Il faut avoir du «respect» pour Gabriel Nadeau-Dubois, dit Marois

Conflit étudiant — Gabriel Nadeau-Dubois : la cible


Saguenay — Pauline Marois croit qu'«il faut avoir du respect» pour Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole démissionnaire de la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), malgré sa tendance à parfois «exagérer».
Aux yeux de la chef péquiste, monsieur Nadeau-Dubois, qui a annoncé son départ ce matin (voir sa lettre publiée dans Le Devoir), «a été capable de défendre son point de vue avec intelligence et audace. Parfois en exagéreant un peu». Mme Marois a soutenu que tous devaient reconnaître ce fait, même ceux qui ne sont pas d'accord avec ses positions. Quant aux «exagérations» de l'ex-porte-parole, elle soutient que «si l'on n'est pas capable d'exagérer à 20 ans […] on risque d'être bien ennuyant à 60 ans».

M. Nadeau-Dubois a confié au Devoir qu'il quittait son poste entre autres parce qu'il était lassé par les attaques des libéraux. Mme Marois soutient que la détestation dont le jeune leader fait l'objet dans une partie de la population a été causée par ces attaques constantes des ministres du gouvernement et du premier ministre Charest lui-même. Ce dernier aurait ainsi cherché à «marginaliser certains des leaders étudiants, les démonisant, leur accolant des étiquettes qui n'étaient [pas conformes à] leur intention».

Selon la chef péquiste, l'ex-porte-parole de la CLASSE n'est «absolument pas» responsable des débordements qui ont marqué quelques manifestations du conflit étudiant. «M. Nadeau-Dubois a [en de] maintes occasions a dénoncé la violence, a dénoncé les excès qu'on a connu dans certaines manifestations qui n'étaient pas le lot de la classe étudiante, mais de quelques casseurs, de voyous. Et c'est dommage, on en conviendra», a opiné la chef péquiste.


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