Jean-Martin Aussant a fait son choix. Il sera candidat à l’investiture dans Pointe-aux-Trembles, une circonscription de l’est de Montréal. Il affrontera Maxime Laporte, l’actuel président de la Société Saint-Jean-Baptiste.
Mon expérience personnelle
Cette situation me rappelle étrangement ce que j’ai vécu en 2007. Jeune trentenaire, très impliqué socialement et président de mon CLD, j’avais alors brigué l’investiture dans Vanier pour le PQ. Homme de terrain, les membres me connaissaient comme un militant dynamique et impliqué.
À un mois de l’investiture, la haute direction du parti avait choisi un candidat vedette : Jean-François Bertand, avocat de renom, fils de Guy Bertrand. On m’a demandé de me retirer, j’ai refusé. Mon adversaire avait en poche une carte de membre de l’ADQ, sacrilège.
À l’époque, j’avais un appui tacite de Bernard Landry, de François Legault et de nombreux leaders locaux. Malgré les efforts de l’entourage d’André Boisclair pour me décourager, je n’ai pas abandonné, convainquant un à un chacun des membres. Le jour du vote, le résultat est tombé. J’ai gagné avec 78 % des voix, contre 22 % pour Me Bertrand.
Une impression de déjà-vu
Jean-Martin Aussant, c’est la vedette parachutée par l’establishment. Maxime Laporte, c’est le gars de terrain de 30 ans, qui est prêt à mettre les bouchées doubles. Il a de bons appuis comme Bernard Landry, Raymond Archambault et Jean Dorion. Aussant, lui, a quitté le PQ en 2011. Pire encore, il aurait envisagé de se présenter sous la bannière de Québec solidaire si Amir Khadir lui avait concédé son siège dans Mercier.
Monsieur Laporte, je voulais vous faire part de mon expérience. Dans les prochaines semaines, ils (le PQ) voudront vous tasser. Ne vous découragez pas. Une investiture, ça se gagne un militant à la fois. Sachez que les péquistes ne pardonnent pas facilement les infidélités.