Une grève étudiante mondiale se prépare

Conflit étudiant vu de l'étranger



Samuel Auger Le Soleil (Québec) Inspirés entre autres par le mouvement de contestation québécois, des milliers d'étudiants de partout dans le monde concoctent une semaine de grève mondiale en novembre pour dénoncer la marchandisation de l'éducation.
Le bruit des casseroles risque de résonner bien au-delà du Québec le 18 octobre et du 14 au 21 novembre. La Global Education Strike - «Grève mondiale pour l'éducation» - prévoit une journée d'action en octobre, alors que les grèves se dérouleraient quant à elles dans la semaine de novembre. Certaines associations étudiantes proposent des grèves d'une journée, alors que d'autres pourraient débrayer durant toute une semaine.
Le mouvement mondial souligne que la lutte pour une éducation accessible dépasse toutes les frontières et que la majorité des pays sont aux prises avec des coupes budgétaires dans le réseau de l'éducation tout en voyant exploser les droits de scolarité. Le collectif dénonce également une pression toujours plus grande pour la performance des étudiants et la place grandissante du secteur privé dans les activités d'enseignement et de recherche.
L'idée de bouder les cours aux quatre coins de la planète a jusqu'ici recueilli l'appui de militants et d'activistes de Montréal, de Toronto, de Vancouver, du Caire, de Kuala Lumpur, de Marburg, de Vienne, de Zurich et de certaines villes de l'Italie et de l'Espagne.
Une action de concertation des militants se déroule d'ailleurs aujourd'hui, alors que près de 200 internautes se donnent rendez-vous pour une séance de clavardage internationale afin de préciser les manifestations et les slogans. Cette discussion en anglais et en espagnol ratisse large, et des étudiants venant du Canada, des États-Unis et de l'Australie y prendront notamment part, tout comme des représentants d'Afrique et d'Asie.
Militants actifs du Québec
La grève mondiale est chapeautée par le International Student Movement, une plate-forme indépendante de communication pour tous les activistes du monde de l'éducation, étudiants comme travailleurs.
Plusieurs Québécois font partie des militants actifs pour ce mouvement, dont des étudiants au cégep et à l'université de la région de Québec. Aucune association étudiante nationale du Québec n'a toutefois endossé à ce stade-ci la semaine de grève en novembre.
Le portail de la grève mondiale s'inspire directement du mouvement de grève ayant enflammé le Québec ce printemps. Une vidéo - en anglais - de la présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec, Martine Desjardins, côtoie ainsi des images de manifestations en Italie et en Espagne.
Une vidéo de promotion de la grève mondiale laisse également une place de choix au carré rouge, devenu un symbole de la lutte étudiante dépassant les frontièresdu Québec.


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