Le navire amiral de l'économie québécoise

Hydro-Québec, un patrimoine mal aimé ?

L'intérêt collectif d'abord

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Un atout unique à exploiter au maximum et à défendre de toutes nos forces

Savons-nous vraiment qu’Hydro-Québec est le plus grand producteur d’énergie hydroélectrique au monde? Et que cette société de production de l’énergie appartient aux Québécois, et seulement aux Québécois? Alors pourquoi diable entend-on, - la plus part du temps à tort - tant de critiques à son égard ces derniers temps ?
Lorsqu’après une tempête-éclair une bourgade de Laval est sans électricité pendant quelques moments c’est tout juste si l’opinion publique ne poursuit pas les dirigeants de «notre» compagnie pour méfaits; ceci même si mille employés dégagent les fameux bungalows enterrés sous leurs arbres arrachés! S’il y a des feux de forêt qui menacent les lignes de transport de l’électricité ce doit être la faute du président Vandal; si «notre» entreprise change les compteurs domestiques pour les moderniser, les rayons que ceux-ci pourront émettre font les manchettes des journaux et on laisse entendre que nous ferons face à une catastrophe du genre Fukushima!
Ces réactions sont à mes yeux la conséquence d’un déficit d’amour à l’endroit d’une entreprise qui se trouve au cœur de notre projet d’émancipation. L’énergie électrique se trouve à la base de la vitalité commune de notre nation; c’est somme le socle de son pouvoir et quant à moi la condition facilitatrice principale de son affranchissement. Sans l’Hydro-Québec notre nation tomberait dans l’insignifiance.
Je me souviens qu’en 1959, lorsque je dirigeais un journal régional à Baie-Comeau (distribué sur toute la Côte Nord) j’avais annoncé en primeur la construction du grand barrage de Manicouagan. (D’autres avaient déjà été construits sur la Bersimis notamment). Or le ministère des Ressources naturelles, celui que dirigeait M. Daniel Jonhson, avait quasi constitué une commission d’enquête pour savoir comment cette nouvelle avait bien pu couler et on m’envoyait des espions pour le savoir? C’était effectivement une nouvelle énorme et le gouvernement voulait se la réserver; cela se comprend. C’était l’évêque de Hauterive, Mgr Couturier, qui m’avait soufflé cela à l’oreille! C’est la première fois que je le dis.
C’était la première fois, aussi, que les ingénieurs québécois s’attaquaient à un si grand ouvrage pharaonique, celui de Manic, n’ayons pas peur des mots! Et nous n’en étions pas peu fiers, tous autant que nous étions; jusqu’alors les grands ouvrages c’était l’affaire «des autres». A Baie Comeau il y avait même une double colonisation en exercice; en effet, le capital américain du Chicago Tribune venait chercher son papier à Baie-Comeau – tout comme le New-York Times du reste - et ce n’étaient pas les «natives» du Québec qui administraient l’usine de pâtes et papier. Ces derniers venaient de Thorold en Ontario! Toute la ville de Baie Comeau appartenait à la Québec North Shore Paper Company, y compris le conseil municipal! Avez-vous déjà entendu parler des Company Towns? C’en était une.
Lorsque les ingénieurs de Surveyer, Nenniger, Chênevert se montrèrent le bout du nez à Baie-Comeau-Hauterive, ce fut comme un bonne brise fraiche; nous allions pouvoir parler de choses sérieuses avec «notre parenté». Il est vrai que la compagnie Bechtel – oui celle d’Irak - n’était pas loin derrière… Je n’ai jamais su si nos ingénieurs travaillaient pour Bechtel ou si Bechtel travaillait pour nos ingénieurs, mais SNC se trouvait certes sur le devant de la vitrine et cela n’était pas pour nous déplaire.
Somme toute Hydro-Québec est un puissant symbole national, la preuve de notre savoir-faire collectif. C’est pourquoi j’ai de la difficulté à comprendre l’intention, plus ou moins exprimée par notre gouvernement actuel, de réduire les effectifs de la compagnie d’État. Notre compagnie générait, en 2012, des revenus de quelque 12 milliards $. Est-ce que notre gouvernement veut réduire l’importance de la société ?
En ces moments-clef de notre existence collective, ne serait-il pas normal de conserver, de choyer les employés de notre fournisseur d’énergie ? Je me demande pourquoi notre gouvernement, disons… autonomiste, s’en prend à ce qui constitue la garantie même de notre présence identitaire en Amérique ?
Je me laisse dire, par ci par là, qu’Hydro-Québec tranche dans ses effectifs. Et cela même dans certains secteurs-clef. S’en prendre ainsi à ce qui nous fait vivre à prix raisonnable, à ce qui est devenu un symbole de note être, créer aussi de l’insécurité dans la maison, évidemment, n’est pas pour moi raisonnable. Si la masse des 21 000 employés d’Hydro est relativement trop grande, ne serait-il pas prudent de procéder au moins par attrition ?
Et s’il y a des employés de trop, ne pourrait-on pas les occuper à réintégrer dans le domaine public cette énergie éolienne privée qui dépare nombre de nos paysages, notamment ceux de la Gaspésie ?
Actuellement l’obligation qui est faite à Hydro d’acheter l’énergie – privée – produite par le captage du vent équivaut à permettre à des entrepreneurs d’imprimer de l’argent à volonté. C’est indécent et parfaitement inutile. Hydro-Québec avec ses 35 000 mégawatts de production hydraulique suffit à la tâche domestique et aux avantages de l’exportation.
Lorsque nos gouvernements, sous l’impulsion de René Lévesque, notamment, ont nationalisé l’électricité, ils pensaient avec raison à TOUTE l’électricité, pas à une partie de l’énergie. Les services publics, comme l’énergie, la poste, le rail, - le bon sens le veut – se doivent de rester du ressort public et lorsqu’ils sont déficitaires leur coût doit être assumé par la collectivité, ce qui n’est pas le cas d’Hydro-Québec.


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23 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    18 août 2013

    suite#3
    C'est ici que j'ai commencé à m'intéresser à l'économie de l'hydrogène. Si l'énergie sert plutôt à l'électrolyse, le dihydrogène est de 2.016 g/mol, vs le 18.015 g/mol de l'eau, soit 9 fois plus léger. Les pertes pour l'électrolyse sont à considérer. L'efficacité énergétique peut être porté à 82% pour l'électrolyse. Produit à un barrage hydroélectrique, le dihydrogène est acheminé sous pression par un pipeline (hydrogénoduc) pour être brûlé sur une crête du versant. La chaleur et la vapeur dégagée est récupéré pour produire de l'électricité compensant partiellement la dépense au barrage. Une fois condensée sur le versant, l'eau peut descendre sur un trajet harnaché.
    Au lieu de lignes de haute tension partant du Nord, nous aurions des pipelines insensibles aux tempêtes magnétiques et fait d'acier au lieu du cuivre qui reste un métal stratégique.
    Le revers de ma proposition est la désagrégation des pipelines par l'hydrogène et la corrosion.
    Pour la sensibilité aux tempêtes électromagnétiques, Je me demande pourquoi HQ ne développe pas des lignes de transport dont les lignes alternent de côté sur un pas égal. Les inductances magnétiques s’annuleraient ainsi.
    Pour conclure,
    Hydro-Québec est un instrument stratégique et convoité dans des macro-projets. D'ailleurs, la guérilla avec Terre-Neuve m'apparaît alimenté par le lobby des apôtres de Kieran (rendu centenaire). C'est pour cela que ses administrateurs doivent être au-dessus de tout soupçon, loin des sectes comme l'OTS, et des loges maçonniques.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 août 2013

    Suite#2
    Si le traité exclut le commerce de l'eau, l'exclusion tombe au cas où il y aura commerce. C'est ce qui gêne la Colombie-Britannique d'exporter par supertanker l'eau d'Ocean Falls comme elle le fit vers la Californie en 1983. Terre-Neuve a déjà promu l'exportation d'eau en vrac de Voisey Bay qui briserait la clause. Sans doute que derrière le lobby se trouvait la firme de génie civil Grandco Ltd de Thomas Kieran qui s'est réfugié à Terre-Neuve. Grandco était publiquement soutenu par Reisman pour un projet de 100 milliards pour détourner les eaux de la Baie James vers les Grands Lacs. Les découvertes minières en 1993 à Voisey remettent en question le projet de Voisey Bay.
    La coupure d'eau fraîche rehausserait la salinité de la Baie d'Hudson. Ce qui était vu positif par le professeur Max Dunbar de McGill. La stratification est trop forte pour permettre les échanges verticaux de nutriments et une productivité marine. Sa réduction permettrait de réduire la couverture de glace marine et d'allonger l'ensoleillement pour les phytoplanctons. Ce qui changerait le climat régional pour plus chaud et plus humide. Moins d'eau douce alimenterait le courant du Labrador. Pour aller au-delà de Max Dunbar, le réchauffement climatique augmente l'eau douce dans ce courant avec la fonte de la banquise arctique. C'est possiblement la cause de l'affaissement des stocks de morue avec leur milieu de reproduction perturbé dans le détroit d'Hudson. Un détournement massif d'eau douce pourrait favoriser le retour des pêcheries de Terre-Neuve.
    Mes critiques envers GRAND Canal.
    1) Les modifications climatiques autour de la Baie d'Hudson vont modifier nos patterns hivernaux. Ils restent à être modéliser.
    2) L'ampleur du réservoir principal implique un long barrage massif. Or, il sera construit en terre argileuse et non sur le roc. Le sol sera instable. Des brèches seront à prévoir. C'est d'ailleurs la nature du sol qui a motivé le harnachement de La Grande au lieu des rivières plus méridionales.
    3) Il faut faire remonter l'eau pour alimenter dans l'autre versant. Si les quantités étaient minimes, la tâche serait idéale pour que des éoliennes alimentent le pompage. Ce n'est pas le cas. Des installations qui dépassent l'ampleur de la production de la Baie James sont requises pour fournir l'énergie. C'est d'ailleurs une faiblesse du Plan Davidov qui l'a remisé. Est-ce qu'Hydro-Québec nous serait retiré pour accomplir GRAND Canal?
    à suivre

  • Archives de Vigile Répondre

    18 août 2013

    Suite
    Retour à la conspiration (plus réaliste).
    1) GRAND Canal est un projet de Thomas Kierans, le cousin d'Éric Kierans qui a poussé Lévesque hors du Parti Libéral. Churchill Falls et la Baie James faisaient parties de son plan. Il déménagea à Terre-Neuve et stimule le nationalisme newfie de l'énergie.

    Thomas Kieran et Bourassa
    2) René Lévesque aurait rejoint la franc-maçonnerie à New York en 1942 tout en devenant correspondant de guerre pour l'armée américaine. Mais je n'ai aucun détail sur la loge ou ses contacts. Certains ont dit qu'il était un agent communiste, mais en discutant avec Louis Lapointe à la SSJB, il se pourrait que Lévesque travaillait pour l'OSS et que son séjour en URSS permettait de recueillir de l'information. À ce moment-là, le gros projet de génie civil soviétique fut le Plan Davidov. GRAND Canal n'était qu'une pâle copie qui stimulait l'intérêt de Bechtel auquel est associé Lavalin. Est-ce que Lévesque était dans le gouvernement Lesage pour pousser un agenda américain ou s'en servir pour lancer l'indépendance du Québec ?
    Il était plutôt contre et le PQ préférait alors l'énergie nucléaire. La visite soviétique de Kossyguine en 1971 a conforté Bourassa dans son choix pour la Baie James.
    3) Eric Kierans joue un rôle dans le montage financier de la nationalisation. Puis il rejoint en 1963 le gouvernement Lesage. Était-il le chien de garde de Bechtel veillant à l'intégralité du projet de génie civil de son cousin Thomas? Il s'oppose au nationalisme de René Lévesque (quoique sa famille soit lié à la Hibernian Brotherhood) et le pousse finalement hors du Parti Libéral. Le chantier de la Baie James est lancé avec le financement américain.
    La vision officielle de la relation Kierans-Lévesque dans la série télévisée.


    Placé à la Caisse de Dépôt en 1979, il démissionne 15 jours avant le référendum en accusant Parizeau de vouloir siphonner les fonds de la Caisse.
    4) Après l'intermède du Parti Québécois, Bourassa revient au pouvoir en 1985. Brian Mulroney, avant d'être PDG de l'Iron Ore (propriété américaine), fit partie de la Commission Cliche sur le saccage de la Baie James. Il était déjà un ami de Bourassa et il s'identifiait fortement comme un Irlandais, ce qui devait créer des affinités pour le projet de Kierens. Le projet GRAND Canal est endossé en mai 1985, mais les environnementalistes lancent une campagne pour arrêter le projet. Les négociations sur le libre-échange menées en 1987 par Simon Reisman avec son vis-à-vis américain Peter O. Murphy exclurent finalement les échanges d'eau.
    à suivre

  • Archives de Vigile Répondre

    18 août 2013

    Au Québec, ne serait-ce pas ce même genre de "Old Boy’s Club" dont les membres choyés se drapent dans l’oriflamme de la Nation pour protéger leur béatitude sociale ?--JPB
    Vous parlez d'un terme qui désigne une loge de franc-maçons.
    Il faut savoir que le premier PDG d'HQ fut TD Bouchard, un franc-maçon de la loge L'Émancipation, opposé à l'OJC et au nationalisme canadien-français.
    Permettez que j'introduise une théorie conspirationniste de Jim Brown, la muse de Rick Bain. En gros, HQ n'est qu'une couverture du US Army Corps of Engineers, dominé par la franc-maçonnerie du Rite Écossais. Albert Pike a importé l'Illuminisme de Bavière dans le Sud. Les officiers allemands établissent le corps de génie de l'Armée américaine et un projet naît pour irriguer les Plaines de l'Ouest et maîtriser les cours d'eau du continent, en commençant par le Tennessee et l'Ohio dans les années 30. La suite est le GRAND Canal ou le NAWAPA. HQ et ses pairs provinciaux devaient construire le Système.
    Fin des élucubrations.
    Les faits :
    1) Les Prussiens ont dominé le Génie américain en introduisant le curriculum du PhD.
    2) Les trusts de l'électricité apportaient la standardisation au dépend de la compétition. Ils firent gonfler les prix ici et ailleurs aux USA. Ils délaissaient les campagnes et ne pouvaient accomplir des ouvrages majeurs.
    3) Le Tennessee Valley Authority et le New Deal ont inspiré Philippe Hamel pour la nationalisation de l'électricité (et l'électrification des campagnes par Duplessis).
    L'Ontario l'avait déjà fait.
    4) HQ est né durant la Guerre. Sûrement avec une bénédiction américaine pour contrer les trusts qui nuisaient à l'effort de guerre.
    5) Le chantier de la Baie James fut lancé avec du financement américain au grand dam d'Ottawa et du syndicat bancaire de Bay Street.
    À suivre

  • Archives de Vigile Répondre

    18 août 2013

    Savons-nous vraiment qu’Hydro-Québec est le plus grand producteur d’énergie hydroélectrique au monde ?

    J'en doute. Il me faudrait voir les compagnies en Russie, en Chine et au Brésil. La Chine produisait 652 TWh en 2009, le Brésil, 363.8 TWh, le Canada, 369.5 TWh. La Russie seulement 167 TWh devant les 140.5 TWh de la Norvège. J'ignore en combien de compagnies les productions brésilienne et russe sont morcelées, mais la production chinoise est principalement contrôlé par la 中国 长江 三峡 集团公司(Corporation des Trois-Gorges, entreprise étatique chinoise), qui contrôle aussi 21% de Energias de Portugal. Le barrage d'Itaipu produisait 98.2 TWh en 2012.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juillet 2013

    Oui, M. St-Pierre, je ne rate jamais une émission de Découverte. J'en ai profité pour visionner à nouveau ce reportage.
    J'attend avec impatience le rapport du Comité sur l'électrification des transports
    Ce qui m'inquiète le plus dans ce projet, ce sont les saboteurs qui sont tapis dans l'ombre. Parce que l'abandon du projet de moteur-roue par H-Q en 1995 ne pouvait être justifié que par des raisons politique.
    Officiellement, la raison était: « On est tout p'tit l'Hydro comparativement à GM, Ford et Chrysler, puis il faut faire comme de la guérilla technologique et se concentrer là où on est forts et aller très vite pour protéger la propriété intellectuelle ». Franchement!
    Ce qui me laisse un peu sans voix, c'est qu'en 1995, c'était un gouvernement majoritaire du PQ au pouvoir, avec Jacques Parizeau comme PM. Était-il trop occupé par la préparation de son référendum pour se préoccuper de ce qui se passait à H-Q???
    Encore aujourd'hui, ce sujet est toujours tabou. Même Pierre Couture, le concepteur du moteur-roue, dit qu'il n'a pas le droit de dévoiler les dessous de ce sabotage.
    Ça nous prendrait un Frédéric Bastien pour tirer cela au clair.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 juillet 2013

    @Gaston Carmichael
    Avez-vous vue le reportage de découverte sur le Trens Québec?
    Si non voilà le lien de YouTube sur le reportage sur le Trens Québec et le moteur roue.
    http://www.youtube.com/watch?v=01aWsiFGsqM
    Le journaliste Daniel Carrière s'entretien avec Pierre Couture, comme le dit mr Couture la majorité des brevets ont été détruite ont sont échue, il lui pose aussi la question savez-vous ce qui est arrivé avec le moteur roue...

  • Archives de Vigile Répondre

    28 juillet 2013

    Merci pour votre réponse M. Maronani.
    Le premier lien que vous proposez (brevet) ne concerne pas vraiment les problèmes, mais il est quand même intéressant en ce qu'il nous apprend que ce brevet d'H-Q est expiré depuis 2008 (pour cause de non-paiement des droits).
    Le second lien (Institut Femto-ST) soulève effectivement plusieurs difficultés inhérentes à cette technologie. Toutefois, elle cite également plusieurs prototypes qui s'affairent à résoudre ces problèmes.
    Pour l'automobile, le moteur-roue de Michelin semble fort prometteur. Je cite un extrait intéressant: "L'avantage de l'Active Wheel Michelin est notamment de limiter au maximum les masses non suspendues et donc l'inertie de la roue par rapport à un moteur roue classique et par conséquent de préserver la tenue de route, point faible jusqu'ici de ce concept. Ce dispositif est très différent et beaucoup plus perfectionné que le Moteur-roue d'Hydro-Québec. qui assurait uniquement les fonctions traction et freinage, mais au prix d'une masse non suspendue non négligeable."
    Volvo ReCharge est un autre véhicule intéressant doté de la technologie du moteur-roue.
    C'est vrai qu'il y a encore beaucoup de R&D à faire. Mais, on voit que plusieurs grands joueurs n'ont pas encore jeté la serviette, et persévèrent.
    Dans le domaine du transport en commun, le moteur-roue est maintenant une réalité. Le Trolleybus Civis d'Alstom est en opération depuis 2002.
    Le projet d'un monorail suspendu avec des moteurs-roue ne m'apparaît donc pas aussi farfelu que vous le laissez entendre. Je verrais bien un partenariat H-Q et Bombardier faire une étude de faisabilité sur un tel projet. Après, on avisera s'il cela vaut le peine de pousser plus loin.

  • Alain Maronani Répondre

    27 juillet 2013

    @Gaston Carmichael
    Tout d'abord le brevet tel que déposé, qui présente la solution.
    http://www.google.ca/patents/EP0744313B1?cl=fr&dq=pierre+couture&hl=fr&sa=X&ei=oshmUanhEuLh4APA6oHoAw&sqi=2&pjf=1&ved=0CDkQ6AEwAQ
    Les problèmes du moteur roue sont les mêmes depuis le premier brevet pour un système analogue déposé a la fin du 19 ième siècle...
    Une analyse très complète des contraintes, des problèmes, construction, controle, asservissements, etc a cette adresse
    http://www.google.ca/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=3&ved=0CD4QFjAC&url=http%3A%2F%2Fjeea2009.polytech-lille.net%2Fpresentation%2Fespanet.pdf&ei=I0_0UdisNPXA4AP_pYCQAQ&usg=AFQjCNEpNvXO5YYRoDKbJnkwK8gwP59jmg&bvm=bv.49784469,d.dmg&cad=rja
    Il y a beaucoup de développements, beaucoup de prototypes, et on se dirige plutot vers des autobus car les contraintes principales du moteur roue (poids non suspendu, amortissement, asservissement, découplage en cas de panne, etc) ne peuvent etre résolus économiquement sur la voiture de monsieur Tout Le Monde...
    Il faut rappeler que les prototypes réalisés utilisent aussi des carburants classiques et utilisent les moteurs roues pour récupérer l'énergie cinétique au freinage, ce qui permet de baisser la consommation de 30 %. On est beaucoup près d'une solution hybride que de toute autre chose...tel que
    Active Wheel de Michelin, de Schaeffler en Allemagne, etc..
    Active Wheel, par exemple, ajoute 75 livres par roue, poids non suspendu, soit 300 livres par véhicule, avec les conséquences, vibrations, amortisseurs, usure prématuré des pneumatiques, etc...
    Il y a également une grande complexité de l'ensemble car il faut pouvoir assurer, un exemple un découplage automatique en cas de pannes de l'un des moteurs (nécessité de logiciels embarqués complexes, d'asservissements, etc...).
    Une solution totalement électrique ne permet aucun gain de poids de la masse totale versus un moteur classique, a moins que quelqu'un arrive avec des batteries économiques, légères, peu couteuses, etc...
    En ce qui concerne le monorail, le premier a été mis en fonction en 1901 a Wuppertal en Suisse, fonctionne toujours, ils sont confinés à des systèmes point-a-point, pour éviter les aiguillages ou les systèmes de changements de direction, souvent utilisés pour des aéroports, des centres de conventions, etc. (ne pas confondre avec les Maglev...).
    Je ne connais aucun système d'envergure, couvrant un territoire national...
    Franchement électrification des transports pour électrification es transports il y a des systèmes reconnus et utiles qui s'appellent le train et le tramway....

  • Archives de Vigile Répondre

    27 juillet 2013

    Bonjour M. Maronani,
    "...et pour le moteur-roue, la liste de problèmes graves qui affectent cette solution est si longue, certains directement reliés au principe même de la solution, que l’on peut comprendre l’abandon par Hydro. "
    Je n'ai jamais trop bien compris pourquoi H-Q avait abandonné ce projet. Apparemment, vous avez la réponse. Auriez-vous des références à me proposer sur ces problèmes auxquels vous faites référence que je pourrais consulter?
    Merci,
    Gaston.

  • Archives de Vigile Répondre

    27 juillet 2013

    @ AM
    Le Québec doit faire jouer ses atouts en sa faveur, voilà. L'hydro électricité est un atout singulier dont dispose le Québec et il n'est pas mis à contribution à la mesure de son potentiel.
    La désindustrialisation n'est pas qu'au Québec, elle affecte aussi nombre de pays avancés, dont les États-Unis et la France. Faute d'avoir des projets innovants et porteurs d'avenir, ce qu'elle n'a visiblement pas, Hydro-Québec doit se délester et passer l'avantage électrique aux entrepreneurs d'ici qui sauront à petite échelle, faire ce qui semble hors d'atteinte pour la grande HQ. Les PME créent plus d'emplois que les grandes sociétés, c'est connu. Elles sont souvent aussi plus innovantes, avec des possibilités d'exportation à la clé.
    La recherche dans les transports électrifiés demeure une piste de développement et d'innovation qu'on ne saurait négliger. Que l'on considère toute technique de pointe, peu importe laquelle, il y a toujours des listes de problèmes à résoudre. Pour donner un exemple extrême, les USA mettent des dizaines de milliards $ à mettre au point depuis des années le JSF - F-35, un projet d'avion tellement complexe qu'il apparaît de plus en plus à fonds perdus... Vu sous cet angle, le Québec pourrait bien prendre un peu d'argent pour mettre au point un projet plus modeste et mieux défini dans le domaine des transports électriques. Un groupe de travail dirigé par Daniel Breton vient d'être formé pour étudier la question, on verra bien ce qui en ressortira.
    GV

  • Alain Maronani Répondre

    27 juillet 2013

    @Gilles Verrier
    "Si seulement Hydro-Québec avait investi dans des directions productives (directement ou à titre de partenaire), notamment dans la filière du moteur roue trop vite abandonnée et la filière prometteuse des transports électrifiés à grande vitesse."
    Ces 2 éléments semblent maintenant etre sur Vigile le St-Graal a atteindre...pourquoi a grande vitesse d'ailleurs, pour faire moderne...? et pour le moteur-roue, la liste de problèmes graves qui affectent cette solution est si longue, certains directement reliés au principe meme de la solution, que l'on peut comprendre l'abandon par Hydro. Reste l'argument habituel et commode du complot...
    Tous ces échanges portent sur la question de la place de Hydro, l'organisation peut-elle faire ci ou ca...etc...Nous restons dans le meme démarche (mythe) de ce qui s'est fait AVANT en pensant en perpétuer la magie... Les conditions industrielles, ce qu'il est nécessaire de vendre, la nécessité d'exporter, etc..sont totalement différentes, nous ne pouvons nous contenter de projets québécois...
    On peut aussi penser aux investissements colossaux et a la rentabilité incertaine. Le projet monorail Québec parle de 24 milliards de $ et ces concepts de monorails ont été abandonnées en Allemagne et en Suisse a cause des couts d'entretien, de l'impossibilité de transporter des marchandises, des systèmes de rail, etc...la liste est longue. Que nous donnerais ces infrastructures ? Des ventes supplémentaires a l'exportation ? La réduction de notre déficit ?
    Le prix de vente de l'électricité par kwh ne suffit plus a attirer ici les investisseurs. Il n'y a pratiquement AUCUNE seconde ou troisième transformations, etc..
    Le vrai problème est l'écroulement industriel du Québec et les dernières statistiques sont peu reluisantes...
    http://www.statcan.gc.ca/daily-quotidien/130716/dq130716a-fra.htm
    Résumons de 2012-09 a 2013-5 la croissance manufacturière est négative avec une baisse de 10 %...un désastre,
    Le PIB est en recul sur une base annuelle de 2 %...
    Nous faisons l'inverse du Canada et moins bien que les provinces de l'Atlantique...
    Nous devons mettre Hydro a la diète, et investir dans les domaines, bio-technologie, composants, nano technologies, etc, et attirer ici les meilleurs chercheurs et les meilleures équipes...
    Avec la loi 104 nous sommes mal partis..la loi considérant qu'un doctorat de Harvard est équivalent a un doctorat du Burkina-Faso...mais si vous parlez francais...bienvenue au Québec...

  • Archives de Vigile Répondre

    26 juillet 2013

    Vous écrivez : «Toutefois, il faut qu’il en ait le mandat du niveau politique. malheureusement, le gouvernement fédéraliste en place ne voulait surtout pas que le Québec puisse se bâtir une souveraineté économique. Ils ont donc imposé à H-Q les PPP, les mini-centrales, les éoliennes, etc... Pas pour les fabriquer ou de les opérer, mais simplement d’en assumer le financement et la rentabilité (pour le privé, bien sûr).»
    Je vous répondrai que le Parti québécois, même s'il était majoritaire au pouvoir, n'a pas de programme de redressement économique structuré qui changerait le cap actuel, je pourrais dire le «ronron» actuel. Rien de particulier n'est préconisé pour faire jouer la force d'Hydro-Québec de façon significative. L'indépendance économique, en alignant les forces nationales au diapason n'est pas dans la vision ni dans la stratégie actuelle du PQ. À cet égard, vous pouvez souhaiter l'indépendance plus tard, mais l'indépendance maintenant avec nos moyens et dans nos champs de compétences n'est pas à l'ordre du jour. L'indépendance politique plus tard risque d'apparaître rien d'autre qu'une fumisterie si l'indépendance qui nous est déjà accessible n'est pas déjà utilisée/préconisée/mise en oeuvre.
    Le problème c'est que la gouverne de l'État et la gouverne du Québec ont été remplacés par la «gouvernance», soit une coche en bas du gouvernement véritable. Bref, on se cantonne désormais dans l'administration quotidienne et le mot bien féminisé de gouvernance y correspond très bien. Les orientations économiques fortes qu'il nous faudrait, je ne les vois nulle part énoncées. Le Québec, en s'interdisant d'agir puissamment dans ses propres champs de compétence et en négligeant de les faire jouer résolument en sa faveur recule et fait la preuve a contrario qu'il n'est pas prêt pour son indépendance politique. Cela et se tirer dans le pied, c'est pareil. La classe politique est affectée d'un grave problème et n'ose pas toucher à l'ordre établi économique et médiatique. Alors, tant que des équipes d'élus plus courageux et plus entreprenants ne se pointeront pas pour affronter les véritables défis, il y a peu à espérer.
    GV

  • Archives de Vigile Répondre

    25 juillet 2013

    @M. Verrier:
    Votre discours est un peu déroutant.
    D'un côté, vous dites que les éoliennes et les mini-centrales privées sont de mauvaises décisions d'affaires. Je vous ferai toutefois remarqué que ce ne sont pas des choix d'H-Q, mais des choix imposés par Jean Charest.
    Je suis d'accord avec vous que la production d'électricité n'est peut-être plus une activité des plus rentable. Vous en concluez: "En bon gestionnaire, je couperais un fort pourcentage dans le budget (10 % - 20 %) pour réduire les tarifs dans le même ordre. Le but d’Hydro-Québec, faute d’avoir des projets sérieux, est de produire de l’électricité pour les Québécois au moindre coût possible.".
    Par la suite, vous écrivez: "Si seulement Hydro-Québec avait investi dans des directions productives (directement ou à titre de partenaire), notamment dans la filière du moteur roue trop vite abandonnée et la filière prometteuse des transports électrifiés à grande vitesse. C’eut été redonner un second souffle, un regain de vitalité à ce qui est devenue une méga bureaucratie que personne au niveau politique ne semble capable de diriger."
    Ben, justement pourquoi H-Q n'a pas pris cette direction? Ce n'est pas des petits québécois et des petits industriels, qui peuvent entreprendre des projets de cette envergure. Cela prend une entreprise de l'envergure d'H-Q pour avoir les ressources nécessaires à ce type de projet.
    Toutefois, il faut qu'il en ait le mandat du niveau politique. malheureusement, le gouvernement fédéraliste en place ne voulait surtout pas que le Québec puisse se bâtir une souveraineté économique. Ils ont donc imposé à H-Q les PPP, les mini-centrales, les éoliennes, etc... Pas pour les fabriquer ou de les opérer, mais simplement d'en assumer le financement et la rentabilité (pour le privé, bien sûr).
    On a donc attaché un boulet aux pieds d'H-Q, puis on nous dit : regardez comme cette lamentable entreprise coule!
    Vous semblez avoir accepter cette rhétorique comme du cash, et accepter qu'H-Q ne puisse plus être un entrepreneur de premier ordre au Québec.
    Ce n'est pas H-Q le problème. C'est le leadership politique!

  • Archives de Vigile Répondre

    25 juillet 2013

    Hydro-Québec a joué un rôle structurant et de propulseur de l'économie québécoise dans le passé, c'est beaucoup moins le cas aujourd'hui. L'innovation n'y est plus et la machine roule largement sur sa propre force d'inertie. Les infrastructures et les grands travaux nous les avons faits. Il faut arrêter de faire du développement économique qui ne bâtit rien de durable parce qu'inutile et sans rentabilité.
    Les éoliennes, ça ne répond qu'à une mode verte et saupoudre les régions de maigres retombées pour un temps. L'éolien n'aurait sa place, selon moi, que pour les petits projets et pour les particuliers dans certaines situations. Mais ce type de décentralisation de la production, «Big brother» ne le souhaite pas et ne le favorise donc pas.
    Pire, les nouveaux barrages, les privatisations et les rachats garantis d'énergie par les petites centrales c'est contre-productif et peu compatible avec le bien public. Du gaspillage ! Il est clair qu'Hydro-Québec a trop d'argent à dépenser et pas de véritable plan pour faire jouer nettement en notre faveur sa position de levier économique. La faute à qui ?
    En bon gestionnaire, je couperais un fort pourcentage dans le budget (10 % - 20 %) pour réduire les tarifs dans le même ordre. Le but d'Hydro-Québec, faute d'avoir des projets sérieux, est de produire de l'électricité pour les Québécois au moindre coût possible. Nous en sommes loin. Il est temps qu'Hydro-Québec passe la main au petit québécois et au petit industriel, les créateurs d'activité économique et de vrais emplois. Ces derniers méritent de profiter enfin de l'avantage concurrentiel mondial qui est le leur, en payant moins qu'ailleurs sur la planète pour leur énergie. Ce n'est que dans cet esprit qui voit loin que nous pourrons concurrencer les marchés asiatiques et autres marchés émergents et ultimement conserver notre niveau de vie. Pour l'instant, je considère qu'Hydro-Québec joue avec notre patrimoine et met à risque certains de nos meilleurs atouts.
    Si seulement Hydro-Québec avait investi dans des directions productives (directement ou à titre de partenaire), notamment dans la filière du moteur roue trop vite abandonnée et la filière prometteuse des transports électrifiés à grande vitesse. C'eut été redonner un second souffle, un regain de vitalité à ce qui est devenue une méga bureaucratie que personne au niveau politique ne semble capable de diriger.
    On peut bien s'enorgueillir d'un passé de fier bâtisseur, mais qu'en est-il d'aujourd'hui ? Il faut briser l'État dans l'État qu'est Hydro-Québec et nous structurer nous-mêmes, grâce à notre État, et agir selon nos intérêts véritables avec indépendance. Le mot est dit. Ça c'est la voie de l'indépendance du Québec. Nous n'avons pas encore réussi, la république des satisfaits il faut l'oublier pour le moment.
    Gilles Verrier

  • Archives de Vigile Répondre

    25 juillet 2013

    Quand je roule sur toutes les routes illuminées, je me demande pourquoi mon auto a des lumières...et repense à ce type(Sicilien?) à la commission Charbonneau qui a dit toutes mes machines sont à la Romaine.
    http://corruptionliberale.com/le-plan-nord-et-saputo/

  • Marcel Haché Répondre

    25 juillet 2013

    J’irai dans le même sens qu’Alain Marinoni, mais plus loin. Trop ? C’est selon…
    Hydro-Québec est suffisamment aimé pour que Nous ne tombions pas dans la mythologie. Cela n’est plus nécessaire. Et je le dirai de la façon suivante : Nous avons bâti des barrages avec le même talent et la même ardeur que Nous avons déjà bâtie des églises. Nous avons délaissé les églises. Personne de sérieux ne s’imagine que Nous pourrions délaisser nos barrages, sauf peut-être quelques « manqués », qui trouvent que la St-Jean est devenue trop péquiste. Mais entre une adoration immodérée et une estime appropriée de notre navire amiral, il y a une marge.
    Il y a toute la marge que voici : Nous n’avons plus besoin de tant ajouter à nos églises ni à nos sources d’énergie. Nous ne sommes pas en pénurie. C’est d’un village bien à Nous dont Nous avons besoin. Hydro-Québec ne peut plus être un cantique au pays avec une chorale de 12012 chanteurs, c’est un simple outil. Mais c’est un outil très particulier : c’est une arme, que les plus notables « manqués » parmi Nous ont espéré retourner contre Nous. À Nous d’y voir ! C’est par là, parmi d’autres avenues, dont celle particulière qui reprendra en Septembre prochain, que Nous pourrions mettre fin à notre « effondrement moral », prélude alors à un Redressement National.
    On jase.

  • Alain Maronani Répondre

    25 juillet 2013

    Le problème c'est Hydro-Québec justement...non pas en tant que tel...mais en tant que mythe collectif...et l'article montre bien le pathos qui l'entoure.
    Tout d'abord Hydro est la vache a lait de tout ce qui construit et conseille au Québec. Une gestion plus normale permettrait un meilleur équilibre des comptes, une réduction significative de la dette et devrait s'accompagner par une REDUCTION, perspective désagréable pour le gouvernement, du prix du kwh...évidemment cette démarche serait fatale a quelques sociétés, à l'emploi dans le domaine de la construction et serait subie partout (régions inclues).
    Au nom de quoi devons-nous subventionner une société d'état qui ne sais plus que faire de l'électricité qui est produite ?
    Enfin et c'est totalement absent de votre présentation l'équilibre énergétique a été totalement bouleversé en Amérique du Nord, et pour probablement une longue période, par l'explosion des sources d'énergie (pétrole et gaz de schiste). Hydro ne peut plus compter sur une augmentation des ventes d'électricité à l'étranger et il faudra bien un moment en tirer les conséquences.
    L'économiste Fortin, qui n'est pas particulièrement un libéral, estime que Hydro peut facilement réduire son budget de 2 milliards de $ par an, je vous laisse imaginer les conséquences...
    Pour l'éolien non seulement ceci détruit le paysage mais en plus, je l'ai déjà signalé avant, ce n'est pas rentable, ca ne peut faire fonctionner une société comme la notre et au Québec ceci permet le support de l'emploi en Gaspésie avec des subventions permanentes (emplois, entrepreneurs, groupes financiers, etc...)...Au nom de quoi devons-nous passer notre temps a subventionner une industrie non rentable...pour les 20 prochaines années ?
    Pour faire plaisir a Equiterre et a Amir Khadir ?
    Pour grapiller quelques votes en régions ?

  • François A. Lachapelle Répondre

    24 juillet 2013

    Le titre «H.-Q., un patrimoine mal aimé ?» choisi par l’auteur Jean-Pierre Bonhomme pour son article est excellent. La ministre Ouellet, responsable d’H.-Q., devrait sauter sur l’occasion et lancer une commission «fierté nationale» intitulée « Hydro-Québec, un patrimoine mal aimé ? »
    Le sujet abordé est majeur pour tout le Québec: majeur pour l’économie du Québec dont le chiffre d’affaires annuel de 12 milliards représente 4% du PIB du Québec.
    Il y a beaucoup plus que le secteur de l’économie qui est dynamisé par les activités d’Hydro-Québec. Il y a tout le secteur de l’ingénierie, le secteur des énergies renouvelables, le secteur de la fierté nationale comme le fait ressortir Monsieur Bonhomme.
    Sur un plan financier, les activités d’H.-Q. dégagent tellement de liquidités chaque année que cette entreprise trouve tout le financement requis pour ses investissements année après année sur les marchés internationaux des capitaux.
    Comme l’écrit très bien Monsieur Bonhomme, je cite « Sans l’Hydro-Québec, notre nation tomberait dans l’insignifiance. »
    C’est ce que les ennemis du Pays du Québec savent. Ils agissent donc pour détruire H.-Q.. Jean Charest en neuf années comme PM du Québec a fait un dommage immense à Hydro-Québec. Le commentaire de Martin Lavoie touche à la malédiction apportée volontairement par Jean Charest sous l’inspiration des fédéralistes canadiens.
    On pourrait prendre comme exemple le passage malheureux comme haute dirigeante la cas de Madame Isabelle Courville qui a échoué à la présidence de TransÉnergie (ex: FERC) et à la présidence de H.-Q. Distribution. L’échec de l’implantation des compteurs intelligents illustre un parcours MANQUÉ de Madame Courville. Je m'excuse pour cette franchise
    Le commentaire de Gaston Carmichael est très pertinent, je cite: « Ensuite, on a eu les privatisations et les PPP. Notre gouvernement est soudainement devenu incompétent. Il fallait tout faire faire par le privé, garanti d’efficacité et de bas coûts. Aujourd’hui, on réalise l’ampleur de cette fraude.»
    Concluons trop rapidement: après l’exode d’employés très compétents partis travailler pour des firmes concurrentes des ingénieurs internes d’H.-Q., après une baisse de la fierté et du coeur à l’ouvrage des employés d’H.-Q. laissés à eux-mêmes devant les actions suicidaires de la haute direction comme dans la gestion par PPP, il y a un immense travail de reprise en main de la motivation et des compétences des employés d’H.-Q. qui sont prêts à travailler pour d’autres motifs que la paye.
    François A. Lachapelle, retraité et actionnaire minoritaire d'H.-Q.

  • Archives de Vigile Répondre

    24 juillet 2013

    Suite...
    Un autre pilier économique du Québec : Hydro-Québec. Il fallait désamorcer ce pouvoir économique que détenait le Québec. Une privatisation s’imposait. Mais, comment amener l’opinion publique québécoise à appuyer une telle initiative? Sont alors apparues les mini-centrales privées desquelles H-Q devait acheter la production à fort prix, c-à-d, à perte. Ensuite on a répété l’expérience avec les réseaux d’éoliennes privées. H-Q, le concepteur et constructeur de la Manic a soudainement perdu toutes capacités d’entreprendre.
    Tant qu’à y être, on a alors entrepris la rénovation du nucléaire à Gentilly, avec une forte perspective de perte pour H-Q. Heureusement, un nouveau gouvernement souverainiste a pris le pouvoir et a mis fin à cette sinistre farce. Le PLQ avait quand même eu le temps de dilapider un autre $milliard de note richesse collective.
    Toutes ces initiatives ont entraînées ainsi une faible rentabilité d’H-Q. Était-ce le but visé? Difficile à prouver. Quoi qu’il en soit, on assiste depuis quelques années à une campagne visant à privatiser H-Q, en raison justement de sa faible rentabilité. L’IÉDM, avec d’illustres économistes tels que Claude Garcia et Nathalie Elgrably-Lévy ou Éric Duhaime ont fait de savantes études pour promouvoir l’idée de la privatisation. On y fait plein de comparaisons avec des entreprises similaires à H-Q en d’autres provinces, ou d’autres pays. Que les contextes socio-politique-économique soit totalement différents leurs importent peu. Ils comparent des chiffres bruts, qu’ils sélectionnent soigneusement afin de faire valoir leur idéologie. À force de répéter leur message, celui-ci fait lentement sont chemin dans l’inconscient des québécois.
    Voilà donc, M. Bonhomme, comment H-Q est devenu un patrimoine mal aimé.
    Un autre pilier de l’économie du Québec dans la mire des fédéraleux : Les Caisses Populaires. Voir cet excellent article par M. le Hir
    Enfin, le gouvernement fédéral lui-même participe à cette entreprise de dépendance. En Ontario ou en Alberta, on participe au financement de projets créateurs d’emplois. Au Québec, on préfère nous payer de la péréquation. On réussi ainsi à faire du Québec le BS de la fédération canadienne.
    Le Québec Inc. se trouve donc assiégé de toutes parts : son propre gouvernement, la CDPQ, Hydro-Québec, les Caisses Desjardins, etc…
    M. Chrétien a fait un excellent travail!

  • Archives de Vigile Répondre

    24 juillet 2013

    Parfois, il faut reculer un peu pour avoir une meilleure perspective. Reculons jusqu’en 1995, après le référendum. Après son éclatante victoire, pensez-vous que Chrétien est retourné à la culture de son potager? Non. Il avait un travail à compléter.
    Il fallait faire un post-mortem de ce quasi désastre ayant failli se produire. Comment est-ce que tout cela a-t-il été possible? Comment s’assurer que cela ne puisse plus se reproduise jamais?
    Il fut sans doute établi assez rapidement que cela ait pu se produire parce qu’un gouvernement souverainiste était au pouvoir. Mais, il y avait plus. Si ce gouvernement souverainiste a eu une telle audace, c’est parce la province de Québec avait atteint une certaine souveraineté économique.
    Pour éviter de se retrouver dans une telle situation dans le futur, il fallait donc simplement avoir un gouvernement provincial fédéraliste au Québec, et s’assurer que le Québec soit économiquement dépendant d’Ottawa.
    Premier acte : Jean Charest était alors chef d’un PCC qui n’allait nulle part à Ottawa. Il fallait le convaincre que l’on avait besoin de lui au Québec. Ce qui fut fait. L’objectif fut atteint en 2003, alors que Jean Charest est devenu Premier Ministre du Québec.
    Deuxième acte : Miner les fondations économiques du Québec. Le PLQ s’est résolument mis à la tâche
    En 1995, Parizeau avait fait les arrangements nécessaires pour que la CSPQ dispose de quelques dizaines de milliards de $ afin de pouvoir contrer les banques à charte fédérale qui naturellement tenteraient de saboter la volonté politique des québécois, après un référendum gagnant. Une des premières actions prise par Jean Charest lors de son arrivée au pouvoir fut de faire modifier le mandat de la CDPQ. On y a supprimé l’obligation de contribuer au développement économique du Québec. Désormais, la CDPQ ne devait faire ses choix de placement qu’en fonction du rendement attendu. Un placement au Québec ne représentait donc plus aucune valeur ajoutée, par rapport à un placement en Chine ou à Calgary.
    Ensuite, on a eu les privatisations et les PPP. Notre gouvernement est soudainement devenu incompétent. Il fallait tout faire faire par le privé, garanti d’efficacité et de bas coûts. Aujourd’hui, on réalise l’ampleur de cette fraude.
    À suivre...

  • Jean-Pierre Bélisle Répondre

    24 juillet 2013

    C'est bien instructif votre histoire de l'évêque de Haute-rive. L'exemple même d'une époque ou la confusion de l'Église et de l'État était presque totale (*). À moins, bien entendu, qu'il se soit agi d'un secret trahi de confession :-)
    Pour ce qui est de l'adéquation Hydro et Nation, je ne sais plus trop et je me mets à douter aux marges.
    Dans toute cette discussion contemporaine, il m'arrive d'y voir plutôt une lutte entre divers segments des classes possédantes: la "bourgeoisie bureaucratique" (appelez-la d'un autre nom si vous voulez) en tout cas ces nouveaux riches qui ont émergé avec le développement des entreprises d'État (incluant Loto-Québec et ses clubs de golf) - et d'autres, comme le segment représenté par François Legault et Charles Sirois (sans faire dans la dentelle). Sans oublier, dirait Monsieur Le Hir, les forces diaboliques gravitant autour de l'Oncle Paul :-) qui veulent tout ramasser pour des peanuts.
    Bref, des entrepreneurs, des gens du vrai business jugeant inadmissible que des bureaucrates et autres grands commis de l'État puissent utiliser leurs fonctions dans les entreprises d'État pour se hisser au niveau des vrais et rivaliser de puissance avec eux. Je ne nomme ici personne, mari ou conjointe.
    En tout cas en Ontario, personne ne parle de leur monopole d'État comme d'un joyau de la nation (bon... vous allez me dire que c'est pas pareil au Québec, je sais.)
    "Ontario Hydro is also well-known for its powerful and intangible Old Boys’ Club, and its impenetrable bureaucracy." - Au Québec, ne serait-ce pas ce même genre de "Old Boy's Club" dont les membres choyés se drapent dans l'oriflamme de la Nation pour protéger leur béatitude sociale?
    JPB
    --------------------------------
    (*) J'utilise l'expression 'confusion' pour différencier le phénomène ou le principe d'avec celui de 'séparation'(de l'Église et de l'État).
    Pour ce qui sont des trois pouvoirs d'État, bien que l'on puisse croire que notre régime politique en est un de 'séparation des pouvoirs', les manuels de droit administratifs parlent plutôt maintenant de 'confusion des pouvoirs', incluant celui de la presse.

  • Archives de Vigile Répondre

    24 juillet 2013

    L'impression générale est celle qui prévaut à la suite des années de gouvernement Charest. Le fait d'avoir exagéré l'apport de cadres et de hauts dirigeants, la mise en place des amis libéraux, à tous les niveaux de l'administration publique, tant dans la santé, l'éducation et spécialement Hydro-Québec, nous laisse un goût amer et la sensation que justement Hydro-Québec appartient à d'autres, motive cette réaction. Et le fait d'avoir renouvelé un contrat à M. Vandal avant le départ de ce manipulateur qu'est Jean Charest n'aide pas à donner la confiance qu'Hydro-Québec mérite. Ce doute se perpétue sur le Gouvernement Marois, qui n'a pas compris ce que j'appelerais la personnalité symbolique de ce dirigeant qui regardait les commissions de haut.