Les débats interminables que les indépendantistes mènent depuis quarante-cinq ans sur la souveraineté du Québec sont des plus mortifères.
L’embrouillamini vient d’atteindre son comble avec le Nouveau mouvement pour le Québec (NMQ). La guerre rangée entre des souverainistes doit cesser de s’étaler au grand jour. « Brisons l’impasse » ne nous apprend absolument rien que nous ne savions déjà. Le manifeste défendu par Jocelyn Desjardins devrait plutôt faire sauter l’embâcle du fédéralisme canadian sur le dos des Québécois. Les forces indépendantistes devraient s’unir et s’entendre explicitement sur les fondements de l’indépendance nationale du Québec. Or, ce qu’il veut « faire réapparaître, c’est un mouvement indépendantiste en tant que mouvement social ». Cette prise de position me semble être aussi celle de Pierre Cursi (cf., http://www.pierrecurzi.org/?page_id=377 ). Or, c’est une chose que de s’attaquer au SOCIAL mais c’est une toute autre lutte que d’aborder le NATIONAL qui soulève inévitablement le problème des affrontements nationaux.
Que ceux qui se croient des leaders souverainistes ou qui aspirent à l’être se montrent plus lucides que leurs prédécesseurs.
Dans ce clan, je place en premier madame Pauline Marois. Je lui demanderais d’appeler sans tarder monsieur Charles A. Moreau de Québec pour se faire éclairer sur la suite de ses décisions. Elle apprendrait des choses qui pourraient l’aider grandement. Il l’a beaucoup aidée au début de sa carrière politique dans le comté de La Peltrie à Québec. Il est encore vivant, n’attendez plus ! Faites le nécessaire et vous aurez beaucoup à gagner de votre discussion avec lui. Vous avez déjà manqué plusieurs occasions de lui parler personnellement depuis ce temps. Bonne chance.
Quant à messieurs Parizeau et Landry, il serait grand temps que vous mettiez vos efforts à vous entendre. Je vous conseillerais de lire Histoire de deux nationalismes au Canada par Maurice Séguin. Il est possible que les choses deviennent plus claires entre vous deux. Je pousserais même l’outrecuidance de vous demander de lire un court manifeste que vous trouverez sur mon Blog : « Un seul objectif : Cap de l'indépendance nationale pour le Québec. » (Dimanche, 24 octobre 2010. ).
Pour tous les autres qui se lèvent le matin et qui pensent avoir trouvé la pierre philosophale pour faire l’indépendance, je leur recommanderais de prendre connaissance du travail de L’Engagé sur Vigile. Cet internaute cherche à nous expliquer le plus clairement et le plus lucidement possible les fondements de l’indépendance des nations. Prenez le temps de le lire attentivement. Oh ! Grand malheur. Il s’inspire d’un historien de chez nous, Maurice Séguin.
Quant à tous les autonomistes et nationalistes du Québec, vous n’avez qu’un pas à franchir. Traverser le Rubicond de l’INDÉPENDANCE. Ce pas, sciemment franchi, vous permettra d’accéder à l’INTERDÉPENDANCE des États-nations. Vous deviendrez libres collectivement et capables d’être présents au monde sans une autre nation majeure canadian qui vous superpose et entrave votre liberté collective comme unité politique internationale. Pour y parvenir, vous aurez à prendre position d’abord. Ce CHOIX doit être clair dans votre esprit et c’est L’INDÉPENDANCE NATIONALE DU QUÉBEC. Vous devrez comprendre exactement ce que cela veux dire.
Ne nous perdons pas dans des débats stériles et surtout des actions improvisées comme c’est le cas en ce moment. La documentation mise à notre service sur le site de Vigile est nettement suffisante pour comprendre que voler de ses propres ailes n’est pas évident.
INDÉPENDANCE DU QUÉBEC 147
_ Bruno Deshaies, « VOLER DE SES PROPRES AILES. » Pierre Bourgault (1934-2003). »
Vigile, 26 juin 2003.
INDÉPENDANCE DU QUÉBEC 294
_ Bruno Deshaies, « Être distinct avant d’être différent. Un billet écrit par notre collaborateur Parfondor. » Vigile, 21 juin 2007 (679 visites 6 messages au 22 août 2011)
INDÉPENDANCE DU QUÉBEC 374 (707 visites + 3 messages au 22 août 2011)
_ Bruno Deshaies. L’IDÉE D’INDÉPENDANCE AU QUÉBEC. Fernand Ouellet contre Maurice Séguin il y a 41 ans ! » Vigile, 9 août 2010.
Maurice Séguin signale clairement que « l’agir (par soi) collectif est l’action concertée et organisée d’un certain nombre d’individus amenés à se grouper en société, à former équipe ». Sommes-nous capables de former « équipe » ? À cet égard, le mot équipe n’est pas choisi au hasard. Le mot est fort, car étymologiquement, il signifie « s’embarquer ». Autrement dit, il suppose un groupe de personnes unies qui s’engagent dans une tâche commune pour changer une situation devenue inacceptable et insupportable. Même un tyran, un dictateur a une équipe et des collaborateurs. Invariablement, il existe une équipe initiale.
La démocratie directe est certainement un grand idéal politique mais elle est impraticable d’une façon permanente. Des états généraux, des constituantes locales, des assemblées de cuisine, des médias sociaux, etc., ne remplaceront jamais le besoin d’avoir une équipe forte capable d’interpréter et de prendre en main la responsabilité de mettre l’État face à ses responsabilités collectives afin de FAIRE l’indépendance nationale du Québec.
La pression sur les formations politiques doit devenir telle que l’objectif ne peut être contourné sans un prix politique très lourd à payer. Il est donc irréaliste de s’imaginer que seul un parti unique peut faire l’indépendance du Québec. Cependant, le gouvernement qui aura été poussé dans ses derniers retranchements devra agir ou se démettre parce que la population et l’électorat l’auront obligé finalement à prendre les bons moyens pour réaliser démocratiquement le vœu du peuple.
Bruno Deshaies
_ http://blogscienceshumaines.blogspot.com/
SUPPLÉMENT
« L’ère Bouchard-Marois (1995-2011) arrive à sa fin. Fin de la passivité, fin des finasseries, fin des doubles discours, des esquives, des dénis. Le mouvement souverainiste se reprend en main. La conjoncture menaçante sur les plans économique et politique, extérieur et canadian, nous oblige à plus de conscience, plus de rigueur et plus d’audace. Courage ! » – Vigile (21 août 2011)
INDÉPENDANCE DU QUÉBEC 375
Bruno Deshaies, « La « SOUVERAINETÉ EXPRESS » est-elle un mal ? La grave crise ministérielle du gouvernement Lévesque en 1984. Vigile, 6 décembre 2010. (521 visites + 6 messages. 21 août 2011)
INDÉPENDANCE DU QUÉBEC 367
Bruno Deshaies, « L’indépendance du Québec et les discours de dérivation. Comment parvenir à modifier cette attitude collective à ne pas vouloir prendre position et à engager l’action stratégique. » Vigile, 23 juillet 2009 (1092 visites 22 messages. 21 août 2011)
INDÉPENDANCE NATIONALE DU QUÉBEC 376
Indépendance et interdépendance
« Le mouvement souverainiste se reprend en main. » (Vigile, 21 août 2011)
Chronique de Bruno Deshaies
Bruno Deshaies209 articles
BRUNO DESHAIES est né à Montréal. Il est marié et père de trois enfants. Il a demeuré à Québec de nombreuses années, puis il est revenu à Montréal en 2002. Il continue à publier sa chronique sur le site Internet Vigile.net. Il est un spécialiste de la pen...
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BRUNO DESHAIES est né à Montréal. Il est marié et père de trois enfants. Il a demeuré à Québec de nombreuses années, puis il est revenu à Montréal en 2002. Il continue à publier sa chronique sur le site Internet Vigile.net. Il est un spécialiste de la pensée de Maurice Séguin. Vous trouverez son cours sur Les Normes (1961-1962) à l’adresse Internet qui suit : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-1-20 (N. B. Exceptionnellement, la numéro 5 est à l’adresse suivante : http://www.vigile.net/Les-Normes-en-histoire, la16 à l’adresse qui suit : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-15-20,18580 ) et les quatre chroniques supplémentaires : 21 : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique 22 : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19364 23 : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19509 24 et fin http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19636 ainsi que son Histoire des deux Canadas (1961-62) : Le PREMIER CANADA http://www.vigile.net/Le-premier-Canada-1-5 et le DEUXIÈME CANADA : http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-1-29 et un supplément http://www.vigile.net/Le-Canada-actuel-30
REM. : Pour toutes les chroniques numérotées mentionnées supra ainsi : 1-20, 1-5 et 1-29, il suffit de modifier le chiffre 1 par un autre chiffre, par ex. 2, 3, 4, pour qu’elles deviennent 2-20 ou 3-5 ou 4-29, etc. selon le nombre de chroniques jusqu’à la limite de chaque série. Il est obligatoire d’effectuer le changement directement sur l’adresse qui se trouve dans la fenêtre où l’hyperlien apparaît dans l’Internet. Par exemple : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-1-20 Vous devez vous rendre d’abord à la première adresse dans l’Internet (1-20). Ensuite, dans la fenêtre d’adresse Internet, vous modifier directement le chiffre pour accéder à une autre chronique, ainsi http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-10-29 La chronique devient (10-29).
Vous pouvez aussi consulter une série de chroniques consacrée à l’enseignement de l’histoire au Québec. Il suffit de se rendre à l’INDEX 1999 à 2004 : http://www.archives.vigile.net/ds-deshaies/index2.html Voir dans liste les chroniques numérotées 90, 128, 130, 155, 158, 160, 176 à 188, 191, 192 et « Le passé devient notre présent » sur la page d’appel de l’INDEX des chroniques de Bruno Deshaies (col. de gauche).
Finalement, il y a une série intitulée « POSITION ». Voir les chroniques numérotées 101, 104, 108 À 111, 119, 132 à 135, 152, 154, 159, 161, 163, 166 et 167.
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1 commentaire
Archives de Vigile Répondre
22 août 2011Merci pour ce coup de pouce! J'avoue avoir perdu patience et m'être laissé emporté par le côté politique des débats ces jours-ci alors que je devrais plutôt m'inspirer de la «force tranquille de Séguin» et me plonger dans le travail aride des illustrations de Séguin, sans chercher à intervenir à tout bout de champ. Votre intervention est appropriée c'est dans la pédagogie que je suis efficace et non dans le commentaire ou le soliloque.
Vous aurez compris que je ne le connais pas tant que ça (Séguin), mais ce que je comprends je le communique de toutes les façons possibles et surtout, je cherche à le rendre accessible, ce que lui-même privilégiait avec ses étudiants, grâce à ses allégories et à ses exemples.
N'hésitez pas à me corriger, je ne suis pas historien, je ne suis qu'un militant qui a trouvé en la pensée de Séguin une formidable structure (ou doctrine, ou grille) pour expliquer et penser l'indépendance en évitant les pièges et les discussions stériles.
Mon but ultime est de vulgariser sa pensée et de créer des petits textes pour la rendre accessible à des gens ayant moins d'instruction. J'aimerais aussi travailler à une histoire du Québec et du Canada français en bandes-dessinés, intégrant des schémas des normes. Illustrer la théorie par des exemples...
Mais c'est un travail à long terme, car il me faut encore comprendre par moi-même...