Contribution à "De Crise en crise, l’ouverture" de Richard LE HIR

Définir la DÉMONDIALISATION PAR la signature de traités bilatéraux.

Un Québec indépendant pourrait exercer un leadership en cette matière.

Tribune libre


Citation d'un extrait publié dans le journal Le Monde.
"La proportion de Français estimant que l'identité française est menacée serait passée de 50 à 60% en six mois et la demande de frontière face à la mondialisation serait toujours plus forte : protection face aux importations de biens et de services, protection face à l'immigration, protection sociale.
"Entre la religion du libre-échange sans règles et le protectionnisme, il faut tracer une voie qui refuse les dumpings et qui n'asservisse pas le contrat social à la liberté du commerce. Sinon, on ira vers le pire des protectionnismes", mettait en garde début septembre Henri Guaino. "La crise qui dure amène toujours un populisme plus fébrile", juge Franck Louvrier, conseiller en communication de l'Elysée.
"

Proposition
Je me demande s'il ne serait pas temps pour le Québec d’envisager une séparation du Canada dans le but de profiter du contexte de crise actuelle pour ériger des barrières douanières face à la Chine et certains pays émergents qui refuseraient d'adhérer à des traités commerciaux bilatéraux s'appuyant sur des principes de développement social conformes aux standards québécois. J'estime qu'un Québec indépendant aurait suffisamment de puissance et d'autonomie pour rejeter certains traités multilatéraux et exiger des pays qui veulent commercés avec nous qu'ils se dotent des politiques qui respectent une réciprocité minimale dans les termes de l'échange. Je considère que nous possédons le rapport de force suffisant pour imposer nos conditions. Je crois que stratégiquement les grands pays comme les É.-U. et le Japon ou les pays d’Europe peuvent difficilement changer les règles du jeux mais que le Québec, lui, pourrait se le permettre.
Le monde cherche une porte de sortie. Je crois que nous en sommes rendus à un stade où la mondialisation doit être redéfinie et un Québec indépendant pourrait jouer un rôle déterminant. Pour réussir ce remodelage, il serait utile d’adopter notre propre monnaie. Par contre, si ma proposition s’avérait irréaliste nous devrions conserver le dollar canadien.
Voilà une proposition complexe qui ne s’appuie que sur une intuition. Cependant, je suis certains que tous ensemble, nous pourrions développer cette idée. Il y a suffisamment de compétence ici pour faire un bout de chemin.


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7 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    28 septembre 2011

    Quand on se compare, on se console :
    http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Economie/2010/01/20/014-Dette-etat.shtml
    Il serait tout à fait possible de diminuer ce coefficient de la dette nette en nationalisant d'une quelconque manière les immenses gisements pétroliers et gazier présents dans le sous-sol québécois :
    Îles d'Anticosti
    http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/energie-et-ressources/201109/28/01-4452196-junex-bondit-en-bourse-apres-la-publication-dun-rapport-sur-anticosti.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=lapresseaffaires_LA5_nouvelles_98718_accueil_POS6
    Ainsi que le gisement Hold Harry.
    Dans ces conditions, quels motifs et surtout quel intérêt avons-nous de rester dans la confédération autre que notre "goût" de se faire mépriser.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 septembre 2011

    Dans une optique d’objectivité, il serait intéressant que nous prenions connaissance des objectifs poursuivis par le Canada dans sa participation à l’USNORTHCOM. Voici donc un lien qui vous en dira d’avantage sur le sujet :
    http://www.canadacom.forces.gc.ca/daily/archive-canusa-fra.asp
    Ce qui me trouble est cet extrait de la conférence de l’Amiral James A. Winnefeld Jr :
    "Bien que l’extrémisme violent ait été mentionné comme étant une priorité, l’Amiral Winnefeld souligne aussi d’autres éléments de stress, comme le désire des nations émergentes d’obtenir plus de pouvoir dans un monde multipolaire et les changements connexes comme l’urbanisation, la démographie, les enjeux de santé et la compétition pour des ressources comme l’énergie, la nourriture et l’eau."
    Je ne suis pas certain que nous ayons nécessairement la même vision antagoniste du monde que cet illustre amiral…

  • Archives de Vigile Répondre

    28 septembre 2011

    M. Patrice-Hans Perrier,
    Vous faites remarquer fort justement que notre indépendance forcerait, à tout le moins, une renégociation de notre participation aux différentes organisations multilatérales que le Canada a négociées en notre nom. La question est de savoir si nous ne pourrions pas profiter de notre rapport de force pour aller chercher des avantages pour le développement de notre industrie de l’aérospatiale, de l’armement et de la haute technologie, notamment dans les domaines de la nanotechnologie ou des techniques de simulation assistées par ordinateurs. C’est pour cette raison que je me demande si le statut de pays non-alignés serait favorable à nos intérêts. Par ailleurs, si notre rapport de force nous permettait de choisir cette option, nous serions doublement avantagés.
    En e qui regarde les accords du Comecon et du Pacte de Varsovie des anciens satellites de l’URSS, il faut noter que la majorité d’entre eux ont finalement intégrés l’OTAN parce qu’ils ont réussi à négocier des avantages supérieurs à ce qu’ils avaient auparavant.
    Finalement la notion du « Small is beautiful » est un leitmotiv auquel j’adhère moi aussi. Je pense qu’il serait de la plus haute importance que nous développions très abondamment ce thème dans le contexte du rapport de force que je souhaiterais identifié avec vous.

  • Patrice-Hans Perrier Répondre

    28 septembre 2011

    Bien.
    Pourquoi le Québec devrait nécessairement adhérer aux traités de l’ALENA...l’OTAN...ou le NORAD ?
    Un Québec indépendant redistribue - de facto - les cartes des ententes multilatérales de l’ALENA.
    La France et les Pays-Bas ont - par voie populaire - rejeté la Constitution Européenne (coup de force constitutionnel) qui fut imposé en 2005. On a ignoré la volonté populaire avait les résultats que l’on connait aujourd’hui ...
    Un Québec qui sortirait du Canada provoquerait à coup sûr une redistribution des cartes et certaines provinces et états seraient fort probablement intéressées à se joindre à un mouvement d’accords bilatéraux d’une nature à organiser les flux d’échanges de façon NATURELLE, GÉOGRAPHIQUE et DÉMOCRATIQUE.
    En ce qui a trait aux accords militaires - sans me prendre pour le Général De Gaule, dont je suis un fervent admirateur au demeurant - le Québec aura tout intérêt à se joindre au camp des pays non-alignés. Ainsi, nous pourrons négocier des accords de protection du territoire, de droits de passage, d’interventions à l’international à la PIÈCE.
    Les anciens pays satellites de l’Union Soviétique ont pris la courageuse décision de quitter les accords du Comecon (équivalent d'un Alena) et du Pacte de Varsovie (équivalent d'un Otan).
    L’OTAN avait pour raison d’être une riposte aux visées (réelles ou fictives) du Pacte de Varsovie. Cette dernière organisation aura rendu l’âme et sa vis-à-vis n’a donc plus de raison d’exister.
    Il est à noter que dans le cas des interventions de l’OTAN en Libye, une majorité d’état-membres de l’ONU n’ont pas approuvé cette mesure dictée par le puissant directoire de quelques états alignés sur l’axe Atlantiste.
    Certains juristes - et pas seulement celui qui représente les intérêts de l’ancien régime libyen - sont en train de statuer à l’effet que cette intervention soit illégale en droit internationale.
    Je rejette les cadres d’interventions des GRANDS ENSEMBLES qui font le jeu de la domination mondialiste.
    « Small is beautiful » disait l’économiste E. F. Schumacher.
    J’en ai fait mon moto depuis des lustres. Il ne s’agit donc pas de s’opposer aux intérêts de nos voisins immédiats ou de faire le jeu d’une approche qui serait belliciste, nous n’en auront jamais les moyens (Real Politik oblige).
    Il s’agit tout simplement de devenir la SUISSE de l’Amérique du Nord et non pas une Havane nordique qui défierait Oncle Sam.
    D’ailleurs, certains observateurs avisés ont déjà fait remarqué que la Société des Nations - après son passage de Genève vers New-York, pourrait bien aboutir à Montréal un jour ... une idée que je n’endosse pas forcément, mais qui a le mérite d’être étudiée.
    Avec ses trop nombreux détournements du DROIT INTERNATIONAL, l’Empire américain ne peut plus héberger l’ONU. Si on croit toujours que cette institution représente une réelle agora de discussion et non pas une auberge espagnole sans poids réelle.
    Voilà, il y a de la matière à alimenter plusieurs débats, ici, je crois.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 septembre 2011

    Bien sûr qu’à partir d’une évaluation stratégique complexe comportant un très grand nombre de paramètres, il est presqu’impossible de démontrer qu’une politique précise pourra être de façon certaine bénéfique ou gagnante à court, moyen ou long terme. Malgré tout, est-il possible de dégager des tendances lourdes qui dans un avenir plus ou moins lointain règleront les rapports de force entre nations ou bloc de nations ? La question que nous devons nous poser alors serait de savoir si notre position relative nous permettrait de profiter de cette évolution mondiale ou non.
    Dans la grille d’analyse que je propose, je soumets que notre position géographique et notre appartenance à un bloc économique (nord-américain), notre situation sociale-culturelle, notre structure économique (diversification), le niveau de nos richesses naturelles exploitables, pourraient nous procurer une marge de manœuvre et un rapport de force tel que nous puissions éventuellement nous passer de la reconnaissance internationale. Nos ressources sont à ce point abondant que beaucoup de pays verraient comme un privilège de faire commerce avec nous.
    Je pense qu’il faut procéder à cette grille d’analyse en deux temps :
    1) Documenter, valider et confirmer notre rapport de force.
    2) Imaginer et élaborer une stratégie de développement d’un Québec indépendant en utilisant ce rapport de force.
    Je suis persuadé qu’ainsi nous pourrons dégager un certain nombre d’arguments qui rallieront la majorité de notre peuple (y compris nos communautés culturelles) autour de l’idée d’indépendance du Québec. Un des premiers points à reconnaître dans l’extrait que j’ai porté à votre attention est que de nombreux pays commencent à ressentir les limites du fédéralisme. Ce mode d’organisation pouvait être utile dans le cadre de la mondialisation mais devient limitative dans le contexte actuel de déséquilibre mondial qui est à l’origine de la présente crise économique et qui pousse à revoir le type d’organisation imposée par l’Oligarchie.
    Incidemment, Je soumets à votre attention un point de vue corrosif sur le rôle destructeur de la Chine dans le contexte de mondialisation.
    http://www.lenouveleconomiste.fr/cessons-de-nous-leurrer-sur-la-chine-12071/

  • Patrice-Hans Perrier Répondre

    28 septembre 2011

    Excellente piste Monsieur Savoie.
    Une nation indépendante est libre de négocier ou de re-négocier les traités bilatéraux qu'elle veut bien.
    Le problème actuelle, avec l'Alena et d'autres traités continentaux, c'est que nous sommes dans une camisole de force.
    Un autre débat intéressant et nous devrions faire une recherche d'équipe avec quelqu'un de bien outillé comme Monsieur le Hir pour y voir plus clair.
    Un Québec indépendant pourrait -outre la Scandinavie et la Russie - mettre en branle des ententes bilatérales avec certains états de la Nouvelle-Angleterre, certaines provinces du Canada et même du Mexique. Mais, il est possible que les grands TRAITÉS dit multilatéraux soient comme une camisole de force.
    Votre hypothèse est brillante parce que le Québec a peut-être des alliés économiques futurs et aussi des alliés géopolitiques qu'il ignore au moment de mettre ce texte en ligne.
    Plusieurs états et provinces de l'Amérique du Nord (les 3 pays) souffrent du carcan d'un FÉDÉRALISME centralisateur qui est l'outil privilégié de la mondialisation oligarchique.
    Le Québec sera un détonateur pour une recomposition de l'Amérique, croyez-moi ! Mais, il nous faudra des appuis à l'étranger, beaucoup d'alliés ...

  • Archives de Vigile Répondre

    27 septembre 2011

    Le principe de base c'est d'affirmer la souveraineté monétaire du peuple québécois sur son territoire, de préférence dans une constitution du Québec. Une fois ce principe affirmé, toutes les options sont possibles.
    Pierre Cloutier