Parti pour l'indépendance du Québec

Évaluation de l’élection générale fédérale 2019

Le Bloc est dirigé par un mondialiste complaisant

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Tribune libre

a.  L’élection d’un gouvernement minoritaire place l’ennemi fédéraliste en position de légère faiblesse seulement parce qu’il y aura une alliance entre le PLC et le NPD, idéologiquement proches, c’est-à-dire « progressistes », dépensiers et centralisateurs.


b.  Le succès relatif du BQ, arrivé en deuxième position au Québec en termes de votes et de sièges obtenus, enlève des munitions à l’ennemi canadien, c’est‑à‑dire des postes de députés et des fonds de recherche.


c.  Néanmoins, sans promotion de l’indépendance, le BQ sera malgré lui un rouage passif du régime canadien ; au mieux, il sera à la remorque des choix de la CAQ nationaliste mais fédéraliste.


d.  Le discours politique axé exclusivement sur les intérêts du Québec avait déjà été imposé par les députés qui furent membres de Québec debout et confirmé par leur choix du chef bloquiste Yves-François Blanchet, un homme à leur image.


e.  Par ailleurs, M. Blanchet est un bon communicateur, au point qu’il a réussi à évacuer la promotion de l’indépendance, qu’il avait pourtant promise.


f.  À la fin de la soirée de l’élection générale fédérale du 21 octobre 2019, M. Blanchet a déclaré : « Notre mandat n’est pas de faire fonctionner le fédéralisme », avant d’ajouter : « ni de l’en empêcher ».  Cette contradiction est fatale pour l’action efficace de son parti, puisqu’elle ne peut s’appuyer sur l’orientation claire que serait la promotion de l’indépendance.


g.  D’ailleurs, concernant l’immigration, M. Blanchet est un mondialiste complaisant :



  • comme Justin Trudeau, il a affirmé que nous étions tous des immigrants : dans la logique multiculturaliste, cela signifie qu’il n’y a pas de société d’accueil ;

  • il a appuyé le pacte de Marrakech, suicidaire pour les peuples occidentaux, signé par le premier ministre Trudeau ;

  • il voudrait que l’on installe un bureau d’accueil des migrants illégaux au chemin de Roxham, soit pour enregistrer leur invasion au lieu de supprimer cette échappatoire en mettant fin à l’entente sur les pays tiers ;

  • il considère la CAQ comme un parti d’extrême droite à cause de son projet de test des valeurs ;

  • il a dit de la ville de Trois-Rivières qu’elle était trop blanche : ce dérapage antiblanc contre les Québécois est aussi sot que de reprocher aux Japonais d’être trop jaunes ou aux Sénégalais d’être trop noirs.


Intoxiqué par la rectitude politique, ce chef « progressiste » est inapte à saisir l’ampleur de la menace existentielle — le génocide culturel — qui pèse sur le peuple québécois, encore moins à manifester la volonté qui s’impose pour écarter le danger.


h.  Une occasion formidable a donc été perdue par le BQ : lorsque les mutins ont trahi Martine Ouellet en mars 2018, celle-ci venait de produire une bonne campagne de financement politique et de faire monter les intentions de vote pour le parti à près de 30 %.  Au début de la récente campagne, le BQ dirigé par M. Blanchet a mis plusieurs semaines pour franchir le cap de 20 % ; il a fini à 33 % des voix.  S’il avait été dirigé par Mme Ouellet — qui aurait fait une campagne axée sur la promotion de l’indépendance —, le BQ aurait probablement gagné près de 50 % des votes, pour un résultat d’une cinquantaine de députés.


i.  Maintenant, le temps presse : la réalisation du plan de génocide culturel du peuple québécois mis en marche par le régime canadien depuis le référendum de 1995 va bon train, comme le démontrent les résultats électoraux dans la région métropolitaine.  Le régime canadien nous impose un compte à rebours démographique qui vise à rendre mathématiquement impossible la réalisation de l’indépendance.  Cela aboutirait au basculement anthropologique d’un Québec habité majoritairement par une matière humaine indifférenciée, c’est-à-dire des Québécois déculturés ou anglicisés.


j.  Le Parti pour l’indépendance du Québec a été créé dans le contexte névralgique de l’année 2019.  L’objectif minimal du PI consistait à ensemencer le terrain électoral.  Il a déniché et présenté des candidats dans 13 circonscriptions.  J’étais le candidat du PI dans Montcalm.


k.  La très récente reconnaissance officielle complète du PI, soit au moment du déclenchement de la période électorale, et le manque de moyens financiers expliquent que les candidats du parti ont obtenu moins de 1 % des votes.


l.  Tout en maintenant la nécessaire critique implacable du régime canadien, la présence continue du PI sur le terrain politique tant provincial que fédéral l’amènera à développer un argumentaire indépendantiste positif.  Il expliquera ce à quoi ressemblera un Québec affranchi, doté de tous les pouvoirs régaliens, c’est-à-dire d’un État complet.  Cet argumentaire sera aussi applicable aux enjeux régionaux ou municipaux.


Que le combat continue !

 


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Marc Labelle57 articles

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  Se voulant agent de transformation, Marc Labelle présente sur les valeurs et les enjeux fondamentaux du Québec des réflexions stratégiques, car une démarche critique efficace incite à l’action salutaire. Ses études supérieures en sciences des religions soutiennent son optique de penseur libre.





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