Voilà un feuilleton qui montre toute la mauvaise foi dont peuvent faire part politiciens et commentateurs politiques.

Ah les histoires de clôtures!

On est toujours à la merci de la clôture de quelqu’un d’autre. La clôture Frost laide de ton voisin, la clôture en bois traité de l’autre, trop haute, pas sur la ligne de propriété.

La maudite clôture qui délimite depuis quelques années la scène principale du Rockfest à Montebello. Les VIP d’un bord, douillets pour headbanger tranquille en écoutant Slayer; et la plèbe de l’autre, moshpit de l’enfer, bouette et sueur à souhait.

La clôture de la ZLÉA à Québec en 2001. Elle avait fait jaser celle-là! Les anarchistes pendus après à tout bout de champ jusqu’à ce qu’ils y arrivent! Victoire! La clôture est tombée! Le problème, c’est qu’il y avait une autre clôture plus loin.

Pour ne pas être en reste, il y a la clôture à 4 millions de dollars que l’on est en train d’installer tout autour de la zone sécurisée pour le G7 dans Charlevoix. Certains des « Grands » de ce monde roulent les yeux quand on leur cause de clôture, mais ils ne se déplacent que très rarement sans qu’on y installe la leur, celle qui les coupe du reste du monde...

Et il y a cette clôture-ci, Ô manifeste d’intolérance, que l’on retrouve quelque part dans le Manitoba semble-t-il. Peut-on imaginer pareille infamie chez nous! Que nenni!

Qui est ce politicien complètement déconnecté du monde qui ose même prononcer ce mot! Voyons donc! Une clôture avec un panneau pour signifier que les frontières existent! Quelle xénophobie! Quelle entrave à l’inclusion infinie et au noble idéal diversitaire! Au pilori!

Puis il y a les autres. Ceux qui transformeront le mot clôture en « murs ». Par opportunisme politique. Pour quelques gains de sympathie populaire. Quelqu'un a parlé de bâtir un mur? Bien sûr que non. Pas grave. Profitons de l'occasion...

Devra-t-on ajouter le mot « clôture » au glossaire des termes infréquentables au Québec? Ce glossaire bien maintenu par les ayatollahs de la rectitude? À côté des mots  « référendum », « identité », « indépendance », etc.

Qu’elle est noble cette époque n’est-ce pas?