Des solutions pour Martine Ouellet

8c4bd435c12753f319e74f0feb9f977b

Les fédéralistes veulent son départ. Pourquoi donc autant d'acharnement ?

La cheffe du Bloc québécois vient de traverser une semaine politique désastreuse. Le départ de 7 députés, la sortie cinglante de Gilles Duceppe, la lettre signée par 21 anciens élus du Bloc, tous demandent la même chose, le départ de Martine Ouellet. Comme le dit mon collègue Joseph Facal, le BQ ressemble de plus en plus à une secte.


Si Madame Ouellet croit que la tempête est terminée, elle se met un doigt dans l’œil. En s’entêtant, elle mettra en péril la survie même de ce parti. Lors des prochaines élections de 2019, libéraux, conservateurs et néo-démocrates s’amuseront à rappeler les propos de Duceppe et des autres dissidents, ce qui n’augure rien de bon pour le Bloc.


Bernard Landry disait à l’époque : «La patrie avant le parti et le parti avant la personne.» Visiblement, Martine Ouellet n’a pas été inspirée par ces sages paroles.


Et pourtant, il y a des solutions


Puisque Martine Ouellet a décidé de rester (résistera-t-elle encore longtemps ?), elle doit impérativement regagner sa légitimité auprès de ses membres. Comment? Je lui suggère deux stratégies.



  1. Se soumettre rapidement à un vote de confiance de l’ensemble des membres du Bloc québécois

  2. Organiser une course à chefferie où elle sera elle-même candidate à sa propre succession


La deuxième option serait beaucoup plus forte que la première et donnerait à Madame Ouellet toute la légitimité dont elle aurait besoin pour poursuivre. Certes, il y a un risque associé à ces solutions, mais en cas de succès, la cheffe bloquiste ferait taire ses détracteurs.


L’entêtement la pire des solutions


Martine Ouellet veut-elle vraiment qu’on se souvienne d’elle comme la fossoyeuse du Bloc Québécois? Pire encore, son entêtement nuit au mouvement souverainiste. Les électeurs associent naturellement le Bloc et le PQ. Quand l’un des deux frères éternue, c’est l’autre qui attrape la grippe.


À quelques mois des élections générales au Québec, les chicanes du Bloc pourraient nuire au Parti québécois, qui tente désespérément de remonter la pente. Martine Ouellet saura-t-elle poser les gestes qui s’imposent dans les circonstances? Permettez-moi d’en douter. Elle voulait tellement être de chef de parti. Maintenant qu’elle l’est, elle veut le demeurer. Le seul problème c’est que son caucus actuel, avec elle au volant, entre dans une Hyundai Accent.