Le directeur de l'Unité anticollusion, Jacques Duchesneau, sur le plateau de Tout le monde en parle
Le directeur de l'Unité anticollusion (UAC), Jacques Duchesneau, juge toujours pertinente la tenue d'une commission d'enquête pour faire la lumière sur les allégations de corruption et de collusion dans le milieu de la construction.
Mais contrairement à ce que réclame l'opposition à Québec, cette commission doit être à huis clos plutôt que publique, a-t-il affirmé jeudi sur le plateau de l'émission Tout le monde en parle, qui sera diffusée dimanche.[Je privilégie] une commission d'enquête, qui pourrait être menée par trois juges, qui va entendre à huis clos ce que les gens ont à dire.
— Jacques Duchesneau
Affirmant qu'il a toujours affirmé qu'il était pour une commission d'enquête, M. Duchesneau explique sa position en déclarant qu'il serait précoce de tenir une commission d'enquête publique tout de suite. Cette commission à huis clos constitue « un moyen terme » entre l'absence de commission et une commission publique.
Les fonctionnaires du MTQ ne sont pas « des parias »
Lors d'une conférence de presse organisée en début de journée vendredi, M. Duchesneau a voulu remettre les pendules à l'heure. Jamais, a-t-il dit, son rapport n'a laissé entendre que des fonctionnaires du ministère des Transports étaient corrompus, comme l'ont laissé entendre, selon lui, les médias.
« Une chose qui m'a blessé énormément, c'est le message qu'on a envoyé, directement ou de façon sous-entendue, que tous les employés du ministère des Transports étaient un peu des parias, alors que dans notre rapport, jamais on n'a fait mention de ça », a-t-il affirmé. « Au contraire, les meilleurs partenaires qu'on a eus pour comprendre la situation, ce sont des gens du ministère », a-t-il ajouté.
C'est ce désir de « rectifier cette information avec la population » qui l'a mené à participer à l'enregistrement de l'émission Tout le monde en parle.
M. Duchesneau a rencontré le ministre des Transports Pierre Moreau avant leur conférence de presse commune. Cette rencontre visait à réviser les recommandations du rapport de l'UAC.
Au cours de cette rencontre, le ministre voulait obtenir des éclaircissements sur les conclusions du rapport suggérant des malversations dans l'octroi des contrats de construction par le ministère des Transports.
Jacques Duchesneau a affirmé que la situation dans le domaine de la construction était grave, mais qu'elle n'était pas insurmontable. Il a répété qu'il n'y avait aucune équivoque quant aux problèmes soulevés dans son rapport.
Il s'est dit rassuré par le fait que des mesures allant dans le sens des recommandations de son rapport sont sur le point d'être implantées par le MTQ.
Le ministre a reconnu qu'il fallait des mesures pour faire contrepoids aux irrégularités qui pouvaient survenir en marge de la réalisation de certains contrats. Le ministre a ajouté qu'il fallait « séparer les bons des méchants » au sein du ministère et des entrepreneurs.
Jacques Duchesneau a aussi été convoqué mardi devant la commission parlementaire sur l'administration publique.
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