LES QUÉBÉCOIS AUX URNES

Halte à la corruption, la dépossession et l’asphyxie nationale

Place à l’espoir

Chronique de Richard Le Hir




Avec le début de la période des vacances, il fallait craindre un essoufflement du mouvement de contestation contre le gouvernement Charest, amorcé par les étudiants l’hiver dernier, et ponctué par une manifestation de masse à tous les 22 du mois, en souvenir du premier grand rassemblement le 22 mars dernier.

Dimanche, c’était le 22 juillet, on était en plein dans les vacances de la construction, il faisait beau, et surtout très chaud.
N’ayant aucune foi dans l’information que nous rapportent les médias à la solde du pouvoir, j’ai voulu en avoir le coeur net, et je me suis rendu dimanche Place Émilie-Gamelin pour prendre la mesure exacte de la situation.
Pour éviter les embarras du centre-ville, j’avais laissé ma voiture aux abords d’une station de métro où le stationnement est facile, et c’est dès l’arrivée du métro à la station Berri-Demontigny vers 14h10 que je me suis rendu compte que la foule serait dense. Les couloirs et les escaliers étaient bondés comme aux heures d’affluence, les pancartes se multipliaient et les plus enthousiastes avaient déjà déployé leurs banderoles.
Arrivé sur l’esplanade, un coup d’oeil circulaire me permit de confirmer ma première impression. Il y avait du monde. Beaucoup de monde. Plusieurs dizaines de milliers de personnes (dans les 50 à 80 000), ce qu’allait confirmer la mise en route du cortège sur Berri vers le Nord.
Entre René-Lévesque et Cherrier, la rue Berri est très large, et 30 à 40 personnes peuvent facilement déambuler de front. Lorsque le cortège s’étend sur toute la distance entre ces deux avenues, cela fait énormément de monde, comme le révèle la photo qui paraissait hier en première page de La Presse sous le titre « La rue ne dérougit pas »

Et pourtant, dimanche soir, à Radio-Canada, il n’était question que d’une dizaine de milliers de personnes tout au plus ! C’est la preuve que les autorités cherchent à minimiser par tous les moyens l’importance des mouvements de masse, tant elles se sentent menacées par leur ampleur, et tant elles craignent l’effet de contagion : « Des fois que ça donnerait des idées au monde ! ».
***
Le Québec est donc sur le point d’un grand bouleversement, d’un véritable changement de régime. Comme toujours en ce cas, la question est de savoir si cela va se faire rapidement, à l’occasion d’une élection générale débouchant sur l’élection d’un gouvernement disposant d’une majorité claire, ou à l’issue d’un pénible exercice de souque-à-la-corde sur plusieurs années, avec formation d’une succession de gouvernements minoritaires plus ou moins brefs.
Les derniers sondages donneraient à croire que ce sera le second cas, si tant est qu’on puisse encore accorder quelque crédit aux sondages vu l’usage qui en est de plus en plus fait pour tenter de manipuler l’opinion.
Cela dit, la polarisation de l’opinion et quelques gaffes magistrales ont coupé net l’élan de la CAQ. Encore ces derniers jours, François Legault a été obligé de congédier un de ses candidats qui avait tenu des propos inacceptables. Et « l’originalité » de ses méthodes de financement en a fait sourciller plus d’un.
Lorsqu’on rajoute à cela la difficulté de monter une organisation dans chacune des 125 circonscriptions électorales, une tâche qui prend normalement de deux à trois élections, point n’est besoin d’être grand clerc pour comprendre que la CAQ sera tout au plus appelée à jouer un rôle de soutien au prochain scrutin.
Curieusement, c’est à Québec Solidaire que les événements du printemps ont le plus nui. Par un mauvais concours de circonstances, le parti de Françoise David et d’Amir Khadir s’est retrouvé identifié aux éléments les plus radicaux des contestataires, une association qui s’est trouvée confirmée par l’arrestation de ce dernier lors d’une manifestation à Québec, et de celle de sa fille pour sa participation à certaines activités prétendument illégales aux bureaux de l’ex-ministre Beauchamp.
Les images d’un député ou d’un membre de sa famille menottes aux poings ne font jamais bonne impression sur l’électorat, quel que soit le contexte.
Quant à Françoise David, certains militants lui reprochent une déclaration irréfléchie qu’elle aurait tenue sur l’avenir du français à Montréal.
Reste le cas, délicat s’il en est, d’Option Nationale. Mais quelles que soient les sympathies qu’on puisse avoir pour la cause et certains de ses porte-étendards, il faut se rendre à certaines évidences. À peine créé, ses chances de former un gouvernement sont nulles.
Ce serait déjà un miracle s’il parvenait à faire élire un ou deux députés, et si cela devait se produire, cela constituerait un signe que la désaffection à l’endroit du PQ et de Pauline Marois, non seulement dans ces comtés mais dans tout le Québec, est tellement forte qu’elle l’a emporté sur le désir des électeurs de se débarrasser de Jean Charest.
Comme la CAQ, et pour certaines des mêmes raisons, il risque fort de se retrouver dans un rôle de soutien, et sa faible performance sera utilisée par les détracteurs de l’indépendance pour prétendre que cette option ne recueille que des appuis marginaux.
***
Pour ce qui est du PLQ, rarement a-t-on vu un parti se présenter devant l’électorat avec un aussi funeste bilan. Il faut remonter à 1936, 1960, ou 1975 pour retrouver telle odeur de scandale, et une population aussi insatisfaite à l’endroit du gouvernement.
En temps normal, sur la base de l’usure du pouvoir et du principe de l’alternance, le PQ serait assuré de la victoire. Mais nous ne sommes pas « en temps normal ».
Jean Charest et le PLQ et vont tenter de s’accrocher au pouvoir avec l’énergie du désespoir. L’un comme l’autre ne connaissent que trop la médecine qui les attend s’ils le perdent : les enquêtes vont pleuvoir de partout. De plus, ils souhaitent pouvoir rendre certaines décisions irréversibles, de façon à rendre difficile, voire même impossible, sans intérêt, ou carrément sans objet, toute démarche indépendantiste.
Comme je le soulignais la semaine dernière dans mon article sur le libre-échange Canada-Europe , l’Accord économique et commercial global actuellement en cours de négociation aurait justement l’effet de priver le Québec de la pleine maîtrise de ses leviers de développement quel que soit son régime constitutionnel.
On comprend donc que l’intérêt économique de faire l’indépendance pourrait être beaucoup moindre s’il fallait qu’un tel Accord soit mis en place.
Ensuite, le PQ n’est pas en position de force. Du temps où il en était le leader, Lucien Bouchard est parvenu à faire éclater la coalition arc-en-ciel qui l’assurait d’une majorité de gouvernement deux fois sur quatre. Le leadership de Pauline Marois est contesté, de nombreux indépendantistes dont certains ne sont pas les moindres mettent en doute son désir réel de faire l’indépendance, et les affaires de son mari l’exposent à la controverse.
Il faut donc s’attendre à ce que le PLQ mène une campagne électorale particulièrement sale, et les coups les plus vicieux seront assénés par les médias, alimentés par des officines partisanes occultes, sur le modèle de celles qui furent mises sur pied pendant la campagne référendaire de 1995, et sans doute avec certains des mêmes joueurs (je pense ici à un certain Richard Vigneault, consultant en communication, membre de l’Idée fédérale, ex-journaliste à Radio-Canada, conseiller des premiers ministres Daniel Johnson et Jean Charest, et l’un des acteurs d’Option-Canada en 1995 sur le fonctionnement de laquelle le juge Bernard Grenier s’est penché en 2007). Rien de tel que l’expérience, n’est-ce pas...
Le dossier personnel de chaque candidat et de ses proches sera passé au peigne fin. Tout ce qui peut alimenter une controverse pendant quelques jours sera exploité au maximum, l’objectif étant de faire diversion et/ou de faire mal paraître l’adversaire, même avec quelque chose d’aussi trivial qu’une contravention pour excès de vitesse. J’en parle d’expérience...
***
Avant même le début de la campagne électorale, les cartes sont déjà bien brouillées, et vous pouvez compter sur Jean Charest et le PLQ pour les brouiller encore davantage, tant un épais brouillard constitue sa seule chance d’obtenir au mieux un mandat de gouvernement minoritaire.
Devant une tentative de manipulation aussi grossière, et devant le risque de reporter au pouvoir un homme et une équipe aussi radicalement corrompus et dédiés à l’étouffement de l’aspiration la plus légitime d’un peuple à son indépendance, il faut espérer que les Québécois trouveront en eux le mélange d’instinct de survie et de sagesse pour refuser à Jean Charest le mandat qu’il sollicite pour mieux les déposséder et les asphyxier.
N’en déplaise à plusieurs de mes compagnons de lutte, et malgré toutes ses failles et ses faiblesses que j’ai moi-même dénoncées à plusieurs reprises, le PQ constitue à l’heure actuelle le seul parti qui permette aux Québécois de nier à Jean Charest un tel mandat. Une fois cette menace écartée, il sera toujours temps de faire valoir nos idées et nos ambitions, d’autant plus que la conjoncture sera là comme jamais pour les servir.
Et force est de reconnaître que, malgré ses difficultés, le PQ est quand même parvenu à attirer quelques candidatures de valeur. Aujourd’hui, on nous confirme celle de Léo Bureau-Blouin. Lors du passage des trois leaders étudiants à l’émission « Tout le monde en parle » en mai dernier, j’écrivais ceci :
« D’autant plus que ces derniers mènent leur lutte avec un aplomb, une intelligence et un savoir-faire consommés. Il fallait voir leurs dirigeants s’exprimer dimanche soir dernier sur le plateau de l’émission « Tout le monde en parle ». Il n’y a pas un ministre du gouvernement actuel, Jean Charest y compris, qui leur aille à la cheville sur le plan de la clarté de l’expression, de la cohérence du propos, et de la qualité du langage, au point de leur faire honte à tous.
Et pour ma part, alors que je m’attendais, sur la foi de l’influence dont le créditent les médias officiels, à voir le jeune dirigeant de la CLASSE, Gabriel Nadeau-Dubois, dominer largement ses collègues, j’ai eu la surprise de découvrir que les deux autres, Martine Desjardins et Léo Bureau-Blouin, tenaient parfaitement leur rang et n’avaient absolument rien à lui envier sur le plan de la cohérence du propos et de la qualité de l’expression.
Ces trois jeunes sont destinés à un brillant avenir, et parmi eux se trouve, prenez-en bien note, un futur premier ministre. Je serais enclin, pour ma part, à pencher pour le dernier, mais les trois se valent en termes de potentiel. »

Outre la satisfaction d’avoir vu juste, je suis heureux de voir ce potentiel se confirmer aussi rapidement. Dans le triste contexte actuel, c’est un incroyable message d’espoir pour la jeunesse.



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24 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juillet 2012

    Je crois que les gens devraient voter à la fois contre la CAQ et le PLQ, car l’association des deux au sein du prochain parlement pourrait paralyser le prochain gouvernement, assurant ainsi l’agenda conservateur où le privé prime sur le bien commun.
    La CAQ est précisément apparue lors du virage orange NPD au Québec lors des dernières élections fédérales. Les milieux affairistes profitant très largement de la générosité de Jean Charest ont bien senti le changement profond qui s’annonçait avec la vague orange, ils ont trouvé en la CAQ le plan B, le bouclier nécessaires pour s’assurer que le privilèges ne soient pas menacé par le retour du PQ.
    C’est bien l’union du PLQ-CAQ au sein du parlement qui assurera le statut quo, que tout continuera à fonctionner comme avant. Le PQ risque d’hériter d’un cadeau empoisonné. La CAQ a profité du soutien nécessaire dans les médias de Québécor et Gesca. Hélas!
    Je souhaite que la population québécoise ait la présence d’esprit nécessaire pour éloigner à la fois la CAQ et le PLQ, l’hydre à deux têtes.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juillet 2012

    Monsieur Gendron,
    Où avez-vous lu que je voterais QS? Lors de la prochaine campagne, j'observerai - probablement comme vous - la traditionnelle logorrhée politicienne qui s'acharnera à dévoyer le « bon » peuple des vrais enjeux.
    Je ne vous considère aucunement comme un imbécile, j'apprécie l'échange et je respecte votre choix électoral. En ce qui me concerne, le débat politique qui m'intéresse se trouve beaucoup plus aux niveaux philosophique et intellectuel et je reproche aux politiciens d'aujourd'hui de donner dans le populisme le plus crasse. Ils sont la plupart de temps très peu cultivés et ne font jamais preuve d'une quelconque humilité face aux immenses responsabilités qu'on leur confie. C'est simple, ils agissent comme des adolescents incultes et agressifs. Cette société incapable d'affronter la réalité - en préférant en créer une qui convient à ses sophismes - ne me convient pas.
    Quand on constate le faible taux de participation aux élections, on réfléchit sur les conséquences de cette abstention et le désengagement général. À force de donner dans la langue de bois - ce que je ne vous reproche aucunement -, les politiciens modernes exhibent leur propre pauvreté intellectuelle, ce qui la plupart du temps excite les foules. Je ne m'intéresse pas à la société du spectacle (Guy Debord) où l'Empire du Bien (Philippe Muray). J'essaie de réfléchir à ce monde et je suis tout à fait d'accord avec vous lorsque vous écrivez « De l’autre côté, on se moque bien de nous deux, monsieur Meloche et on nous méprise. »
    Mais moi, je ne me méprise pas - du moins, j'essaie - et je ne vous méprise pas non plus. J'ose espérer que les idées - lors de la prochaine campagne électorale - seront au rendez-vous. Mais, franchement, j'en doute.
    Cordialement...
    André Meloche

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juillet 2012

    Le mouvement étudiant a estompé le véritable enjeu du moment à savoir démasquer la mafia et la corruption avec ses relais dans le monde politique et surtout faire oublier le hold-up de 40 milliards commis envers la caisse de dépôt. L'hommme politique, habile qu'il est, sait camper sur ses positions quand il le faut, exacerber les extrêmes pour faire diversion et se ménager une porte de sortie tout à fait démocratique en laissant le plein de ruines à son successur. C'est pour cela aussi qu'on va aller aux élections.
    Saïd Lami

  • Archives de Vigile Répondre

    28 juillet 2012

    Monsieur Meloche,
    Vos propos exigeaient réplique. La base du débat, donc. Mais vous me traitez presque d'imbécile et de ne rien comprendre aux enjeux.
    Surtout, vous avez cru comprendre que je vous reprochais de vouloir voter PLQ, d'où votre indignation. Ce n'est vraiment pas ce que j'ai dit.
    Lorsque j'ai écrit que préférer le PLQ au PQ, j'ai voulu dire que préférer la mort à la souffrance, comme vous l'avez dit auparavent est, est quelque chose de particulièrement vide de sens, quoique littérairement parlant, acceptable comme image.
    Je n'ai jamais dit que vous aviez l'intention de voter PLQ. Relisez-vous, relisez-moi.
    Je suis pas du genre à surenchérir et à m'adonner à du brettage de spadassin.
    Vous voterez QS, parfait. Moi je voterai PQ, tout comme monsieur Le Hir, qui comme moi ne comprend rien des enjeux actuels.
    De l'autre côté, on se moque bien de nous deux, monsieur Meloche et on nous méprise.
    Sans rancune j'espère.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 juillet 2012

    Cher Monsieur Gendron,
    Vous écrivez, à propos de mon commentaire :
    « Voilà le genre de commentaire qui ne veut rien dire. Les mots du vide. Plutôt mourir que souffrir. Préférer le PLQ au PQ, parce que ce dernier est un traître. Le sophisme combiné au cynisme qui se prétend vérité, genre tragédie grecque. Le PLQ réélu, vous n’allez pas mourir, monsieur Meloche, mais vous allez continuez à souffrir beaucoup. »
    Vous n'avez rien compris. Je ne souffre pas. Et si c'est le cas, j'assume - comme l'évoquait Maurice Blanchot - ma souffrance. C'est bien mal connaître les mots que de les confiner dans le domaine de l'utilitaire. Que faites-vous de la poésie, de la tragédie, que vous confondez avec le cynisme - savez-vous au moins ce qu'est le cynisme, mot à la mode que tous « utilisent » (y compris vous) pour ne pas réfléchir devant ce vide que vous prétendez si bien connaître?
    Je n'ai jamais voté pour le PLQ pour la simple et bonne raison que les discours sophistes ne me sont pas énigmatiques et que je sais lire entre les mots. La dernière fois que j'ai voté - à l'exception de 2007 où j'ai voté Québec Solidaire - fut en 1995, lors du référendum volé. Et j'ai compris l'extrême hypocrisie du système actuel. Depuis dix-sept ans que je vois le Québec s'abâtardir et se vautrer dans le modernisme (au sens que donne Philippe Muray) le plus pervers. Et que j'y réfléchis en silence. Et vous prétendriez venir me faire la leçon!
    Je ne voterai pas non plus pour le PLQ aux prochaines élections et je réfléchis profondément à ce cirque médiatique - y compris sur Vigile - qui consiste à promouvoir le vote péquiste pour sauver la démocratie. On ne peut trouver farce plus tragique!
    C'est vous, Monsieur Gendron, qui êtes un sophiste en ayant peur de ce vide. Je n'ai strictement aucune leçon à recevoir de gens qui cherchent à manipuler ma pensée. Si je suis hors norme - et on est toujours récupéré par elle de toute manière -, c'est que la norme est une prescription et non une profession de foi.
    Si vous analysiez les mouvements de l'histoire, vous constateriez que vous n'êtes absolument pas conscient - d'où votre peur des mots qui (selon vous) ne veulent rien dire - des enjeux actuels. Apprenez à lire entre les lignes, à interpréter les blancs et à faire face à vos propres contradictions, ainsi vous ne tomberez pas dans le piège du moralisme québécois qui promulgue une pseudo-liberté de penser.
    À cela j'ajouterai qu'il n'est nullement pour moi l'intention de défendre ce que j'écris. Si vous avez cru que je voterais pour le PLQ, vous vous êtes mis un doigt dans l'oeil. Ça démontre bien l'incapacité de lecture qui vous habite de l'intérieur...

  • Archives de Vigile Répondre

    27 juillet 2012

    Maintenant lorsque j'écoute les nouvelles,je me sent comme dans un champ de bataille contre une source qui veut attaquer mon esprit.
    Le 22 juillet,avant le début de la manif,j'écoutais le bulletin de nouvelle à la radio de Radio-Canada.Vous savez,le genre de bulletin questions-réponses écrites à l'avance(on entend presque les feuilles tourner) et l'interlocutrice de demander à la journaliste en place:
    est-ce qu'il y a pas mal de personnes déjà présentes sur place?
    L'autre de répondre: oh plusieurs centaines, peut-être plus.
    Et l'interlocutrice lisant sa réponse:
    on va voir si il va y avoir autant de gens qu'à la grande marche du 22 mai ou IL Y AVAIT EU PLUSIEURS CENTAINES DE MILLIERS DE PERSONNES QUI DÉFILAIENT DANS LES RUES.
    Je me suis souvenu qu'à ce moment là Radio-Canada avait encore une fois sous-estimé le nombre de participants ce 22 mai,et que jamais ils n'avaient cité un chiffre de plusieurs centaines de milliers de manifestants et que ce 22 juillet 2012 on tentait à nouveau d'attaquer mon jugement en pipant les chiffres(en espérant que tout soit oublié) pour que je me dise : oh mon dieu le mouvement de contestation s'essouffle,c'est fini,Jean Charest sort gagnant.
    Merci M. Le Hir de faire cette importance distinction.
    Si il y a un côté positif à cette désinformation de guerres médiatiques contre nos esprits c'est qu'elles nous obligent à nous surpasser,à demeurer vigilants et à descendre dans la rue pour voir de nos yeux ce qui s'y passe réellement.

  • Archives de Vigile Répondre

    27 juillet 2012

    C'est formidable d'avoir un site ou les gens peuvent vraiment s'exprimer comme ça se fait ici.Sur les sites de M.Péladeau vous ne pourriez pas dire le quart de ce qui se dit ici.Leur fameuse nétiquette baillonne les gens à peut près sur tout.Mais je crois que le baillon est surtout réservé à certaines personnes.
    C'est formidable de pouvoir lire les gens qui peuvent s'exprimer dans leurs propres mots.Bravo.
    Oups,je découvre qu'ici aussi et je crois que c'est nouveau,mais il y a aussi des restrictions.J'espère n'avoir offensé personne.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 juillet 2012

    André Meloche dit:
    "Autant mourir tout de suite sous les assauts du monde prédateur libéral que souffrir pendant quatre ans sous la gouverne d’un parti qui a trahi les Québécois."
    Voilà le genre de commentaire qui ne veut rien dire. Les mots du vide. Plutôt mourir que souffrir. Préférer le PLQ au PQ, parce que ce dernier est un traître. Le sophisme combiné au cynisme qui se prétend vérité, genre tragédie grecque. Le PLQ réélu, vous n'allez pas mourir, monsieur Meloche, mais vous allez continuez à souffrir beaucoup.
    Les traîtres sont ceux qui souhaitent la mort alors que l'espoir est là.
    J'ai été dur avec Marois il y a quelques mois. Je l'ai même reniée, ici même sur ce site. Elle n'a jamais été mon idole, même si j'étais un partisan stratégique du "Plan Larose". Je trouvais molle sa conception de ce plan d'affirmation souverainiste, d'autant plus que le parti vivait une crise, une crise à l'image de ce que nous sommes, nous les québécois.
    Mais voilà que la cheffe détestée réussit à recruter des individus solides comme Breton, Bureau-Blouin, Lisée, Généreux, Benhabib et al dont l'intégrité et les compétences s'ajouteront à celles des Drainville, Ouellet et Hivon. Mieux, elle recrute à gauche là et plus centriste là-bas. Pas encore l'équipe du PQ de 1976, mais une équipe capable de veiller tard. Et il y en aura d'autres qui s'ajouteront.
    Comme monsieur Le Hir, je dis que le PQ est le parti désigné pour freiner la dérive qui nous accable depuis l'ère Bouchard. Pragmatisme éclairé versus l'idéologie, sinon le dogmatisme.
    Je ne pavoise pas, je ne jure pas que par le PQ. Je refuse cependant la dépossession, l'affaiblissement de notre État. La prise du pouvoir par le PQ nous permettra de poursuivre notre engagement dans un contexte moins hostile, considérant l'équipe que le PQ est en train de mettre sur pied.
    En votant PQ, je vote contre Charest, je vote contre la CAQ/ADQ, et je vote définitivement contre Harper. Ce faisant, je ne vote pas contre ON ou QS. Et pour tout dire, je vote aussi pour le PQ, non pas par dépit ou pour voter "utile", mais parce que l'équipe du PQ, de par sa qualité, pourrait nous permettre de quitter le fond du baril où nous faisons que déchirer nos chemises.
    Je voterai donc pour l'éclaircie, pas pour qu'advienne davantage de pluie et de grêle.

  • Claude Richard Répondre

    26 juillet 2012

    Au sujet de la marche du 22 juillet, vous avez parfaitement raison de dénoncer l'évaluation fantaisiste de Radio-Canada. Dès après le Téléjournal de 22 h, j'ai envoyé le courriel suivant à R.-C.:
    "Tous ceux qui ont participé à la manifestation de cet après-midi à Montréal se sont bidonnés en entendant dire au TJ de ce soir qu'ils étaient 10 000. C'est de l'information-dérision ou quoi? Ou tout simplement de la désinformation. Nous étions au moins quatre fois plus et vos propres images en témoignent.
    Jean Charest va sûrement se réjouir de votre évaluation et le bon peuple va se dire que la contestation étudiante "s'essouffle". Faudra-t-il à l'avenir prendre un billet avant chaque manifestation pour être sûr d'être dénombré? Ce serait si simple d'être honnête."

  • Archives de Vigile Répondre

    26 juillet 2012

    Bonjour
    Fidel à lui-même, Charest a dénigré de façon malhonnête et en demi-vérité la candidature de Léo Bureau-Blouin en affirmant qu'il était en faveur d'empêcher un étudiant d'avoir accès à ses salles de classe et cela sans équivoque et de matière absolue.
    Notez que Charest aurait pu dire la même chose pour un travailleur qui serait empêché d'avoir accès à son usine ou à son chantier que cela aurait été la même chose.
    Sauf que Charest fait par exprès pour taire le fait que lorsqu'il y a un vote de grève, les portes restent généralement fermées jusqu'au moment où l'on trouve une solution négociée.
    http://tvanouvelles.ca/video/1753940229001/jean-charest-reagit-a-la-candidature-de-leo/
    Notez qu'aucun média n'a relevé ce fait qui crève les yeux.

  • Denis Lalande Répondre

    26 juillet 2012

    "N’en déplaise à plusieurs de mes compagnons de lutte, et malgré toutes ses failles et ses faiblesses que j’ai moi-même dénoncées à plusieurs reprises, le PQ constitue à l’heure actuelle le seul parti qui permette aux Québécois de nier à Jean Charest un tel mandat. Une fois cette menace écartée, il sera toujours temps de faire valoir nos idées et nos ambitions, d’autant plus que la conjoncture sera là comme jamais pour les servir."
    Ce que vous dites dans le paragraphe ci-haut m'apparaît très raisonnable étant basé sur un réalisme qui vous caractérise entièrement. Merci monsieur Richard Le Hir

  • Jean-Jacques Nantel Répondre

    26 juillet 2012

    La théorie des jeux dit que, pour gagner une compétition, la gloire et tous les avantages qui reviennent au vainqueur, il suffit d'être seulement un peu meilleur que son plus proche adversaire. Personne, en effet, ne se souvient ni ne se soucie du deuxième arrivé dans une course de cent mètres gagnée par un seul centième de seconde.
    C'est exactement ce qui est en train d'arriver au Québec avec les multiples ralliements, faute de mieux, à Pauline Marois. Cette dernière, dont c'est précisément le calcul, pourra donc se contenter d'une performance minimale si elle parvient à se faire élire au poste de première ministre; c'est-à-dire qu'il lui suffira de faire juste un peu moins pire que John James Charest.
    Elle fera de petits changements cosmétiques au niveau des ressources naturelles (ce sera sa gouvernance souverainiste). Elle imposera à contrecoeur la loi 101 au niveau des Cegeps et ce, uniquement parce que le damné programme de son parti l'exige. Elle ne provoquera pas une reprise de la natalité en supportant financièrement les familles de trois enfants et ne réduira pas une immigration aberrante dont la seule utilité est de nous affaiblir. Enfin, elle répétera sur toutes les tribunes qu'elle ne peut pas tenir un troisième référendum ¨parce qu'on n'a pas le pourcentage¨. Et vogue la galère pour essayer de se faire réélire.
    Dieu que la marche est haute entre le Québec qui rêvait de devenir un pays et un leader marquant sur la scène internationale et ce misérable petit vol en rase-mottes.
    Jean-Jacques Nantel, ing.

  • Jean-Pierre Bouchard Répondre

    25 juillet 2012

    Article à la fois pessimiste et optimiste.
    En s'en tenant à l'aspect électoral. La question se pose s'il faut s'imaginer que l'élection québécoise pourrait ressembler à la surprise très discutable d'ailleurs de mai 2011. La victoire du NPD au Québec passée ne donnera pas de fruits s'il y a un futur et possible gouvernement fédéral du NPD en 2015. Parce que le Canada est électoralement majoritairement canadien pour le NPD pour la prise ultime du pouvoir. En attendant, souhaiter des percées de QS, O.N voire de la CAQ adéquiste contre le PQ ne se traduira que par une modification ressemblante de 2007 lorsque les libéraux ont été réélus minoritaires.
    La probabilité autrement d'une propulsion à l'opposition officielle peu plausible de QS donnerait l'opposition officielle justement au parti solidaire idem pour la CAQ elle qui très à droite horripile autant que le PLQ. Option Nationale démarre..
    Le PQ avec ses nouveaux candidats reste un parti de gauche nationale dont l'épisode Bouchard n'apparaît pas certainement comme une normalité assurée.
    Au final, la volonté d'en finir avec Charest et les libéraux est décisive pour les prochaines heures et semaines..

  • Archives de Vigile Répondre

    25 juillet 2012

    « Vous parlez comme un grand livre ! Comme je trouve dommage l’aventure de ON ! Je prends en pitié le chef Aussant. Comme si fonder un nouveau parti se faisait de façon magique ! Ça prend des sous, des "gros candidats" pis beaucoup de membres ! »
    À Gilles Jean :
    Quelle belle expression! « Parler comme un grand livre! »
    La parole des grands livres, comme vous le faites remarquer, est généralement prophétique, énigmatique et ne stigmatise pas le dissident (Jésus était, par rapport aux canons juifs, un dissident).
    L’Argent (avec un Grand A), les GROS CANDIDATS (lire ici l’obésité médiatique sans les idées) et la massification du Peuple (les ânes qu’on charge en leur faisant croire que le fardeau doit être partagé. Ne faut-il pas faire sa juste part? Quand on sait que certains se gavent de douceurs – ou ce qu’ils prennent pour des douceurs – sans payer le prix des sueurs tandis que d’autres se comparent à la bête et meurent dans le déni le plus abject).
    Voilà à quoi vous réduisez la politique! Vous êtes vraiment d'un autre siècle. Les raisonnements simplistes – comme les vôtres – qui perdurent au Québec démontrent l'immaturité intellectuelle qui vous sert d'intelligence. Alors qu'une conscience mondiale prend forme – au rythme de la mondialisation – pour permettre un changement d'époque, vous continuez à vous nier dans une « réalité fiction » (bel oxymore à mettre en exergue du non moins beau paradoxe jadis véhiculé par René Lévesque lui-même, la « souveraineté-association », ou encore « le beau risque ») qui entraîne les plus vulnérables à ne pas chercher la liberté de conscience et d'acte.
    Pourquoi alors faites-vous de la politique? Pour mimer ceux que vous haïssez? Il faudra m'expliquer votre mépris contre des personnes qui osent la dissidence et en connaissent le prix. Ici, je ne défends nullement ON ou QS mais je n'aime aucunement le ton péremptoire de certains commentateurs (on ne parlera pas ici d'intellectuels, on les cherche encore) qui stigmatisent les tentatives – parfois naïves ou romantiques, il faut bien l'admettre – de faire de ce territoire sauvage et neuf encore (qu'on pense aux « Dust Bowls américains » pour s'en convaincre) une terre du vingt-et-unième siècle.
    Allez-y, avec vos gros sous (vos gros sabots et vos arguments simplistes et démagogues), vos putes de service et vos paysans biens inféodés et vous récolterez ce qui actuellement nous entraîne tous vers l'autodestruction, le total mépris (le terreau fertile du totalitarisme décrit par Hannah Arendt)...
    Pour terminer, j'ose croire que ma colère n'a d'égale que ma dignité. Celle de ne pas insulter, de ne pas provoquer, mais celle d'éclairer les dangers qui nous menacent. Nous devons lutter, mais non en nous poignardant mutuellement dans le dos, ce que le Parti Québécois fait systématiquement envers la dissidence.
    Que Pauline Marois fasse preuve d’exemplarité (ce que je n’ai jamais vu ou ressenti chez elle) afin de rassembler les hommes (et les femmes) dans un mouvement de masse qui ne serait pas destructeur et j’emprunterai le chemin. D’ici là, je m’astreindrai à Gaston Miron qui écrivait : « Je préfère mourir du côté de l'opprimé que vivre “aux côtés” du mensonge... »
    P.S. Ne prenez personne en pitié. La pitié est pour les faibles qui n’osent se regarder en face et qui vivent au fond d’un miroir.
    Note à Vigile : Mille excuses si j’ai bousculé certains protocoles. La colère est parfois nécessaire…

  • Archives de Vigile Répondre

    25 juillet 2012

    Vous écrivez:"N’en déplaise à plusieurs de mes compagnons de lutte, et malgré toutes ses failles et ses faiblesses que j’ai moi-même dénoncées à plusieurs reprises, le PQ constitue à l’heure actuelle le seul parti qui permette aux Québécois de nier à Jean Charest un tel mandat. Une fois cette menace écartée, il sera toujours temps de faire valoir nos idées et nos ambitions, d’autant plus que la conjoncture sera là comme jamais pour les servir.".
    Vous parlez comme un grand livre! Comme je trouve dommage l'aventure de ON! Je prends en pitié le chef Aussant. Comme si fonder un nouveau parti se faisait de façon magique! Ça prend des sous, des "gros candidats" pis beaucoup de membres!
    Vous écrivez:"Une fois cette menace écartée, il sera toujours temps de faire valoir nos idées et nos ambitions, d’autant plus que la conjoncture sera là comme jamais pour les servir."
    Bien sûr! Ce n'est pas en nous subdivisant que nous pouvons faire avancer notre cause.
    Quant à QS, il souffle le chaud et le froid. Qu'on songe à son appui au très fédéraliste NPD, à l'adjointe politique
    du député npdiste qui s'est présentée pour QS à la partielle dans Bonaventure! Quant à Khadir, il manque nettement de jugement!

  • Archives de Vigile Répondre

    25 juillet 2012

    Conseil de la fédération
    L’idée d’un tel conseil existe depuis longtemps, mais c’est le premier ministre du Québec John James Charest qui en suggéra la création en préparation aux négociations avec le gouvernement fédéral. Pour la première fois, l’idée fut acceptée par tous les premiers ministres, et le conseil fut formé.
    La fondation du Conseil de la fédération fut annoncée le 5 décembre 2003 à Charlottetown, sur l’Île-du-Prince-Édouard.

    Maintenant ceux qui disent que c’est une patante à gosse inutile de Charest ignorent sans doute les résultats positifs et significatifs du Conseil de la fédération depuis sa création comme par exemple…
    Attendez, voyons voir. Je poursuis mes recherches, ça sera pas long…
    Bon, si on passait à un autre sujet.

    http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2012/07/25/001-conseil-federation-ouverture.shtml

  • Archives de Vigile Répondre

    25 juillet 2012

    /…À partir de 2012, le parti qui prétendra vouloir écouter le peuple devra RÉELLEMENT AGIR SELON CE QU’IL DIT car le peuple réagira vivement. Notre parlement doit être SOUS HAUTE SURVEILLANCE. Nos intérêts collectifs en dépendent. Le parti qui prendra le pouvoir devra faire table rase de vieux acquis pour s’ouvrir à un monde mieux adapté à la réalité du XXIe siècle, chemin que la jeunesse étudiante nous a pointé du doigt avec grandeur et élégance…
    ...En dépit de la trahison, le Parti québécois demeure le plus pertinent véhicule à court terme, pour évincer le gouvernement Charest. Mais ce parti doit savoir que le peuple ne veut plus se complaire dans une démocratie représentative et qu’il exigera une démocratie participative. Il doit savoir que, sous la vigile aigue du peuple, nous exigerons moratoires et référendum sur nos ressources, nos institutions, nos universités afin de tout remettre en question et de se repositionner pour l’avenir. Nous devons collectivement – avec un parti qui se doit d’être ouvert aux demandes du peuple – nous assoir, discuter et définir ensemble ce que nous voulons. Nous devons réfléchir aux manières de ne plus servir les intérêts des pétrolières à sens unique. Aucun parti ne sera épargné par cette mouvance du peuple sans précédent et dont la vague ne s’échouera plus.../
    Sylvie Bergeron
    /…Plus nous nous diviserons avant la réalisation de notre projet commun étant la souveraineté, plus nous nous en éloignerons. Le clergé catholique au Québec en a fait baver aux Québécois. Par contre, il était notre véhicule de rassemblement au sein du peuple québécois. Au sein de la société des années ’50 et ’60, s’est orchestré la Révolution Tranquille, puis l’avènement de groupe prônant la souveraineté.
    Voyons plus loin que le bout de notre nez. On a fini par laisser tomber l’église. Tout comme on finira par laisser choir le Parti Québécois pour se tourner vers des partis réalisant plus encore nos objectifs communs. Si on tue le Parti Québécois, on tue en quelque sorte, l’âme des québécois.
    S’il avait fallu que des marins décident de quitter le navire en plein océan Atlantique, on n’aurait jamais créé de Nouveau Monde. Avisez-vous bien qu’il est beaucoup plus facile à Paul Desmarais par exemple, de nous contrôler en nous divisant tous et chacun, que de nous prendre en un seul et même morceau !.../
    Mario Goyette
    /…N’en déplaise à plusieurs de mes compagnons de lutte, et malgré toutes ses failles et ses faiblesses que j’ai moi-même dénoncées à plusieurs reprises, le PQ constitue à l’heure actuelle le seul parti qui permette aux Québécois de nier à Jean Charest un tel mandat. Une fois cette menace écartée, il sera toujours temps de faire valoir nos idées et nos ambitions, d’autant plus que la conjoncture sera là comme jamais pour les servir…/
    Richard Le Hir
    Effectivement, dorénavant, devant l’ampleur du réveil collectif pour les questions essentielles touchant la réalité et la vie du peuple québécois, il n’y aura eu qu’un seul chef politique qui pourra se draper d’avoir imposé, avec l’aide d’une loi-matraque, la ligne de parti servant l’oligarchie au peuple, le prochain chef, ne pourra plus prétendre à ce stratagème sans qu’il ne subisse les foudres du peuple, en s’attirant une réaction immédiate et une expulsion vive de la scène politique, quelle vienne de l’extérieur comme de l’intérieur; les hommes et les femmes qui représentent actuellement le parti québécois, ne sont quand même pas du même ordre que ceux du parti dans face. Ce qui était la façon de faire hier au parti libéral est devenu irréalisable aujourd’hui au parti québécois ; Madame Marois à un peu goûter à cette médecine il y a quelque temps, et ce n’était que les prémisses de ce que nous réserve l’avenir. Pour reprendre les paroles de Sylvie Bergeron à ma façon, maintenant, notre parlement est, et sera, plus que jamais il ne l’a été par le passé, sur très haute surveillance.
    C’est qui, qui parlait du beau risque ? Calvaire ! J’espère que c’est le dernier !

  • Archives de Vigile Répondre

    25 juillet 2012

    M. Le Hir, je vous dis merci de vous êtes déplacés pour nous donner l'heure juste sur la dernière grande marche. Les pendules seront mises à l'heure avec vos derniers propos.
    Je suis également de votre avis concernant le PQ. On ne peut pas être d'accord avec toutes leurs décisions, mais en ce qui nous concerne, c'est la voie à adopter pour permettre au Québec de se débarrasser de la collusion et de la corruption dans les milieux politiques et connexes à ceux-ci.
    Plus important encore, si j'étais un adepte des partis Option Nationale et Québec Solidaire, je me réjouirais d'une élection où le Parti Québécois serait porté au pouvoir. Il serait grand temps que l'on parle à nouveau du destin du Québec en temps qu'état souverain. Nous réveillerons les « fantômes » qui dorment depuis 350 ans dans tous nos cimetières et qui ont luttés haut et fort pour que l'on puisse se détacher du joug britannique. Profitons-en depuis que le Rest of Canada se disent que nous ne serions qu'un bon débarras. Ils n'auront pas su nous vaincre pour nous convertir à la langue anglaise, ainsi que renier notre héritage catholique...

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    25 juillet 2012

    Québec solidaire et Option nationale signent un pacte de non-agression
    (...)
    Québec solidaire laissera le champ libre à Jean-Martin Aussant dans Bécancour, et Option nationale ne présentera pas de candidat contre Françoise David dans Gouin.
    (...)
    http://www.lapresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/201207/25/01-4559424-quebec-solidaire-et-option-nationale-signent-un-pacte-de-non-agression.php
    ...
    Ce pacte vise à faire élire Françoise David dans Gouin. Malgré sa position sur le déclin du français à Montréal :
    (J.F. Lisée, sur son blogue):
    (...)
    "Mon amie Françoise David a même indiqué que, puisque tant d’allophones parlent le français à la ville, on ne pourrait s’inquiéter que si la proportion de Montréalais parlant français au petit-déjeuner avec leurs enfants chutait à… 20%. Donc, pas question de sonner l’alarme avant que 80% des habitant de l’île ne parlent une autre langue en tartinant leurs roties. Et encore, ce n’est pas certain."
    (...)
    http://www.vigile.net/L-indignation-linguistique-Ce
    ....
    Y a t il eu discussion pour un tel PACTE avec la Parti Québécois ?
    Conclusion, QS et ON vont diriger leurs tirs vers le seul parti souverainiste de masse capable de sortir du pouvoir le gouvernement le plus corrompu de notre histoire.
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    25 juillet 2012

    Merci de ce message et de cette prise de position courageuse. Je partage entièrement vos vues sauf sur un point : je ne crois pas que Jean Charest veuille reprendre le pouvoir, mais plutôt sortir de la politique le moins amoché possible tout en tentant de sauver les meubles du parti libéral.
    En tous les cas si j'étais à sa place, je ne voudrais pas être en poste et voir déambuler mes capos /copains devant la commission Charbonneau. Surtout une fois que plusieurs d'entre eux tenteront de sauver leur peau en se mettant à table...
    Oh ! que ça sent la fin de régime...
    André Vincent

  • Archives de Vigile Répondre

    25 juillet 2012

    « Les images d’un député ou d’un membre de sa famille menottes aux poings ne font jamais bonne impression sur l’électorat, "quelque soit" (sic) le contexte. »
    Évidemment, la masse ne retient toujours que l’image pour forger son opinion (éloge de l’arbitraire). On constate que c’est la seule manière de se maintenir au pouvoir, tenir le peuple dans l’ignorance. Il ne faut donc pas compter sur lui pour renverser cette tendance lourde du néolibéralisme prédateur.
    « Le PQ constitue à l’heure actuelle le seul parti qui permette aux Québécois de nier à Jean Charest un tel mandat. »
    Malheureusement, Monsieur Le Hir, le Parti Québécois n’aura pas mon vote car il divise les Québécois en stigmatisant Option Nationale et Québec Solidaire. Si Madame Marois voulait vraiment prétendre diriger les destinées du Québec, elle proposerait un réel gouvernement de coalition basé sur des valeurs démocratiques et équitables. Ce qu’elle refuse de faire par calcul politique et par un raisonnement typique de ce vingtième siècle qu’elle traîne avec elle.
    Le vingt-et-unième siècle est autrement, quelque chose comme un désir profond et viscéral de ne plus détourner le regard sur la réalité, ce que font catégoriquement les politiciens post-modernes.
    Et si Jean Charest doit être réélu, eh bien, il le sera. Je ne me prostituerai pas en votant utile. L’utilitarisme conduit toujours au relativisme de l’individu et ouvre la porte à la stigmatisation de l’autre. Autant mourir tout de suite sous les assauts du monde prédateur libéral que souffrir pendant quatre ans sous la gouverne d’un parti qui a trahi les Québécois.

  • Luc Bertrand Répondre

    25 juillet 2012

    Monsieur Le Hir, je conviens avec vous de l'impérieuse nécessité de sortir aussitôt que possible Jean Charest et sa charogne qui ont mis notre État à leur main, mais en tout respect de votre jugement et de votre expérience, laisser Pauline Marois prendre le pouvoir ne fera que freiner l'hémorragie pour un temps. Avec sa clique de carriéristes comme Nicole Léger, Agnès Maltais et autres supporteurs indéfectibles, je crains qu'on ne fasse que changer les têtes des ministères et certains postes-clés de la haute fonction publique, mais que les médias finissent par faire à nouveau étalage de cas d'abus de confiance et de détournements de fonds et d'influence dans des buts personnels. Qu'ils soient rouges, bleus, verts ou jaunes à pois roses, la gestion douteuse de l'argent des contribuables ne fera que poursuivre le cynisme de la population à l'égard de la politique et à discréditer le Parti québécois pour réussir à faire l'indépendance du Québec. Le fait que Pauline Marois ait déjà évincé cet objectif de l'article premier du programme du PQ et évite systématiquement le mot "indépendance" en dehors des assemblées partisanes renforce considérablement cette impression auprès des électeurs.
    D'ailleurs, le fait que des candidatures de prestige comme Léo Bureau-Blouin ou Pierre Duchesne aient préféré le PQ aux formations politiques s'attaquant directement à la source du mal (la subordination du Québec au Canada) comme Option nationale ou le Parti indépendantiste ne peut que renforcer l'impression - déjà véhiculée par les médias - que ces partis sont marginaux et inutiles. Au contraire, s'ils s'étaient portés candidats pour l'un ou l'autre de ces partis, il aurait été difficile et malhonnête pour les médias de ne pas ramener l'existence de ces mêmes partis dans l'actualité. On accroîtrait davantage la pression sur Pauline Marois pour la forcer à quitter son poste, à défaut de rallier les forces indépendantistes. C'est précisément ce que les médias veulent éviter à tout prix, ne sachant trop bien que le boulet que constitue la cheffe du PQ à son parti constitue la seule chance de réélection de leur marionnette Jean Charest.
    Croyez-moi, que Pauline Marois forme un gouvernement minoritaire ou majoritaire, elle ne manquera pas de clamer qu'elle a eu raison de s'accrocher à son poste et que ce sont les dissident(e)s qui ont quitté le PQ qui ont eu tort. Étant enfin revenu au pouvoir après trois tentatives infructueuses - un record pour le parti - comment croyez-vous que les membres qui restent au PQ pourront la convaincre de céder sa place?
    À défaut d'être capables de distinguer la réalité à travers le brouillard libéral, nous n'aurons d'autre choix que de souffrir encore davantage! Mais j'ai espoir que le peuple sortira dans la rue pour prendre notre "Bastille" bien avant que cette pourriture ne réussisse à nous faire disparaître comme nation francophone!

  • Archives de Vigile Répondre

    25 juillet 2012

    Encore un coup d'épée dans l'eau pour Charest.
    La nouvelle est reléguée en second plan.
    Appuis financiers importants au projet Diamant de Robert Lepage
    Plutôt que de parler des subventions pré-électorales puiser à même le déficit du Québec, les médias ne parlent que de l'arrivée de Léo Bureau-Blouin aujourd'hui.
    J'aimerais bien voir Robert Lepage arboré le carré rouge un jour, juste pour voir la tronche de Charest et Labeaume faire naufrage.
    http://www.radio-canada.ca/regions/Quebec/2012/07/25/003-diamant-annonce-lepage.shtml

  • Archives de Vigile Répondre

    25 juillet 2012

    Bonjour M. Le hir
    L'élection n'est même pas encore déclenchée que:
    "François a été obligé de congédier un de ses candidats qui avait tenu des propos inacceptables."
    Ce n'est qu'un début, ce parti assis entre deux chaises est une vraie tour de Babel.
    "Option nationale. À peine créé, ses chances de former un gouvernement sont nulles."
    Les tiers partis malgré la divition du vote obligent les aspirants vainqueurs à ne pas négliger leurs idées pour garder le pouvoir.
    Avouer que si Jean-Martin Aussant décidait de revenir au P.Q. ainsi que Gilles Duceppe, cela risquerait de brouill;er les cartes de Charest sur un moyen temps.
    J'entends déjà les hauts-cris sur Vigile.net
    Contrairement aux libéraux qui misent tout sur Charest dans un one man show qui risque de couler à pique après 2e round, Pauline Marois semble vouloir céder la place à une équipe beaucoup plus diversifiée et articulée que celle des taciturnes libéraux assoiffés par le pouvoir et les bénéfices que les magouilles leurs procurent.
    Je sens déjà Charest épuisé qui fait flèche de tout bois au pied du mur espérant sans tirer grâce à des calculs politiques foireux, il va s'en dire.