Politique québécoise

L’indépendance ou la survivance du Québec

Airbnb, au-dessus des lois et règlements en toute impunité

Tribune libre

Considérant les échecs récents eu égard aux dernières négociations entre Québec et Ottawa, je suis d’avis qu’ils ont contribué au regain de l’option souverainiste du Québec, notamment lors du dernier sondage où le PQ se situe deuxième derrière la CAQ concernant les intentions de vote des Québécois.

Or, selon moi, la notion même de l’indépendance a pris un nouveau paradigme, celui de la survivance, de la question identitaire en terme de manifestation de la pulsion de vie du peuple québécois. Les Québécois sont échaudés, ils n’en peuvent plus de vivre échecs après échecs de la part du fédéral. Et qui plus est, dans des domaines de juridiction provinciale, notamment en santé et en immigration.

Ce sentiment de survivance est palpable quand on considère les commentaires acrimonieux contre Justin Trudeau sur les médias sociaux en lien avec son attitude fanfaronne et désinvolte ayant trait aux demandes de François Legault. Les Québécois en ont marre de quémander et se voir bafoués coup sur coup.

De surcroît, ils assistent impuissants à un déclin inquiétant de leur langue maternelle et, par ricochet, de leur culture. L’avenir du Québec, nation distincte, est en péril. Le multiculturalisme viscéral de Trudeau conduit à une immigration galopante qui ébranle les us et coutumes des Québécois.

Enfin, l’arrivée de Paul St-Pierre Plamondon à la tête du Parti québécois a contribué sans l’ombre d’un doute à la relance de l’option indépendantiste. Sa transparence a fait de lui un politicien adulé et crédible. Nul doute qu’il saura canaliser le besoin de survivance du peuple du Québec.

Airbnb, au-dessus des lois et règlements en toute impunité

Le drame horrible qui s’est déroulé dans le Vieux Montréal et qui a fauché la vie de sept innocentes victimes a de quoi glacer le sang quand on en connaît les tenants et aboutissants.

Primo, un règlement municipal interdit d’avoir un Airbnb dans cet édifice Or, tout porte à croire que cette occupation illégale des lieux par Airbnb a littéralement passé sous le radar des autorités municipales et provinciales qui ont pourtant des règlements et des lois pour régir l’utilisation des bâtiments de type locatif à court terme.

Secundo, le Québec est un état de droit où personne n’est au-dessus des lois, y compris Airbnb. Cette entreprise, suivant le même modèle qu’Uber il n’y a pas si longtemps, profite de son prestige pour bafouer carrément les lois et règlements et, qui plus est, en toute impunité.

Par ailleurs, dans cette saga monstrueuse, il m’apparaît tout à fait pertinent de se demander où étaient les inspecteurs chargés de faire respecter les lois et règlements. Comment est-il possible qu’aucun inspecteur le moindrement compétent n’ait pas remarqué qu’un des appartements n’avait aucune fenêtre pour que le locataire puisse espérer sauver sa vie en sautant par la fenêtre?

Quoi qu’il en soit, le géant Airbnb doit être tenu criminellement responsable de la mort atroce de sept personnes, et rayé à vie des locations d’appartements à court séjour au Québec. Quant aux instances municipales et provinciales, elles doivent mettre à jour rapidement leurs mécanismes de contrôle eu égard à ce type de location, notamment le difficile contrôle des réservations en ligne.


Henri Marineau, Québec


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Henri Marineau2016 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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1 commentaire

  • Normand Bélair Répondre

    25 mars 2023

    À propos de AirBnB


    «Or, tout porte à croire que cette occupation illégale des lieux par Airbnb a littéralement passé sous le radar des autorités municipales et provinciales qui ont pourtant des règlements et des lois pour régir l’utilisation des bâtiments de type locatif à court terme. »



    Et voilà le problème. Ce n'est pas AirBnB le problème comme plusieurs aiment sauter sur l'occasion pour blâmer la platforme de location de habitation. Le problème est bel et bien les gouvernements qu'y aiment faire de la bureaucratie sans conséquence d'action. Il est là le problème, des gouvernements qui n'agissent pas! Pourquoi pas d'inspection du Code du bâtiment? Pourquoi pas d'inspection d'incendie? Pourquoi blâmer la platforme de location lorsque nos propres gouvernemenrts n'agissent pas? Ils font des règlements sans dents, sans mordant. Ce n'est pas à AirBnB de faire des inspections. 


    Si les touristes peuvent trouver ces habitations dans le Vieux-Montréal, pourquoi nos gouvernements ne sont pas capables, eux? Pourquoi les gouvernements ne mettre pas en application leur propres lois? Pourquoi blâmer les autres pour leurs prores manquements?


    Coupables? le propriétaire, la Régie du bâtiment et la Ville de Montréal, voilà les vrais coupables. Pas AirBnB.