Table des matières: Introduction; 1. Un système d’éducation sur mesure pour les filles; 1.1. l’université inégalitaire pour les garçons; 1.2. les sciences appliquées; 1.3. le principe bidon d’égalité des sexes.
Introduction
Tout le monde connaît le Grand Remplacement (formule et concept de l’écrivain français Renaud Camus) des populations nationales par une immigration de masse, orchestré par les fédéralistes et mondialistes à la Trudeau, Macron, Soros, O.N.U., etc. Mais personne n’a encore entendu parler de l’Autre Grand Remplacement, qui est pourtant déjà des plus avancés. Il s’agit du remplacement en un demi-siècle à peine du patriarcat traditionnel millénaire par le matriarcat.
1. Un système d’éducation sur mesure pour les filles
C’est en éducation et du même coup dans les jeunes générations que l’on peut constater de la façon la plus limpide qui soit cet Autre Grand Remplacement.
Le phénomène reste moins clair pour la population en général, car les générations antérieures au féminisme et du début du féminisme ne sont pas encore entièrement disparues dans la société.
1.1. l’université inégalitaire pour les garçons
Dans les années 1970, presque deux fois moins de femmes que d’hommes obtenaient un diplôme universitaire. Aujourd’hui, c’est presque six femmes pour quatre hommes.
Les nouvelles diplômées sont majoritaires dans tous les domaines d’études au premier et au second cycle universitaire, à l’exception des sciences appliquées. Au troisième cycle, c’est presque l’égalité avec les garçons.
Plus précisément, elles étaient en 2016 57,4 % au premier cycle (42,6 % pour les garçons); 56,5 % au second (43,5 % pour les garçons); et 48,1 % au troisième (51,9 % pour les garçons).
En 2016-2017, les effectifs de filles au premier cycle se situaient entre 60 % et 77 % dans les champs d’études suivants: 77 % en sciences de la santé (médecine, optométrie, pharmacie, médecine vétérinaire, etc.); 76,2 % en sciences de l’éducation; 71,9 % en lettres; 67,8 % en sciences humaines; 64,9 % en droit; 64,4 % en études plurisectorielles; et 60,2 % en arts. En sciences de l’administration et en sciences pures, ils se situaient à 56,3 % et à 52 %. Ils étaient à 26,4 % en sciences appliquées.
(Source: capres.ca. Consortium d’animation sur la persévérance et la réussite en enseignement supérieur. Site hébergé par l’Université du Québec)
On constate ainsi chez les jeunes générations un renversement presque complet des hommes par les femmes dans toutes les professions libérales sauf celle d’ingénieur: médecin, pharmacien, dentiste, avocat, notaire, etc.
Par exemple, en santé, il y avait au Québec dans les années 1970 à peu près une femme médecin pour neuf hommes médecins. Aujourd’hui, un demi-siècle plus tard, les femmes représentent chez les médecins âgés de moins de 35 ans 67 % ou les deux tiers des effectifs. La tendance s’accentue toujours: chez les médecins âgés de moins de 30 ans, elles représentent presque 70 % (68,9 %) , donc sept femmes pour trois hommes. (Statistiques du Collège des médecins du Québec en date du 15 février 2021)
Les diplômés en droit pour l’année 1970 étaient composés à 32,8 % de femmes et à 67,2 % d’hommes. La situation est complètement inversée aujourd’hui, avec 64,9 % de femmes et 35,1 % d’hommes pour l’année 2017.
1.2. les sciences appliquées
Ce n’est donc qu’en sciences appliquées que les garçons sont encore en avance sur les filles. Mais l’État québécois et le féminisme, qui opère au cœur même de l’État québécois, qui est des plus solidement implantés, incrustés, au cœur même de l’État québécois, se chargent de faire en sorte que les filles remplacent progressivement là aussi les garçons.
Des concours avec mentorat et bourses comme « Chapeau, les filles! » et « Excelle Science » sont en effet organisés par l’État québécois ou le Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur explicitement dans ce but depuis un quart de siècle.
Beaucoup d’autres programmes, événements et bourses sont aussi organisés par les universités mêmes, comme l’École de technologie supérieure (É.T.S.-U.Q.À.M.) et Polytechnique Montréal (U. de M.), pour attirer et encourager les filles dans les sciences et le génie.
Aucun concours ni rien d’autre n’est évidemment jamais organisé par l’État pour aider les garçons à rattraper leur retard abyssal sur les filles dans les autres champs d’étude, ni même au reste au secondaire.
Mario Dumont, dans un récent article intitulé: « Quelle place pour les problèmes des hommes? » (Journal de Montréal, 18 décembre 2019), constate cette inégalité des sexes écrasante pour les hommes à l’université:
L’université inégalitaire
Les hommes ne représentent plus que 42 % des étudiants universitaires. Ils sont minoritaires dans 9 des 10 grands champs d’études universitaires, incluant les sciences pures.
Il ne reste que les sciences appliquées où les hommes sont encore en majorité. La chose est perçue comme un problème majeur au point où le gouvernement finance le programme « Chapeau les filles ».
Est-ce que quelqu’un s’inquiète de la présence très faible d’hommes, qui ne représentent même pas le tiers des diplômés dans plus de la moitié des grands champs d’études? Rien vu.
[…] Qui s’interroge sur la sous-représentation des hommes à l’université? Sur leur quasi-disparition d’un grand secteur comme la santé? Personne.
Ces concours, bourses et programmes susmentionnés ne constituent encore que la pointe de l’iceberg du financement de l’État dans ce projet de remplacement graduel des garçons par les filles dans les domaines traditionnellement masculins. Il existe en effet dans tout le Québec des programmes et une multitude d’organismes féministes subventionnés dédiés entre autres à ce que les femmes investissent de plus en plus les métiers traditionnellement masculins.
Notons que deux femmes dirigent actuellement pour la première fois la Commission de la construction du Québec et la Sûreté du Québec, deux organismes dont les membres sont très majoritairement des hommes. Le symbole est fort. L’État québécois féministe fait clairement comprendre qu’il met tout en oeuvre pour rapidement féminiser bien davantage ces deux organismes traditionnellement masculins.
Encore là, aucun programme n’est jamais organisé par l’État pour aider les hommes à investir des domaines traditionnellement féminins.
Il y a pourtant un besoin primordial d’hommes par exemple dans l’enseignement au primaire et au secondaire. Les professeurs y sont pratiquement tous des femmes, qui sont aussi des féministes. Les garçons n’ont ainsi aucun modèle ou repère masculin à l’école.
Ces professeures envoient assez rapidement deux à trois fois plus de garçons que de filles sur le Ritalin. Les médecins ne font à peu près que remplir les prescriptions. Le bien-fondé du Ritalin en ce qui concerne les résultats scolaires n’est même pas encore prouvé, contrairement aux conséquences graves possibles de ses effets secondaires.
On comprend aisément que le ministère de l’Éducation ou le gouvernement du Québec ne veut pas d’hommes dans l’éducation, mais que des femmes, qui sont aussi des féministes, de façon à ce que les garçons soient le plus écrasés possible dans une école faite expressément pour les filles. Nous reviendrons plus loin sur cette question.
Donc, alors que les femmes ont dans leur sacoche toutes les professions libérales sauf celle d’ingénieur, elles pourchassent inlassablement les hommes dans leurs derniers retranchements, dans les domaines où ils se maintiennent encore et où elles ne sont pas encore dominantes. L’État québécois misandre et les fonds publics illimités sont avec elles comme un bar ouvert.
On est habitué à cette chanson ou cassette des femmes qui crient à l’injustice quand elles n’ont pas dans tel domaine la parité avec (ou plutôt la supériorité sur) les hommes. Elles ne disent évidemment jamais un mot sur tous les autres domaines où elles écrasent les hommes et les garçons. Elles ne voient absolument aucune injustice là-dedans.
Les femmes veulent la parité dans les sciences et technologies. Soit. Nous demandons de notre côté que les garçons aient la parité au secondaire; et que les jeunes hommes aient la parité dans tous les autres champs d’études universitaires. Nous demandons que l’État commence enfin à mettre autant d’argent et d’énergie pour aider les garçons qu’il en met depuis un demi-siècle pour aider les filles.
1.3. le principe bidon d’égalité des sexes
Les garçons québécois sont ainsi, depuis le début du féminisme, devenus sur le marché du travail de plus en plus des manutentionnaires ou au mieux des travailleurs avec un métier, alors que les filles ont progressivement envahi toutes les professions. Le remplacement du patriarcat par le matriarcat est déjà très largement accompli dans les jeunes générations.
Les jeunes femmes d’aujourd’hui vont contrôler presque complètement le Québec de demain, où les hommes seront des citoyens de deuxième ordre. On aura largement, d’un côté, des hommes manutentionnaires, de métier et chômeurs, et, de l’autre, des femmes brillantes, instruites et professionnelles.
C’est ça l’égalité des sexes réclamé depuis les années 1970 par le féminisme et l’État québécois sous contrôle fédéraliste et féministe. On constate aisément là toute l’ampleur de cette hypocrisie et de cette fourberie. Cette notion d’égalité des sexes signifie pour le féminisme non pas 50 % pour les hommes et 50 % pour les femmes, comme l’ont toujours naïvement cru les hommes, mais bien plutôt 60 à 80 % pour les femmes et 20 à 40 % pour les hommes; et cet écart doit continuellement aller en se creusant davantage en faveur des femmes.
Les femmes se sont sauvées avec la caisse et l’État québécois depuis les années 1970. Elles ont acquis un pouvoir certain sur l’État, sur les hommes et sur toute la société maintenant matriarcale. Elles ne voudront jamais relâcher un tant soit peu ce pouvoir, mais vont plutôt toujours tout faire pour l’accroître constamment. Elles vont continuer à remplacer les garçons et les hommes comme si de rien n’était, comme elles le font si bien depuis le début du féminisme.
On s’aperçoit aujourd’hui que le féminisme lancé dans les années 1970 par les Lise Payette et Clémence Desrochers a été ni plus ni moins que le début d’un putsch par lequel le féminisme a pris le contrôle de l’État québécois et de toute la société québécoise. Le féminisme a renversé à une vitesse fulgurante à l’échelle de l’histoire le patriarcat pour le remplacer par un matriarcat.
Lise Payette, dans les années 1970, animait une émission de télévision: « Appelez-moi Lise », dans laquelle un homme lui servait de faire-valoir, de souffre-douleur: elle le ridiculisait à volonté. Également, quand Clémence Desrochers présentait dans une de ses oeuvres un homme, il était à tout coup ridiculisé, par exemple le mari Armand.
Le rabaissement délibéré des hommes par ces pionnières du féminisme québécois s’est progressivement traduit par la suite, dans les décennies suivantes, par une crétinisation systématique des garçons et des hommes ainsi que par l’instauration d’un « politiquement correct » ou dictature féministe, faisant d’eux des citoyens de deuxième ordre dans un matriarcat.
Le patriarcat a accepté à partir des années 1970 toutes les demandes du féminisme et les a financées à coups de millions jusqu’à plusieurs centaines de millions de dollars. Non seulement les hommes n’ont jamais eu une quelconque reconnaissance pour ce financement volontaire du féminisme, mais ils se font encore et toujours cracher dessus par toutes les Manon Massé et Hélène David du Québec.
Il appert en fait clairement aujourd’hui que le matriarcat qui en est résulté est plus injuste, hypocrite, égoïste et totalitaire que le patriarcat des années 1970.
André Lafrenaie
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