ECR : imposture et manipulation (3e partie)

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Il faut l'abolition du cours ECR au plus vite

Je ne pourrai ici faire écho à l’avalanche de commentaires reçus, mais je note d’abord que les partisans du cours d’ECR jouent sur tous les tableaux.


Si vous critiquez un manuel, ils vous diront qu’un manuel n’est qu’un support et qu’il y en a des tas d’autres.


Si vous dites que beaucoup de manuels ont été examinés et critiqués, notamment par Nadia El-Mabrouk et le Conseil du statut de la femme, on vous dira que c’est le programme ministériel qui fait foi de tout.


Ouverture ?


Si vous critiquez les orientations énoncées dans les documents gouvernementaux fondant le cours, comme l’a fait Joëlle Quérin, on vous dit qu’il faut faire confiance aux gens sur le terrain.


Si vous rapportez des témoignages d’étudiants, on vous dit que votre échantillon est trop limité.


Si vous rapportez des témoignages de parents, on vous dit que les parents défendent toujours leurs enfants.


Si vous rapportez des remarques faites par des enseignants, on vous dit qu’il ne faut pas généraliser.


De toutes les objections qu’on m’a faites, voici ma favorite : oui, il est possible qu’un prof verse dans le prosélytisme, mais il s’en fait aussi, et depuis longtemps, dans d’autres matières.


Je décerne à cet « argument » la palme d’or de l’idiotie.


Évidemment, à travers tout cela, des tas de témoignages de gens qui font de leur mieux, voient les problèmes, m’expriment leurs malaises... et me demandent parfois de ne pas dire leur nom.


Comme toujours, les gens les plus impliqués dans l’implantation et la reproduction de ce cours défendent leur statut et leur bébé.


Ils n’admettront jamais que ce cours ne devrait pas exister sous sa forme actuelle.


Pourquoi ? Parce qu’ils se considèrent – et leurs propos le révèlent – en mission purificatrice, salvatrice.


Leur cours n’est pas à mettre sur le même plan qu’un cours de biologie ou de mathématiques ou de littérature ou même d’histoire des religions.


Ils luttent pour le Bien, pour la Vertu, pour le Progrès, contre les « méchants », contre les « fermés », contre les « racistes », contre les « islamophobes », etc.


Diversité ?


À la limite, je pourrais comprendre qu’on veuille transmettre aux jeunes des valeurs morales au moyen d’un solide cours d’éthique.


Le problème est que l’étudiant retire du cours d’ECR l’impression que la morale passe forcément par la religion.


Les religions, elles, sont généralement présentées sous l’angle de leurs récits mythiques fondateurs et de leurs rituels, rarement confrontées à la raison, à la non-croyance ou aux dérives auxquelles elles peuvent conduire.


Les partisans du cours d’ECR plaident beaucoup au nom de la « diversité ».


Mais leur amour de la « diversité » ne va pas jusqu’à embrasser la diversité intellectuelle qui permettrait d’encaisser la critique.


C’est plus que troublant...