Dion suggère d’engager des fonds publics pour promouvoir l’indépendance

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Le piège à cons

Stéphane Dion juge que c’est Pauline Marois qui avait raison : un chef péquiste ne doit pas promettre de tenir un référendum à moins d’avoir l’assurance de le gagner.

Aussi le député libéral, qui vient d’être réélu pour la huitième fois dans la circonscription de Saint-Laurent, propose à Pierre Karl Péladeau de se présenter aux prochaines élections de 2018 en affirmant qu’il ne tiendra pas de référendum, mais qu’il engagera « de l’argent des contribuables et une somme d’énergie considérable pour convaincre les Québécois de la nécessité de l’indépendance ».

« Si des majorités convaincantes et stables pour l’indépendance apparaissent alors dans les sondages, appuyées par le ralliement de groupes de toute sorte, il demandera, lors des élections subséquentes, le mandat de tenir un référendum, qui confirmerait l’existence d’un consensus pour la sécession du Québec », a livré Stéphane Dion dans une conférence prononcée, jeudi, lors d’un colloque à l’Université Laval placé sous le thème: La démocratie référendaire dans les États plurinationaux.

« Je trouve que les fédéralistes et les indépendantistes se trompent », a déclaré au Devoir Stéphane Dion après s’être adressé à un parterre de près de 100 universitaires. « Ils disent tous les deux que Mme Marois aurait dû promettre un référendum, qu’elle ne peut pas laisser ça dans le flou. » Aux dernières élections, la chef péquiste était tiraillée entre des souverainistes qui réclamaient qu’elle s’engage coûte que coûte à tenir un référendum dans le premier mandat et des fédéralistes qui exigeaient la même chose pour prouver qu’elle ne cachait pas son option.
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