L'autre planète

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La COVID révèle le degré d'aliénation dans lequel vivent les hassidiques

Il appert que certains de nos concitoyens vivent sur une autre planète ,  dernière manifestation de cet réalité, les incidents survenus avec les juifs orthodoxes de la communauté Tosh Kyrias de Boisbriand, La communauté qui compte environ 4 000 membres est confinée depuis le 29 mars dernier. «le tout a débuté vers 22h30 lorsqu'un véhicule qui livrait de la nourriture n'a pas été autorisé à rentrer dans le quartier[...]. le conducteur n'avait pas les autorisations nécessaires pour pouvoir passer le point de contrôle surveillé par la Régie inter municipale de police Thérèse-de-Blainville. «Environ 200 membres de la communauté se sont alors approchés du point de contrôle et de nos policiers pour manifester leur mécontentement. Ils ont fait beaucoup de bruit», a expliqué  le porte-parole de la Régie , Martin Charron en entrevue téléphonique, mardi matin. «Je ne crois pas qu'ils ont respecté la distanciation en tout temps avec nos policiers», a-t-il dit.


Évidemment, ces protestataires ne respectaient pas non plus les règles voulant qu'ils ne doivent pas non plus se réunir, ne pas sortir de chez eux pour des raisons non essentielles ou maintenir une distance de deux mètres avec d'autres gens en cas de sortie «on veut assurer que tel évènement ne survienne plus . C'est inacceptable», a précisé M.Charron. Il a souligné que personne n'a été arrêté et qu'aucune amende n'a été donnée dans le cadre de cette manifestation qui a duré environ une heure et qui s'est terminé dans le calme. [...] Selon lui, de nombreux membres de cette communauté orthodoxe ressentent de l'anxiété l'approche de la pâque juive pour laquelle la préparation de mets traditionnels est très importante.»(Boisbriand: manifestation de mécontentement par les juifs orthodoxes confinés, Journal de Montréal, 7 avril).  Cette situation n'est pas propre qu'à la communauté Tosh Karyos de Boisbriand. Elle semble même caractérisée plusieurs communautés ultra orthodoxes:»une intervention policière dans un bain rituel à Côte Saint-Luc, une autre près d'une synagogue à Outremont. Depuis le début de la Semaine, le Service de police a dû effectuer de nombreuses interventions visant à limiter les rassemblements au sein des différents groupes hassidiques nous confirment des sources policières. Pourtant la crise actuelle touche les ultra-orthodoxes de plein fouet.


La ville de Côte Saint-Luc et l'arrondissement d'Outremont sont les endroits les plus touchés , au prorata leur population, par l'épidémie sur l'île de Montréal, selon les données rendues publiques par la direction de la santé publique de Montréal. [...] Le virus affecte aussi dramatiquement les régions de l'État de New York ou sont établies des communautés soeurs des groupes hassidiques présents sur le territoire duQuébec. L'approche de la Pâque juive fait craindre le pire en Israël [...]. Les autorités israéliennes craignent le pire à la veille des grandes  de la Pâque (Pessa'h) qui doivent avoir lieu la semaine prochaine, puisqu'il est coutumier de se réunir et de festoyer en famille pour l'occasion.[...] «Le groupe est au coeur de l'identité hassidique et ultra-orthodoxe», explique Samuel Heilman, de l'université Queens à New York .Le sociologues sans conteste l'un des plus grands spécialistes de l'organisation des groupes hassidiques. « Ils prient ensemble , ils mangent ensemble , etc.. Ils ne sont jamais seuls. La solitude, l'isolement sont contraires à leur culture», explique M. Heilman qui rappelle que le mouvement hassidisme naît dans les Shtetl d'Europe de l'Est au 18e et 19e siècle. Le Shtelth, village en Yiddish, est organisé autour de la communauté, de la vie en groupe. Pour Samuel Heilman, il est aussi important de saisir à quel point l'insularité culturelle des groupes hassidiques, appuyée par leur système d'éducation, joue en ces temps de crise contre les ultra-orthodoxes:»Beaucoup ne maîtrisent pas la langue du pays dans lequel ils vivent. Ils ne lisent pas les journaux, ne regardent pas la télé et se fient à de grands rabbins qui leur envoient des messages contradictoires.»(Juifs orthodoxes et Covid-19: une tempête parfaite, Radio Canada nouvelles, 4 avril)


Inutile donc de traduire les messages du Premier ministre ou de la direction de la Santé publique du Québec, le message ne se rendra pas.


Alors que la NASA s'apprête à dépenser des milliards de dollars pour envoyer une mission spatiale vers Mars. Il faudrait lui suggérer que pour quelques milliers de dollars tout au plus elle pourrait découvrir des formes de vie étrangères à l'Humanité à Boisbriand ou dans l'État de New York. Alors que nous sommes invités à croire que plus rien ne sera pareil après le passage de la Covid-19,  il y a lieu de douter que la mentalité issue des Shtetl évolue grâce à la Covid -19.  


Le mépris pour les directives de la Santé publique n'apparaît comme propre aux marginaux que sont les hassidiques et les ultra-orthodoxes, Il n'y a pas des délinquants que chez ces derniers Surprise, l'identité de l'un de ces délinquants non hassidim est désormais connue, il s'agit du conseiller municipal et chef de l'opposition officielle à l'hôtel de ville de Montréal, il s'agit en effet de Lionel Perez, l'»homme à la kippa» (Le SPVM débarque chez Lionel Pérez, Journal de Montréal, 1er avril). Le Service de Police de la Ville de Montréal est intervenu parce que Lionel Pérez voulait célébrer les fiançailles de sa fille qui habite chez lui et de son futur époux qui lui vit à New York. «Pour ajouter un peu de gaité à la célébration, un ami musicien de M.Pérez s'était installé dans sa cour et avait joué quelques mélodies , ce qui a fait sortir les voisins de leurs logements. M.Perez affirme que tout le monde est resté sur son terrain, son entrée ou balcon. C'est un moment de gaieté qui a fait beaucoup de bien à mes voisins. Selon toute vraisemblance, une personne aurait jugé qu'il n'y avait pas suffisamment de distance entre les citoyens qui s'arrêtaient pour écouter le musicien. Les policiers ont été appelés sur les lieux, ce qui a mis fin au spectacle extérieur.»


Difficile de cacher notre étonnement devant un élu qui agit comme s'il considérait qu'il est au-dessus des demandes de la Santé publique du Québec en cette période difficile.


Plus sérieusement, il faut souhaiter que la santé des policiers de la Régie intermunicipale de police Thérèse-de-Blainville présents lors de l'incident ne soit pas mise en péril par le refus des manifestants orthodoxes de se plier à la règle de la distanciation sociale. Libre aux Juifs orthodoxes de jouer avec le feu pourvu qu'ils soient les seuls à se bruler.