L’étrange croisade de J.F. Morasse contre G. Nadeau-Dubois !!!

Conflit étudiant — Gabriel Nadeau-Dubois : la cible

L’étrange croisade de J.F. Morasse contre G. Nadeau-Dubois !!!
Un étudiant en arts visuels de l'Université Laval, Monsieur Jean-François Morasse (à ne pas confondre avec Monsieur Jean-François Morasse, alias Mr Mo, auteur-compositeur-interprète), poursuit devant les tribunaux Monsieur Gabriel Nadeau-Dubois pour “outrage au tribunal”, suite à l’obtention d’une injonction pour suivre ses cours dans le contexte de la grève étudiante. La poursuite allègue que des propos tenus par Monsieur Gabriel Nadeau-Dubois, relativement au respect des décisions prises démocratiquement par les assemblées étudiantes, ne seraient pas conformes à l’injonction obtenue par Monsieur Morasse.
Les peines encourues par le porte-parole de la CLASSE sont d’un an de prison au maximum et/ou de 50 000 $ d’amende au maximum. Après une première audience tenue le 29 mai, le procès devrait avoir lieu les 27 et 28 septembre.
Selon La Presse (1), «la poursuite entend demander une peine de prison de «quelques mois»», et Monsieur Morasse aurait affirmé qu’«une peine de prison serait «méritée»».
Rappelons que Loi 78 avait suspendu les injonctions obtenues par des requérants pour obtenir la reprise de leurs cours, et que c’est la clause 32 de cette loi très controversée, appelée aussi “Clause Nadeau-Dubois”, qui autorise cette poursuite judiciaire contre le représentant de la CLASSE.
Or, selon Radio-Canada (2), Monsieur Morasse aurait appelé les citoyens à manifester contre la Loi 78, et ceci en ces termes : «J'invite les gens à manifester verts comme rouges. On a encore le droit à nos opinions». C’est pourtant ce droit qu’il dénie à Monsieur Nadeau-Dubois, alors qu’il utilise la Loi 78 contre lui !
En toute cohérence, si Monsieur Morasse est véritablement contre la Loi 78, il doit mettre fin à sa poursuite contre Monsieur Nadeau-Dubois, à défaut de quoi on peut légitimement s’interroger sur les motifs de l’étrange croisade qu’il a entreprise.
Comme le faisait valoir Monsieur Nadeau-Dubois (3), il est «particulièrement regrettable qu’on soit rendu dans une situation aussi tendue qu’un étudiant veuille en mettre un autre en prison», et on peut avec lui se poser cette question à propos de la poursuite judiciaire dont il est l’objet : «Est-ce de la justice ou de la revanche ?»
S’il parvient à ses fins, c’est-à-dire l’obtention de lourdes sanctions financières et/ou carcérales à l’endroit de Monsieur Nadeau-Dubois, Monsieur Morasse va acquérir une célébrité dont il n’a peut être pas envisagé tous les aspects, mais qu’il devra assumer, y compris en ce qui concerne la brèche introduite par de telles procédures dans les droits et libertés de l’ensemble des citoyens.
En effet, les responsabilités de Monsieur Morasse dépassent largement le cadre de sa poursuite, car s’employer en tant qu’individu, à criminaliser l’expression d’un point de vue, c’est aussi entraîner la société toute entière dans une dangereuse dynamique de répression des idées, y compris les siennes…, lorsqu’il appelle à manifester contre la Loi 78 !
Dans la perspective d’une bonne administration du système judiciaire, le recours aux tribunaux doit se faire avec sagesse et discernement, à défaut de quoi on pourrait nuire à la cause que l’on prétend défendre, en l’occurrence la primauté des “droits individuels” sur les droits collectifs.
Lorsque Monsieur Morasse affirme être contre la Loi 78, a-t-il compris que cette loi a pour effet d’anéantir la démocratie étudiante ? On peut encore une fois s’interroger sur la cohérence de sa démarche, alors que, selon Le Soleil (4), dans une assemblée étudiante de la Faculté des Arts visuels de l'Université Laval, «M. Morasse a quitté l'assemblée avant même de passer au vote».
Pourtant, Monsieur Morasse reconnaît que son injonction a été respectée : «J'ai eu mes cours, ça, il n'y a pas eu de problème» (5). Quels sont donc les motifs de cette croisade de Monsieur Morasse contre Monsieur Nadeau-Dubois ?
Les contradictions de la poursuite
Selon le quotidien 24 Heures (6), Monsieur Morasse effectue sa poursuite pour «simplement faire respecter la loi et l'injonction rendue en sa faveur». Or il a pu suivre ses cours, et il ajoute ne pas être motivé par un «quelconque militantisme politique». Cependant, La Presse (7) nous apprend que son avocat, Me Maxime Roy-Martel, a effectué des contributions financières au bénéfice du Parti libéral du Québec.
Selon La Presse (7) Me Maxime Roy-Martel, «souhaite une peine plus sévère» que «des travaux communautaires ou encore une amende» contre Monsieur Nadeau-Dubois : «S'il y a culpabilité, j'entends demander l'emprisonnement» !
Or, dans une intervention récente (8) à propos du Projet de loi C-10, «La sévérité est-elle l'apanage de la dissuasion ?», Me Maxime Roy-Martel plaidait justement contre la sévérité, et en particulier contre l’emprisonnement et ses effets contre-productifs. Il est utile ici de citer quelques passages de la prise de position de cet avocat, contre «l'idéologie» de la sévérité, et contre «la prémisse que la sévérité des peines tend à diminuer la criminalité» :

-«(…) certaines études démontrent plutôt que le recours à l'emprisonnement ne réduit pas la criminalité ni la récidive.»
-«(…) une augmentation, même modeste, de l'emprisonnement drainera des ressources financières importantes au détriment d'autres secteurs publics comme la santé et l'éducation.»
-«S'appuyant sur les enseignements de juges et auteurs renommés, la Cour d'appel du Québec rappelle que la sévérité d'une peine n'a qu'un effet marginal.»
-«Le droit pénal, lequel est surdimensionné par les émotions populaires, et sans cesse sous le feu de la mise en tension médiatique, est un domaine particulièrement sensible et propice à l'instant présent ainsi qu'à cette tyrannie de l'urgence. Toutefois, il ne faudrait pas perdre de vue que la justice n'a pas pour objectif d'être à la mode, de plaire ou de satisfaire l'opinion publique en se fondant aux rythmes électoralistes et médiatiques.»

L’attitude de Me Maxime Roy-Martel dans sa poursuite contre Monsieur Nadeau-Dubois semble être en totale contradiction avec le point de vue qu’il exprimait récemment à propos de la sévérité des peines et de leur exploitation électoraliste. En conséquence, peut-on exclure tout aspect politique dans la démarche judiciaire entreprise à l’encontre du représentant de la CLASSE ?
Conclusion
De la même manière que la Loi 78 a transformé les corps policiers en milices politiques aux ordres du pouvoir, est-il permis de penser que le système judiciaire, dans cette cause en particulier, est à risque de détournement et d’instrumentalisation politiques ?
Même si elle est prévisible de par la médiatisation de sa cause, Monsieur Morasse ne mérite pas l’opprobre qui pourrait résulter de cette poursuite contre Monsieur Nadeau-Dubois, car c’est bien la stratégie du gouvernement Charest qui a favorisé la judiciarisation du conflit étudiant, avec une répression policière massive, mais aussi une répression judiciaire dont on commence à peine à saisir l’ampleur et l’iniquité.
Yves Claudé
(1) : «Outrage: Gabriel Nadeau-Dubois plaide non coupable», Paul Journet, La Presse, Montréal, 29-5-2012.
http://www.lapresse.ca/actualites/quebec-canada/justice-et-faits-divers/201205/29/01-4529649-outrage-gabriel-nadeau-dubois-plaide-non-coupable.php
(2) «Jour 1 de la loi spéciale : les manifestations se poursuivent à Québec», Radio-canada.ca, 19 mai 2012.
http://www.radio-canada.ca/regions/Quebec/2012/05/19/003-jour1loi-manifestations-etudiantes.shtml
(3) «Gabriel Nadeau-Dubois - Procès en septembre», Marianne White, Journal de Québec, Québec, 29-5-2012
http://www.journaldemontreal.com/2012/05/29/proces-en-septembre-pour-nadeau-dubois
(4) «Université Laval: trois autres associations disent non à l'entente», Marie-Pier Duplessis, Le Soleil, Québec, 9 mai 2012.
http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/education/201205/08/01-4523363-universite-laval-trois-autres-associations-disent-non-a-lentente.php
(5) «Requête en outrage au tribunal contre Gabriel Nadeau-Dubois», Radio-canada.ca, 16 mai 2012.
http://www.radio-canada.ca/regions/Quebec/2012/05/15/008-morasse-requete-outrage.shtml
(6) «Outrage au tribunal - Gabriel Nadeau-Dubois a plaidé non coupable», Marianne White, 24 Heures, Montréal, 29 mai 2012.
http://www.24hmontreal.canoe.ca/24hmontreal/actualites/archives/2012/05/20120529-120925.html
(7) «La poursuite réclame la prison contre Gabriel Nadeau-Dubois», Paul Journet, La Presse, Montréal, 29 mai 2012.
http://www.lapresse.ca/actualites/quebec-canada/justice-et-faits-divers/201205/28/01-4529462-la-poursuite-reclame-la-prison-contre-gabriel-nadeau-dubois.php
(8) «Projet de loi C-10: La sévérité est-elle l'apanage de la dissuasion ?», Me Maxime Roy, Le Soleil (Opinions), Québec, 25 février 2012.
http://www.lapresse.ca/le-soleil/opinions/points-de-vue/201202/24/01-4499465-projet-de-loi-c-10-la-severite-est-elle-lapanage-de-la-dissuasion.php


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12 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    2 juin 2012

    Avant d’accuser M. Nadeau-Dubois de la CLASSE aussi gravement d’outrage au tribunal et vouloir à tout prix le faire emprisonner, est-ce que M. Morasse avait pris connaissance de ceci ? :
    "Tout groupe en grève a le droit de dresser des lignes de piquetage pacifique, en quelque lieu que ce soit, et ce, même lors d’une injonction. Par contre, l’injonction peut délimiter le nombre de piqueteurs. Reste à savoir si l’injonction avait délimité le nombre de piqueteurs !

  • Archives de Vigile Répondre

    1 juin 2012

    @ Gilles
    Un petit oubli, j'imagine ?
    Voici le lien en français :
    DES EXPERTS DES NATIONS UNIES PRÉOCCUPÉS PAR LES ÉVÈNEMENTS RÉCENTS AU QUÉBEC
    30 mai 2012
    GENÈVE (publié tel que reçu) – Deux experts indépendants des Nations Unies sur les libertés de réunion et d'association pacifiques et d'opinion et expression ont exprimé aujourd'hui des préoccupations au sujet des manifestations qui se sont tenues au Québec le 24 mai, qui auraient impliqué des actes de violence graves et abouti à l'interpellation d'au moins 700 manifestants.
    Lien :
    http://www.unog.ch/unog/website/news_media.nsf/%28httpNewsByYear_en%29/4546E44DAB0DF99FC1257A0E005EC438?OpenDocument&cntxt=AEFB8&cookielang=fr

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    31 mai 2012

    Je serais fort surpris que Gabriel N. Dubois se retrouve avec une peine d'emprisonnement sur les bras.
    Il existe une clause, oui, permettant théoriquement d'envoyer une personne en prison, pour un an, suite à un outrage au tribunal. Mais une avocate m'a dit que les juges s'en servaient plutôt parcimonieusement.
    Et J-F Morasse et son avocat ont le fardeau de la preuve, dans cette affaire.
    Toute cette histoire a été traitée de façon assez sensationnaliste... On veut faire un bouc émissaire de Dubois, oui. Mais pourrait-on vouloir faire peur aux manifestants, aussi?

  • Archives de Vigile Répondre

    31 mai 2012

    Ça vous surprend, cette attitude? Dire tout et son contraire avec une assurance schizophrénique? Ces gens sont violents et dangereux et personne ne s’en aperçoit. Étrange société qui laisse en liberté des individus capables de faire enfermer un autre citoyen par la seule force de son narcissisme. Devant cette montée d’intolérance voire de brutalité, il y a lieu de s’inquiéter…
    Et ça se dit artiste!

  • Archives de Vigile Répondre

    31 mai 2012

    A quand une injonction contre tous les membres et donateurs/bénéficiaires du parti libéral?
    Voilà bien des gens nuisible qui se rassemblent autour des commissions scolaires, des municipalités pour monter avec la complicité du Canada ou à défaut de la maffia des équipes qui font ensuite élient des députés dans nos circonscriptions! Le parti libéral pratique le blanchiment d'élections clé en main depuis la fédération de 1867. Une époque ou 15% de la population imposa notre entré dans la fédération canadian.
    "Ça ne peut se régler que par des élection", est une excellente façon d'autoriser ce genre de manipulations et sa caution anti-démocratique. Y a-t'il moyen de poser à tous les membres et donateurs du parti libéral une injonction pour redonner accès au québécois à leur démocratie, à l'ensemble de leurs institutions, et surtout leurs Assemblée Nationale qui est prise en otage et constamment bâillonnée?

  • Archives de Vigile Répondre

    31 mai 2012

    Après avoir regardé la vidéo de l’intervention médiatique de M. Morasse, je crois qu’en jouant à plein la carte victimaire, ses afflictions personnelles comptabilisées en arguments contre Gabriel Nadeau-Dubois, il s’enfonce, si ses souffrances sont véridiques, dans une situation pire que s’il lâchait prise, à mon humble avis. Penser trop à nuire à l’autre n’est pas le meilleur moyen pour penser à soi d’abord, sa santé, son mieux-être. N’est-ce pas?
    Je ne voudrais pas être dans les petits souliers artistiques de Jean-François Morasse. « criminaliser l’expression d’un point de vue… », c’est exactement ce contre quoi Anonymous, se bat. La devise s’applique ici aussi : prévenir vaut mieux que guérir.
    En fait, dans ce cas, la violence sur le mode vengeance personnelle fait boucle et l’encourage en cercle vicieux. Je pense qu’il devrait pondérer sa réaction « individualiste » et se rallier, comme il l’avait pourtant fait en s’élevant contre la Loi 78, à la solidarité pour l’avancement humain dans un cadre de paix sociale.
    Comme vous le laisser entendre dans votre conclusion : Charest, selon une dynamique primaire et ancestrale de stratégies typiques des systèmes politiques, alimente la division pour maintenir son règne abusif. La solidarité se réaffirmant chez Morasse, annulerait cet asservissement avantageux pour le gouvernement. Mais si l’avocat…libéral, donc ami du pouvoir, maintient son emprise sur lui, la perte d’autonomie s’ensuivra, avec ses séquelles psycho-sociales, comme vous l’énoncer.
    Morasse me donne l’image négative, sans le connaître bien sûr, comme bien des Verts que j’ai croisé dans la rue, d’être peu réfléchi, émotif et mal articulé, et, par conséquent, ce manque de maturité requiert de sereins conseillers, autres qu’avocat et police : ce qui reflète exactement la dévalorisation des sciences humaines par rapport à la commercialisation technico-mercantile de l’éducation, problème de choix de société sous-jacent au présent conflit.
    La différence entre un « patriote » et un « colon », clivage publicitaire extrême pour maladroitement, agressivement même, contrôler les masses beuverantes lors de la Saint-Jean prochaine, relève de ce type équivoque de comportement, asocial et peu rassembleur finalement.
    Un patriote fut d’abord un colon avant d’être colonisé pour devenir ensuite un patriote, ne l’oublions pas.
    Et n’écrasons pas nos racines, malgré les marketeux à piastres, pauvres en intelligence, finesse et créativité dans l’ensemble, comme le soulignait souvent Pierre Bourgault, ex-prof de communication à l’UQAM.
    L’effort d’avancement social ne peut être fructifiant qu’indivisé, sans pour autant devoir former une unité monolithique (sic). C’est cette même « division » du vote en PQ, QS et ON, qui favorise le statu quo ou l’ingouvernance électorale qui se dessine à l’horizon, hélas, bien que, paradoxalement, cette division/affinités idéologiques entre ces partis socialisants, reflète aussi la réelle animation de la conscience sociale dans des différences interactives enrichissantes.
    L’oligarchie du système politique actuel n’est bel et bien pas une démocratie au sens fort et authentique. La solution est ailleurs et autrement.
    Cristal de Paix

  • Archives de Vigile Répondre

    30 mai 2012


    Publié le 29 mai 2012 à 01h00 | Mis à jour le 29 mai 2012 à 01h00
    La poursuite réclame la prison contre Gabriel Nadeau-Dubois
    Contributeur au PLQ
    Il a demandé au Barreau de Québec de l'aider à trouver un avocat. Me Roy Martel, qu'il ne connaissait pas, s'est porté volontaire et travaillera bénévolement. De 2009 à 2011, le jeune avocat a donné 1785$ à la caisse du PLQ. Ces dons ont été faits après l'entrée en politique de Michel Pigeon, ancien recteur de l'Université Laval. Il voulait «aider» cet homme qu'il connaît «très bien» et pour qui il a «le plus grand respect». Me Roy Martel assure qu'il ne cherche pas à obtenir la tête du porte-parole de la CLASSE pour des raisons politiques. «Je le fais par conviction de la primauté du droit, explique-t-il. On a le droit de contester les décisions [de la cour] et les lois. Mais il faut le faire par les tribunaux. Dans ce cas-ci, on a fait le contraire. On présume que les injonctions sont mal fondées et on les viole au lieu d'aller en appel. Comme avocat, ça me choque.» On prévoit que les audiences avec plaidoiries commenceront en juillet.
    Pour cette déclaration, la peine minimale correspondrait à des travaux communautaires ou encore à une amende de «quelques milliers de dollars», selon Me Maxime Roy Martel, l'avocat de M. Morasse. Mais il souhaite une peine plus sévère. «S'il y a culpabilité, j'entends demander l'emprisonnement, annonce-t-il.
    C'est l'utilisation des tribunaux par libéral contributeur a la caisse de Charest en vue d'exercer une vengeance politique
    De toute manière cet avocat libéral bailleur de la caisse de Charest n'as pas de cause puisque nul part Gabriel Dubois n'as inciter qui que ce soit a violer une injonction.
    Les propos de Dubois sont des propos tenus sur la lutte étudiante et non sur le respect des injonctions.
    C'est une poursuite baillon pour intimider Dubois et se venger de lui politiquement par les libéraux.

  • Archives de Vigile Répondre

    30 mai 2012


    Avez-vous lu la chronique de Jean-Simon Gagné du Soleil aujourd'hui, Le PLQ, un parti de somnambules?
    Quel soulagement de constater que chez l'adversaire il y en a quelques-uns qui décident de rompre avec l'ordre établi et le conformrisme stagnant imposés aux québécois depuis une décennie?

    (Québec) Après des mois de crise étudiante, il y a plus de fissures apparentes sur le barrage de Manic-V que dans le Parti libéral du Québec.
    Je vous défie de trouver une organisation plus disciplinée. À part une obscure secte de fanatiques de la Grande Pastèque universelle, peut-être?
    À côté du Parti libéral, même l'état-major de l'armée passerait pour un repaire de bavards, d'insolents et de rebelles aux tendances anarchistes.
    Quel est le secret? Hier, les députés libéraux défendaient bec et ongles la hausse prévue des droits de scolarité. Aujourd'hui, il suffirait que leur chef adoré change d'idée pour qu'ils se mettent aussitôt à défendre une hausse plus modeste. Ou carrément la position inverse. Tout cela sans le moindre état d'âme...
    Pour trouver plus soumis, il faut quasiment chercher dans l'univers sadomasochiste...
    Ne souriez pas. Même les organisations mafieuses ne réussissent pas toujours à imposer un tel silence!
    http://www.lapresse.ca/le-soleil/opinions/chroniqueurs/201205/29/01-4529859-le-plq-un-parti-de-somnambules.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B22_chroniqueurs_255095_section_POS1
    On fait quoi maintenant?
    On demeure alerte et vigilant car l'un de ceux que l'on voit comme un sucesseur potentiel de John James Charest a de quoi inquiéter autant que son actuel chef.
    Manifestation des juristes : Pierre Moreau réclame des sanctions sévères.
    Le ministre des Transports, Pierre Moreau, réclame une réprimande sévère à l'égard d'un avocat de la Société d'assurance automobile du Québec (SAAQ). Il lui reproche d'avoir manqué de jugement en organisant la manifestation des juristes à Montréal.
    A RDI, 24 heures en 60 miniute, un expert-criminaliste y est aller de cette ironie au sujet de la 78,
    " Le gouvernement n'est pas machiavélique au point d'avoir inscrit une clause uniquement pour permettre que Gabriel-Nadeau Dubois se retrouve en accusation d'outrage au tribunal"

  • Archives de Vigile Répondre

    30 mai 2012

    À quoi peut-on associer ceci ? : http://www.unog.ch/unog/website/news_media.nsf/%28httpNewsByYear_en%29/4546E44DAB0DF99FC1257A0E005EC438?OpenDocument&cntxt=61DF8&cookielang=fr

  • Archives de Vigile Répondre

    30 mai 2012

    J’accuse le pouvoir néolibéral de se servir du porte-parole de la CLASSE comme bouc émissaire de la crise étudiante, mais aussi d’une crise sociale qui se révèle par les injustices de toutes sortes qui en résultent, ainsi que par le mouvement des citoyens indignés qui se manifeste de plus en plus largement dans notre société.
    Ce pouvoir ne vaut pas mieux que celui des antisémites français qui ont fait condamner le capitaine Alfred Dreyfus en 1894, dans un autre contexte de crise.
    ***
    J’accuse le pouvoir néolibéral d’utiliser, d’une manière délibérée, à travers la clause 32 de la Loi 78, la situation personnelle de Monsieur Morasse à des fins politiques.
    En effet, Monsieur Morasse, adversaire déclaré de la Loi 78, qui poursuit Monsieur Nadeau-Dubois au nom de cette même loi scélérate, a pris l’initiative de médiatiser des difficultés personnelles de nature psychosociale, ainsi que des injustices qu’il dit avoir subies antérieurement (*).
    Ce n’est pas en tentant d’infliger une peine de prison à un autre étudiant, que Monsieur Morasse pourra réparer des injustices vécues dans un autre contexte, ni remédier aux difficultés dont il fait état publiquement. Monsieur Morasse m’inspire plutôt de la compassion, alors que sa croisade plonge dans un profond désarroi toute une communauté militante.
    Alors qu’il y risque sa réputation, et même, selon ses dires, sa santé, Monsieur Morasse n’est-il pas une victime potentielle de la croisade judiciaire dans laquelle il s’est malencontreusement engagé, qui représente une déroute éthique et politique appréhendée, mais aussi fort probablement un échec judiciaire ?
    De toute évidence, et malgré les déclaration de pure forme de Monsieur Morasse et de son avocat, le procès qui se prépare est un procès politique, entrepris avec toutes les ressources du gouvernement et de ses alliés socioéconomiques, ainsi que les ressources institutionnelles de l’État détournées par le pouvoir, contre un jeune citoyen qui défend la démocratie et le droit d’association des étudiants.
    Yves Claudé
    (*) Voir la vidéo de l’intervention médiatique de Monsieur Morasse (Journal de Québec, 12 avril 2012): http://www.journaldequebec.com/videos/jean-francois-morasse-au-palais-de-justice/1559139932001

  • François A. Lachapelle Répondre

    30 mai 2012

    Merci au sociologue Yves CLAUDÉ pour son article. L'analyse qu'il fait est documentée à souhait sur des déclarations de l'avocat de la poursuite le plaçant en porte-à-faux avec la cause intentée contre G. Nadeau-Dubois.
    Le comportement du PM du Québec dans ce dossier de la hausse des frais de scolarité sur 5 ans est de nature de la plus vilaine incompétence et irresponsabilité. Le PM se présente comme un pyromane déguisé en pompier, le bidon d'essence plein à la main.
    Comment la Ministre COURCHESNE peut-elle dire que le PM est aussi père de famille? Un père de famille qui pratique le déni, l'indifférence à ce qui se passe, attendre que les méfaits soient extrêmes est un adulte tronqué à placer sous tutelle juridique pour irresponsabilité.
    François A. Lachapelle

  • Serge Jean Répondre

    30 mai 2012

    Ce monsieur Morasse réagit exactement comme un authentique prétentieux libéral du pouvoir corrompu .Deux poids deux mesures en pleine face du peuple, le plus naturellement du monde.
    Un an? Six mois? Une journée? de prison pour monsieur Nadeau afin de contenter une future crapule du système? Et au nom de tous?
    NON!MERCI, JE NE SUIS PAS DE CETTE POURRITURE! Monsieur Nadeau a beaucoup trop de dignité pour servir de pâture aux charognards. En justice, pas de place pour l'orgueil des pervers.
    Jean