Happy Saint-Jean?

Mais franchement, et en toute humilité, il me semble que de fermer la porte à des artistes anglophones à la Fête nationale n’est PAS la manière de renforcer le français. Vraiment pas.

"L'autre St-Jean"


Dans la catégorie «incroyable, mais vrai», ceci:
[http://www.cyberpresse.ca/actualites/regional/montreal/200906/14/01-875501-pas-danglos-a-une-fete-de-la-saint-jean.php->20473]
[http://www.montrealgazette.com/Life/Anglo+band+ousted+from+Jean+f%C3%AAte/16->20461]

http://www.voir.ca/blogs/scene_locale/archive/2009/06/10/l-autre-st-jean.aspx
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Si cette histoire absurde est véridique - car on croirait un canular, tellement c'est farfelu et anachronique - on a hâte de savoir c'est qui, ce présumé commanditaire incapable de comprendre que la Fête nationale est pour TOUS les Québécois? Y compris les anglophones et les artistes anglos...
Mais heureusement, les organisateurs ont invité ces deux groupes - Bloodshot Bill & Lake of Stew. Et heureusement, ces deux groupes avaient ACCEPTÉ l'invitation. Et sans crise du genre «on n'y va pas sans notre unifolié!».
Non! Seulement de bons musiciens, des Québécois et, en bout de piste, du monde bien content d'être invité à la Saint-Jean!
Mais si on comprend bien, ce serait un seul commanditaire, qui aurait fait cette tentative d'exclusion...
Et si, je ne sais pas moi, par un miracle tombé des cieux, par un jour béni, Leonard Cohen était invité à chanter à la Fête nationale et qu'il acceptait de le faire, il serait tout aussi Québécois! Comme l'est aussi la brochette de chanteurs et de chanteuses francophones qui, eux également, chantent en anglais...
Et, même chose pour des artistes québécois qui chantent en portugais, en mandarin, etc...
Bref, la seule chose qui reste à faire est de régler cette situation. RAPIDO. Que ces deux groupes puissent PAR-TI-CI-PER à la Fête nationale, comme ce fut le souhait des organisateurs, de leurs fans, et de tous ceux et celles qui auraient la chance de les découvrir...
Oui, le français est menacé à Montréal. J'en sais quelque chose. J'en ai fait l'analyse à de nombreuses reprises. En 1995, alors que j'étais chroniqueure au quotidien Le Devoir, j'ai même dirigé le premier bilan fait sur la situation du français depuis l'adoption de la Loi 101, commandé en septembre 1995 par le premier ministre Parizeau.
Mais franchement, et en toute humilité, il me semble que de fermer la porte à des artistes anglophones à la Fête nationale n'est PAS la manière de renforcer le français. Vraiment pas.


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