Des changements demandés par les syndicats avant le transfert des fonctionnaires en régions

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La régionalisation de la fonction publique est un voeu pieu


Pour stimuler l'économie, et pour attirer les immigrants en région, la CAQ s'est engagée, en septembre, à transférer 5000 emplois du gouvernement dans les régions d’ici 10 ans. Or, pour le Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ), il va falloir faire des changements avant de pouvoir atteindre l'objectif. 


Les syndicats affirment que dans l'état actuel des situations, avec les conditions qu'on offre actuellement aux fonctionnaires, ce n'est pas possible. 


«Si [le gouvernement change] au prochain mandat ou si ce n'est pas eux qui sont là, les priorités changent, dix ans, oublie ça, c'est une éternité», dit-il. 


Mais un autre défi s’impose selon M. Daigle: celui de pourvoir ces postes. 


«Il y a en plein de postes disponibles en région. Ils ne sont même pas comblés présentement, indique-t-il. Comment est-ce qu'on veut transférer 5000 postes de plus si on ne donne pas les conditions pour y arriver?» se questionne M. Daigle. 


Il craint aussi que ses membres se fassent forcer la main pour être déployés en région. 


«On craint aussi que, si on ne donne pas les bonnes conditions de travail aux bonnes personnes pour les amener en région, il n’y ait pas de postes pourvus», relate le président. 


Il faudra cependant rendre la fonction publique plus attirante pour y arriver. L’offre de 7% d’augmentation sur cinq ans ne résoudra pas le problème pour autant. 


«Parce qu'on ne paye pas! répond Christian Daigle lorsqu’on lui demande pourquoi le gouvernement n’attire pas les travailleurs. Les conditions ne sont pas avantageuses pour les gens. Les gens partent du gouvernement pour s'en aller ailleurs.» 


En 2018, Christian Dubé s'était engagé à déployer des moyens pour attirer, entre autres, plus d'informaticiens. 


«On va travailler très fort, dans les prochaines semaines, à dire c'est quoi notre plan de transformation numérique pour donner de meilleurs outils à nos fonctionnaires», dit-il. 


Selon le syndicat, le recours à l'expertise externe en technologies de l'information a chuté de 73% à 72% l'an dernier, mais le nombre de postes à combler, lui, a augmenté, passant de 879 à 991. 


«On veut pouvoir dire aux gens: venez travailler au gouvernement du Québec, venez développer votre carrière au gouvernement du Québec, insiste le président du SFPQ. Eh bien, pour ce faire, ça va prendre quelque chose d'alléchant sur la table pour attirer ce monde-là.»




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