IRAK - le fiasco historique

Irak - le Grand mensonge

Le président Obama a donné suite à son engagement électoral. Les États-Unis mettent fin à leurs opérations militaires en Irak. Pour un certain temps encore, 50,000 hommes accompagneront les Irakiens dans la reconstruction de leur État, de leur gouvernement et de leur société. Barack Obama vient de tirer un trait sur le plus gigantesque fiasco diplomatico-politico-militaire de l'histoire. Bilan: dans cette aventure, les États-Unis d'Amérique ont tout eu faux. Les dommages sont considérables.
D'abord pour l'Irak. Selon le journal français Le Monde il faut compter un minimum de 200,000 morts civiles. Selon la revue The Lancet c'est plutôt 1 million 300,000. Les chiffres varient également en millions pour les blessés, les handicapés, les orphelins et les enfants nés avec des déficiences physiques ou intellectuelles. De plus, trois millions d'Irakiens, parmi les plus scolarisés et les plus compétents, ont quitté le pays. Et, suite à une élection réputée "correcte" il n'y a toujours pas formation d'un gouvernement. Les conditions de vie n'ont jamais été aussi dégradées. Les interruptions quotidiennes d'électricité en témoignent éloquemment.
Les dommages sont tout aussi colossaux pour les États-Unis. 4,415 soldats y ont laissé leur vie et 34,628 leur intégrité physique. Les contribuables américains y ont englouti 1,000 milliards$, cumulant une dette publique historique au pire moment d'une crise qui met en péril leur propre capacité de se relancer. Et l'image même des États-Unis est ternie à jamais.
Et que dire des dégâts causés au monde entier. L'intervention américaine en Irak, non seulement n'a-t-elle pas débouché sur une avancée vers une solution au problème d'origine qu'est la situation palestinienne au Moyen-Orient mais encore elle a alimenté la mouvance terroriste dans le monde et produit une influence accrue du régime intégriste iranien dans la région.
Les États-Unis de Georges W Bush sortent gravement affaiblis d'une intervention militaire basée servilement sur les intérêts militaro-pétro-industriels d'une castre privilégiée de multimilliardaires. La méthode fut perverse: idéologie, cachotteries, diversions et mensonges. En écho qui entend Harper jouer la même partition avec l'obscurantisme, le militarisme et les amis pétroliers de son gouvernement? Pour quels résultats prévisibles?


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé