Hollande salue la «relation exceptionnelle» entre le Québec et la France

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La visite présidentielle la plus insignifiante de l'histoire des relations franco-québécoises

En visite d'État au pays, le président de la République française, François Hollande, a été fait grand officier de l'Ordre national du Québec lundi soir à Québec.
Le premier ministre Philippe Couillard a remis l'insigne de la plus haute distinction décernée par le Québec à M. Hollande à l'occasion d'un dîner d'État au Château Frontenac. Les deux hommes s'étaient entretenus en tête-à-tête quelques heures auparavant au bureau du premier ministre.
«Je suis sensible, pour ne pas dire touché, par l'honneur que vous me faites», a déclaré le président de la France après avoir été honoré devant un parterre d'invités triés sur le volet.
La plupart des ministres du gouvernement Couillard étaient présents pour l'occasion tout comme les leaders Stéphane Bédard, du Parti québécois, et François Legault, de la Coalition avenir Québec. Parmi la liste d'invités figuraient des personnalités d'horizon divers comme l'académicien Dany Lafferière, l'ex-gouverneure générale et candidate à la direction de l'Organisation internationale de la francophonie, Michaëlle Jean, l'ambassadeur du Canada à Paris, Lawrence Cannon et le maire de Québec, Régis Labeaume.
Au cours de son allocution, M. Hollande a salué «la relation exceptionnelle» entre la France et le Québec, une relation ancrée dans l'histoire, qu'il souhaite aussi «tournée vers l'avenir» et muée par «une nouvelle impulsion économique».
Le président français a évoqué la mobilité de la main-d'oeuvre, invitant les jeunes Québécois à venir encore plus nombreux visiter la France, y travailler, y investir et y vivre.
«Notre pays leur est ouvert parce que vous êtes des amis, parce que vous êtes des frères. Et je n'oublie pas non plus les leçons de l'histoire, les sacrifices des Québécois et des Canadiens pour venir nous sauver lors des deux derniers conflits mondiaux», a-t-il soulevé.
La relation France-Québec n'est pas sans contentieux. M. Hollande a semblé faire allusion à l'incertitude qui pèse sur le sort des étudiants français au Québec, dont les frais de scolarité risquent de tripler si aucune entente n'intervient entre les deux gouvernements.
«Nous devons tourner notre regard vers l'avenir et associer les nouvelles générations à ce que nous voulons entreprendre. Je souhaite donc que nos efforts puissent porter sur la coopération universitaire - nous en avons parlé - sur les échanges scientifiques, sur la mobilité de la jeunesse qui doit être facilitée et encouragée par des mesures spécifiques, au Québec et en France», a-t-il dit.
En vertu d'un accord bilatéral conclu en 1978, les étudiants français au Québec paient les mêmes frais de scolarité que les Québécois. En raison des restrictions budgétaires, le gouvernement Couillard veut mettre fin à l'entente et facturer aux jeunes français le même montant que celui imposé aux étudiants des autres provinces canadiennes, soit 6300 $ en moyenne plutôt que 2300 $.
La question pourrait être abordée mardi lors de la conférence de presse conjointe de MM. Hollande et Couillard.
Auparavant, comme il l'a fait à Ottawa lundi, M. Hollande prendra la parole à l'Assemblée nationale.


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