L’avocat externe promet une enquête exhaustive

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Sabia doit partir : il a nommé l'avocat de Bibeau pour faire le ménage sur le scandale de la Caisse



L’avocat que la Caisse de dépôt et placement du Québec a mandaté dit avoir « carte blanche » pour faire toute la lumière sur les révélations de notre Bureau d’enquête au sujet de sa filiale Otéra Capital.








« Le message que ça doit être fait rapidement m’a été confié de façon non ambiguë, dit Stéphane Eljarrat, en entrevue avec Le Journal. C’est une priorité absolue pour la Caisse. »




L’avocat est spécialisé notamment dans le « litige en matière de gouvernance d’entreprise » et dans les mandats « anticorruption », selon le site de son cabinet, Osler.




« Il n’y a personne qui veut que ça traîne, dit-il. La Caisse et ses hauts dirigeants m’ont transmis ce message très clairement. »




Stéphane Eljarrat explique qu’il s’est adjoint « une grosse équipe ».




« On travaille déjà. »




L’avocat précise qu’il doit non seulement enquêter sur « les révélations des médias », mais aussi « faire le point sur l’intégrité et le respect des processus, et les questions d’éthique chez Otéra ».




Graceffa sur la sellette




Notre Bureau d’enquête a révélé qu’une filiale d’Otéra, la Société financière MCAP, a accordé des millions de dollars en prêts à des compagnies du PDG et président du CA d’Otéra lui-même, Alfonso Graceffa.




« Ça fait partie, et sans ambiguïté, des différentes choses que je dois regarder », confirme Stéphane Eljarrat.




Pour l’instant, la Caisse maintient Alfonso Graceffa en poste malgré la tenue d’une enquête sur ces prêts.




« Si, en cours de route, à la lumière des faits, certaines mesures doivent être prises immédiatement, nous n’hésiterons pas à le faire rapidement, prévient toutefois Maxime Chagnon, directeur des communications à la Caisse. Évidemment, M. Graceffa n’est impliqué d’aucune façon dans la conduite de l’enquête. Il fait d’ailleurs partie des personnes rencontrées. »




Les examens porteront également sur les processus de vérifications qu’enclenche la direction sur les candidats aux postes de direction et d’administrateurs.




À ce sujet, la vice-présidente, Affaires juridiques, chez Otéra, Mélanie Charbonneau, précise qu’avant d’être nommé un candidat fait l’objet d’une enquête « menée par une firme externe spécialisée, laquelle fait notamment des recherches auprès du Centre d’information de la police canadienne ».




– Avec Félix Séguin