Pour certains, le Canada devrait appliquer une politique de « bar ouvert » en matière d'immigration. C'est le cas de l'organisme d'extrême gauche Solidarité sans frontières qui a organisé une « Caravane de Bienvenue aux Réfugié-s » pour aider les migrants illégaux à traverser la frontière.
Du 29 juin au 1er juillet, la caravane de dix voitures a sillonné les routes longeant la frontière québéco-américaine de Coaticook à Huntington. Selon les organisateurs, « [l]a vaste majorité des gens rencontré (sic) par la Caravane supportait le message de bienvenue ».
Les participants ont en outre érigé, sur cinq sites, des panneaux sur lesquels était écrit « Lieu de traversée en raison de l'entente sur les pays tiers (non) sûrs – toujours sur des territoires autochtones non cédés ». À remarquer cette formule, « territoires autochtones non cédés », typique de la rhétorique de l'extrême gauche, qu'emploie notamment la mairesse de Montréal, Valérie Plante.
Pour Solidarité sans frontières, la frontière canadienne est illégitime, car elle a été créée « par les pouvoirs coloniaux européens pour consolider le contrôle sur des terres volées et des ressources ». Quant à la question de la migration illégale, les Québécois se sont trompés de cible, selon l'organisme.
« Au lieu de blâmer les migrants d'avoir fait des bons choix, mettons notre énergie non seulement à les accueillir, mais aussi à dénoncer les politiques étrangères canadiennes, qui continuent à piller les pays du sud et financer les guerres », a déclaré Safa Chabbi, une des activistes qui accompagnaient la caravane.
Solidarité sans frontières a bien formulé sa politique de « bar ouvert » dans un texte publié sur le site d'extrême gauche Montréal Contre-information : « Personne ne devrait être menacé de déportation. Personne ne devrait se voir retirer son statut et être forcé à vivre dans l'ombre, [en] proie à l'exploitation et craignant d'être découvert. »