Le maire de New York, Bill de Blasio, veut que toutes les infrastructures publiques de sa ville soient alimentées par de « l’hydroélectricité canadienne zéro émission » de gaz à effet de serre et il veut une entente signée avant la fin de l’année 2020.
Cet engagement fait partie du plan d’action de la métropole américaine pour lutter contre les changements climatiques. Cette politique new-yorkaise du « Green new deal » a été dévoilée lundi par le maire de Blasio.
Parmi les objectifs visés, on souhaite une réduction totale des émissions de GES de 40 % par rapport au niveau de 2005, et ce, d’ici 2030.
Pour y arriver, New York s’engage à ce que la source d’énergie de toutes les infrastructures municipales soit 100 % propre. Cette mesure à elle seule permettrait une réduction de 5 % des émissions de GES, soit un huitième de l’objectif total.
Dans son communiqué de presse, Bill de Blasio dit vouloir entreprendre des négociations « sur le champ » pour obtenir une entente d’ici la fin de l’année prochaine.
Le premier ministre du Québec, François Legault, s’est réjoui de l’annonce dans un message publié sur son compte Twitter.
« WOW ! Le maire de New York annonce la relance des négociations avec Hydro-Québec, a-t-il écrit. Hydro-Québec peut devenir la batterie verte du nord-est de l’Amérique. »
La société d’État a réagi par la diffusion d’un communiqué mentionnant qu’elle « sera heureuse de poursuivre les discussions avec la Ville de New York » pour concrétiser le projet de la ligne Champlain Hudson Power Express.
D’après Hydro-Québec, cette ligne de distribution permettrait d’acheminer huit térawattheures d’électricité à la plus grande ville des États-Unis.
Les câbles seraient enfouis, sous terre et sous l’eau, sur une distance de plus de 530 kilomètres. Selon les informations disponibles en ligne, le projet est sur la table depuis plus de dix ans déjà.
D’après une fiche technique déposée sur un site Internet consacré au projet, l’échéancier initial prévoyait le début de la construction en 2018 et la mise en service du réseau en 2021. Ce qui ne s’était toutefois pas concrétisé.
« Pour un projet comme celui-là, on attendait le bon débouché commercial pour le lancer. C’est un très bon projet, mais on voulait un débouché commercial qui nous permettait de sécuriser l’investissement », explique la porte-parole d’Hydro-Québec, Lynn St-Laurent.
Les deux parties vont donc reprendre rapidement les négociations en vue d’un contrat d’approvisionnement à long terme pour alimenter New York en hydroélectricité du Québec.