Loi 78

L'ONU sonne l'alarme

Conflit étudiant vu de l'étranger




Agence QMI GENÈVE – La haute-commissaire des droits de l'homme de l'ONU, Navi Pillay, se dit «alarmée» par ce qu'elle qualifie de tentative de restreindre le droit d'association dans le cadre du mouvement de contestation étudiant au Québec.
C'est ce qu'elle affirme en toutes lettres dans un discours qu'elle prononcera lundi devant le Conseil des droits de l'homme de l'Organisation des Nations Unies (ONU) et dont l'organisme UN Watch a obtenu copie.
UN Watch est une organisation non gouvernementale basée à Genève dont le mandat est de scruter le travail de l'ONU et de s'assurer qu'elle respecte son mandat de défense des droits de l'homme.
Le Canada et le Québec montrés du doigt
La haute-commissaire des droits de l'homme de l'ONU lira lundi un discours-fleuve où elle fait un état des lieux de la situation mondiale. Elle y déplore notamment la situation en Syrie, les migrations humaines forcées par la crise économique, la mauvaise répartition de la richesse dans le monde, les problèmes en Afrique de l'Ouest, la crise politique au Népal et le meurtre de journalistes au Mexique.
Aux deux tiers du discours, elle parle d'abord d'«inquiétude à propos des restrictions quant à la liberté d'expression en Ukraine, en Moldavie et en Russie». Elle enchaîne ensuite en disant que «toute tentative de restreindre le droit d'association m'alarme, comme c'est le cas dans la province de Québec, au Canada, dans le cadre de la contestation étudiante».
Des experts en matière des droits de l'homme ont remis en question le jugement et le sens des proportions de Mme Pillay quant à sa décision de braquer les projecteurs sur un pays considéré comme un des plus libres et démocratiques au monde.
«Bien que le Canada puisse s'attirer à juste titre quelques critiques», selon Hillel Neuer, directeur d'UN Watch et Montréalais d'origine, «de détourner ainsi l'attention internationale avec ce qui, dans le contexte mondial, est un cas absolument marginal, soit une loi qui est déjà contestée par la Cour Supérieure du Québec […] est tout simplement absurde.»




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