La bataille de Québec

L'enjeu de la prochaine campagne électorale au Québec devra être sa capitale.

Tribune libre 2009


En effet, quelle leçon doit-on tirer de la dernière campagne électorale?
La réponse saute aux yeux, les gens de Québec ont voté pour le Parti
Libéral tout comme les gens de l'ouest de Montréal.Le reste du Québec a
voté pour la Parti Québécois.
Voilà pourquoi le gouvernement fédéral tenait tant à gagner la guerre de
la visibilité au 400ème. Ce n'est que partie remise!
Le PQ doit prendre acte de cela et commencer à faire un travail de terrain
rigoureux pour redonner aux gens de la ville de Québec, LE GOÛT DU
QUÉBEC!Le prochain Congrès National du Parti Québécois doit faire une très
grande place dans son programme,à la capitale nationale. Les péquistes
devront élaborer une plate-forme électorale qui expliquera aux gens de
Québec la place extraordinaire qu'une capitale occupe dans un état
souverain.
Aussi, le PQ devra sortir de son mutisme concernant la place du militaire
dans un Québec indépendant.C'est présentement un véritable tabou!
N'oublions pas que la ville de Québec possède une base militaire
importante, Valcartier. Les référendums de 80 et de 95 n'en firent point un
enjeu important mais le prochain sera différent. Avec la participation
active des dernières années, de nos militaires québécois en Afghanistan, le
PQ devra prendre position. Qu'on soit pacifiste ou non, nous devons faire
face à cette réalité qui caractérise la région immédiate de Québec. La
présence de cette importante base militaire qui génère une activité
économique importante. Le PQ doit en tenir compte.Les péquistes doivent
commencer à réfléchir sur la place que devrait occuper les militaires
québécois dans un Québec souverain.Ne serait-il pas rassurant pour ces gens
qui ont épousé ce métier,de savoir qu'un Québec souverain opterait pour que
ses fils et ses filles jouent un rôle de soutien de leurs compatriotes lors
de catastrophes naturelles ou de maintien de la paix lors de mission sous
l'égide des Nations-Unis et non pour participer à des opérations
impérialistes qui aboutissent trop souvent en carnage de populations
civiles.(Plus de 70% de la population québécoise désapprouve la
participation canadienne en Afghanistan)
Si le PQ désire relancer la marche du peuple québécois vers son
indépendance nationale; il doit réaliser que ça doit commencer par Québec!
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --


Laissez un commentaire



1 commentaire

  • Éric Savard Répondre

    6 janvier 2009

    M. Julien,
    J'ai grandi à Québec et j'y habite toujours. Pour moi Québec n'est pas un mystère. En fait, et vous l'expliquez en partie, la ville de Québec s'inquiète seulement de son avenir. Voilà pourquoi elle a tendance à voter du côté du pouvoir, autant au fédéral qu'au provincial.
    Ici comme ailleurs dans le monde, la métropole a tendance à tout engloutir: sièges sociaux, population, immigrants, équipes de sport, sociétés d'État, bulletins de nouvelles, etc. Et en bout de ligne, souvent aussi, le pouvoir politique. Prenez pour exemple Tokyo au Japon qui a volé le titre de capitale du Japon que possédait Kyoto.
    J'ai visité le Japon à plusieurs reprises et il m'apparaît vraiment dommage que Tokyo se soit emparé du titre de capitale car, croyez-moi, Kyoto est beaucoup plus joli, romantique et sympathique. Et ses habitants sont aussi plus chaleureux.
    Le même phénomène se produit ici au Québec. Bien que le parlement soit à Québec, Montréal a tendance à constamment tirer la couverte de son côté et à solliciter les réunions politiques. Et nos gouvernements successifs - Libéraux et Péquistes - se laissent séduire tour à tour. Ça vous dit quelque chose la montréalisation?
    Par ailleurs, bien qu'étant la seconde ville en importance au Québec, la ville de Québec est souvent marginalisée, voire ridiculisée face à Montréal. Ça me consterne quand j'entends l'expression "Montréal et les régions". Tiens, il n'y a que Montréal comme ville au Québec?
    Nos politiciens n'ont encore et toujours pas compris que pour une multitude de raisons, il est préférable de séparer capitale et métropole. Ceux-ci ont des rôles différents à jouer. Et il est certainement préférable de valoriser deux grands centres au lieu d'un seul. Québec est plus chaleureuse, plus romantique, moins achalandée, plus humaine. Cela n'enlève rien à Montréal. C'est un peu comme dans un couple; les qualités de l'un n'enlèvent rien à l'autre, au contraire! Leurs différences équilibrent la relation et donnent à chacun un rôle différent, un cachet unique.
    Tant que nos politiciens n'auront pas compris cela et qu'ils s'entêteront à tout déplacer vers Montréal, incluant le politique, Québec votera du côté du pouvoir, espérant sauver sa vocation et ne pas être reléguée au rang de "région".
    Qui a défendu la Capitale Nationale quand on a fermé le zoo? Qui a empêché la fermeture du centre de tri postal? Qui a empêché la vente de la résidence officielle du premier ministre à Québec? Et ce ne sont là que quelques exemples parmi les centaines que l'on pourrait énumérer...
    Les fédéralistes, eux, ont compris cela et ils ont au moins sauvé les apparences. Regardez l'importance de leurs investissements dans la ville de Québec, juste pour célébrer le 400e anniversaire!
    À quand une vraie politique de "Capitale Nationale" pour Québec? Qui osera dire à Montréal qu'elle a son rôle de métropole et Québec son rôle de Capitale Nationale? Quel premier ministre osera enfin tenir toutes ses réunions politiques importantes à Québec?
    Personnellement, ça me consterne. Moi, je suis indépendantiste et je l'étais déjà avant d'avoir le droit de vote. Et je vote en accord avec mes convictions politiques. Mais je peux comprendre que d'autres indépendantistes ont peur de la marginalisation de Québec et qu'ainsi, ils votent du bord du pouvoir, espérant sauver les meubles.
    Espérons qu'un premier ministre finisse par se réveiller avant qu'il ne soit trop tard. Ce serait une bien triste journée pour notre beau Québec et cette ville que j'aodre...