Khadir dit non à l'application de la loi 101 dans les cégeps

Cégep en français



Amir Khadir fait valoir qu'il y a plus important que de restreindre ainsi les «droits individuels» pour promouvoir la langue française au Québec.
Photothèque Le Soleil, Jean-Marie Villeneuve


Jean-Marc Salvet Le Soleil (Québec) Le député de Québec solidaire, Amir Khadir, s'oppose à l'application de la loi 101 au réseau collégial, comme le souhaite le Parti québécois.
Pris «isolément», ce projet du PQ «n'est pas intéressant», a déclaré l'élu de la circonscription de Mercier, mercredi.
«Moi, je ne pourrai pas l'appuyer et je ne pense pas que notre parti aille là», a-t-il dit.
Étendre les dispositions de la loi 101 au collégial aurait pour effet de fermer les portes des établissements anglophones aux francophones et aux allophones.
M. Khadir fait valoir qu'il y a plus important que de restreindre ainsi les «droits individuels» pour promouvoir la langue française au Québec.
Il faut «massivement investir dans l'intégration des immigrants, dans leur francisation, dans la reconnaissance de leurs diplômes». Investir aussi «dans l'amélioration de la qualité de l'enseignement du français, puis ensuite de l'anglais dans nos réseaux scolaires publics».
Sur cette question, Québec solidaire se rapproche non seulement du gouvernement Charest, mais aussi de l'Action démocratique du Québec (ADQ).
Motion adéquiste
Le parti de Gérard Deltell a présenté, mercredi, une motion à l'Assemblée nationale prenant le contre-pied du projet porté par la direction du parti de Pauline Marois.
Appuyée par les libéraux, elle a été adoptée. Les élus péquistes ont voté contre.
La motion adéquiste est on ne peut plus claire : elle affirme «l'importance de laisser à tous les Québécois la liberté de choisir la langue d'enseignement dans les cégeps».
«Il nous faut un Québec français et des Québécois bilingues», s'est exclamé le chef adéquiste.
À l'instar des ministres Line Beauchamp et Christine St-Pierre, M. Deltell soutient que le Parti québécois se radicalise en moussant son projet.
Avec des fautes
Avec sa motion, l'ADQ voulait forcer les dissidents péquistes à sortir publiquement du rang. Les députés Sylvain Simard et Marie Malavoy apprécient peu la proposition de leur propre parti. Ils étaient toutefois absents lors du vote.
Le député Khadir aussi, puisque la position qu'il a exprimée n'a pas encore été avalisée par les instances de son parti.
Lors du débat qui s'est déroulé au Salon bleu, mercredi après-midi, le péquiste Pierre Curzi s'est permis d'amender la proposition adéquiste. Non pas pour soumettre un texte avec lequel il aurait pu être d'accord. Mais pour corriger les trois fautes d'orthographe qu'il contenait.
M. Curzi en a appelé au respect de la langue française, parlée et écrite.
Lui-même défend ardemment l'idée d'étendre les dispositions de la loi 101 au réseau collégial. Il est celui qui a convaincu la direction du PQ d'aller dans cette direction.


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