Nation québécoise

Justin Trudeau, cet être pétri de mépris !

Trudeau Justaclown


En 2005, alors que je signais aux Intouchables l’essai We are Québécois when ça nous arrange, je mettais en garde nos militants contre l’arrivée prochaine – mais Ô combien indésirée des Québécois - de Justin Trudeau dans la vie politique québécoise. Dans mon esprit, il était clair que si les trompettes et les tambours ne se faisaient pas encore entendre afin de souligner le passage du fils à pôpa, cela n’était qu’une question de temps avant que cela survienne. Pourquoi en étais-je si sûr ? Tout simplement parce que les idées qui furent celles du père, c’est-à-dire un mépris spectaculaire pour la québécitude, constituaient toujours – et il en sera ainsi jusqu’à la Louisianisation complète du Québec - les fondements même de ce Canada qui ne sait évoluer dans le sens des aspirations québécoises.
Qui de mieux donc qu’un digne représentant de la progéniture du tortionnaire en chef pour diriger les destinées du Canada ?
Et les événements présents sont en train de me donner raison. Trudeau junior se présentera lors de la prochaine campagne électorale dans Papineau, une circonscription présentement aux mains de la bloquiste et épouse de Gérald Larose, Vivian Barbeau. On apprend également ce matin que les libéraux de l’Ontario jouissent littéralement à la seule idée d’avoir un petit Trudeau à la place du médiocre qu’il leur sert présentement de chef : Stéphane Dion, celui qui se doit de faire confiance à Facebook pour recruter des tizamis.
Et les propos confiés à un journal anglophone de Montréal par celui qui se vantait il n’y a pas si longtemps de ne jamais lire un journal – les nouvelles, on finit toujours par les apprendre de toute façon disait-il - sont très certainement de nature à lui attirer la sympathie d’un nombre encore plus important de ses coreligionnaires anti-Québec ; ces propos qui consistaient à dire que le peuple québécois ne devrait jamais être reconnu comme une nation. Ah non, et pourquoi donc ? Parce que, dit-il, c’est une idée qui date du XIXe siècle et que son pôpa ne voulait pas qu’une telle chose survienne. Après tout, papa a toujours raison… Et on ne pourra surtout pas accuser Justin d’être le bon fils de celui-ci.
Or, l’idée de nation, si elle a été plus particulièrement développée au XIXe siècle par des penseurs allemands (Fichte et Herder notamment) ou français (Ernest Renan), est toujours un concept moderne, quoi qu’en dise l’adepte de la disparition québécoise. Pour donner une idée plus juste du concept, on n’a qu’à référer aux thèses d’Anthony D. Smith. Celui-ci soutient qu’on est en présence d’une nation quand un groupe humain partage, par exemple, un passé, une langue, une religion, un territoire et, surtout, qu’il a conscience d’être une nation. Ce qui correspond tout à fait à la nation québécoise.
Bien évidemment, le petit Trudeau dira qu’une telle définition est exclusiviste et que c’est justement contre cela qu’il s’insurge. Pas le moins du monde. Le passage qui dit que le groupe en question doit avoir conscience de former une nation permet à quiconque de s’intégrer dans cette nation, du moment qu’il en accepte l’existence. La nation ne se définit pas sur la base du sang, mais sur la base de la reconnaissance. Ce que le Canada de Trudeau refusera toujours d’accorder au Québec, ce qui fait de ce pays un génocidaire « soft ». Est Québécois, donc, celui qui se reconnaît comme tel et qui accepte que le principal attribut de cette nation est la langue française. Et point barre, comme disent les Français !
Mais doit-on s’étonner d’assister à une telle sortie du petit bonhomme qui rêve de reprendre les combats assimilationnistes de son père ? Pas le moins du monde. Dans mon essai We are Québécois when ça nous arrange, j’avais déjà présenté quelques moments forts de la vie de Justiiiin qui démontraient bien vers où il s’en allait. Rappelons-en quelques-uns, pour notre plus grand plaisir !
Lors de la mort du grand PET survenue en 2000, Justin prononça l’oraison funèbre… en anglais presque uniquement, et ce, bien que l’événement eut lieu à Montréal. Il dit alors que l’héritage de Trudeau père se perpétuerait, comme l’unité canadienne d’ailleurs, et que, selon cet héritage de béton, l’identité des Québécois, c’est d’être Canadiens. Tout simplement. Marc Lalonde, l’inspiration des Mesures de guerre, a alors jubilé en clamant : « je pensais entendre Pierre Trudeau en d’autres temps et en d’autres occasions. C’est merveilleux de voir comment sa vision de l’univers et du Canada, ses fils l’ont absorbée et réincarnée pour eux-mêmes ».
Ce n’était pas la dernière fois que Justin devait s’adresser aux Québécois strictement en anglais, celui-là même qui entama son combat contre les indépendantistes en 1990. Il le fit également lors d’un « happening » de la F1 à Montréal, ce qui avait courroucé le journaliste Réjean Tremblay. Il le fit même lors d’un congrès du Parti libéral du Canada, alors qu’il devait se charger de la portion… française du congrès ! Ça, faut le faire, franchement !
Malgré tout cela, il faut se dire que l’arrivée de Justin Trudeau dans l’arène opposant fédéralistes et indépendantistes est une bonne chose. Il est toujours mieux d’avoir en face de soi un ennemi que le peuple reconnaît comme tel qu’une couleuvre qui passe aux yeux de ce même peuple pour un partenaire alors qu’il ne lui souhaite que du mal. En ayant un ennemi de la nation québécoise en face d’eux, je suis persuadé que les indépendantistes auront la victoire plus facile…Et c’est tant mieux !
Source : Réseau de résistance du Québécois.


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