La haut commissaire aux droits de l'homme critique la loi 78

Conflit étudiant vu de l'étranger



Denis Lessard La Presse - Pour une deuxième fois, l'Organisation des Nations Unies pointe du doigt le Québec pour l'adoption de la loi 78. Deux observateurs de l'ONU avaient déploré les limites au droit de manifester de la loi adoptée à la vapeur par le gouvernement Charest. Aujourd'hui, à Genève le Haut Commissaire aux droits de l'homme a relevé à nouveau le geste du gouvernement Charest.
«Les gestes pour restreindre la liberté d'association dans plusieurs parties du monde sont préoccupants. Dans ce contexte de manifestations étudiantes, je suis déçu par la nouvelle loi adoptée au Québec qui restreint leur droit de liberté d'association et de rassemblement pacifique» a soutenu lundi, à Genève la haut commissaire aux Droits de l'homme de l'ONU, Navi Pillay, devant le comité des droit humains réunis pour leur 20e session spéciale.
Dans le discours, le représentant de l'ONU avait fait un long rappel des problèmes internationaux, des pays où les droits de l'homme sont bafoués, de la Syrie au Darfour en passant par le Mali et le Congo. Ces interventions de l'ONU touchant le Québec sont rarissimes.
Le Bureau international du travail avait désavoué en 2005 le règlement imposé par Québec pour les employés du secteur public. Le comité des droits de l'Homme avait en 1999 désapprouvé l'interdiction de l'anglais dans l'affichage public juste avant que le gouvernement Bourassa ne le permette, avec la «nette prédominance» du français, avec la loi 86.
La loi spéciale s'est déjà attiré les foudres d'Amnistie internationale et d'autres ONG. Étudiants et syndicats tentent de la faire annuler devant les tribunaux.


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