Droits et Démocratie: la veuve de l'ex-président réclame une enquête publique

Droits et Démocratie - KAIROS - Développement et Paix

Le député libéral Bob Rae réconforte Suzanne Trépanier à l'issue de son témoignage devant le comité des affaires étrangères.
Photo: PC

Joël-Denis Bellavance - (Ottawa) L'épouse de l'ancien président de Droits et Démocratie, Rémy Beauregard, réclame une enquête publique afin de faire la lumière sur les circonstances qui ont entraîné la mort de son mari en janvier.
Témoignant avec émotions devant le comité des affaires étrangères, Suzanne Trépanier a soutenu ce matin que son mari est décédé après avoir été victime d'harcèlement pendant plusieurs mois de la part de certains membres du conseil d'administration.
Mme Trépanier a aussi réclamé des excuses publiques de la part des membres du conseil d'administration pour le traitement accordé à son mari et la démission de quatre d'entre eux, soit le président du conseil d'administration, Aurel Braun, Jacques Gauthier, Elliott Tepper et David Matas. Selon Mme Trépanier, ces quatre individus ont mené une campagne de dénigrement contre son mari depuis son décès.
«Rémy était un homme non partisan. Cela lui tenait à coeur. (...) Rémy était un médiateur, l'un des meilleurs au pays. Il n'aimait pas les conflits», a affirmé Mme Trépanier.
M. Beauregard est décédé dans la nuit du 8 janvier quelques heures après une réunion houleuse avec les membres du conseil d'administration de l'organisme.
Durant cette réunion, M. Beauregard avait demandé à ce qu'un rapport d'évaluation de son travail soit modifié puisqu'il avait été rédigé à son insu et qu'il était critique alors qu'une évaluation verbale de son travail réalisée quelques mois plus tôt était dithyrambique à son endroit.
M. Beauregard avait pu prendre connaissance de ce rapport après une longue bataille. Les membres du conseil d'administration avait refusé d'accéder à sa demande.
Droits et Démocratie est secouée par une controverse depuis la mort de M. Beauregard. Il y a deux semaines, d'anciens employés de l'organisme ont raconté en détail les nombreux conflits entre certains membres du conseil d'administration, d'une part, et M. Beauregard et les employés, d'autre part.
Ces conflits se sont exacerbés parce que deux membres du conseil d''administration, Jacques Gauthier et Aurel Braun ont tenté d'imposer à l'organisme censé être neutre un point de vue plus favorable à Israël. M. Gauthier s'est même plaint que Droits et Démocratie ne comptait aucun employé juif.


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