Le « modus operandi » des spoliateurs (10)

L’empire torpille Duceppe

Pendant combien de temps encore l’empire décidera-t-il de nos gouvernants et de notre avenir?

Chronique de Richard Le Hir


Quel spectacle ! En 24 heures, la carrière politique de Gilles Duceppe s’est écroulée. Crédité d’une solide avance dans les sondages s’il était le candidat du PQ aux prochaines élections générales, Duceppe était devenu l’homme à abattre. C’est désormais chose faite, gracieuseté de la grosse Presse à l’oncle Paul.
Dans une opération d’une rare brutalité digne des coups les plus fumants réussis par le grand magnat de la presse William Randolph Hearst aux États-Unis au début du siècle dernier, Duceppe est passé de vie à trépas. En effet, samedi matin, La Presse frappait un grand coup. Le tiers supérieur de sa première page lui était consacré, avec une photo bien léchée mais « vacharde » à souhait, et un texte faisant état d’une « utilisation douteuse des fonds publics ». Fatal à souhait.
La manœuvre est tellement grosse qu’elle mérite qu’on s’y arrête. Sur la photo, Duceppe apparaît renfrogné et buté. Ses yeux sont exorbités et ses lèvres pincées. La tête rentrée dans les épaules, il a l’air furieux. Le message de la photo est clair, c’est un sale type. Quant au texte, il est formulé pour démolir Duceppe dans l’opinion publique sans exposer son auteur ni La Presse au risque d’une poursuite judiciaire.
Une utilisation « douteuse » des fonds publics n’est pas nécessairement « frauduleuse », ni même forcément « illégale », des distinctions qu’une cour de justice ne manquerait pas de faire, mais dont n’a cure le tribunal de l’opinion publique. Et je peux d’expérience vous assurer que non seulement La Presse est parfaitement au fait de toutes ces subtilités, mais qu’elle en joue en virtuose.
La table étant mise en première page, le lecteur ouvre son journal et découvre que « l’affaire » occupe la totalité des deux premières pages. Message subliminal : c’est grave ! C’est même très grave !

En page 2, deux articles de Denis Lessard, l’exécuteur attitré des basses œuvres à La Presse, séparés l’un de l’autre par une photo également bien léchée d’une Pauline Marois aux airs de madone sur le point de s’envoler au ciel par la grâce de sa vertu (regardez bien la photo, je n’exagère même pas). Message subliminal : Duceppe c’est le méchant, et Pauline est une sainte.

Quant au premier texte de Lessard, c’est un chef d’œuvre de ce que les Américains appellent le « character assassination », une expression dont la traduction française, diffamation ou salissage de réputation, rend mal toute la férocité. Le titre d’apparence anodin, « Un putsch raté ? » donne le « la ». Le mot « putsch » a une connotation péjorative, tout comme l’adjectif « raté », et la combinaison des deux comporte un jugement moral sur ses auteurs. Message subliminal : Duceppe et sa « gang » sont des pas bons.
En plein milieu de l’article, un encadré avec une phrase qu’on dirait tirée tout droit d’un procès-verbal de l’immonde commission McCarthy dans les années de chasse aux sorcières aux États-Unis : « Chez les députés [péquistes], personne ne fait la vague pour Gilles Duceppe qui a toujours sa souplesse d’ex-sympathisant du Parti communiste ouvrier : avec ses lieutenants, il maintenait une discipline de fer sur le caucus bloquiste ».
Message subliminal : Duceppe, c’est l’équivalent de Joseph Djougashvili dit « Staline », l’homme de fer. Quel fumiste, ce Lessard. Il a dû se bidonner comme un imbécile en écrivant son papier. Cela pourrait être très drôle si cela ne s’inscrivait pas dans un courant fascisant qui se répand de plus en plus dans le monde occidental. Au fait, vivons-nous encore en démocratie ? Alors, on ne rit pas. On ne rit même plus du tout.
Quant au texte de l’article, du « mémèrage », qui a parlé à qui, qui a rencontré qui, une juxtaposition de noms censée faire office de preuve d’un putsch. Au fait, avez-vous remarqué que le titre comportait un point d’interrogation ? Ça vous donne une bonne indication de la solidité de la preuve. Mais pour nuire, ça nuit.
Le deuxième article de Lessard ne comporte qu’un élément d’information nouvelle, l’annonce que Bernard Landry interviendra « au début de la semaine dans le débat de la direction du PQ » (avec l’annonce du retrait de Duceppe dimanche, Landry se retrouve avec une gosse responsabilité sur les épaules). Tout le reste, c’est du resuçage.

La page 3 est un modèle de manipulation. Une grosse photo de Duceppe, toujours aussi peu sympathique avec ses lèvres pincée, surmonte un gros sigle du Bloc Québécois. Pendant la dernière campagne fédérale, la Presse ne nous en avait même pas offert de si gros. Mais alors, le Bloc constituait encore une menace, alors il ne fallait surtout pas lui donner de visibilité. Maintenant qu’il n’est plus une menace et qu’il se présente même une occasion de le salir, on va mettre le paquet avec un gros sigle. Message subliminal : C’t une gang de pourris ». Et puis, en plein milieu de la page, un gros titre : « Duceppe est dans l’embarras », comme le tricheur qu’on vient de prendre sur le fait.
***
Y a juste un problème. C’est une vieille affaire qu’on sort des boules à mites. Et puis depuis la Confédération, il n’y a pas un parti politique fédéral ou provincial qui n’ait étiré les règles de la même façon. Il ne s’agit pas ici de cautionner une dérive condamnable. Il s’agit tout simplement de la juger à la même aune que les mêmes dérives des autres partis. Alors quand les députés Marc Garneau et Denis Coderre du PLC comparent cet écart au scandale des commandites, on est dans la tartuferie la plus risible.
Que Coderre fasse le « gugusse » ne surprend plus guère, mais de la part d’un scientifique comme Marc Garneau, c’est plus décevant, surtout lorsqu’il prend la peine de préciser que les faits rapportés témoignent d’un manque de jugement de la part de Gilles Duceppe. Décidément, les enfants sont pleins d’une sagesse qu’ils ne soupçonnent pas lorsqu’ils se disent entre eux « Celui qui le dit, celui qu’il l’est » en cours de recréation.
Alors, bilan de l’affaire après deux pages de « sensationnalisme » gonflé à l’hélium ? Y a rien là ! Le seul objet de l’exercice, c’était de torpiller Duceppe. Mais attendez, ce n’est pas fini, il reste la page A18 et la chronique de Stéphane Laporte ! Tout est dans le titre « La dame de béton ». Et là, il s’agit de faire l’apologie de Pauline, de vanter sa résistance, de chanter ses louanges. Tellement que c’en est même gênant pour Pauline qui n’en demandait sûrement pas tant.
Imaginez, elle doit à l’empire sa plus belle photo et son meilleur texte depuis longtemps. Une photo et un texte que n’importe quel professionnel des relations publiques rêverait d’utiliser pour promouvoir son client. Alors la question qui se pose est la suivante « Pauline Marois est-elle dans la manche de l’empire, ou celui-ci vient-il de lui donner le baiser de la mort ? »
Connaissant son hostilité pour l’indépendance et les indépendantistes, pour que l’Oncle Paul lui fasse un cadeau pareil, c’est qu’il ne la considère non seulement pas comme une menace, mais plutôt comme une alliée. Ou alors, il cherche à s’assurer qu’elle demeure en poste pour que son poulain Legault ait de meilleures chances de passer, sachant fort bien non seulement qu’elle n’a aucune chance de le faire, mais qu’en plus il dispose des munitions nécessaires pour la faire tomber en temps opportun.
Dans un article récent que Vigile a décidé de retirer avec mon consentement pour nous éviter le fardeau d’une autre poursuite, j’écrivais en conclusion

« Voilà pourquoi les militants du PQ, ses députés et ses sympathisants, devraient être conscients du risque que les activités professionnelles et les relations du mari de Pauline Marois puissent devenir pour elle une source d’embarras dans une campagne électorale ou dans l’exercice de ses fonctions si elle devenait premier ministre. Un article dans un journal, un reportage à la télé, un scandale éclatant à un moment inopportun, une convocation devant une commission d’enquête, et tout le travail et les espoirs de milliers de gens honnêtes et dévoués se retrouveraient réduits à zéro. »

Vous admettrez avec moi que le PQ se retrouve devant tout un dilemme. Drainville avait raison, il risque de disparaître.
Quant aux indépendantistes, ils savent désormais ne plus rien avoir à attendre du PQ tant que Pauline Marois en sera aux commandes.
Mais de façon plus large, la question qui se pose désormais pour tous les Québécois est celle de savoir pendant combien de temps encore ils laisseront l’Oncle Paul décider de qui doit nous gouverner et de notre avenir.



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22 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    26 janvier 2012

    En tous cas, chose certaine, M. Duceppe est en train de se ramasser du capital de sympathie !
    Quelle belle façon de récolter après tout.
    Peut-être est-ce une histoire de justice divine, une faveur du ciel retournée par ce bon Jack Clayton qui lui a ravi son auditoire sans avoir rien d'autre à nous offrir.
    Léger.J

  • Archives de Vigile Répondre

    25 janvier 2012

    C'est assez incroyable mais apres que Gesca eu tenter de détruire la réputation de Gilles Duceppe ,les trois partis fédéralistes admettent maintenant que ce n'était pas illégal et ils doivent se rabatre en affirmant c'était plutot immmoral.
    Donc il n'y avait rien d'illégal contrairement a ce que les articles de La Presse ont laissé croire .
    En fait tout ce que visait La Presse était de salir et détruire la réputation de Gilles Duceppe a travers de fausse informations et une campagne de dénigrement orchestrer a travers les blogs de ses journalistes ou des intervenants anonymes que je soupsconne fortement d'etre de conivence avec Gesca viennent sous le couvert de l'anonymat accuser Gilles Duceppe d'avoir détourner et voler des fonds publiques
    Dans certains cas les accusations sont extremement graves a l'endroit de Duceppe et relève de la diffamation et mérite réparation venant de La Presse pour les avoir publiés de maniere complice en sachant tres bien qu'elle n'ont aucune base et aucun fondement .

    La moralité ils connaissent cela chez Gesca et chez les fédéralistes .
    Finalement Gesca apres avoir sali Duceppe a pleine page en publiant des informations fausses a l'effet qu'il aurait détourné des fonds public fédéraux ,les partis fédéralistes qui l'accusait font marche arrierre .
    Qu'attend La Presse pour faire une rétractation?
    Gilles Duceppe devrait poursuivre La Presse devant les tribunaux pour diffamation et atteinte a sa réputation .

  • Archives de Vigile Répondre

    24 janvier 2012

    Nous assistons a un autre grand moment de l'unité canadian.
    La Presse,Jean Lapierre ,le NPD,Denis Lessard,libéraux,conservateur,RDI et sa journaliste Emanuelle Latraverse pour qui il n'y as pas de zone grise car Duceppe est coupable .
    Coupable de rien selon l'avis de madame Heather Bradley.
    A que cela ne tienne même si Duceppe n'est coupable de rien ces hyennes fédérastes, voraces ,assoifées de désinformation et de propagande fédéraliste n'ont que faire d'un avis impartial contraire et qui vient de la représentante de la chambre des communes.
    Oui vraiment nous assistons a un émouvant moment de la national unity de la part de tout ces fédéralistes.
    Mais pas un seul des partis fédéraliste n'as dit un mot quand le Québec as été écarté des contrats maritime tous octroyés aux autre province.
    Entre fédéraliste on se sers d'abord ...le québécois n'est pour eux que bon a payer ses lourds impots a Ottawa pour engraisser les chantiers maritimes des autres provinces
    Ou était le NPD? Mulclair? Boulericele le député fédéraliste de Rosemont?
    Un silence digne d'une tombe égyptienne.
    Ou était le PQ pour dénoncer ce silence des partis fédéralistes sur cette question?
    Ensuite on as l'avis de la porte parole de la chambre des communes sur les accustions véhiculés et colporter malicieusement par La Presse contre Gilles Duceppe et qui démentent tout ce que La Presse colporte comme diffamation sur Gilles Duceppe .
    Pas un seul mot sur cet avis de madame Heather Bradley dans La Presse.
    Le dossier noir de Gesca s'épaissis et parle par lui même .
    On se souviens tous comment La Presse avait tenter dans une opération similaire de salissage de détruire la réputation d'André Boisclair sur ses diplomes durant les dernieres élections.
    Une véritable presse a purin fédéraliste
    Gilles Duceppe as droit a une rétractation complète en aussi gros titre que`ce Gesca as utiliser pour le salir .
    Quand a Jean Lapierre il s'attendait depuis deux semaines a une intervention dévastatrice de Bernard Landry.
    Le fédéraliste Lapierre salivait litéralement depuis 3 jours a l'idée de voir Landry s'en prendre a Pauline Marois
    Ce matin il était fort déçu.
    A que cela ne tienne le démaguogue fédéraste s'en est pris a Landry a l'émissionde Paul Arcand traitant sa lettre de tout les noms .
    Je ne comprend pas que des péquistes acceptent encore de répondre aux questions de cette affreuse comère démaguogue fédéraliste dont le fond de commerce n'est absolument rien d'autre que de faire sa propagande fédéraliste en cassant son sucre de fédéraliste sur le dos des indépendantistes. .
    Finalement on as encore vu avec la lettre de Bernard Landry que tout ce qui intérressait cette comère démaguogue c'était de casser encore et encore son sucre fédéraliste sur le dos de Landry et du PQ.

  • Archives de Vigile Répondre

    24 janvier 2012

    @ Monsieur Rancourt
    Vous avez parfaitement raison. Le PQ avec sa stratégie, s'il en possède une, me fait penser à une troupe de scouts en culottes courtes! S'il avait fallu qu'il gagne le référendum se 1995; ils auraient paniqué et sorti le drapeau blanc. En avant les braves! Les v'là! Sauvons-nous! Pas fort! Pas fort!
    André Gignac le 24/1/12

  • Michel Laurence Répondre

    24 janvier 2012

    Je ne suis pas de ceux qui rêvent du retour de Gilles Duceppe. Je pense plutôt qu’il faut donner la chance au sang neuf de se faire valoir : donc, je suis pour un congrès à la chefferie.
    La dernière décision de G Duceppe nous prouve hors de tout doute qu’il connaît moins bien les Québécois que les canadians.
    Depuis des lunes, les Québécois ont prouvé qu’ils aiment les victimes. René Lévesque était le prototype même de cette victime, un agneau que l’on mène au bucher, et les Québécois l’ont adoré et vénéré. En guise de comparaison pédagogique, Pierre Falardeau et Pierre Bourgault n’étaient pas des victimes.
    Au moment où Gesca, Desmarais et les autres étaient en train d’en faire une véritable victime avec leurs attaques sournoises, Gilles Duceppe choisit d’annoncer qu’il n’a plus aucune velléité politique. Erreur ! Grave erreur !
    Les problèmes du PQ ne sont pas liés exclusivement à Mme Marois, mais bien plus au Plan de gouvernance souverainiste, cette aberration étapiste 21e siècle. Le seul moyen de se débarrasser de ce Plan étapiste, c’est de dire au revoir à Mme Marois, de faire tabula rasa de tous nos a priori et d’adopter un véritable Plan d’accession à l’indépendance.
    C’est ce que je nous souhaite.

  • Yves Rancourt Répondre

    23 janvier 2012

    Monsieur Le Hir,
    Ce qui frappe une fois de plus dans toute cette histoire c'est à quel point le mouvement souverainiste apparaît démuni devant une attaque qui, somme toute, n'est pas la fin du monde. Une simple taloche et on est au plancher, braillant sur notre sort en se demandant d'où sont venus les coups, soupçonnant même certains des nôtres d'être de mèche avec l'ennemi. C'est à pleurer! Si nous avions une équipe de stratèges et une stratégie bien établie, nous ne serions pas déstabilisés par la moindre salve de l'ennemi, car nous aurions notre propre plan de match et saurions quels coups porter et quand pour faire avancer notre cause.
    En mars 2006, le gouvernement fédéral a annoncé l'abolition du Conseil de l'unité canadienne mais il apparaît assez clair maintenant qu'un autre groupe a pris le relais et sait exactement quoi faire pour neutraliser notre mouvement et le faire reculer. On l'a vu en mai et on le voit à nouveau aujourd'hui. On est, monsieur Le Hir, au plan tactique et stratégique, des "enfants d'école" et le pire c'est qu'on ne semble pas le réaliser. Et pourtant nous avons devant nous un ennemi redoutable qui a de l'argent, le pouvoir et le contrôle de l'information, le nerf de la guerre en démocratie. Si on ne se donne pas rapidement une stratégie et qu'on n'arrête pas de tirer sur les nôtres, il vaut mieux oublier notre projet de pays.
    Mes salutations.

  • Archives de Vigile Répondre

    23 janvier 2012

    Bon aujourd’hui le député Néo Démocrate Joe Comartin, nous a fait la démonstration, à l’émission 24 heures en 60 minutes que sa formation politique, n’est absolument pas là pour défendre les intérêts du Québec. Mais bel et bien un parti fédéraliste prêt à faire tout ce qui est en son pouvoir pour défendre les intérêts du canada, au détriment du Québec. De toute façon, s’il fait parti du cocus de sa formation politique, ses homologues du Québec, ne doivent pas pouvoir défendre les intérêts des gens qui les auront élu, au nom de la ligne du parti. Sans compter qu’ils n’ont pas tous l’air Québécois où a tout le moins représentent bien plus les intérêts du canada que du Québec. Puisque c’est lui qui a soulevé le fait que le DG du Bloc Québécois, était payé par les impôts des contribuables pour faire un travail partisan. Cependant dans les extraits de loi qui nous ont été présenter durant son entrevue, les employer des députés doivent faire un travail représentant les intérêts de leur formation politique. Alors que le Bloc n’est pas un partie fédéraliste. Peut-être qu’à ses yeux le bloc aurait dû faire la promotion du fédéralisme, plutôt que défendre les intérêts des gens qui les ont élus, sait on jamais. Quitte à s’opposer aux intérêts du Québec. Dans le fond, ces gens là sont venu nous dire à qu’elle point il nous ou aimaient notre territoire, lors du référendum de 1995. Mais ses habitants, dans le fond ils s’en foutaient. De toute façon pour le moment ils ont le champ libre (3 partis fédéralistes, contre 4 députés souverainistes) qui si je ne m’abuse doivent avoir un droit de droit de parole plutôt restreint lors des débats à la chambre des communes. Alors ils ont le champ libre de toute attaque contre les intérêts du Québec.
    En tous les cas, aujourd’hui et depuis qu’il a soulevé ce point là, on voit bien les vraies aspiration de cette formation politique la. Sans compter que d’ici peu Marc Garneau va sûrement nous faire croire que la couleur orange, attire les envahisseurs extra terrestres de tout l’univers.

  • Jean-Jacques Nantel Répondre

    23 janvier 2012

    J'ai souvent dit et écrit que Gilles Duceppe ne voudrait pas du poste de chef du PQ pour des raisons d'ordre psychologique. Après sa cuisante défaite du 2 mai à la tête du Bloc Québécois, il a si mal pris la chose que ses enfants laissaient entendre qu'ils lui téléphonaient tous les jours pour lui remonter le moral.
    L'homme n'avait donc guère envie de prendre la tête d'un PQ en chute libre pour subir une nouvelle dégelée et passer à l'histoire comme le double fossoyeur du projet de tout un peuple.
    Quand on considère que les sondages montrent depuis de longs mois, et de façon consistante, que les fédéralistes ne voteront pas pour le PQ et sa gouvernance souverainiste et que la moitié des souverainistes ne le feront pas non plus, la décision de Duceppe semble, somme toute, assez judicieuse, du moins d'un point de vue personnel.
    Jean-Jacques Nantel, ing.

  • Archives de Vigile Répondre

    23 janvier 2012


    Duceppe doit être chef du P.Q.
    Le fédéral sait bien que tant que Pauline Marois est à la tête du P.Q. un parti fédéraliste après la prochaine élection sera au pouvoir minoritaire ou pas (C.A.Q ou Libéral).
    Le fédéral en est encore à ses vieilles tactiques pour arriver à ses fins. La phrase qu'il faut retenir c'est celle de Jean Chrétien quand il a dit, pour venir à la rescousses du D.G.E.Q. : "Le représentant du Canada peut et doit prendre tout ce qu'il a à sa disposition pour préserver sa confédération". Ceci veut tout dire !
    Pour ce qui est de Gilles Duceppe, ancien chef du Bloc Québécois, il doit se présenter à la chefferie du P.Q. s'il y a lieu.
    Pour ce qui est des sommes que le fédéral allègue que le Bloc auraient utilisées avec des fonds publics pour rémunérer son directeur de parti qui représente moins de 1 million de dollars. Qu'ils le déduisent des intérêts de la facture qui a couru et ont été impayée pendant 19 ans et qui a accumulé au-delà de 9 milliards de dollars en intérêts pendant cette période. Facture que le parti Libéral du Québec, de connivence avec le fédéral a été réglée récemment sans prendre en compte les intérêts courus.
    Pendant cette période les contribuables québécois ont pourtant payés des intérêts sur un montant égal à cette facture.
    Prenez avis que loin de moi est de vouloir faire durer cette arnaque du Fédéral. Je n'en parlerai plus et j'espère que toute la population du Québec va en faire de même.
    Vive le Québec libre !
    André Desnoyers pourle site souverainetelasolution & blogue nation-unie.org
    courriel souverainetelasolution@yahoo.ca

  • Archives de Vigile Répondre

    23 janvier 2012

    Le journaliste de La Presse qui a dévoilé cette information va t'il nous révéler la source ou bien attendre un moment jugé plus opportun pour la cause fédéraliste?
    Note: A RDI, on a ressorti un extrait où Gilles Duceppe est coiffé du fameux bonnet question d'enfoncer le clou plus profondément.
    P.S. Cette histoire pourrait avoir un effet boomerang si on arrive à démontrer que les conservateurs utilisent les sénateurs nommés par eux-mêmes à des fins partisannes.

  • Archives de Vigile Répondre

    23 janvier 2012

    La France et le Québec sont attaqués par la même pourriture. Oui, nous sommes en guerre et nos ennemis se nomment PC-TOTALE.
    Legault-Sarko, même combat!

  • Archives de Vigile Répondre

    23 janvier 2012

    Oui monsieur Mc. Nichols Tétreault, NOUS SOMMES EN GUERRE! Et pour cela, c'est monsieur Sauvé, le géographe qui a raison. Il faut OCCUPER DÉMOCRATIQUEMENT NOTRE TERRITOIRE NATIONALE!
    Nous n'avons pas comme les péquistes le crient en coeur depuis la défaite référendaire de 1995: ''On veut un pays!''
    Il est là le pays. Il existe déjà!
    OCCUPONS-LE!
    C'est ce que Aussant nous dit depuis bientôt deux mois.

  • Gérald McNichols Tétreault Répondre

    23 janvier 2012

    Qu'est-ce que le Québec et la France ont en commun ? Le même Empire ! Le scénario que vous décrivez est analogue à l'affaire DSK : la carrière d'un aspirant charismatique aux plus hautes charges de l'état est anéantie par un coup fumant qui permet de mettre la mise en valeur du second violon jusque-là ignoré, à la tête de l'opposition. Le second violon encensé est poussé dans les sondages se voit déjà en place et triomphe mais réussira-t-il pas à retirer le pouvoir à qui le détient. Rien n'est moins sûr.
    Toute l'opération est minutieusement montée par des experts en communication qui ont recherché la moindre faille susceptible d'être exploitée. Vous avez dit convergence. Radio-Canada à quelques jours de l'élection du 2 mai était revenu avec emphase sur le passé de Duceppe.
    Tout est permis pour contrer l'indépendance du Québec. C,est que, voyez-vous, "Nous sommes en guerre" !

  • Archives de Vigile Répondre

    23 janvier 2012

    Tout part d'une taupe à l'intérieur du Bloc et non d'un coup monté de La Presse qui n'a fait que profiter de l'info pour beurrer épais, comme vous le montrez très bien.
    Pourquoi la taupe coule-t-elle l'info là, plutot qu'en avril par exemple, pendant la campagne électorale?
    Sans doute parce qu'en avril elle était dans le parti et avait tout intérêt à défendre le BQ. Elle coule l'info là pour embêter Duceppe (et peut-être pour sauver Pauline;) Duceppe doit certainement se douter de qui il s'agit.
    Maintenant, est-ce suffisant pour lancer la serviette? C'est une "erreur administrative" et non pas un cas de corruption. Alors?
    Alors on peut penser que Duceppe a raté son push (aucun députe n'a sorti en sa faveur) et qu'il se sert de cette histoire pour se faire harakiri.
    Son problème c'est que même s'il avait de bons sondages (enfin UN bon sondage) le caucus n'en voulait pas. Trop autoritaire, trop à gauche, trop multiculturaliste, trop montréalais.
    Bref, on va être poignés avec Pauline jusqu'au bout. Ce sera elle qui va enterrer le parti de René Lévesque. Préparez l'oraison funèbre.

  • Archives de Vigile Répondre

    23 janvier 2012

    Et je ne crois pas qu'ils vont sortir quoique ce soit sur Legault qui pourrait le discréditer.
    Vous allez vous apercevoir par les médias mainstream que Legault a toutes les qualités d'un premier ministre.

  • Archives de Vigile Répondre

    23 janvier 2012

    Je ne pense pas que Duceppe ait été torpillé par un seul clan, celui de Desmarais. Je pense que tante Pauline a elle-aussi bien jouer ses cartes pour le bloquer.
    Oui le fédés ont bien grenouillé dans le dossier mais les péquistes sont aussi passés maîtres dans l'art de se tirer dans le pied. Marois a fait passer ses ambitions avant la patrie. Elle n'est pas une femme d'état. Elle est une petite politicienne provinciale.
    Même la prochaine campagne électorale n'a pas d'intérêt pour beaucoup d'indépendantistes comme moi. Aller voter en se bouchant le nez pour un gouvernement provincial dirigé par Legault ou Charest? Non merci!
    Tous les partis reconnus et qui peuvent faire la lutte électorale prochaine sont des partis provincialistes PQ inclus sauf le PI qui n'a aucune chance de former un gouvernement malgré la bonne volonté de certains de ses m ilitants.
    Il nous reste à remonter nos manches, à nous cracher dans les mains et à regardere vers l'avenir et l'avenir, c'est maintenant. C'est l'Option nationale!
    On a du pain sur la planche mais on peut déjà compter sur l'appui de 43% de nos compatriotes en faveur de l'indépendance nationale. Ca fait du monde ça!
    Les garderies, la santé, l'éducation,l'environnement et les ressources naturelles, tous les gouvernements auront à s'en occuper dans un Québec province ou un Québec indépendant. Ce n'est pas ça le grand défi du XXIème siécle pour la nation québécoise. Le grand défi; c'est de prendre nos affaires en mains, TOUTES NOS AFFAIRES! Et toutes nos affaires, c'est de faire nous-mêmes toutes nos lois, utiliser toutes nos ressources financières, nos impôts et signer tous les traités qu'on juge nécessaires pour notre développement. Jean-Martin Aussant appelle ça faire son LIT!
    Mais quand fait-on cela? Dès la prise du pouvoir!
    On gouverne immédiatement en posant les gestes concrets d'un état souverain sur son territoire national.Si la couronne britano-canadienne s'applique par défaut sur notre territoire sans l'aval ni de l'AN ni du peuple québécois depuis 1982.Ya aucune raison valable pour qu'on se soumette à cela!
    Ils ont occupé militairement notre sol national en 1759. Ils l'occupent par la force de leurs lois, de leur parlement et de leur Cour Suprême depuis 1867. Ils l'ont encore une fois occupé par leur armée en 1970. Que devons-nous faire? Leurs opposer notre propre occupation DÉMOCRATIQUE!
    Comment? Comme je le disais tout à l'heure.(ON) occupe le territoire en y faisant notre LIT!
    Les conséquences seront les suivantes:
    1) On démontera que le Canada est une nuisance à notre plein épanouissement.2)On donnera le goût aux québécois et québécoises à être les patrons.3) On appliquera systématiquement la clause dérogatoire.
    S'ils s'avisaient de continuer à nous enmerder? On convie nos compatriotes à un dernier référendum pour les foutre dehors une fois pour toutes!
    C'est cela qu'il nous faire. Aller chercher le mandat électoral claire et précis d'OCCUPER DÉMOCRATIQUEMENT NOTRE TERRITOIRE NATIONAL.

  • Archives de Vigile Répondre

    23 janvier 2012

    Monsieur Le Hir
    Que la petite clique oligarchique d'oncle Paul en complicité avec les entremetteurs que sont nos minables "p'tis" politiciens québécois (PQ inclus) décident de notre avenir collectif me donne la nausée! Démocratie mon oeil! Le peuple québécois va-t-il se réveiller crisse? Il est plus que temps que nous chassions ces voleurs du temple avant qu'ils se sauvent avec la caisse. Et Marois qui s'accroche! Je ne serais pas surpris qu'elle et Blanchet, son mari, bénéficient d'un pont d'or d'oncle Paul (retour d'ascenseur!) comme celui qu'a reçu James Charest pour prendre la direction du PLQ.
    Je ne comprends pas pourquoi Duceppe ait lancé si vite la serviette surtout après le scandale des commandites au niveau fédéral dont aucun des coupables n'ait fait de prison ??? La faille chez nos politiciens québécois, c'est qu'ils veulent toujours être plus catholique que le pape, le contraire de nos politiciens fédéralistes collabos tels que Charest, Chrétien etc. "NICE GUYS ALWAYS FINISH LAST!" ( LES BONS GARS FINISSENT TOUJOURS DERNIERS!" Si le peuple ne se prend pas en main rapidement, le Québec, c'est fini qu'on se le dise. Qu'il n'y ait plus de relève de la part des jeunes en politique; c,est facile à comprendre.
    André Gignac 23/1/12

  • Archives de Vigile Répondre

    23 janvier 2012

    Il est certain que La Presse vient de frapper un grand coup. La Presse vient d’annoncer une fois de plus sa stratégie. La table est mise comme vous dites si bien pour un futur croc-en-jambe à Pauline Marois, si elle menace de prendre le pouvoir aux prochaines élections. Cette Presse fédéraliste serait-elle en train de nous rendre service, en débarrassant le Québec de deux SOUVERAINISTES MOUS? Une refonte en profondeur des forces souverainistes est à prévoir et elle se fera, je crois, avec du sang neuf.
    Marius MORIN

  • Stéphane Sauvé Répondre

    23 janvier 2012

    Monsieur,
    C'est une évidence pour vous comme pour moi que le coup porté contre Duceppe est télégraphié des Marais de Sagard.
    On fait quoi après ?
    C'est une chose que de constater, s'en est une autre que d'avoir la bonne réponse une fois le constat fait. Je comprends que vous soyez écoeuré de cette magouille médiatique, on le serait à moins. Mais pour l'heure, nous devons jouer de finesse et réfléchir comme l'aurait fait un David contre Goliath. Et rappelez-vous, il a frappé au coeur de la force de Goliath: son cerveau (juste entre les deux yeux).
    Desmarais est trop rusé pour que Marois soit défendue comme elle l'est par la Presse sans qu'il y gagne au change.
    Paul Desmarais est partout sur l'échiquier Québecois en particulier dans le contexte d'une crise économique à venir alors qu'il devra investir dans les ressources naturelles pour se protéger de la chute du dollars.
    Mais comment s'y prend t'il pour être partout, sans même que ces alliés naturels (j'inclue Marois-Blanchet pour leur amour de l'argent) sans même qu'il s'en rendent compte ? Simple, mais subtil. Il s'assure d'une amitié, puis d'une fidelité à travers des hommes comme Bouchard ou Charest ou Sirois puis il les laisse travailler. Au moment venu, il s'assure que le contexte soit favorable pour que "ses" pions se dirigent sur la bonne case pour éventuellement faire échec au roi (ici le bien être des Québécois). L'argent et la réputation est le nerf de "sa" guerre. Regardez ce qu'il a fait avec Yves Michaud. Regardez ce qu'il fait avec Duceppe.
    On le voit avec Legault qui, à travers Bouchard, est là pour créer diversion (sans qu'il le sache - c'est d'ailleurs là le génie de Desmarais), pour que Charest rentre par la porte d'en arrière. Si Legault gagne les élections, Desmarais a ses pions dans le nid de vipères (à travers Sirois notamment).
    Autre scénario, si Marois gagne, Blanchet gagne, Sirois gagne...et en bout de piste, Desmarais gagne et les Québécois perdent. J'espère me tromper mais les signes sont de plus en plus évidents d'une association "par intérêt" entre Desmarais, Bouchard, Boisclerc, Chevrette, et cie...le cash. Point à la ligne.
    J'ai toujours cru, et maintenant plus que jamais, que Desmarais à l'instar de certains de ces mentors, fait tout ce qui est en son pouvoir pour être en position de gagner peu importe le parti au pouvoir.
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    Marois (Blanchet), fraie dans les Marais de Sagard, ne serait-ce qu"au plan idéologique (regardez son chateau - Cloutier a finalement raison sur ce point, on est Social démocrate ou on ne l'est pas).
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    Je vous invite donc à réfléchir "Stratégie". La merde de Desmarais pue à deux milles à la ronde, on reconnait l'odeur et on en connait l'origine. Il s'agit maintenant de s'avoir comment on peut faire de cette merde du compost, c'est là où nous sommes rendu.
    Avec grand respect.
    Stéfan Sauvé
    PS: Marois est une fervente de l'intégration nord-américaine. Desmarais aussi. Lorsque Desmarais sera prêt, c'est lui qui lancera l'indépendance du Québec (mais après la destruction de l'État Québécois et l'achat de ses ressources). Non, monsieur Le Hir, c'est beaucoup moins farfelu que l'on pourrait y croire, surtout après analyse de la facon de faire des Desmarais depuis 40 ans.

  • Archives de Vigile Répondre

    23 janvier 2012

    Voila bien pourquoi je ne plus jamais La Presse. Pus capable de ce journal fédéraliste biasé. Je laisse le soin a d'autres plus courageux que moi, de lire cette feuille de choux dont la ligne éditoriale se rapproche dangeureusement du "Tabloid" pour me rapporter les inepties ecrites d'une plume arrogante, partisane et vancharde sur tout ce qui touche l'émancipation du peuple quebecois. Ca ne vaut pas le papier sur lequel c'est imprimé. Merci M. LeHir de vous sacrifier pour nous.

  • Archives de Vigile Répondre

    22 janvier 2012

    Faut-il passer sous silence, de surcroît, la manière opportune dont les fédéralistes à Ottawa ont attrapé au bond cette nouvelle surfaite. Il semblerait qu'il ne reste plus à ces fourbes qu'à abattre définitivement la formation nationaliste qui représente potentiellement le plus grand risque pour l'organe politique créé de toute pièce pour nous maintenir sous le jouge : la CAQ.
    Je m'adresse à la conscience de tous les québécois pour que notre démocratie usurpée nous revienne de droit. Il faut agir pour sortir au plus vite de cette prison. Si la démonstration faite ici par notre ami Richard Le Hir ne nous convint pas, il ne nous reste plus, comme peuple, qu’à mourir dans l’impuissance et l’insignifiance la plus totale.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    22 janvier 2012

    M. Le Hir, merci de mettre les projecteurs sur les cloportes dans la cave. Et à la phrase ramenée: "Quant aux indépendantistes, ils savent désormais ne plus rien avoir à attendre du PQ tant que Pauline Marois en sera aux commandes.", ne convient-il pas de conclure à la nécessité de travailler à renflouer vite le parti de Aussant? Ce devrait être le prochain mouvement de Drainville, qui a maintenant étiré au maximum l'élastique de sa cheffe. Une fois le PQ par le fond, il sera difficile de relever le moral du peuple nationaliste, de le convaincre de la véritable adresse du parti de l'indépendance. Actuellement, il faudrait publiciser les sorties de Aussant: Université de Montréal et Bazzo!