Le Québec peut se positionner dès la fin du lock-out dans la la LNH

Des Nordiques du Québec pouvant évoluer aussi au Stade Olympique de Montréal

Tribune libre

S'ils sont minimalement à la recherche du bien commun, la Première ministre du Québec, Pauline Marois et les Maires de Québec et de Montréal, Régis Labeaume et Michael Applebaum devraient déjà user d'opportunisme et se positionner auprès des dirigeants de la Ligue nationale de hockey (LNH), surtout après cet autre conflit de travail historique qui risque de placer plusieurs équipes en quasi faillites, surtout au U.S.A., afin de proposer déjà la venue d'une nouvelle équipe de la LNH au Québec: renommée les Nordiques DU Québec. Celle-ci pourrait évoluer autant dans la Capitale nationale, lieu de son siège social, qu'au Stade olympique de Montréal avec ses 55 000 sièges et déjà géré par la Régie des installations olympiques (RIO).

À mon humble avis, une telle équipe tout aussi identitaire et unificatrice pourrait évoluer à moindre coût que les 200 $ millions promis déjà par l'ex Premier ministre Charest, et ce, tant dans l'actuel Colisée Pepsi (15 000 sièges) qu'à Montréal soit dans la cour du « Bleu-Blanc-Rouge» et ce, grâce à une patinoire aménagée sous l'anneau du Stade, déjà payé et appartenant à tous les Québécois. Si les joueurs et les fans du Lighting de Tampa Bay évoluent à une distance de 250 milles et dans la chaleur plutôt « baseball » de leur équipe-soeur que sont Les Panthers identifiés à l'État de la Floride, je ne vois pas pourquoi des Nordiques DU Québec et des Canadiens à Montréal ne pourraient pas jouer du hockey, avec ou sans toit, sous notre rude hiver?

Évoluant toujours selon les règles du libre marché et de la vive concurrence, l'idée permettrait d’une part de gagner du temps mais aussi, de rentabiliser davantage ce Stade olympique, cet amphithéâtre multifonctionnel qui accueillait, il y a quelques mois seulement, près de 60 000 fans pour un match inaugural de la Major League Socce (MLS), un sport relativement jeune au Québec.

En cette Année internationale 2012 des coopératives qui vient de prendre fin, le gouvernement du Québec pourrait d'abord lancer un appel public à l'épargne afin que les investisseurs Québécois intéressés par une telle équipe de hockey professionnelle –même les Coyotes de Phoenix ont quintuplé leur valeur financière en peu d’années! - puissent le faire selon le modèle des Packers de Green Bay de la National Football League (NFL). Cette équipe de football est la propriété de 120 000 actionnaires et citoyens; une équipe très populaire dans le plus petit marché du sport des États-Unis, de surcroit gagnante du Super Bowl et ses livres comptables sont ouverts au public.

De telles concessions sportives milliardaires comme l’est maintenant celle des Leafs de Toronto ne sont-elles pas devenues auissi de lucratives et véritables plateformes de contenus et de promotion des nouvelles technologies de l'information (NTI) et de la téléphonie cellulaire, si l'on pense à Rogers avec les Maple Leafs ou les Canucks à Vancouver ou encore Verizon avec les Capitals de Washington, etc.? Les équipes canadiennes ne génèrent elles pas maintenant en raison d’un meilleur taux de change du dollar canadien, près de 60 % de tous les revenus et profits de cette LNH?

Évoluer en synergie à Montréal pour éviter tout autre désastre financier de ces grandes infrastructures.
Sept matchs seulement de ces Nordiques DU Québec au Stade olympique dont quelques « matchs locaux » avec le Canadien de Montréal seraient tout aussi rentables sinon plus que les 34 autres parties locales jouées à ce Colisée Pepsi; tout cela le temps que la Ville du Maire Labeaume termine son nouvel amphithéâtre multifonctionnel déjà en terrains à décontaminer.


L'alternative serait sûrement faisable puisqu'une étude du Mowat Centre for Innovation de l'Université de Toronto ne révélait-elle pas l'an passé la rentabilité d'une seconde équipe de la LNH dans des marchés canadiens comme Toronto (Sud-ouest de l'Ontario), Vancouver mais aussi Montréal? Pour ces futurs Nordiques DU Québec, jouer quelques parties seulement à Montréal n'élargirait-il pas davantage son marché si l'on réfère à cette autre étude de faisabilité réalisée cette fois par la firme comptable Ernst & Young favorable à ce nouvel aréna à Québec et qui prévoyait même attirer des spectateurs dans la Capitale nationale en provenance de... la Nouvelle-Écosse?


De plus, le Club de hockey Canadien n'a-t-il pas déjà envisagé de présenter un match spécial annuel de la Classique Héritage à ce Stade O. géré par la RIO, une agence publique du Québec; étude malheureusement non accessible par la Loi d'accès à l'information en raison de son caractère privé?

Une telle patinoire aménagée sous le toit du Stade serait une excellente « valeur ajoutée » et une nouvelle "vitrine touristique mondiale" pour Montréal, le Québec et le Canada, des coins de pays reconnus pour leurs rudes hivers, afin d'attirer entre autres des Championnats mondiaux de hockey junior, ou de hockey féminin, de patinage de vitesse, artistique, et j'en passe? Enfin, un tel modèle d'affaires innovateur ne serait-il pas très attrayant pour les 30 propriétaires actuels de la LNH qui carburent aux événements-spectacles comme le furent déjà ces classiques Héritage comme celles présentées à Edmonton, Boston ou Pittsburgh ou même ce « Rendez-vous 87 », ce match historique des Étoiles de la LNH contre les Soviétiques présenté il y a 35 ans déjà à Québec?
D'ailleurs, Me Marcel Aubut, ex-proprio des défunts Nordiques maintenant président du Comité olympique canadien - COC, qui a ses bureaux au Stade O.! - ne pourrait-il pas offrir gracieusement son expertise et donner son avis sur une telle formule novatrice afin justement de mieux rentabiliser financièrement le Parc olympique et cette RIO, solide gestionnaire et promoteur des lieux depuis plus de 40 ans ?

Enfin, la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) tout comme Investissement-Québec ne devraient-ils pas participer, eux aussi, à un tel appel public à l'épargne afin d'attirer de tels Nordiques DU Québec? La CDPQ n'ayant-t-elle pas déjà prêtée 181 $C millions en juin 2001 à M. George Gillet, cet américain du Colorado pour acheter les Canadiens de Montréal et le Centre Bell, cet édifice qui rapporte maintenant 9 $ millions par année en taxes à la Ville de Montréal? Ce prêt fut remboursé en totalité en 2006 et permettait 3 ans plus tard à cet investisseur sportif d'offrir à 10 groupes prétendants de racheter cette équipe du CH au coût de 630 $C millions au consortium composé des frères Molson, de BCE, de la société d'investissement privée Woodbridge de la famille Thompson de Toronto - propriétaire de la plus grande agence de presse au monde qu'est Thomson-Reuters - du Fonds FTQ et enfin de Michel Andlauer, propriétaire à la fois d'ATS spécialisé dans la logistique du transport de même que du club-école des Bull Dogs de Hamilton qui devrait évoluer bientôt dans une nouvelle Place Bell à Laval?

Cette revente par l'américain Gillett fut si rentable qu'elle lui permis par la suite de refinancer son équipe de soccer professionnelle dans la Premier League britannique qu'est le Liverpool FC évalué à 1,6 $ milliard, l'une des plus réputée et notoire équipes sportives d'Europe. Lors de cette revente, le ministre d'alors Clément Gignac, jusqu'à tout récemment ministre responsable des Ressources naturelles, déclarait : « Si le gouvernement intervient dans cette transaction, c’est pour s’assurer que le contrôle majoritaire de l’équipe soit détenu par des actionnaires québécois. Nous sommes convaincus que des propriétaires d’ici auront à cœur de préserver l’excellence de cette organisation ».

Devant ces faits, j'ose demander aux ministres Agnès Maltais, députée de Taschereau et Ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale et responsable de la région de la Capitale-nationale de même qu'à Madame Élaine Zakaib, députée de Richelieu et Ministre déléguée à la Politique industrielle du Québec (et anciennement du Fonds FTQ) ou encore à M. Pascal Bérubé, Ministre du Tourisme... ce qui était bon pour le CH il y a 3 ans ne pourrait-il pas l'être en 2013 pour cette mine d'Or que serait ce Plan nORdiques DU Québec, propriété des Québécois, spécialement dans ce contexte économique où le gouvernement du Parti Québécois est aux prises avec un déficit public jamais vu mais aussi vise une meilleure gestion des urgences d'hôpitaux; de poursuivre ou non la construction de ponts, d'échangeurs et des routes ou encore, tente de parer au décrochage scolaire et éviter toute hausse dans les frais de scolarité?

Gérard Briand, Rosemont, le 2 janvier 2013

(1) L'auteur est résident de Rosemont et détenteur d'une MBA (spécialisée en entreprises collectives) et chargé de cours en gestion philanthropique aux niveaux universitaire et collégial.

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L’auteur habite Rosemont. Détenteur d’une MBA (spécialisée en entreprises collectives) et collecteur de dons rattaché à des organisations nationales bénévoles, il est également chargé de cours en gestion philanthropique aux niveaux collégial et universitaire.





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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    2 janvier 2013

    On voit que vous vous êtes forcé pour écrire cet article qui est plein de bon sens.
    Par contre, en ce qui me concerne, je souhaiterais tout simplement que le Québec puisse avoir une équipe nationale de hockey pour participer aux championnats mondiaux à tous les ans et aux Jeux Olympiques à tous les 4 ans, comme le petite Finlande ( 5 millions d'habitants), la Suède (9 millions d'habitants), la Suisse (6 millions) la Slovaquie (5 millions) et la République tchèque (10 millions)
    Je rêve d'une finale Québec-Canada aux Jeux Olympiques. Mais je ne verrai pas cela. Y a trop d'obstacles sur la route.
    Pierre Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    2 janvier 2013

    Les besoins en logements sociaux sont plus importants qu'une équipe de millionnaires pousseux d'puck.