Fini les factures gonflées à l’éolienne

La hausse des tarifs sera dorénavant basée sur l’inflation, a statué le gouvernement Couillard

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Le gouvernement Couillard bat en retraite





Québec veut soulager les consommateurs en limitant à l’inflation les hausses de tarifs d’Hydro, souvent provoquées par les projets éoliens trop coûteux, a appris Le Journal.


Le gouvernement Couillard annoncera jeudi lors du dévoilement de sa politique énergétique qu’il s’engage formellement à ce que l’augmentation tarifaire d’Hydro-Québec ne dépasse plus l’inflation, alors qu’elle l’a souvent dépassée au cours des dernières années.


Pour y arriver, il va s’assurer que le coût des futurs approvisionnements d’électricité des champs d’éoliennes, des minicentrales et des centrales à la biomasse ne sera plus refilé aux consommateurs.


Producteurs privés


Hydro-Québec souligne depuis plusieurs années que la facture d’électricité augmente à cause des contrats signés par décret ministériel avec ces petits producteurs privés. En 2015, la Régie de l’énergie a confirmé que les deux tiers de la hausse annuelle du tarif de 2,9 % étaient causés par la filière éolienne.


L’intention du ministre des Ressources naturelles, Pierre Arcand, est de dépolitiser ce processus pour qu’il s’ajuste aux besoins d’Hydro-Québec et non à ceux des industriels du vent. Par ailleurs, le gouvernement Couillard laisse tomber l’augmentation de tarifs en fonction de l’heure de la consommation ou de la saison. On juge que ce serait une taxe déguisée.


Ce n’est pas tout. En février, M. Couillard avait annoncé son projet de développer l’autonomie des citoyens en leur permettant de vendre leur énergie à Hydro-Québec. Ce sera le cas, mais avec un bémol: les Québécois qui sont propriétaires d’éoliennes ou de panneaux solaires pourront se faire créditer des sommes sur de futures factures, mais n’en tireront pas de profit, selon une source bien informée.


Diminutions des GES


La politique énergétique puisera par ailleurs dans le Fonds vert: en 15 ans, l’État compte mettre quatre milliards sur la table pour épauler les ménages, les entreprises et les établissements publics pour qu’ils réduisent leurs gaz à effet de serre.


Québec veut d’ailleurs faire d’une pierre deux coups et aider l’industrie de la forêt alors que la demande de papier est en chute libre. Le chauffage à l’huile des écoles pourra être remplacé par une chaudière à la granule de bois. Cela créera un nouveau marché pour les forestières qui pourront déchiqueter les arbres coupés et les vendre à ceux qui choisiront ce type de chauffage.


Entre les branches, on assure que cette méthode est carboneutre puisque le bois a capté du carbone en poussant.







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