Êtes-vous populiste ?

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Panique des élites mondialises : le peuple n'adhère plus au récit d'une mondialisation heureuse

Le journal La Presse, sous la plume d'Alexandre Sirois, a récemment brossé un portait peu élogieux du populisme. L'article est basé sur le livre Qu'est-ce que le populisme : Définir enfin la menace, de Jean-Werner Müller. Cet auteur définit le populisme à travers huit variables : les élites, les experts, l'immigration, le peuple, les médias, les manifestations, la majorité silencieuse et la voix.


Jetons un coup d'oeil sur le constat pessimiste que fait Alexandre Sirois du populisme.



  • Les élites : se méfier des élites serait l'un des éléments du populisme.



  • Les experts : idem pour les experts.



  • L'immigration : les populistes se dressent contre le pluralisme et diabolisent « les migrants, les réfugiés et les minorités en général ».



  • Le peuple : les populistes feraient croire aux électeurs qu'ils sont les seuls à représenter « le peuple véritable ».



  • Les médias : pour les populistes, « la liberté de presse n'est pas un principe fondamental d'une démocratie ».



  • Les manifestants : les populistes aiment dénigrer les manifestants qui s'opposent à leurs politiques.



  • La majorité silencieuse : quand les populistes sont vaincus aux urnes, ils disent que la majorité silencieuse n'a pas pu s'exprimer.



  • La voix : les populistes se prétendent la seule « voix du peuple ».


Que retenir de ce constat ? Qu'il couvre un champ politique trop vaste pour être expliqué en quelques formules simplistes, quoi qu'en pense Alexandre Sirois. Selon le dictionnaire Antidote, est populiste celui dont l'attitude politique consiste à satisfaire les revendications immédiates du peuple.


Or, le peuple, au Québec comme ailleurs en Occident, cache de moins en moins son mépris des élites, trop souvent proches des partis au pouvoir. Il suffit de penser aux subventions accordées à Bombardier et aux entreprises d'Alexandre Taillefer. Le peuple se méfie aussi des experts, eux qui prennent des décisions qui vont souvent à l'encontre des opinions de la majorité.


Sur le plan de l'immigration, combien sont-ils à croire que le Québec accueille trop d'immigrants, légaux ou illégaux, dont un grand nombre ne parvient pas à s'adapter à la culture locale ? Ailleurs en Europe, ce dossier attise les tensions et provoque même les affrontements. Combien sont-ils, aussi, à croire que les médias penchent toujours du même côté ? C'est-à-dire, du côté de la gauche libérale ?


Enfin, chaque jour, la télé nous montre des quidams qui descendent dans la rue pour protester contre telle réforme de l'assistance sociale, tel renforcement des politiques migratoires, ou telle coupure qui ne plaît pas aux syndicats, quand ce ne sont pas les antifas qui demandent que l'État abolisse ses frontières.


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