Une délégation de femmes musulmanes s'est rendue à Hérouxville en février dernier. (Photo PC)

Hérouxville fait le point près de six mois après l'adoption de ses controversées normes de vie. Le webmestre de la municipalité, Bernard Thompson, publiera cet été un livre retraçant toutes les étapes du coup d'éclat qui a monopolisé l'opinion publique ce printemps.


Il s'en est dit et écrit sur le phénomène Hérouxville depuis l'adoption du code de vie en janvier dernier: du vrai... et du faux, estime M. Thompson.
«Ici, je raconte la vraie histoire parce qu'il y a eu un décalage dans la perception
des gens. Tout est là, raconté de À à Z par quelqu'un qui a vu les événements au jour le jour et qui a aussi vécu les contrecoups de la situation», explique le bénévole.
L'essai «Le syndrome Hérouxville ou les accommodements raisonnables» sera publié en août aux éditions Momentum. Il replace les gros titres des journaux dans le contexte du petit village, situé en Mauricie.
Tout ce qui a été fait, du sondage maison à l'adoption du code de vie par le conseil municipal, était parfaitement planifié, raconte Bernard Thompson dans le livre de 120 pages.
«On savait que ça provoquerait des réactions. C'était très prévisible. Ce qu'on n'avait pas prévu, c'est la folie des médias. Ca nous a surpris que les gros titres ne reprennent que la lapidation et l'excision, même si on savait que le guide comportait des maladresses», indique M. Thompson.
Son essai s'attarde d'ailleurs longuement aux réactions médiatique et populaire, alimentées par plus de 5000 courriels reçus jusqu'à maintenant.
Les différents chapitres sont l'occasion de revenir sur plusieurs étapes de ce que le conseiller André Drouin appelle le «processus»: la petite histoire de Hérouxville et de ses réalités, la perception des accommodements raisonnables puis l'action de la municipalité elle-même et l'onde de choc. L'aspect politique et la commission Bouchard-Taylor n'y échappent pas.
Dans sa volonté de rendre l'information la plus complète possible, M.Thompson a reproduit intégralement des documents liés à l'«affaire». Le code de vie, la résolution de la municipalités, des lettres envoyées par André Drouin à différents intervenants et plusieurs extraits d'articles servent de base à son propos.
«Je tenais à ce que le code de vie soit là au complet. On s'est vite rendu compte que beaucoup de gens ne l'avaient pas lu», explique-t-il.