L'indépendance pour enrichir le Québec

Pierre-Karl Péladeau se dit convaincu des avantages économiques de la souveraineté

Regardez bien le titre de cet article paru dans la version papier ! Un cadeau bien involontaire de La Presse. Il a été modifié dans la version électronique

QUÉBEC - Pendant que Pierre Karl Péladeau promettait de «démystifier» les avantages de la souveraineté, hier, sa rivale Martine Ouellet a été la première à atteindre le seuil de 2000 signatures pour confirmer sa candidature à la direction du Parti québécois.
En confirmant sa candidature, jeudi, M. Péladeau a promis que la souveraineté serait son «unique objectif». Il a détaillé sa pensée, hier, en affirmant que l'indépendance rendra les Québécois plus riches.
«C'est la raison pour laquelle je me suis engagé en politique, c'est la raison pour laquelle je me suis engagé pour la souveraineté: parce que j'ai l'intime conviction que la souveraineté va permettre de nous enrichir», a-t-il déclaré son arrivée à l'Assemblée nationale.
Le dernier candidat à entrer dans la course à la direction du Parti québécois n'a pas précisé les modalités d'un éventuel référendum sur l'indépendance s'il devient chef, puis premier ministre.
«J'ai l'intention de prendre le temps d'expliquer en quoi ça consiste, de démystifier cette idée qui a malheureusement été associée au référendum aussi simplement, alors que la souveraineté est beaucoup plus complexe et multidisciplinaire», a-t-il expliqué.
2000 signatures pour Ouellet

La rivale de M. Péladeau dans la course, Martine Ouellet, a annoncé avoir recueilli les 2000 signatures nécéssaires pour officialiser sa candidature. Elle est la première candidate à franchir ce seuil. Elle doit maintenant amasser 20 000$.
«Ça démontre la capacité d'organisation de l'équipe et l'appui des membres du Parti québécois» a-t-elle indiqué.
À l'instar de ses concurrents, Mme Ouellet a invité M. Péladeau à clarifier ses intentions quant à la mécanique référendaire.
La députée propose que Québec et Ottawa s'entendent sur les modalités d'une consultation sur l'indépendance à l'instar d'Édimbourg en Écosse. Advenant la victoire du OUI, son gouvernement se donnerait 12 mois pour négocier les termes de la sécession avec le gouvernement canadien.
«Il faut être clair avec les gens, a-t-elle indiqué. Dans la passé, ça nous a un peu nui, cette valse-hésitation. On a tout avantage à être clair.»
Bernard Drainville, qui a exclu de tenir un référendum dans un éventuel premier mandat péquiste, a abondé dans le même sens.
«On a perdu l'élection parce qu'on avait pas de réponse à la question " Est-ce qu'il y aura un référendum ou pas?", a indiqué M.Drainville. C'est clair qu'il faut répondre à cette question et le prochain chef devra avoir une réponse à cette question.
Jean-François Lisée propose pour sa part qu'un an avant la tenue d'élections générales, le PQ décide s'il sollicitera le mandat de lancer une consultation sur l'avenir du Québec.
«Ça ne sert à rien de parle rde référendum tous les jours si les gens ne sont pas convaincus de la nécessité de faire l'indépendance.»
Le député Alexandre Cloutier souhaite que les souverainistes de tous les partis définissent clairement les contours d'un Québec indépendant avant la prochaine élection. Il propose de déclencher un référendum si 1 million de citoyens signent un registre en ce sens. « Les quatres prochaines années doivent servir à atteindre un niveau de précision qu'on n'a jamais atteint, a-t-il indiqué. Le meilleur argument contre le projet souverainiste, c'est la peur. Et le meilleur argument contre la peur, c'est de répondre aux questions des gens.»
«Faciles», dit Legault
Le débat sur la mécanique référendaire a été accueilli avec ironie par le chef de la Coalition avenir Québec François Legault. Selon lui, la discussion qu'il a provoquée chez les candidats à la direction du PQ prouve que M.Péladeau est «déconnecté» de la population, dit-il.
M.Legault a assuré ne pas craindre l'entrée en scène de M.Péladeau, même si les derniers sondages indiquent qu'il pourrait attirer plusieurs électeurs caquistes dans le giron du PQ. «Il faut tenir compte de l'effet lune de miel, a dit M.Legault. Moi je pense que ça ne va pas être très compliqué de mettre en échec Pierre-Karl Péladeau. On va juste lui mettre dans la face l'article 1. Ça va être suffisant pour démontrer qu'il est déconnecté.»


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