Hydro Québec en piste pour exporter aux États-Unis

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Gare aux arnaques que pourrait dissimuler une telle opération





Hydro-Québec s'apprête à soumettre une proposition aux États de la Nouvelle-Angleterre pour leur fournir de l’hydroélectricité.


La société d'État a jusqu'au 28 janvier pour répondre à un appel de propositions émis le 12 novembre 2015 par les États du Massachusetts, du Connecticut et du Rhode Island. Une occasion majeure, reconnaît un porte-parole d'Hydro-Québec, Gary Sutherland. L'énergie devra être livrable en 2020.


Trois entreprises fournisseuses d'énergie dans les États de la Nouvelle-Angleterre sont associées à cet appel de propositions: Eversource Energy, Nationalgrid et Unitil.


En partenariat avec Eversource, Hydro-Québec compte construire une ligne de transport à courant continu à 320 KV, sur une distance de 399 km, reliant le poste des Cantons, en Estrie, au poste de Franklin, au sud du New Hampshire. Ce projet, appelé Northern Pass, coûterait 1,6 milliard de dollars.


La Nouvelle-Angleterre représente un marché de 15 millions de consommateurs. Deux hivers froids consécutifs ont fait bondir les prix de l'électricité de 40%, ce qui a fini par convaincre les autorités de chercher une énergie moins chère.


«Nous avons besoin de réduire notre empreinte carbone, de réduire les prix de l'électricité et de diversifier notre portefeuille énergétique. L'hydroélectricité nous permettrait de faire les trois», avait déclaré en novembre Charles Baker, gouverneur du Massachusetts, à l'occasion d'une visite du premier ministre du Québec Philippe Couillard.


Hydro-Québec n'est pas seule à s'intéresser à cet appel de propositions de nos voisins du Sud. Plus d'une centaine d'entreprises, dont la plupart étaient américaines, ont assisté à une conférence tenue le mois dernier pour les fournisseurs d'énergie intéressés. Parmi elles se trouvaient la New Brunswick Power Corporation (NBPC) et Gaz Métro. Il n'a pas été possible de savoir si la NBPC présentera une proposition. Les appels répétés du Journal sont restés sans réponse.


Même si elle a décidé de passer son tour, Gaz Métro se montre ouverte à exporter de l'électricité aux États de la Nouvelle-Angleterre. «On va passer notre tour, mais on a de l'intérêt», a confié la porte-parole Stéphanie Trudeau, ajoutant que Gaz Métro exploite un parc d'éoliennes sur les terres du Séminaire, au nord-est de Québec.




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