'échantillonnage est tellement élevé que le résultat est digne des plus grands sondages. Dans les sondages, 95% 19 fois sur 20, signifie que sur 20 sondages, on aurait dans 19 d'entre eux le vrai pouls de la population. On peut être sûr de cette affirmation à 95%.
    La boussole a peut-être une marge d'erreur moindre : par exemple 98% 99 fois sur 100 (sur 100 sondages du genres, on aurait 99 fois le vrai pouls et de manière certaine à 98%). Ça reste à déterminer.
    Elle est un outil incroyable en autant que les 1.2 millions de personnes aillent et aient le droit de voter et que les électeurs l'aient complété une seule fois. Ceci étant dit, même si une personne s'est amusée à compléter 100 fois le formulaire, il reste que le Canada ne peut pas fonctionner dans son état actuel sauf si on continue de s'écraser.
    Le Québec dans son histoire a toujours été le gentil qui laisse la place; "bienheureux les pauvres" et "le sentiment du sacrifice" héritage de la religion catholique y est pour beaucoup. C'était mal vu de faire de l'argent, "on est né pour un p'tit pain".
    De plus, le paradoxe Canadien, surtout depuis le 2 mai, se manifeste encore plus : ils ne nous aiment pas, ils veulent que Harper écrase le Bloc Québécois et les idées du Québec; mais ils nous empêchent de partir avec la loi C-20 entre autres.
    Si nous étions un coût pour le Canada, il ne se forcerait pas tant que ça pour nous garder.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 mai 2011

    Sans le vouloir La Boussole avec sa question no: 27 « Le Québec devrait-il devenir un État indépendant ? » a vraiment fait un référendum québecois. Et oui, un référendum sur l'indépendance du Québec fait par Radio-Canada et l'Université de Toronto ! Quoi demander de mieux, on ne peut les traiter de partiaux, de manque d'objectivité, ce sont eux-mêmes des fédéralistes...
    Et je suis bien d'accord (Je suis mathématicienne) que le nombre de répondants volumineux constitue réellement l'équivalent d'une consultation publique. La Boussole est allée chercher des gens de partout, via le télé, les journaux (locaux, régionaux, nationaux), via L'internet et les médias sociaux, etc.. Donc toutes sortes de gens, des jeunes et moins jeunes, des hommes et des femmes, des anglophones et des francophones de partout au pays, des élites, des travailleurs, des gens de toutes classes sociales,... Bref, en considérant en plus le nombre de répondants (+ de 1.2 million), la marge d'erreur devient faible et négligeable.
    Quand vous dites M. Dion que cette consultation publique équivaut à une journée d'élection (image), vous avez raison. Certes, quand on sonde scientifiquement, une rigueur d'échantillonnage et de représentativité s'impose [La marge d'erreur à 19 fois sur 20 est 0.98/sqrt(n) et la marge d'erreur à 99% est 1.29/sqrt(n)], mais, dans le cas de sondage réel, nous avons un échantillonnage sélectionné de 300 à 1500 individus. Alors, considérant ce questionnaire de masse, qui a été répondu par plus de 1.2 million d'individus répartis au pays, la marge d'erreur devient minime quant aux probabilités (2-3%). Donc, oui, le référendum a été fait, et la majorité des québecois ont dit oui !
    Bravo pour votre article lucide qui devrait en éclairer plusieurs, je l'espère !
    J. Harvey

  • Gérald McNichols Tétreault Répondre

    8 mai 2011

    Monsieur Dion
    Vous avez tout à fait raison et par le fait même vous participez au démontage de cette imposture géniale : avoir permis aux Québécois d'exprimer leur pensée distincte - vos chiffres le démontrent et resteront dans nos mémoires - tout en faisant croire aux Québécois que le NPD équivalait au BLOC. Je devrais donc me consoler d'avoir perdu une élection (réalité) en ayant gagné un sondage (image). Vive la boussole.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 mai 2011

    Monsieur, je respecte votre point du vue. Mais il faut avouer une chose, en consultant plus de 1.2 million de répondants pancanadiens, la Boussole n'a pas fait un simple sondage... À ce nombre -- 1,2 million de répondants -- nous parlons de consultation publique, de référendum populaire ! Et nous voyons clairement une corrélation évidente entre ces 30 questions, le Québec n'est jamais en accord avec le Canada ou vice versa.
    Pour les sondeurs ont statisticiens qui diront que ces chiffres veulent rien dire, considérant qu'il y a pa eu d'échantillonnage, que la représentativité est douteuse, etc. Je vous répondrai ce que nous vous dites en période électorale « Le vrai sondage est le jour de l'élection »! Et voilà, les résultats de la Boussole sont l'équivalent du jour "J", d'une consultation publique ou d'un référendum populaire beaucoup plus significatif qu'un simple sondage touchant 500 ou 2000 répondants.
    Qu'il n'en déplaise à certains, La Boussole a démontré clairement que le Québec est distinct, différent, que le Québec est un pays en soi..!

  • Gérald McNichols Tétreault Répondre

    8 mai 2011

    Monsieur Michel Dion
    Votre analyse ingénue des résultats du sondage volontaire qu'a constitué la boussole électorale de Radio-Canada a le mérite d'exposer le clivage entre les opinions des Québécois et du ROC. Qu'y a-t-il de nouveau dans cela ? Cependant quand votre texte se transforme en éloge de la boussole en ignorant complètement les interrogations éthiques et méthodologiques que j'ai soulevées il y a quelques jours dans ce forum à l'égard de la boussole, vous me forcez à intervenir à nouveau sur le sujet.
    http://www.vigile.net/Perdre-le-nord-Pour-abuser-quelqu
    Mon hypothèse est que la boussole électorale de Radio-Canada "pensée et réalisée par une universitaire torontoise" -pour vous citer- a joué un rôle important dans la confusion semée le doute dans l'esprit de l'électorat québécois dès le début et jusqu’à la fin de la campagne électorale.
    Vous qualifiez la boussole "(...)d'outil incontournable et indispensable pour connaître les désirs et volontés actuels des Canadiens au niveau des valeur profondes dites individuelles". En premier lieu je ne vois pas en quoi les « valeurs profondes dites individuelles » ne devraient pas le demeurer. En second lieu, je ne crois pas que "les désirs et volontés actuels des Canadiens" puissent être mis à jour par une trentaine de questions dont les choix de réponse tous relatifs excluaient les absolus. Rappelez-vous seulement comment la formulation des questions influe sur les réponses obtenues tant dans les sondages que dans les référendums. Imaginez maintenant quand on contrôle en plus la formulation des réponses.
    Votre texte attribue une valeur d’autorité à la boussole en matière de sondage lorsque vous affirmez qu'on ne peut douter de la véracité et de l'exactitude de ses résultats (...)". Pourtant elle ne prenait pas en compte une grande quantité de critères qui entrent dans le choix de voter (par exemple la qualité des candidats locaux) qui vont bien au-delà de la comparaison d'éléments de programmes si volatiles une fois l’élection passée et comme si, les partis politiques une fois élus avaient quelconque obligation de réaliser leurs engagements.
    Enfin vous admettez aussi que la boussole "(...) a éclairé plusieurs électeurs dans leur choix." Je vous répond que simplifier la complexité de la pensée à l'analyse de 30 questions pour prétendre éclairer les électeurs dans leur choix, c'est outrepasser la limite entre l'information et la manipulation. Une boussole est un outil utilisé pour les déplacements qui ne sert pas à "éclairer" mais à "orienter" et ce n’est pas le rôle des médias d’orienter le vote. En phase éditoriale ils peuvent tenter de convaincre l'électorat d'appuyer l'un ou l'autre parti mais c'est alors en fonction de l'intérêt public, jamais en prétendant que la personnalité de tel électeur correspond à la pastille de saveur de tel parti. C'est en pénétrant dans la sphère de l'intime de l'électeur que la boussole est pernicieuse. Volontairement ou par innocence ce qui est tout aussi scandaleux dans un cas comme dans l’autre - le saura-t-on un jour ? - sous le couvert d'un divertissement instructif dédié "à éclairer", je suis d'avis que la boussole a constitué dans les faits un audacieux stratagème, semant la confusion en pénétrant subrepticement dans l'intimité des électeurs, un lieu normalement protégé par l'éthique électorale sauf dans la relation entre l'électeur et les candidats ou leurs représentants.
    Accepteriez-vous d'être défini par une boussole des religions qui au bout de trente questions vous informerait que vous êtes à mi-chemin entre le Mouvement raëlien et le catharisme, cela ne vous rendrait-il pas pour le moins confus pour quelques instants.
    La boussole atteint l'intime. Non seulement la télévision a incorporé le politique au divertissement mais encore elle invente des jouets en apparence innocents pour faciliter la tâche des électeurs simplifiant la réflexion à quelques opérations algébriques. Je pense que la boussole est un cheval de Troie qui a profité de la confiance et de la dépendance d'une grande partie de l'électorat envers les médias pour dépasser les limites de l'information et s'insérer dans l'intimité du jugement individuel.
    À mettre tous les partis et toutes les questions sur un pied d'égalité, la boussole a contribué à relativiser et ébranler l’emplacement du pôle de la pensée collective et à varloper les caractéristiques identitaires des partis.
    Beaucoup de gens qui ont voté pour le NPD n'avaient pas réfléchi aux conséquences possibles mais justifient leur vote par des caprices d'humeur exprimés sur le mode des émissions de divertissement: "on voulait "du changement", "ça faisait assez longtemps", "on était tannés du Bloc", "Jack est sympathique" et "J'ai de la peine de faire cela à Gilles Duceppe", "le lendemain je me sentais mal, j'ai eu honte". Le rejet du BLOC s'apparente à l'élimination d'un candidat d'une télé-réalité. Ayant fait l'économie de réfléchir sérieusement aux conséquences éventuelles de leur précieux vote, les Québécois découvrent leur méprise et se retrouvent collectivement devant un gouvernement Harper majoritaire, Gros-jean comme devant.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 mai 2011

    M. Dion,
    Il faut vous remercier d'avoir trouvé cette information. Elle est extrêmement utile dans le contexte actuel.
    Richard Le Hir

  • Isabelle Poulin Répondre

    8 mai 2011

    Je crois au contraire qu'on va continuer de tenter de mannipuler les idées plutôt que de faire fermer le site. Les techniques de mannipulation dont très sophistiquées.

  • Caroline Moreno Répondre

    8 mai 2011

    Les Québécois ont peur des victoires parce qu'ils croient qu'ils n'en sont pas dignes. Ils ne les méritent pas.
    Il faut vaincre ce complexe pour retrouver l'estime, la fierté et la force morale nécessaires à la réalisation de ce pays qui existe déjà.

  • Lise Pelletier Répondre

    7 mai 2011

    M.Dion,
    Ces résultats ne me surprènent guère et pourtant les Québécois souhaitent que ce pays soit reconnu en tant qu'Etat Souverain mais de façon démocratique.
    De peuple canadien à peuple québécois, le tout se ferait sans heurt, le problème est politique mais surtout économique, quand vous énumérez toutes nos richesses, imaginez le salivage que ça provoque chez les dirigeants et les lobbyistes de tout acabit là-bas au Canada., ils ont déjà les mains dans nos poches servis par leurs valets québécois. Eux ne veulent pas nous voir partir et cachés sous des qualificatifs de fédéralistes, le seul but de leurs manoeuvres est nos richesses qu'ils veulent s'approprier. Gesca/Power Corp., le vrai chef des fédéralistes fait parti des bradeurs de nos ressources naturelles. Faisant aussi parti du CA d'hydro-Québec, se peut-il et je le crois, qu'il soit à l'origine de la décision de retirer la section Hydro-Carbure, fait avec la complicité d'André Caillé et Thierry Vandal sous la gouvernance libérale de Jean Charest.
    Je soupçonne aussi qu'il soit quelque part dans l'entente pour le Plan Nord tout comme on l'a découvert dans les gaz de schiste, dossier maintenant entre les mains de notre Lucide National, ce traître à la nation. Excusez-moi, mais lui je suis pas capable pareil pour Charest, ces deux faux-nez qui nous mentent en pleine face me lèvent le coeur.
    Je me suis p-t éloignée du sujet mais parfois, j'ai comme une rage au-dedans. Voyant de plus en plus de pauvreté, de moins en moins de service en comparaison des taxes et impôts que l'on paient. La corruption autour du Parti libéral qui pourrit l'air que l'on respire.
    Souhaitant, M.Dion, que notre indépendance se fasse dans la démocratie, si ce n'est pas le cas, on devra se chercher des appuis internationaux. Faudra savoir jouer au plus fin.
    Lise Pelletier, membre du RIN