Des ministres n’endossent pas le geste de Coderre

Le maire a détruit une dalle de béton de Postes Canada

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Pour le PLQ, Coderre donne le mauvais exemple






SHAWINIGAN | Détruire une dalle de béton de Postes Canada à coups de marteau-piqueur, ce n’est pas une façon de revendiquer, affirment les ministres Pierre Moreau et Robert Poëti.




Le ministre des Affaires municipales Pierre Moreau n’endosse pas les agissements du maire de Montréal, Denis Coderre, qui a volontairement détruit une installation de Postes Canada devant les caméras jeudi. Mais le ministre ne l’envoie pas au pilori pour autant. «Denis Coderre a très largement souligné qu’il est en désaccord avec Postes Canada, ça me semble être clair. Je pense que ce que ça souligne surtout, indépendamment de la façon dont le geste est posé, c’est qu’on doit se poser la question sur l’approche de Postes Canada pour ce genre d’interventions là.»











Pierre Moreau. Ministre




Photo courtoisie


Pierre Moreau. Ministre







Aucune consultation




La société d’État avait installé une dalle de béton dans le parc de l’Anse-à-l’Orme à Montréal sans avoir eu le consentement de la Ville, ce qui a provoqué l’ire du maire Coderre. M. Moreau a profité de l’occasion pour rappeler à l’ordre la société d’État «Postes Canada a des pouvoirs de s’installer, mais elle doit se soumettre aux dispositions des règlements municipaux.»




Le ministre responsable de la région de Montréal, Robert Poëti, précise qu’il ne faut pas se faire justice soi-même, mais rappelle que le geste de Denis Coderre était avant tout symbolique. «Lui-même le dit, il a invité les citoyens à ne pas faire ça. Ça a été clair, il l’a dit.» Sans approuver, le ministre Poëti ne semble pas avoir été vexé outre mesure par l’approche du maire de Montréal dans son bras de fer contre Postes Canada.




Encadrer Uber X




Ministres et députés étaient réunis à Shawinigan hier en marge du Congrès des jeunes libéraux du Québec. Une proposition controversée des jeunes serait de légaliser pour encadrer certaines entreprises d’économie de partage comme Uber X.




Pour le ministre des Transports, Robert Poëti, il est clair que la formule actuelle d’Uber X fait défaut. «Il n’y a absolument aucun dollar d’impôt, de la part d’une entreprise qui se dit multimillionnaire, qui est payée au Québec.» Uber X est un service de transport qui ne répond ni à la définition du covoiturage ni à celle du taxi. C’est une plateforme mobile qui met en relation les clients et les chauffeurs et qui se charge du paiement.




Le premier ministre Philippe Couillard croit d’une part que la modernisation liée aux applications mobiles est inévitable. «On pourrait se mettre au milieu du Saint-Laurent et tenter de stopper son flot. Ça n’arrivera pas.» Mais le modèle d’affaires actuel d’Uber X reste déloyal. «L’économie de partage, les jeunes sont attachés à ça et c’est une bonne idée, mais il faut que ce soit encadré pour créer un climat de compétition qui est correct pour les autres chauffeurs.»



 




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