Hamad déçoit des collègues

Son séjour de repos en Floride est critiqué dans les rangs libéraux

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Le mégalo-virus de la division s'introduit chez les Libéraux (voir[ Chez les Libéraux, comme si vous y étiez->http://vigile.quebec/Chez-les-Liberaux-comme-si-vous-y])





La cure de repos de Sam Hamad en Floride provoque la grogne dans les rangs libéraux, a appris Le Journal.


Profitant d’une semaine de relâche parlementaire, le ministre était en voyage dans le Sud au moment de la diffusion de l’émission Enquête jeudi dernier.


Revenu en catastrophe vendredi pour répondre à des allégations de trafic d’influence, Sam Hamad est retourné illico au paradis des «snowbirds» dimanche, après avoir annoncé qu’il se retirait temporairement de ses fonctions tout en gardant son salaire et sa limousine.


Une attitude qui en a «écœuré» plusieurs, même dans son propre camp. «Une personne sur la CSST ou à l’aide sociale, elle se fait couper si elle va à l’extérieur du pays», a-t-on entendu au sein de la députation libérale. «Tu ne fuis pas le pays» dans de telles circonstances, insiste-t-on, sous le couvert de l’anonymat.


Certains sont plus conciliants et hésitent à condamner Sam Hamad. Se retirer le temps de l’enquête du commissaire à l’éthique était la chose à faire pour éviter que cette controverse ne constitue une «source de distraction», dit-on.


Le DGE examine le dossier


M. Hamad compte revenir en terre québécoise la semaine prochaine, mais assure que, d’ici là, il se rend disponible pour le commissaire Jacques Saint-Laurent. Le Directeur général des élections a lui aussi fait savoir lundi qu’il examine les allégations de financement politique illégal qui pèsent sur le ministre en sursis et l’entreprise Premier Tech.


La gestion de cette affaire par Philippe Couillard, qui est demeuré silencieux pendant 48 heures, est également vivement critiquée à l’interne.


Certains libéraux ont avalé de travers en voyant le premier ministre sortir de son mutisme sur le parvis de l’église, après les funérailles de Claire Kirkland-Casgrain.


L’opposition crie à l’indécence


Les partis d’opposition, eux, crient à l’indécence. «Comment tu peux accepter que Sam Hamad parte avec son salaire de ministre, avec sa limousine, alors qu’il n’est plus ministre, pis tu te pousses en Floride alors que tu es sous enquête? C’est ça, le nouveau Parti libéral du Québec?» s’insurge le député péquiste Bernard Drainville.


Le député caquiste François Bonnardel déplore que le premier ministre ait banalisé une situation aussi grave. «Qu’il aille passer des vacances pendant deux mois en Floride, je n’ai pas de problème avec ça, mais de le laisser avec sa limousine, c’est complètement aberrant!»


Chronologie des événements


 Jeudi - Diffusion de l’émission Enquête présentant l’influence de l’ex-ministre Marc-Yvan Côté sur Sam Hamad.

 Jeudi et vendredi - Sam Hamad soutient sur toutes les tribunes qu’il n’a rien à se reprocher et demande une enquête du commissaire à l’éthique, de concert avec le Parti québécois et la Coalition avenir Québec.

 Samedi - Le premier ministre Philippe Couillard annonce que Sam Hamad se retire du Conseil des ministres le temps de l’enquête du commissaire à l’éthique tout en gardant ses émoluments de ministre.

 Dimanche - Sam Hamad s’envole vers la Floride pour prendre un peu de repos.




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