Il y a certainement des nuages sombres à l'horizon.
Ce que peu semble réaliser, c'est que le peuple québécois est plus divisé qu'il ne l'a jamais été dans son histoire.
Il est d'abord divisé au niveau ethnique. Le multiculturalisme amené par les nécessités de la mondialisation de l'économie de marché capitaliste a divisé les Québécois en de multiples groupes ethniques, beaucoup de ces groupes provenant de cultures très différentes et difficiles à assimiler.
De plus, une grande majorité des nouveaux arrivants préfère faire leur vie en anglais au Québec.
Mais une division s'est également créée entre Québécois de souche au niveau idéologique. On le voit avec la présente grève des étudiants.
Alors qu'une partie des Québécois appuie le mouvement de grève des étudiants, une autre partie tout aussi nombreuse de Québécois "crinquée" par les radios d'opinions en général vendues au fédéralisme et à la mondialisation capitaliste se montre très hostile à cette grève des étudiants.
De part et d'autre du débat, les termes employés sont souvent crus et même méprisants.
Une autre division entre Québécois s'est également manifestée dans les 30 dernières années:
"En effet, l'écart actuel entre les revenus des riches et ceux des autres Québécois-es est le plus grand jamais observé depuis 30 ans et pourrait bien croître à cause de la récession, selon une étude co-publiée en français et en anglais par l'Institut de recherche et d'informations socio-économiques et le Centre canadien de politiques alternatives.
Les chercheur-es y font la démonstration que les inégalités n'ont cessé de croître entre 1976 et 2006. En fait, si l'on compare avec la génération précédente, 70% des familles du Québec d'aujourd'hui reçoivent une plus petite part de l'ensemble des revenus. Les Québécois-es ont travaillé plus et l'économie a crû de 71% pendant cette période, pourtant ce n'est pas tout le monde qui en a tiré les mêmes bénéfices. La part du lion revient au 10% le plus riche, alors que la majorité des Québécois-es - les premiers 70% - reçoivent moins de revenus."
http://www.oregand.ca/veille/2010/05/qui-senrichit-qui-sappauvrit.html
Tout se qui se passe présentement ne constitue malheureusement pas une recette pour une société harmonieuse.
Je n'aurais jamais cru voir le Québec de ma jeunesse en arriver un jour à tant de tension sociale.
La souveraineté du Québec aurait peut-être dû se faire avant le début du 21e siècle, c'est à dire avant que la mondialisation capitaliste ravage le restant du modèle québécois issu de la révolution tranquille.
Il est probable aussi que le projet de revenu de citoyenneté universel mis de l'avant par le regretté syndicaliste Michel Chartrand, revenu qui avait pour but un partage de la richesse collective pour permettre à tous les Québécois sans exception de mener une vie décente et épanouissante, aurait dû être adopté en 2002 au moment où le gouvernement péquiste de Bernard Landry s'était engagé à en finir avec la pauvreté au Québec.
Force est d'admettre que les moyens employés à l'époque pour combattre la pauvreté n'avaient pas été à la hauteur et n'avaient pu réduire la pauvreté au Québec de façon significative.
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