Ultranationalisme ukrainien

Le génocide extrême des Polonais de Volhynie de 1942 à 1944

Les bandéristes de l'OUN-B et de l'UPA

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Tribune libre

Introduction;  1.  L’ultranationalisme ukrainien de Stepan Bandera;  2.  Massacres de Polonais de Volhynie et de Galicie orientale de 1942 à 1945;  2.1.  résumé du contexte historique;  2.2.  description des massacres;  3.  Le génocide extrême des Polonais de Volhynie de 1942 à 1944;  Conclusion;  Notes.


Introduction


     Le but de ce texte est de contribuer à faire connaître le « génocide oublié » des Polonais de Volhynie de 1942 à 1944, d’autant plus que ce « génocide oublié » a aussi été un « génocide extrême ». 


1.  L’ultranationalisme ukrainien de Stepan Bandera


     L’ultranationalisme (ou nationalisme radical, extrême, fanatique) ukrainien de Stepan Bandera et ses milices a activement participé, lors de la Seconde Guerre mondiale, à la Shoah (« Catastrophe » en hébreu; on utilise aussi le terme:  « Holocauste ») en Ukraine et en Pologne, aux côtés de l’ultranationalisme nazi allemand.  

     L’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN) a été fondée en 1929.  Elle s’est scindée en deux parties après le congrès du 10 février 1940, dont une sous le contrôle de Stepan Bandera, l’OUN-B, qui, le 19 avril 1940, a juré loyauté au Troisième Reich (1).  

     Les milices de Bandera (150 000 à 200 000 criminels de guerre) ont assassiné ou massacré des centaines de milliers de personnes:  Juifs, Ukrainiens proches de l’Union soviétique, Russes et Polonais. (2)  

     Bandera voulait un État ukrainien indépendant, mais non démocratique, carrément totalitaire, fasciste, à parti unique et sans minorités nationales (3).  Son mouvement était lié à d’autres mouvements comme le nazisme allemand ou le fascisme italien.  Il fut impliqué dans l’Holocauste.

     Bandera a proclamé l’indépendance de l’Ukraine le 30 juin 1941 à Lviv (ville de la Galicie orientale; comme on le verra plus loin, la Galicie orientale faisait partie de l’Ukraine soviétique depuis 1939); et les membres d’un gouvernement (ministres, sous-ministres, etc.) furent nommés à partir de politiciens de diverses tendances: 


L’indépendance de l’Ukraine […] fut proclamée le 30 juin 1941 à Lviv par l’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN) sous la direction de Stepan Bandera.  Le Premier ministre était Yaroslav Stetsko, et le président du conseil des Anciens Kost Levytsky. (4)


     L’Allemagne nazie avait attaqué l’URSS stalinienne le 22 juin 1941, les forces soviétiques avaient fui la ville de Lviv le 26 juin; et les Allemands occupèrent la ville dès le 30 juin.  Bandera a aussitôt proclamé, ce 30 juin 1941, l’indépendance de l’Ukraine.

     L’« Acte de proclamation de l’État ukrainien » fut lu à la radio de Lviv, et beaucoup d’Ukrainiens pensèrent alors que c’était accepté par les Allemands.

     Ces derniers en furent au contraire très contrariés; et Hitler fit rapidement arrêter les dirigeants de ce gouvernement, dont Bandera le 5 juillet 1941 et Stetsko le 12 juillet 1941.  

     Bandera a d’abord été amené à Berlin; puis, de janvier 1942 jusqu’en septembre 1944, il fut emprisonné dans la section d’un camp de concentration réservée aux hautes personnalités politiques. (5) 

     Il n’a donc pas obtenu la collaboration d’Hitler pour la création d’un État ukrainien en 1941.     

     Même s’il était gardé en détention, ses partisans (les « bandéristes ») de l’Armée insurrectionnelle ukrainienne ou UPA, branche militaire de l’OUN-B formée en octobre 1942, ont commis, de 1942 à 1945, d’effroyables massacres de la population polonaise de Volhynie et de Galicie orientale, soit environ 100 000 victimes civiles.

     L’extermination en Volhynie a eu lieu de la fin de 1942 jusqu’au printemps 1944, où la plupart des Polonais ont été tués ou ont fui la région.  Les massacres ont ensuite commencé dans la région voisine, la Galicie orientale, à la fin de 1943; et se sont terminés au début de 1945.  

     Le nombre de Polonais tués en Galicie orientale fut moindre qu’en Volhynie:


     À la fin de 1943 et au début de 1944, après que la plupart des Polonais de Volhynie eurent été assassinés ou eurent fui la région, le conflit s’étendit à la province voisine de Galicie, où la majeure partie de la population était encore ukrainienne, mais la présence polonaise était forte.  Contrairement au cas de la Volhynie, où les villages polonais étaient généralement détruits et leurs habitants assassinés sans avertissement, en Galicie orientale, les Polonais avaient parfois le choix de fuir ou d’être tués. […] Le choix d’autres tactiques, combiné à une meilleure autodéfense polonaise et à un équilibre démographique plus favorable aux Polonais, a entraîné un nombre de morts nettement inférieur parmi les Polonais en Galicie qu’en Volhynie. (127) (6)


      L’Institut [polonais] de la mémoire nationale estime que les nationalistes ukrainiens ont tué 40 000 à 60 000 Polonais en Volhynie, 30 000 à 40 000 en Galicie orientale, et au moins 4000 en Petite-Pologne. (7)

     Cet Institut et l’historien Grzegorz Motyka considèrent que ce nettoyage ethnique en Volhynie répond à la définition de génocide. (8)

     En 2016, la Diète (en polonais:  Sejm; chambre basse de Pologne) a officiellement désigné ces massacres comme un « génocide »; et a déclaré la journée du 11 juillet (en rapport avec la date du « Dimanche sanglant de Volhynie », que l’on verra plus loin):  « Journée nationale de commémoration des victimes du génocide commis par les nationalistes ukrainiens sur les citoyens de la Deuxième République de Pologne ». (9)

     

2.  Massacres de Polonais de Volhynie et de Galicie orientale de 1942 à 1945


     Avis au lecteur:  la description même sommaire des massacres de Polonais de Volhynie et de Galicie orientale de 1942 à 1945 peut être éprouvante à lire pour certains…

     Des massacres de cette nature étaient complètement anachroniques dans l’Europe du 20e siècle.  Il s’agissait d’« atrocités d’un autre temps (10) », plus précisément du 17e ou 18e siècle, voire même similaires « aux soulèvements paysans médiévaux. (157) (11) »

     Le seul cas dans l’Europe du 20e siècle qui présente des similitudes avec ce génocide des Polonais de Volhynie de 1942 à 1944 est « le génocide croate opéré par les Oustachis d’Ante Pavelić sur les Serbes (12) » dans les Balkans de 1941 à 1945. 


2.1.  résumé du contexte historique


     À la suite du Pacte germano-soviétique du 23 août 1939, les Allemands et les Soviétiques ont envahi la Pologne, respectivement le 1er septembre 1939 (ce fut le début de la Seconde Guerre mondiale) et le 17 septembre 1939.  La Pologne a alors été partagée entre les deux:  la moitié occidentale à l’Allemagne nazie et la partie orientale à l’URSS stalinienne.  

     La Volhynie (Wolyń), qui constituait alors une voïvodie, c’est-à-dire une région administrative ou province polonaise, et la Galicie orientale, qui comprenait les voïvodies Lwów, Tarnopol et Stanislawów, ont alors été annexées par l’URSS.  Elles ont plus précisément été rattachées à la République socialiste soviétique d’Ukraine.  Elles sont ainsi devenues, d’une part, l’oblast de Volhynie; et, d’autre part, les oblasts de Lviv, Ternopil et Stanislav (ce dernier oblast sera en 1962 rebaptisé Ivano-Frankivsk).    

     Le 22 juin 1941, l’Allemagne nazie a rompu le pacte du 23 août 1939 en attaquant l’URSS; et elle a rapidement conquis et annexé la Volhynie et la Galicie entière.  Elle dominera l’ouest de l’Ukraine durant deux ans (moins à certains endroits).  En fait, à la fin de novembre 1941, elle contrôlait la quasi-totalité de l’Ukraine.  

     C’est dans cette période d’occupation allemande que les massacres de Polonais de Volhynie et de Galicie orientale par l’UPA et l’OUN-B ont commencé, plus précisément à la fin de 1942.

     Les relations de l’OUN-B et de l’UPA avec les nazis ont fluctué. (13)

     En 1941 et 1942, l’OUN-B s’est abstenu d’activités ouvertes anti-allemandes, identifiant l’URSS comme le principal ennemi.  Elle a en fait carrément collaboré à la Shoah aux côtés des nazis allemands.

     En février 1943, l’UPA a décidé de commencer à combattre ouvertement les Allemands.  Ainsi, en mars 1943, l’OUN-B a ordonné secrètement à ses membres qui s’étaient enrôlés dans la police auxiliaire ukrainienne collaborationniste en 1941-1942 de déserter avec leurs armes et de rejoindre l’UPA en Volhynie.  

     Les confrontations avec les Allemands se produisaient uniquement quand ces derniers attaquaient la population ukrainienne ou les unités de l’UPA.  Elles dureront jusqu’en automne 1943, où elles diminueront et cesseront.

     Ainsi, au printemps 1943, l’UPA avait pris le contrôle de la campagne volhynienne aux Allemands; et elle a alors commis, en été 1943, des massacres à grande échelle contre la population polonaise.  

     Il y a encore eu des combats de l’UPA contre les Allemands en 1944 pour défendre des territoires qu’elle contrôlait; mais, à partir du début de 1944, elle a quand même commencé à coopérer activement avec l’armée allemande contre les Soviétiques.

     Au milieu de 1944, toutes ses attaques contre les soldats allemands avaient cessé; et ce fut une lutte intensive contre les soldats soviétiques.  

     À l’automne 1944, l’UPA avait un contrôle quasi-total de 160 000 kilomètres carrés où vivaient dix millions de personnes; et elle avait établi un gouvernement fantôme. 

     Les Allemands lui fournissait des armes et des munitions, et la presse allemande l’encensait pour ses succès contre les bolchéviques. 

     Malgré cette collaboration de l’UPA avec les Allemands, l’URSS stalinienne a reconquis la Volhynie et conquis la Galicie entière.  En fait, à la fin d’octobre 1944, elle contrôlait de nouveau toute l’Ukraine.

     Ainsi, en 1945, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, elle rattacha de nouveau la Galicie orientale et la Volhynie à l’Ukraine soviétique.  

     Après la capitulation de l’Allemagne en mai 1945, et en fait même dès novembre 1944 vu que l’Armée rouge contrôlait toute l’Ukraine à la fin d’octobre 1944, les autorités soviétiques se sont attaquées à la guérilla de l’UPA.    

     De vastes régions dans l’ouest de l’Ukraine étaient encore, à la fin de l’été 1945, contrôlées et administrées par l’UPA.  Mais, en 1947-1948, cette dernière était suffisamment affaiblie pour que les Soviétiques commencent à mettre en œuvre une collectivisation à grande échelle dans toute l’Ukraine occidentale. Le dernier commandant de l’UPA a été capturé en 1954; et, au début de 1956, l’UPA et l’OUN étaient considérées comme vraiment liquidées. (14)

     En 1991, après la dissolution de l’URSS, la Volhynie et la Galicie orientale feront partie de la région occidentale de l’Ukraine devenue un pays indépendant.

     Au recensement polonais de 1931, 68 % des habitants de la Volhynie parlaient la langue ukrainienne et 17 % la langue polonaise; et 52 % des habitants de la Galicie orientale parlaient l’ukrainien et 40 % le polonais. (15)

     Ces deux régions étaient donc, avant la Seconde Guerre mondiale, polonaises.  Elles ont été annexées par l’URSS en 1939, plus précisément à l’Ukraine soviétique; puis par l’Allemagne nazie au début de son offensive contre l’URSS commencée en 1941; et enfin, en 1944-1945, de nouveau par l’URSS, encore à l’Ukraine soviétique.

     Les ultranationalistes ukrainiens de l’OUN-B et de l’UPA ont commencé les massacres en Volhynie à la fin de 1942, puis en Galicie orientale à la fin de 1943.  Le but de ce nettoyage ethnique était que la Pologne ne puisse plus revendiquer ces deux régions après la guerre, et qu’un État ukrainien indépendant y soit constitué.

     Nombre de ces massacres auraient pu être empêchés par les Allemands, mais ils ont toujours laissé faire l’UPA:


Ces attaques [en l’occurrence les massacres du Dimanche sanglant de Volhynie, le 11 juillet 1943], ainsi que d’autres, auraient pu être arrêtées à tout moment par les Allemands qui, dans certains cas, étaient stationnés dans des garnisons à l’intérieur ou à proximité des villages attaqués.  Les soldats allemands reçurent cependant l’ordre de ne pas intervenir.  Dans certains cas, des soldats et des officiers allemands ont conclu des accords avec l’UPA pour leur donner des armes et d’autres matériels en échange d’une part du butin pris aux Polonais. (16)


     En fait, les Allemands voulaient carrément que les Ukrainiens et les Polonais s’entretuent:  « Il reste probable que le conflit fut encouragé, voire provoqué par l’Allemagne nazie qui occupait la région pendant la tragédie. (17) »; « Les Allemands au pouvoir ont […] activement encouragé les Ukrainiens et les Polonais à s’entretuer. (7) (8) (18) »;


     L’armée et les forces de police allemandes voulaient ignorer presque toujours ces conflits ethniques, même s’il existe des rapports selon lesquels les Allemands fournissaient des armes aussi bien aux Ukrainiens qu’aux Polonais.  Ces rapports ne sont toutefois pas fondés sur des preuves incontestables. (19);


« Alors que les Allemands encourageaient activement le conflit, ils essayaient de ne pas s’impliquer directement. […] Selon Yuriy Kirichuk, les Allemands ont activement poussé les deux parties du conflit l’une contre l’autre. (7) (20) ».


2.2.  description des massacres


     Les Ukrainiens ont participé à la Shoah en Volhynie dès l’entrée de l’armée allemande en 1941: 


Les Ukrainiens participèrent au génocide des Juifs polonais, avec ou sans les Allemands, dès l’entrée de la Wehrmacht [armée de l’Allemagne nazie de 1935 à 1945] en juin 1941 et surtout lors de la liquidation des ghettos en 1942.  200 000 Juifs [de Volhynie], citoyens polonais, périrent dans la Shoah, surtout par balles. (21);


« Bien que la plupart des Juifs aient été tués par les Allemands, la police de l’OUN qui travaillait pour eux a joué un rôle de soutien crucial dans la liquidation de 200 000 Juifs en Volhynie au début de la guerre [dans la seconde moitié de 1942] (155). (22) ».

     À partir de la fin de 1942 commencèrent les horribles massacres de Polonais de Volhynie (le premier massacre connu, où 50 Polonais ont été tués, a eu lieu le 13 novembre 1942 (23)):


     À partir de 1942 et surtout l’année suivante commencèrent des actes barbares où l’assassinat était associé aux mutilations par découpe ou arrachage de membres, ou encore par « éventration » et « éviscération ». […]

     Les femmes, les adolescents et même les enfants y prirent part, se chargeant de voler les biens des morts, d’incendier les bâtiments et de porter le dernier coup aux blessés.  Tout cela se déroula en dépit de la mixité des populations, de leur bon voisinage, voir de leur amitié déclarée, dont les victimes avaient auparavant fait l’expérience. (24)


     Incroyablement, un degré supplémentaire de barbarie a encore eu lieu dans ce génocide:  « En effet, les bourreaux obligeaient le conjoint ukrainien à assassiner son propre conjoint polonais [et ses enfants issus de ce mariage].  Ce degré supplémentaire de barbarie n’a pas été signalé dans le cas de couples polono-russes ni dans celui de couples germano-juifs […]. (25) »  Ceux qui refusaient d’obéir étaient souvent tués avec toute leur famille.

     L’historien Grzegorz Rossoliński-Liebe considère que Bandera, même s’il était alors interné, était « moralement responsable de ces massacres dont il avait évoqué la nécessité avant la guerre, pour accomplir les buts nationaux de son mouvement (112) (26) ».

     Les auteurs criminels de ces massacres, soit les membres de l’UPA et de l’OUN-B, reconnaissaient eux-mêmes Bandera comme leur chef, et se désignaient eux-mêmes comme « bandéristes ». (27)

     L’historien Timothy Snyder considère que les massacres sont exclusivement attribuables aux bandéristes:  « Selon Timothy Snyder, le nettoyage ethnique des Polonais était exclusivement l’œuvre de la faction extrémiste Bandera de l’OUN, plutôt que sa faction Melnyk ou d’autres organisations politiques ou religieuses ukrainiennes. (28) »

     Ce génocide était conforme « à l’idéologie nationaliste de l’OUN et l’UPA:  au nom du peuple, on peut tout faire et même exterminer. (29) ».

     Ainsi, quelques jours avant une série de massacres de village en village, il y avait eu « des réunions dans les villages ukrainiens où l’UPA expliquait aux habitants la nécessité de l’extermination des Polonais jusqu’à la septième génération, sans faire exception de ceux qui ne parlaient plus le polonais. (30) »

     C’est en juillet et août 1943 qu’il y eut le plus de massacres:


     Au cours de l’été 1943, en Volhynie, tous les Polonais et toutes les personnes d’origine polonaise étaient confrontés à la mort aux mains des nationalistes ukrainiens.  Des Ukrainiens d’origine polonaise ont également été tués, ainsi que des personnes issues de familles mixtes.  Les Polonais ne pouvaient se sentir relativement en sécurité que dans les bases d’autodéfense et les grandes villes. (112) Un réfugié polonais de Volhynie a écrit à l’époque:  « Tout autour des cadavres et des victimes potentielles.  Ça sent les cadavres de tous les Polonais maintenant.  Il y a des cadavres vivants qui se promènent. (113) » (31) 


     Le 11 juillet 1943 fut la journée la plus sanglante.  Elle est connue sous le nom de « Dimanche sanglant » par plusieurs Polonais.  Des unités de l’UPA ont marché en Volhynie de village en village et ont massacré environ 8000 civils polonais, hommes, femmes et enfants.  100 villages ont été encerclés et attaqués cette journée-là, et 50 autres le lendemain 12 juillet. (32)

     Les Allemands ont laissé l’UPA commettre ces massacres.

     Le modus operandi de l’UPA pour les attaques contre les villages polonais était généralement le même à chaque fois:


     Selon l’historien polonais Piotr Lossowski, la méthode utilisée dans la plupart des attaques était la même.  Au début, les Polonais locaux étaient assurés qu’il ne leur arriverait rien.  Puis, à l’aube, un village a été encerclé par des membres armés de l’UPA, derrière lesquels se trouvaient des paysans armés de haches, de couteaux, de hachettes, de marteaux, de fourches, de pelles, de faucilles, de faux, de houes et de divers autres outils agricoles.  Tous les Polonais rencontrés furent assassinés; la plupart ont été tués dans leurs maisons, mais parfois ils ont été parqués dans des églises ou des granges qui ont ensuite été incendiées.  De nombreux Polonais ont été jetés dans des puits ou tués, puis enterrés dans des fosses communes peu profondes.  Après un massacre, tous les biens ont été pillés, y compris les vêtements, les céréales et les meubles.  La dernière partie d’une attaque consistait à mettre le feu à tout le village. (158) Tous les vestiges de l’existence polonaise ont été éradiqués, même les colonies polonaises abandonnées ont été réduites en cendres. (52) (33);    


« Les méthodes utilisées par les nationalistes ukrainiens dans cette région [la Galicie orientale] étaient les mêmes [qu’en Volhynie]:  rassembler et tuer tous les habitants polonais des villages, puis piller les villages et les incendier. (52) (34) ».

     Ce sont des dizaines de milliers de paysans ukrainiens qui ont assisté l’UPA dans les massacres:


[…] il y avait surtout des dizaines de milliers de paysans ukrainiens, formés parfois en groupes d’autodéfense […], auxiliaires de l’UPA de fait, qui participèrent aux grandes actions de nettoyage des Polonais, des gens au-milieu desquels ils habitaient, armés de haches et de fourches, et qui formaient ainsi une sorte d’arrière-ban de l’UPA. (35)


     Les nationalistes ukrainiens voulaient faire disparaître toute trace de vie polonaise sur ces territoires pour que la Pologne ne puisse plus les revendiquer après la guerre:


Un ordre de l’OUN datant du début de 1944 déclarait:  

Liquidez toutes les traces polonaises […] afin qu’il n’y ait aucune trace que quelqu’un y ait vécu…  Faites attention au fait que lorsqu’il restera quelque chose de polonais, alors les Polonais auront des prétentions sur notre terre ». (155) (36)


     Ce nettoyage ethnique visait donc les buts suivants:  que la Volhynie et la Galicie orientale soient, à la fin de la guerre (la Seconde Guerre mondiale), uniquement ukrainiennes (« un « territoire ethniquement pur » […]. (193) (37) »); que la Pologne ne puisse plus vraiment alors, après la guerre, affirmer sa souveraineté sur ces deux régions qui étaient polonaises avant la guerre (38); et qu’un État ukrainien indépendant soit créé sur ces territoires (39).  

     L’objectif de nettoyage ethnique était ainsi vraiment on ne peut plus clair et net:  « […] les commandants locaux de l’OUN-B en Volhynie et en Galicie, si ce n’est la direction de l’OUN-B elle-même, décidèrent qu’un nettoyage ethnique des Polonais de la région par la terreur et le meurtre était nécessaire. (75) (40) »; « On peut affirmer […] que l’UPA continua le nettoyage ethnique dans les zones rurales jusqu’à ce que la majorité des Polonais eût fui les villages et fût déportée par les Allemands à l’Ouest ou assassinée ou expulsée. (41) ».

     Voici plus précisément comment les historiens Norman Davies et Timothy Snyder ont décrit les massacres:


     L’historien Norman Davies dans son ouvrage No Simple Victory fournit une courte et brutale description des massacres.  Il écrit:  « Les Juifs de la région avaient disparu assassinés par les Allemands (entre 1941 et 1942), (…) en 1943-44 la haine de l’UPA tomba sur les Polonais sans défense (…).  Les villages furent brûlés.  Les prêtres catholiques taillés en pièces ou crucifiés.  Les églises brûlées avec tous les fidèles qui s’y étaient réfugiés.  Les fermes isolées, attaquées par des bandes d’hommes armés de fourches et de couteaux de cuisine.  Les victimes égorgées, les femmes enceintes transpercées par la baïonnette, les enfants tranchés en deux (…).  Les auteurs ne pouvaient pas déterminer l’avenir de la province mais pouvaient envisager que son futur serait sans les Polonais. […] En 1991 l’Ukraine occidentale (Galicie orientale et Volhynie) formait partie de la République d’Ukraine indépendante. »

     Timothy Snyder décrit les massacres:  « les partisans ukrainiens brûlaient les maisons, en tirant sur ceux qui tentaient d’en échapper, forçant de la sorte les occupants d’y rester et utilisaient faux et fourches pour tuer ceux qui étaient pris à l’extérieur.  Dans certains cas les décapités, les crucifiés, les démembrés ou les éventrés étaient montrés afin d’obtenir des Polonais qui restaient qu’ils s’enfuissent en abandonnant pour toujours leurs lieux de vie. » (42)


     Devant les progrès de l’Armée rouge soviétique contre la Wehrmacht allemande à la fin de 1943 et au début de 1944, l’UPA décida d’accélérer les massacres en Galicie orientale:   


     Roman Choukhevytch, un commandant de l’UPA, déclara dans son ordre du 25 février 1944:  « Compte tenu du succès des forces soviétiques, il est nécessaire d’accélérer la liquidation des Polonais, ils doivent être totalement anéantis, leurs villages brûlés… seule la population polonaise doit être détruite ». (34) (43)


     Les Allemands ont commencé une lente retraite de l’Ukraine au milieu de l’année 1943.  Les Soviétiques sont entrés à Kiev en novembre 1943; ils ont commencé à pénétrer en Galicie au printemps 1944; et, à la fin d’octobre 1944, ils contrôlaient de nouveau toute l’Ukraine. (44)

     Cependant, même si l’Armée rouge est entrée en Galicie au printemps 1944 et contrôlait toute l’Ukraine à la fin d’octobre 1944, l’UPA et l’OUN ont encore effectué des massacres de Polonais en Galicie orientale au début de 1945:  le 2 février (60 Polonais assassinés); dans la nuit du 5 au 6 février (126 Polonais massacrés dans un village, dont des femmes et des enfants); les 12 et 13 février (une centaine de personnes tuées dans une colonie). (45) 

     D’autre part, en ce qui concerne les victimes du côté ukrainien, les représailles polonaises en Volhynie ont causé 2000 à 3000 morts (46); et la résistance polonaise en Galicie orientale en a causé 1000 à 2000 entre 1943 et 1946 (47).

     Cependant, l’OUN-B et l’UPA ont probablement tué autant d’Ukrainiens considérés traîtres que de Polonais, donc environ 100 000 Ukrainiens en plus des quelque 100 000 Polonais!…:  « L’historien Timothy Snyder considère qu’il est probable que l’UPA ait tué autant d’Ukrainiens que de Polonais, car les Ukrainiens locaux qui n’adhéraient pas à sa forme de nationalisme étaient considérés comme des traîtres. (9) (48) »; « Selon Timothy Snyder, dans leur lutte pour la domination, les forces de l’OUN-B tueraient des dizaines de milliers d’Ukrainiens pour des liens supposés avec Melnyk ou Bulba-Borovets [les chefs de deux factions ukrainiennes rivales de l’OUN-B, respectivement l’OUN-M et l’Armée révolutionnaire du peuple ukrainien (28)]. (76) (49) ».


3.  Le génocide extrême des Polonais de Volhynie de 1942 à 1944 


     Selon certains auteurs polonais, les massacres de Volhynie ont été, non pas en termes de quantité de gens tués, mais en termes de brutalité, de cruauté extrême par mutilations, etc., pires que la Shoah. (50)

     Ces massacres ont en fait même été qualifiés par un auteur de « génocide extrême (51) », pour bien marquer « la brutalité exceptionnelle des tueries qui, selon lui, « surpassent les atrocités soviétiques et nazies » (52) ».

     Voici un dernier résumé de ces massacres accréditant ces assertions:


     Les attaques contre les Polonais lors des massacres en Volhynie et en Galicie orientale ont été marquées par un sadisme et une brutalité extrêmes.  Les viols, les tortures et les mutilations étaient monnaie courante, et des villages entiers ont été anéantis.  Des Polonais ont été brûlés vifs, écorchés, empalés, crucifiés, éventrés, démembrés et décapités.  Des femmes ont été victimes de viols collectifs et ont eu les seins tranchés, des enfants ont été coupés en morceaux avec des haches, des bébés ont été empalés sur des baïonnettes et des fourches ou frappés contre des arbres. (152) (153)

     Selon un document de la résistance polonaise, les crimes étaient atroces (153):

Dans tous les villages […] et colonies, sans exception, les Ukrainiens ont mené l’opération d’assassinat des Polonais avec une cruauté monstrueuse.  Des femmes – même enceintes – ont été clouées au sol avec des baïonnettes, des enfants ont été déchiquetés par les jambes, d’autres ont été empalés sur des fourches et jetés par-dessus des clôtures, des membres de l’intelligentsia ont été attachés avec du fil de fer barbelé et jetés dans des puits, des bras, des jambes et des têtes ont été coupés avec des haches, des langues ont été coupées, des oreilles et des nez ont été coupés.  Des yeux ont été crevés, des organes génitaux ont été dépecés, des ventres ont été déchirés et des entrailles arrachées, des têtes ont été fracassées avec des marteaux, des enfants vivants ont été jetés à l’intérieur de maisons en feu.  La frénésie barbare a atteint un point tel que les gens ont été déchiquetés vivants, les femmes ont eu les seins tranchés; d’autres ont été empalés ou battus à mort avec des bâtons.  De nombreuses personnes ont été tuées – après avoir été condamnées à mort – en se faisant couper les mains et les pieds, et seulement ensuite la tête. 

………………………………………………………………………

     Les atrocités ont été commises sans discernement et sans retenue.  Les victimes, quel que soit leur âge ou leur sexe, étaient régulièrement torturées à mort. (53)


     Le nettoyage ethnique de la population polonaise de Volhynie a été « le plus grand crime de l’OUN-B (54) ».

     Le gouvernement ukrainien a accordé en 2010 « à Bandera le statut de « Héros de l’Ukraine » (55) »; et il a accordé en 2015 « aux anciens combattants de l’UPA un statut spécial de « combattants pour l’indépendance de l’Ukraine » (56) ».  

     C’est sûrement à cause des nombreux hommages comme ceux-là accordés à Bandera et à l’UPA en Ukraine qu’un auteur polonais a carrément « affirmé que le nationalisme ukrainien « dépasse les autres nationalismes (y compris le nationalisme nazi) en faisant l’éloge des meurtres et en faisant l’apologie sans retenue de la brutalité » (57) ».


Conclusion


     Ce texte a essayé de rendre compte le plus clairement et succintement possible de l’ampleur et de la dureté extrême des massacres de Polonais de Volhynie et de Galicie orientale durant la Seconde Guerre mondiale par les ultranationalistes ukrainiens de Stepan Bandera.  


     Il y a sûrement lieu, par souci de « justice historique », de reconnaître officiellement ce génocide extrême des Polonais de Volhynie de 1942 à 1944.


André Lafrenaie

7 juin 2024


Notes


1.  « Stepan Bandera », Wikipédia, fr.wikipedia.org, section « Biographie », sous-section « Seconde Guerre mondiale », sous-sous-section « Scission de l’OUN:  OUN-M et OUN-B ».

https://fr.wikipedia.org/wiki/Stepan_Bandera

2.  Robin Delobel, « Annie Lacroix-Riz:  « Il y a un contexte historique qui explique que la Russie était acculée », Investig’Action (Estinnes, Belgique), investigaction.net, 28 mars 2022.

https://investigaction.net/annie-lacroix-riz-il-y-a-un-contexte-historique-qui-explique-que-la-russie-etait-acculee/  

3.  « Stepan Bandera », Wikipedia, en.wikipedia.org, section « Biography », sous-section « World War II ».

https://en.wikipedia.org/wiki/Stepan_Bandera

4.  « Déclaration d’indépendance de l’Ukraine (1941) », Wikipédia, fr.wikipedia.org, début de l’article.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Déclaration_d%27indépendance_de_l%27Ukraine_(1941)

5.  Après sa libération en septembre 1944 jusqu’à sa mort en 1959, donc avant et après la fin de la guerre en mai 1945 en Europe, Bandera s’est occupé, à partir entre autres de Berlin puis de Munich, de superviser des activités anti-soviétiques.

Il collabore ainsi avec les nazis qui fournissent du matériel pour l’OUN-B et l’UPA en Ukraine jusqu’au début de 1945.  Cette coopération cesse alors à toutes fins pratiques, car, depuis la fin d’octobre 1944, l’Armée rouge contrôlait toute l’Ukraine et le front se déplaçait plus à l’ouest.  

En décembre 1944, Bandera est envoyé à Cracovie par l’Abwehr pour préparer une opération à l’arrière de l’Armée rouge.  

En février 1945, c’est jugé inutile que Bandera retourne en Ukraine; mais il est réélu comme chef de l’OUN, Roman Choukhevytch (en anglais:  Shukhevych) démissionnant de ce poste et devenant son adjoint et le chef de l’OUN en Ukraine.  

Bandera approuve complètement et essaie de diriger depuis l’Allemagne de l’Ouest les actions de l’UPA qui mène en Ukraine une lutte sans merci contre l’Armée rouge jusqu’en 1953-1954.  

Il crée à Munich le département étranger de l’OUN-B:  OUN(Zch).  Cette organisation sera forte de 5000 membres en Allemagne, où la diaspora ukrainienne a atteint après la guerre environ 110 000 personnes.

Il change le nom de l’OUN-B en OUN-R (R pour révolution), dont il est en 1947 le chef unique.  

Dans les années 1950 jusqu’en 1956, il coopère avec l’Organisation Gehlen dans le but de fournir, à partir de l’Allemagne, de l’aide aux bandéristes ukrainiens contre les Soviétiques.  

Cette Organisation Gehlen était « une agence de renseignement créée en juin 1946 par les autorités d’occupation américaines dans leur zone de l’Allemagne occupée d’après-guerre (a) », « en recrutant un grand nombre d’anciens agents de renseignement allemands, de nombreux officiers de l’Abwehr, mais également membres de la SS, du SD et de la Gestapo (b) ».  Elle a d’abord été une organisation de l’armée américaine; puis, en 1949, de la CIA; pour devenir, en 1956, le Service fédéral de renseignement allemand (BND).

En 1956, une faction plus modérée que Bandera se détache de l’OUN-R et prend comme nom l’OUN-Z.

En octobre 1959, Bandera est assassiné à Munich (Allemagne de l’Ouest) par un agent du KGB qui a pulvérisé sur son visage du cyanure, provoquant ainsi un arrêt cardiaque.  

« Stepan Bandera », section « Biographie », sous-section « Seconde Guerre mondiale », sous-sous-section « Nouveaux combats nationalistes sur deux fronts », ainsi que sous-sections « Exit en Allemagne » et « Mort ».

« Stepan Bandera », section « Biography », sous-sections « World War II » et « Postwar activity », ainsi que section « Death ».

a. « Organisation Gehlen », Wikipédia, fr.wikipedia.org, début de l’article.  

https://fr.wikipedia.org/wiki/Organisation_Gehlen

b.  « Service fédéral de renseignement », Wikipédia, fr.wikipedia.org, section « Histoire ». 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Service_fédéral_de_renseignement

6.  « Massacres of Poles in Volhynia and Eastern Galicia », trad. par Microsoft (à noter:  la traduction d’un texte par Microsoft n’est pas toujours identique), Wikipedia, en.wikipedia.org, section « Massacres », sous-section « Eastern Galicia », sous-sous-section « Ethnic cleansing », note 127:  « Snyder 2003a, p. 176. » (Bibliography:  « Snyder, Timothy (2003a). The Reconstruction of Nations. Poland, Ukraine, Lithuania, Belarus, 1569-1999. Yale University Press. ISBN 0-300-10586-X. »).

https://en.wikipedia.org/wiki/Massacres_of_Poles_in_Volhynia_and_Eastern_Galicia

7.  Ibid., section « Number of victims », sous-section « Polish casualties ». 

8.  Ibid., Institut [polonais] de la mémoire nationale:  section « Classification as genocide », sous-section « Polish view », Motyka:  section « Classification as genocide », sous-section « Scholarly consensus ».

9.  Ibid., début de l’article, ainsi que section « Classification as genocide », sous-section « Polish view ».

Auxane Perrier, « La Diète adopte une résolution commémorant les massacres de Volhynie », Lepetitjournal.com, édition Varsovie, 13 juillet 2023, mis à jour le 22 juillet 2023, section « La Diète polonaise adopte une résolution commémorant les massacres ».

https://lepetitjournal.com/varsovie/actualites/diete-adopte-resolution-commemorant-massacres-volhynie-365136

10.  « Massacres des Polonais en Volhynie », Wikipédia, fr.wikipedia.org, section « Massacres », historiens Wladyslaw et Ewa Siemaszko; mais aussi Youryi Kiritchouk (ou Yuryi Kirichuk). 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Massacres_des_Polonais en_Volhynie

11.  « Massacres of Poles in Volhynia and Eastern Galicia », section « Massacres », sous-section « Atrocities », historien Yuryi Kirichuk (ou Youryi Kiritchouk), note 157:  « Gazeta Wyborcza 23.04.2003. Ji-magazine.lviv.ua. Retrieved on 11 July 2011. ».

12.  Massacres des Polonais en Volhynie », section « Débat ».  

13.  « Armée insurrectionnelle ukrainienne », Wikipédia, fr.wikipedia.org, sections « Lutte contre l’Allemagne nazie » et « Lutte contre l’Union soviétique ».

https://fr.wikipedia.org/wiki/Armée_insurrectionnelle_ukrainienne

« Ukrainian Insurgent Army », Wikipedia, en.wikipedia.org, sections « Formation », « Germany » et « Soviet Union ».

https://en.wikipedia.org/wiki/Ukrainian_Insurgent_Army 

14.  « Ukrainian Insurgent Army », section « Soviet Union ».

« Armée insurrectionnelle ukrainienne », section « Lutte contre l’Union soviétique ».

15.  « Massacres of Poles in Volhynia and Eastern Galicia », section « Background », sous-section « Interwar period in Second Polish Republic », début de la sous-section.

16.  Ibid., section « Massacres », sous-section « Atrocities ».

17.  « Massacres des Polonais en Volhynie », début de l’article.  

18.  « Massacres of Poles in Volhynia and Eastern Galicia », début de l’article, note 7:  « Jak za Jaremy i Krzywonosa, Jurij Kiriczuk, Gazeta Wyborcza 23.04.2003 », note 8:  « Timothy Snyder, The causes of Polish and Ukrainian Ethnic Cleansing, Past & Present, A Journal of Historical Studies, nr 179, 2003, p. 223. ».

19.  « Massacres des Polonais en Volhynie », section « Massacres ».

20.  « Massacres of Poles in Volhynia and Eastern Galicia », section « Massacres », sous-section « German involvement », note 7:  voir note 7 à la note 18.

21.  « Massacres des Polonais en Volhynie », section « Débat ».

Voici un bref aperçu des pogroms perpétrés par l’OUN-B:


     Le 22 juin 1941, l’Union soviétique est attaquée par l’Allemagne, les Soviétiques se retirent rapidement vers l’est et la Volhynie.  L’OUN a soutenu les Allemands et s’est emparée d’environ 213 villages et a organisé une diversion à l’arrière de l’Armée rouge. (56)  L’OUN-B a formé des milices ukrainiennes qui, faisant preuve d’une cruauté exceptionnelle, ont mené des pogroms antisémites et des massacres de Juifs.  Les plus grands pogroms perpétrés par les nationalistes ukrainiens ont eu lieu à Lviv, entraînant le massacre de 6000 Juifs polonais. (57) (58)  L’implication de l’OUN-B n’est pas claire, mais il est certain que la propagande de l’OUN-B a alimenté l’antisémitisme. (59)  La grande majorité des pogroms perpétrés par les Bandérites se produisirent en Galicie orientale et en Volhynie. (60) (61) 


« Massacres of Poles in Volhynia and Eastern Galicia », section « Background », sous-section « Second World War », sous-sous-section « OUN activities 1939-1941 », note 56:  « Motyka (2006), p. 88. » (Bibliography:  « Motyka, Grzegorz (2006).  Ukraińska partysantka 1942-1960 (in Polish).  Warsaw:  RYTM.  ISBN 83-7399-163-8. »), note 57:  « Longerich, Peter (2010). Holocaust: The Nazi Persecution and Murder of the Jews. Oxford; New York: Oxford University Press. p. 194. ISBN 978-0-19-280436-5. », note 58:  « Rudling, Per A. (2011). “The OUN, the UPA and the Holocaust: A Study in the Manufacturing of Historical Myths”. The Carl Beck Papers in Russian and East European Studies (2107): 8. ISSN 2163-839X. “OUN activists participated in the July 1941 pogroms, in which many of them displayed an above-average brutality. Upon their arrival in L’viv the commandos of the Ukrainian Nachtigall Battalion could rely on a fanatically anti-Semitic auxiliary contingent with good knowledge of local conditions..Similar pogroms took place across Western Ukraine. At least 58 pogroms are documented in Western Ukrainian cities, the estimated number of victims of which range between 13,000 and 35,000.” », note 59:  « Motyka 2006, p. 98-99. » (voir note 56 dans la présente note 21), note 60:  « Rossoliński-Liebe 2014, p. 234-236: “The OUN-B organized a militia, which both collaborated with the Germans and killed Jews independently.”. » (Bibliography:  « Rossoliński-Liebe, Grzegorz (2014). Stepan Bandera: The Life and Afterlife of a Ukrainian Nationalist: Fascism, Genocide, and Cult. Columbia University Press. ISBN 978-3838266848. »), note 61:  « Dr. Frank Grelka (2005). Ukrainischen Miliz. Viadrina European University: Otto Harrassowitz Verlag. pp. 283-284. ISBN 3447052597. Retrieved 17 July 2015. ».

Au sujet des deux pogroms de Lviv perpétrés par les nationalistes ukrainiens, le premier du 30 juin au 2 juillet 1941 (au moins 4000 morts suivis de 2500 à 3000 arrestations et exécutions supplémentaires par les Einsatzgruppen ou unités mobiles d’extermination du IIIe Reich allemand), et le deuxième du 25 au 29 juillet 1941 (plus de 2000 victimes), on peut lire:

« Pogroms de Lviv de 1941 », Wikipédia, fr.wikipedia.org.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Pogroms_de_Lviv_de_1941

22.  « Organisation of Ukrainian Nationalists », trad. par Microsoft, Wikipedia, en.wikipedia.org, section « Ideology », sous-section « OUN and antisemitism », note 155:  « Timothy Snyder. (2004) The Reconstruction of Nations. New Haven: Yale University Press: pg. 162 ».

https://en.wikipedia,org/wiki/Organisation_of_Ukrainian_Nationalists

Voir aussi « Ukrainian Insurgent Army », section « Holocaust ».    

23.  « Massacres des Polonais en Volhynie », section « Massacres ».  

24.  Ibid., section « Débat ».  

25.  Ibid.

26.  « Stepan Bandera », section « Biographie », sous-section « Relation avec les différentes forces », sous-sous-section « Pologne et URSS », note 112:  « Grzegorz Rossoliński-Liebe, « Verflochtene Geschichten », sur bpb.de, 13 octobre 2017. ».

27.  Ibid.

28.  « Massacres of Poles in Volhynia and Eastern Galicia », section « Responsibility ».

Cependant, l’article de Wikipédia « Massacres des Polonais en Volhynie » (section « Débat ») décrit de la façon suivante les auteurs des massacres:


[…] il y avait bien sûr les groupes structurés de l’UPA de Bandera et, en Volhynie, des formations concurrentes, partisans de Tarass Boulba et de Andriy Melnyk.  Il y avait aussi des formations issues des membres de la police ukrainienne créée par les Allemands dans la seconde moitié de 1941 et qui désertèrent au début de 1943, mais il y avait surtout des dizaines de milliers de paysans ukrainiens, formés parfois en groupes d’autodéfense […], auxiliaires de l’UPA de fait, qui participèrent aux grandes actions de nettoyage des Polonais, des gens au-milieu desquels ils habitaient, armés de haches et de fourches, et qui formaient ainsi une sorte d’arrière-ban de l’UPA. 


Au sujet de Tarass Boulba et d’Andriy Melnyk:


     Deux autres UPA ont également existé en Volhynie.  La première a été formée au printemps 1942, elle fut d’abord connue sous le nom de Sitch de Polésie et n’avait pas de lien direct avec l’OUN.  Cette UPA, dirigée par Taras Borovets [le surnom de guerre de Borovets était Taras Boulba (en anglais:  Taras Bulba-Borovets), tiré du roman historique de Gogol], avait des liens avec l’UNR en exil [gouvernement en exil de la République populaire ukrainienne].  Elle a par la suite été rebaptisée Armée révolutionnaire du peuple ukrainien en 1943 avant d’être plus tard absorbée par l’UPA de l’OUN.  La seconde fut l’UPA d’Andriy Melnyk [chef de l’OUN-M], créée au printemps 1943; comme la précédente, elle fut absorbée par l’UPA de Stepan Bandera en juillet-août 1943.


« Armée insurrectionnelle ukrainienne », début de l’article.

     Melnyk et Borovets se sont prononcés contre les massacres de Polonais par l’OUN-B:


     Une seule faction de nationalistes ukrainiens, l’OUN-B de Mykola Lebed puis Roman Shukhevych, était engagée dans le nettoyage ethnique de la Volhynie.  Taras Bulba-Borovets, le fondateur de l’Armée révolutionnaire populaire ukrainienne, a rejeté l’idée et condamné les massacres anti-polonais lorsqu’ils ont commencé. (76) (77) La direction de l’OUN-M ne croyait pas qu’une telle opération était avantageuse en 1943. (75)


« Massacres of Poles in Volhynia and Eastern Galicia », section « Background », sous-section « Second World War », sous-sous-section « Polish-Ukrainian antagonism », note 76:  « Snyder 2003a, pp. 164-5. » (voir note 6), note 77:  « Taras Bulba-Borovets wrote:  “The axe and the flail have gone into motion. Whole families are butchered and hanged, and Polish settlements are set on fire. The  ʻhatchet menʼ, to their shame, butcher and hang defenseless women and children.... By such work Ukrainians not only do a favour for the SD [German security service], but also present themselves in the eyes of the world as barbarians. We must take into account that England will surely win this war, and it will treat these ʻhatchet menʼ and lynchers and incendiaries as agents in the service of Hitlerite cannibalism, not as honest fighters for their freedom, not as state-builders.” John Paul Himka. Ukrainian past and future. September 20, 2010, Retrieved January 19, 2013. », note 75:  « Snyder 2003a, p. 168. » (voir note 6).

Au sujet de la police ukrainienne créée par les Allemands:


Pour beaucoup de ceux ayant rejoint la police, l’enrôlement a été l’occasion de recevoir une formation militaire et un accès direct aux armes.  Le 20 mars 1943, les dirigeants du groupe de Bandera de l’OUN ont émis des instructions secrètes enjoignant à leurs membres qui avaient rejoint la police auxiliaire allemande de déserter avec leurs armes et de se joindre au détachement militaire des unités OUN (SD) de Volhynie.  On estime à 10 000 le nombre de policiers formés et armés qui, au printemps 1943, rejoignirent les rangs de la future armée insurrectionnelle ukrainienne.


« Police auxiliaire ukrainienne », Wikipédia, fr.wikipedia.org, section « Rôle dans la formation de l’armée insurrectionnelle ukrainienne ».

https://fr.wikipedia.org/wiki/Police_auxiliaire_ukrainienne

D’autre part, la « Résolution de la Diète sur l’hommage aux victimes du génocide commis par les nationalistes ukrainiens sur les citoyens de la Deuxième République polonaise dans les années 1943-1945 », votée le 22 juillet 2016, indique les auteurs suivants des massacres:


- Juillet 2016 marque le 73e anniversaire de l’apogée du crime commis contre la population civile des régions frontalières orientales de la Seconde République polonaise par les unités de l’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN), de l’Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA), ainsi que la division SS Galizien et d’autres formations ukrainiennes collaborant avec les Allemands -


« National Day of Remembrance of the Victims of the Genocide of the Citizens of the Polish Republic Committed by Ukrainian nationalists », Wikipedia, en.wikipedia.org, section « History of establishment »:  « On July 22, 2016, the Sejm established this memorial day in memory of the victims of the Volyn massacre of the Polish population, organized by the fighters of the OUN, UPA, SS Galicia division and other Ukrainian formations during World War II. (5) », note 5:  cette note 5 est en polonais; en cliquant dessus, on obtient le compte rendu de la résolution en polonais; la citation est tirée de ce compte rendu traduit par Microsoft.

https://en.wikipedia.org/wiki/National_Day_of_Remembrance_of_the_Victims_of_the_Genocide_of_the_Citizens_of_the_Polish_Republic_Committed_by_Ukrainian_Nationalists

29.  « Massacres des Polonais en Volhynie », section « Débat ».

30.  Ibid., section « Massacres ».

31.  « Massacres of Poles in Volhynia and Eastern Galicia », section « Massacres », sous-section « Volhynia », sous-sous-section « August wave of massacres », note 112:  « Motyka 2006, p. 346-347. » (voir note 56 à la note 21), note 113:  « Motyka 2006, p. 347. » (voir note 56 à la note 21).

32.  Ibid., section « Massacres », sous-section « Atrocities », ainsi que sous-section « Volhynia », sous-sous-section « July wave of massacres ».

« Ukrainian Insurgent Army », section « Poland », sous-section « Massacres of Poles in Volhynia and Eastern Galicia ».

33.  « Massacres of Poles in Volhynia and Eastern Galicia », section « Massacres », sous-section « Atrocities », note 158:  « ʺNie tylko Wolyńʺ 2009-06-04 at the Wayback Machine, Piotr Lossowski, Przeglad, 28/2003 », note 52:  « Matthew J. Gibney, Randall Hansen, Immigration and  Asylum, page 204. books.google.com. Retrieved on 11 July 2011. ».  

34.  Ibid., section « Massacres », sous-section « Eastern Galicia », sous-sous-section « Ethnic cleansing », note 52:  voir note 52 à la note 33.  

35.  « Massacres des Polonais en Volhynie », section « Débat ».  Cité également dans la note 28.

36.  « Massacres of Poles in Volhynia and Eastern Galicia », section « Massacres », sous-section « Atrocities », note 155:  « Mark Mazower, Hitler’s Empire, pages 506-507.  Penguin Books 2008.  ISBN 978-0-14-311610-3 ».

37.  Ibid., section « Responsibility », note 193: « ʺHistorical Galleryʺ. 28 August 2003. Archived from the original on 28 August 2003. Retrieved 26 March 2017. ».

38.  Ibid., début de l’article, ainsi que section « Background », sous-section « Second World War », sous-sous-section « Polish-Ukrainian antagonism ».  Voir aussi note 36.

39.  « Massacres des Polonais en Volhynie », section « Débat ».

40.  « Massacres of Poles in Volhynia and Eastern Galicia », section « Background », sous-section « Second World War », sous-sous-section « Polish-Ukrainian antagonism », note 75:  « Snyder 2003a, p. 168. » (voir note 6).

41.  « Massacres des Polonais en Volhynie », section « Massacres ».

42.  Ibid. 

43.  « Massacres of Poles in Volhynia and Eastern Galicia », section « Massacres », sous-section « Eastern Galicia », sous-sous-section « Ethnic cleansing », note 34:  « A. Rudling. Theory and Practice. Historical representation of the wartime accounts of the activities of OUN-UPA (Organization of Ukrainian Nationalists-Ukrainian Insurgent Army). East European Jewish Affairs. Vol. 36. No. 2. December 2006. pp. 163-179. ».

44.  « The Nazi occupation of Soviet Ukraine », Britannica, www.britannica.com, section « Ukraine reunited under Soviet rule ».

https://www.britannica.com/place/Ukraine/The-Nazi-occupation-of-Soviet-Ukraine

45.  « Massacres of Poles in Volhynia and Eastern Galicia », section « Massacres », sous-section « Eastern Galicia », sous-sous-section « Ethnic cleansing ».

46.  Ibid., début de l’article.

47.  Ibid.

48. Ibid., section « Number of victims », sous-section « Ukrainian casualties », note 9:  « Timothy Snyder (24 February 2010). ʺA Fascist Hero in Democratic Kievʺ. The New York Review of Books. NYR Daily. ʺBandera aimed to make of Ukraine a one-party fascist dictatorship without national minorities.... UPA partisans murdered tens of thousands of Poles, most of them women and children. Some Jews who had taken shelter with Polish families were also killed.ʺ  

49.  Ibid., section « Massacres », sous-section « Volhynia », sous-sous-section « Creation of UPA and the Ukrainian anti-German uprising », note 76:  « Snyder 2003a, pp. 164-5. » (voir note 6).  

50.  Ibid., section « Classification as genocide », sous-section « Polish view »: 

« A number of Polish authors, especially on the right, have labelled the Volhynia massacres worse than Nazi or Soviet atrocities in terms of their brutality, though not in scale, as so many of the victims were tortured and mutilated. (225) »

Note 225:  


Portnov, Andrii. “Clash of victimhoods: the Volhynia Massacre in Polish and Ukrainian memory”.  openDemocracy. Retrieved 29 October 2020. “Inside Poland, groups and societies of Kresowianie (often, but not always, descendants of Poles from the eastern borderlands) raised the Volhynian topic intensively. They were the devoted promoters of the topic of the Volhynian massacre in terms of national martyrdom and “neglected genocide”. One of the authors even proposed to call Wolyn 1943 a “genocidium atrox” (extreme genocide) to stress the exceptional brutality of killing, which, according to him, “surpass Soviet and Nazi atrocities”. Another influential rightwing essayist claimed that Ukrainian nationalism “exceeds other nationalisms (including the Nazi one) in praising killings and unrestrained apology of brutality”.”


Traduction de Microsoft:

 « Un certain nombre d’auteurs polonais, en particulier à droite, ont qualifié les massacres de Volhynie de pires que les atrocités nazies ou soviétiques en termes de brutalité, mais pas d’échelle, car tant de victimes ont été torturées et mutilées. (225) »

Note 225:  


Portnov, Andrii.  « Choc des victimes:  le massacre de Volhynie dans la mémoire polonaise et ukrainienne ».  openDemocracy.  (consulté le 29 octobre 2020)  “En Pologne, des groupes et des sociétés de Kresowianie (souvent, mais pas toujours, des descendants de Polonais des régions frontalières orientales) ont soulevé intensément le sujet de la Volhynie.  Ils ont été les promoteurs dévoués du thème du massacre de Volhynie en termes de martyre national et de « génocide négligé ».  L’un des auteurs a même proposé de qualifier Wolyn [Volhynie] 1943 de « genocidium atrox » (génocide extrême) pour souligner la brutalité exceptionnelle des tueries qui, selon lui, « surpassent les atrocités soviétiques et nazies ».  Un autre essayiste de droite influent a affirmé que le nationalisme ukrainien « dépasse les autres nationalismes (y compris le nationalisme nazi) en faisant l’éloge des meurtres et en faisant l’apologie sans retenue de la brutalité ».”            


51.  Voir note 225 à la note 50.

52.  Ibid.

53.  « Massacres of Poles in Volhynia and Eastern Galicia », section « Massacres », sous-section « Atrocities », note 152:  « Ferguson, Niall (2006). The War of the World: Twentieth-Century Conflict and the Descent of the West. New York: Penguin Publishing. pp. 455-456. ISBN 1-59420-100-5. », note 153: « Siemaszko, Ewa (2013). “The July 1943 genocidal operations of the OUN-UPA in Volhynia”. Zbrodnia Wolyńska: 3. ».

54.  Andrii Portnov, « Clash of victimhoods:  the Volhynia Massacre in Polish and Ukrainian memory », trad. par Google, openDemocracy, www.opendemocracy.net/en/, 16 novembre 2016, section « Wolyn 1943 on Ukraine’s landscape of memory ».

https://www.opendemocracy.net/en/odr/clash-of-victimhood-1943-volhynian-massacre-in-polish-and-ukrainian-culture/

Ce texte est cité par Wikipedia:  voir note 50.

55.  Ibid.

56.  Ibid.  

Ce statut spécial a été accordé en 2015 par le président ukrainien d’alors, Petro Porochenko, entre autres aux anciens combattants de l’UPA et de l’OUN, qui ont depuis lors bénéficié d’un hommage national le 14 octobre.  

En 2018-2019 (loi signée à la fin de décembre 2018 et entrée en vigueur le 26 mars 2019), Porochenko leur a accordé le statut officiel d’anciens combattants, ce qui leur donne droit à tous les avantages des anciens combattants, à savoir une aide financière annuelle, la gratuité du transport public, des services médicaux subventionnés, etc.

Il y avait encore, au 23 mai 2018, jusqu’à 1201 anciens combattants encore en vie de l’OUN, de l’UPA de Bandera et de l’UPA de Borovets devenue l’Armée révolutionnaire du peuple ukrainien.  La plupart d’entre eux avaient entre 80 et 90 ans.

Illia Ponomarenko, « Former WWII nationalist guerrillas granted veteran status in Ukraine », Kyiv Post, www.kyivpost.com, 26 mars 2019.

https://www.kyivpost.com/post/7148

Cet article est cité par Wikipedia:

« Ukrainian Insurgent Army », début de l’article:  « In March 2019, surviving UPA members were officially granted the status of veterans by the government of Ukraine. (21) », note 21: « “Former WWII nationalist guerrillas granted veteran status in Ukraine”. Kyiv Post. 26 March 2019. Archived from the original on 17 August 2022. », cette note 21 apparaît aussi à la section « 2019 official veteran status ».

57.  Voir note 225 à la note 50.




 



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