Rentrée à Québec

L'opposition se braque contre le projet de loi 103

M. Fournier a indiqué que le gouvernement continuera d’écouter les groupes qui s’opposent à ces projets de loi, mais qu’en définitive, il n’envisage pas de changer de position.

PLQ - le pouvoir de l'argent - les petits démagogues


Les travaux parlementaires n'ont pas encore repris à Québec que, déjà, l'opposition critique l'attitude du gouvernement au sujet du projet de loi sur les écoles passerelles.
À quelques heures de la rentrée, le leader parlementaire de l'opposition officielle, Stéphane Bédard, a qualifié l'approche du gouvernement d'irrespectueuse, antidémocratique et méprisante.
Lundi, lors d'une conférence de presse pour indiquer les priorités législatives du gouvernement, le leader parlementaire Jean-Marc Fournier a indiqué que le projet de loi sur les écoles passerelles, tout comme celui sur l'interdiction du port du voile intégral dans la fonction publique, étaient équilibrés et respectaient à la fois l'affirmation de l'identité québécoise et la Charte des droits et libertés.
M. Fournier a indiqué que le gouvernement continuera d'écouter les groupes qui s'opposent à ces projets de loi, mais qu'en définitive, il n'envisage pas de changer de position.
Alors que les consultations ne sont même pas terminées, « le gouvernement dit : "je me fous totalement de ce que pensent et disent les gens" », a dénoncé M. Bédard mardi matin.
Le leader parlementaire de l'opposition soutient que présentement « 100 % des mémoires rejettent la position gouvernementale [sur le projet de loi 103], d'un côté ou de l'autre. Il y en a qui pensent que ça ne va pas assez loin, d'autres qui trouvent que ça va trop loin. Mais personne ne reprend la position du gouvernement. »
Selon M. Bédard, le gouvernement a trop attendu avant de se pencher sur la question des écoles passerelles, et il doit maintenant légiférer en vitesse sans considérer les critiques.
Québec doit modifier la loi sur l'accès à l'école anglaise avant le 22 octobre, date à laquelle le jugement de la Cour suprême du Canada invalidant la loi 104 entrera en vigueur.
Le projet de loi 103 devrait permettre aux parents francophones et allophones d'envoyer leurs enfants dans le réseau public anglophone en les inscrivant pendant trois ans dans une école anglaise privée non subventionnée.


« La loi vise à encadrer les écoles passerelles [...] pour éviter que ce soit une passoire. C'est plutôt pour la promotion du français dans le respect des droits, pour éviter qu'il y ait du radicalisme », a rappelé mardi M. Fournier.
Parmi les autres projets de loi majeurs présentés lundi par le gouvernement, le controversé projet de loi 94, qui encadre les pratiques d'accommodements raisonnables. À ce sujet, M. Fournier a indiqué que le gouvernement continuera d'écouter les différents groupes, mais que la position du gouvernement demeure la même pour le moment, notamment la volonté d'interdire le port du voile intégral aux fonctionnaires québécois.
Le gouvernement entend par ailleurs adopter un code d'éthique pour les élus (projet de loi 48) et empêcher les entreprises d'avoir recours à des prête-noms pour financer illégalement les partis politiques (projet de loi 92).
Après la dernière session parlementaire marquée par des échanges peu cordiaux, M. Fournier a souligné l'importance d'un décorum en chambre et la volonté des Québécois de voir leurs élus tenir des débats de fond. Les travaux de l'Assemblée nationale reprendront à 13 h 45.


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