Honte à vous, Mme Wynne!

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«Ça va finir où ce délire, exactement ?»






J’ai fait un drôle de rêve la nuit dernière.




J’ai rêvé que Kathleen Wynne, la première ministre de l’Ontario, est allée rendre visite aux «sœurs» du Cercle islamique nord-américain de l’Ontario.




Et que, pour l’occasion, elle s’est mis un voile sur la tête.




Et attendez, ce n’est pas tout...




J’ai rêvé que, sur Twitter, Mme Wynne a déclaré que c’était un honneur de rencontrer Zunera Ishaq, la «femme au niqab» qui a refusé de montrer son visage lors de sa cérémonie de citoyenneté.




Un honneur!




Bizarre, non?




DU GRAND DÉLIRE




Le pire, c’est que ce n’est pas un rêve.




C’est réellement arrivé. Dans la vraie vie. Vendredi dernier.




Mme Wynne n’était pas en Arabie saoudite. Elle n’était pas au Yémen. Elle n’était pas en Iran. Elle n’était pas au Qatar. Elle n’était pas en Afgha­nistan. Elle n’était pas au Pakistan.




Elle n’était pas dans un pays islamique. Elle ne pouvait pas dire: «À Rome, on fait comme les Romains.»




Elle était à Scarborough, en Ontario. Ici, au Canada.




Et elle s’est quand même mis un voile sur la tête pour rencontrer ces dames alors qu’elle n’est pas musulmane.




Expliquez-moi, quelqu’un...




C’est bien beau, d’être courtois, mais il y a une limite, non?




Êtes-vous en train de me dire que les élues canadiennes doivent se voiler lorsqu’elles rencontrent des Canadiennes voilées au Canada?




Ça va finir où ce délire, exactement?




Encore heureux que la rencontre ne se soit pas déroulée dans une piscine, sinon Mme Wynne aurait porté un burkini!




À QUATRE PATTES




Heureusement, les Canadiens ne sont pas dupes.




La PM ontarienne s’est fait ramasser sur les médias sociaux.




«Honte à vous», «On pensait que vous étiez une Canadienne», «Mais où est donc votre fierté?», «Vous êtes censée incarner les valeurs canadien­nes, pas les valeurs saoudiennes», etc.




Si les élus dorment au gaz, les citoye­ns, eux, sont réveillés.




Nos élus ne sont même pas foutus de défendre nos valeurs chez nous!




C’est quoi, la suite? Mes consœurs journalistes devront porter le voile quand elles intervieweront une femme voilée? Même si cette rencontre se déroule à Laval?




Rendu là, ce n’est plus de la politesse, c’est de l’abdication!




On se met à quatre pattes et on fournit le lubrifiant!




Pendant ce temps-là, dans les républiques islamiques que j’ai mentionnées plus haut, des femmes pourrissent en prison parce qu’elles ont eu l’audace de montrer leur chevelure...




Regardez comment on vous aide, mesdames!




Nous ne sommes pas obligés de porter le voile, mais nous le portons quand même, en soutien à l’idéologie qui vous opprime.




KATIMAVIK




Les bras m’en tombent.




Et notre ministre des Affaires internationales Stéphane Dion qui discute avec un prince saoudien sans même mentionner le nom de Raïf Badawi, ce blogueur courageux qui a été condamné à recevoir 1000 coups de fouet pour avoir défendu le droit des femmes dans son pays...




C’est ça, le Canada?




Il faudrait peut-être rappeler à Justin Trudeau qu’il dirige l’une des plus grandes et des plus puissantes démocraties au monde, pas un camp Katimavik...




Ses Kumbayas ne font plus rire personne.



 




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