«Il y a eu un seul petit accroc à ces moments simples et touchants. Le sculpteur Armand Vaillancourt a provoqué un certain malaise quand, pour venir saluer Gilles Carle, il a profité de sa tribune pour proclamer l'indépendance du Québec et pour demander au premier ministre de mettre sur pied une enquête publique concernant le milieu de la construction. Ce n'était ni l'endroit ni l'occasion.»
Lorsqu’on aborde la question de l’indépendance du Québec, le moment est toujours mal choisi. Ce n’est jamais ni le bon jour, ni la bonne heure. Le mieux serait de ne jamais évoquer le sujet. C’est ce que les Québécois et leurs représentants semblent avoir compris et vouloir appliquer à la lettre. Exit l’indépendance lors des campagnes électorales, lors de funérailles, lors du souper de Noël, lors des soupers spaghetti, à l’Assemblée nationale du Québec, à la Saint-Jean. L’indépendance du Québec, c’est bien trop politique. Ça fait de la chicane. On n’en veut pas de chicane. On veut la paix.
Il faut savoir ce qu’on veut. L’indépendance du Québec ne fera pas que des heureux. Certains y perdront de nombreux privilèges et ne manqueront pas de rouspéter. Aussi bien s’y faire et, plutôt que de nous taire, profitons de toutes les tribunes qui nous sont offertes pour en parler : une remise de prix, des funérailles, un point de presse, la commémoration d’un événement, toutes les occasions sont à saisir pour rappeler que le Québec appartient aux Québécois et qu’il n’a pas à être gouverné (à son détriment) par des étrangers.
Parler de l’indépendance n’est pas un accroc. C’est un devoir. Prenons exemple sur le Canada qui nous injecte de façon quotidienne des doses massives et mortelles de propagande canadienne partout, en tout temps. Que ce soit dans les journaux, à la télé, dans les wagons de métro, à l’intérieur des autobus, dans les salles de cinéma, à la radio, le Canada nous inocule son poison. Et il faudrait se laisser intoxiquer!
L’indépendance du Québec n’est pas un projet honteux. Il ne s’agit pas d’un acte criminel comme le vol du référendum de 1995. Au contraire, c’est un acte légitime que nous avons la responsabilité historique de poser.
NON à l’ingérence canadienne, NON à la Cour suprême du Canada, NON à la constitution canadienne, NON à une gouvernance canadienne, NON à la construction d’un Canada dans le Québec, NON à la minorisation des Québécois, NON au Canada.
UN territoire (avec le Labrador), UN peuple, UNE langue (en plus des langues autochtones), UN pays : Le Québec. Le dire, c’est commencer à le faire.
Bravo à M. Armand Vaillancourt!
L'accroc
Le moment est toujours mal choisi pour parler de l'indépendance du Québec
Tribune libre
Caroline Moreno476 articles
Château de banlieue
Mieux vaut en rire que d'en pleurer !
Chapitre 1
http://www.tagtele.com/videos/voir/73927/
Chapitre 2
http://www.tagtele.com/videos/voir/73949/
Chapitre 3
http://www.tagtele.com/videos/voir/73967/1/
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2 commentaires
Archives de Vigile Répondre
8 décembre 2009Effectivement, il faut profiter de chaque occasion pour promouvoir le pays du Québec. Après tout, les fédéralistes ne ratent aucune occasion, et ce, même sur le plan international, pour rapetisser le Québec. Il suffit de se rappeler la déclaration de Sarcozy au moment de décorer Jean Charest. Etait-ce vraiment le moment de faire une telle déclaration? Alors, sans retenue, utilisons toutes les occasions et vite, libérons nous!
Archives de Vigile Répondre
7 décembre 2009Depuis si longtemps que Gilles Carle était silencieux...entendre Vaillancourt prononcer ces mots c'était comme s'il s'exprimait en son nom. C'était un bon moment. On a dit que Gilles Carle n'avait pas à recevoir des funérailles nationales. On ne sait pas faire la différence entre des funérailles nationales et des funérailles d'État.
Parfois j'ai une grande peur : si nous étions comme peuple réduit au silence comme l'a été Gilles Carle ? Quelle horreur ! Alors, parlez monsieur Vaillancourt !
Parlons ! Crions !
Je cite ici un passage de Parizeau -tiré de l'article de Gabriel Ste-Marie ( 7déc.) parlant du lendemain du référendum 1995 :
" Le gouvernement de Lucien Bouchard s’attaque alors au déficit zéro et abandonne l’idée de souveraineté : « Devant les rumeurs d’irrégularité dans le déroulement du scrutin, il n’intervient pas, ne procède à aucune vérification. Ce sont les groupes de militants qui vont motu proprio procéder à des enquêtes, voire, comme à Sherbrooke, obtenir des condamnations devant les tribunaux. Petit à petit va s’accréditer l’idée que 54 000 personnes ont voté alors qu’elles n’avaient pas de carte d’assurance-maladie, donc n’étaient pas résidantes du Québec. Les démonstrations et les preuves viendront quand Robin Philpot publiera Le référendum volé ».
C''est à gémir ! C'est à pleurer ! C'est à crier de dépit, de souffrance et de rage ! Volé le référendum et non réclamé. L'honneur derrière le dos, la queue entre les jambes, on se garroche dans la fente zéro ! En déficit éternel !
Alors, le grand orateur aux yeux noirs n'était qu'un vire-capot, un opportuniste ?
Il me rappelle Georges Étienne Cartier mais à celui-là aucun monument ne sera érigé, j'espère !